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Felidae

Les FĂ©lidĂ©s (Felidae) ou FĂ©lins sont une famille de mammifĂšres placentaires de l'ordre des carnivores et du sous-ordre des fĂ©liformes. Si on exclut le taxon fossile des Proailurinae, qui ne possĂšde qu'un seul et unique genre connu, on y distingue trois sous-familles : les « petits fĂ©lins » (Felinae), les « grands fĂ©lins » (Pantherinae) et les fĂ©lins dit « Ă  dents de sabre » (Machairodontinae), aujourd'hui Ă©teints. Parmi leurs traits caractĂ©ristiques figurent leur tĂȘte ronde au crĂąne raccourci, leur mĂąchoire dotĂ©e d’environ trente dents, et leurs griffes rĂ©tractiles, exception faite du chat viverrin et du chat Ă  tĂȘte plate (semi-rĂ©tractiles) et du guĂ©pard (non rĂ©tractiles). Les fĂ©lins sont digitigrades, c’est-Ă -dire qu’ils marchent en appuyant sur leurs doigts (la plante du pied ne se pose pas sur le sol).

Proailurus, qui vivait en Eurasie il y a environ 25 millions d’annĂ©es dans la pĂ©riode de l’OligocĂšne, est Ă  l'heure actuelle considĂ©rĂ© comme le plus vieux fossile de fĂ©lidĂ©. On considĂšre Pseudaelurus comme le dernier ancĂȘtre commun des fĂ©lins modernes.

FĂ©lidĂ©s ‱ FĂ©lins

Felidae
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
De gauche Ă  droite et de haut en bas : un Tigre du Bengale, un Lynx du Canada, un Serval, un Puma, un Chat pĂȘcheur, un Chat de Temminck, un Ocelot et un Chat sauvage.

Famille

Felidae
G.Fischer, 1817

Sous-familles de rang inférieur

Origine et évolution des Félidés

Premiers félins

Les carnivores actuels partagent un ancĂȘtre commun dont ils ont tous hĂ©ritĂ© et qui serait probablement rattachĂ© aux miacidĂ©s. Ces petits carnivores forestiers seraient apparus il y a environ 60 millions d'annĂ©es (Ma) et avaient l'allure et la taille des genettes actuelles, avec un corps allongĂ© et une longue queue. Il n'en reste que de rares fossiles dans l'hĂ©misphĂšre nord.

L'origine des fĂ©lins est mal documentĂ©e dans le registre des fossiles car les ancĂȘtres des fĂ©lidĂ©s vivaient en gĂ©nĂ©ral dans les milieux tropicaux, qui n'offrent pas de bonnes conditions de fossilisation. Les espĂšces disparues considĂ©rĂ©es comme les plus proches de l'ancĂȘtre des fĂ©lins seraient Proailurus (un petit carnassier europĂ©en et arboricole apparu il y a 40 Ma) puis Pseudaelurus qui vivait il y a 9 Ă  20 Ma en Europe et en Asie et dont les fĂ©lins actuels ont divergĂ© il y a 14,5 Ma[2] - [3] - [alpha 1].

Dispersion des félins dans le monde

Selon Ă©tude de l'ADN mitochondrial des espĂšces actuelles, publiĂ©e en 2006 dans Science[5], les fĂ©lins auraient effectuĂ© deux vagues de migrations : il y a neuf millions d’annĂ©es, les fĂ©lins d’Asie se rĂ©pandirent en Afrique et en AmĂ©rique Ă  la faveur d’une baisse du niveau des ocĂ©ans ; puis, il y a un Ă  quatre millions d’annĂ©es les fĂ©lins d’AmĂ©rique revinrent sur le vieux continent, notamment les lynx et les guĂ©pards[4].

FĂ©lins Ă  dents de sabre

Reconstitution de Smilodon populator, la plus grande espĂšce du genre Smilodon.

Les fĂ©lins dits « Ă  dents de sabre » (Machairodontinae) forment l'une des plus anciennes sous-familles de fĂ©lidĂ©s, les plus vieux fossiles datent d'il y a plus de 16 millions d'annĂ©es[6]. Ce groupe, partageant un ancĂȘtre commun avec les ancĂȘtres des fĂ©linĂ©s et des panthĂ©rinĂ©s, se caractĂ©rise par une Ă©longation plus ou moins grande des canines et se rĂ©partit en quatre tribus de rang infĂ©rieur : Metailurini, Smilodontini, Machairodontini et Homotherini. À noter que des caractĂ©ristiques similaires chez d'autres familles Ă©teintes de mammifĂšres carnivores fĂ©liformes sont visibles : les Nimravidae et les Barbourofelidae (ce groupe partage un ancĂȘtre commun avec les fĂ©lins). Il s’agit d’un phĂ©nomĂšne de convergence Ă©volutive qui apparaĂźt aussi chez les animaux de toute pĂ©riode comme les sparassodontes (des proches parents Ă©teints des marsupiaux), tels les Thylacosmilus, ou encore les gorgonopsiens (des thĂ©rapsides prĂ©dateurs appartenant Ă  un groupe comprenant des ancĂȘtres de mammifĂšres), tel Inostrancevia.

Les Machairodontinae, comme les genres Smilodon ou Homotherium dont les derniers reprĂ©sentants se sont Ă©teints il y a environ 10 000 ans, probablement en raison de leur hyper-spĂ©cialisation[7] : l’étude de leur squelette rĂ©vĂšle des lĂ©sions dues Ă  l’extension ou Ă  la flexion des attaches des muscles et des ligaments[8] - [9].

Anatomie et caractéristiques physiques

Les diffĂ©rentes espĂšces de fĂ©lins ont des poids et tailles variĂ©s qui vont de 1,5 kg pour le chat Ă  pattes noires Ă  plus de 300 kg pour le tigre. Pourtant, malgrĂ© leurs diffĂ©rences, les fĂ©lins partagent de nombreux points communs.

Squelette et musculature en général

Qu’ils soient grands ou petits, l’une des principales caractĂ©ristiques communes aux fĂ©lins est leur squelette flexible, plus particuliĂšrement au niveau de la colonne vertĂ©brale, offrant une grande souplesse, aidĂ©e aussi par des muscles du dos eux aussi trĂšs souples. Les omoplates et les clavicules sont assez libres de mouvement, retenues par trĂšs peu de ligaments, et permettent une grande diversitĂ© de mouvements. Les muscles les plus dĂ©veloppĂ©s sont ceux des pattes arriĂšre, pour que les fĂ©lins puissent faire de grands sauts et courir vite (jusqu’à 120 km/h pour le guĂ©pard).

La morphologie des fĂ©lins est donc parfaitement adaptĂ©e Ă  la chasse, ce qui est inĂ©vitable pour leur survie. Mais chaque fĂ©lin est diffĂ©rent, et, selon le type de proie qu’ils convoitent, ils s’adaptent physiologiquement.

CrĂąne

Le crñne d’un chat domestique.
Pupille en fente du chat domestique.
Pupille ronde du tigre.
DĂ©tail sur les papilles.

La mĂąchoire raccourcie constitue une innovation de la famille des Felidae. Le crĂąne est donc plus court que celui des autres carnivores, et possĂšde en gĂ©nĂ©ral moins de dents, mais cette forme augmente considĂ©rablement la force des morsures car permettant un puissant mouvement vertical de la mĂąchoire. L’articulation de la mĂąchoire ne permet pas les mastications horizontales, comme chez les ruminants par exemple.

L’élasticitĂ© de la chaĂźne hyoĂŻde, au-dessus du larynx, permet traditionnellement de sĂ©parer les grands fĂ©lins (Pantherinae) des petits (Felinae)[10].

Les vibrisses (plus communĂ©ment appelĂ©es moustaches) sont un Ă©lĂ©ment important pour le sens du toucher. Autour du museau, sur le menton, les joues et les sourcils, elles sont implantĂ©es Ă  des endroits stratĂ©giques pour une plus grande sensibilitĂ©. Comme les poils, elles tombent et repoussent au fur et Ă  mesure de la vie du fĂ©lin. L’orientation de certaines d’entre elles peut ĂȘtre modifiĂ©e sous l’action de muscles faciaux.

Yeux

Les yeux sont positionnĂ©s vers l’avant, ce qui permet la vision binoculaire, trĂšs importante chez les prĂ©dateurs. L’angle de vision binoculaire est de 130°, pour un champ de vision total de 287°, contre seulement 180° chez l’homme[11]. Leur pupille peut se contracter, devenant selon les espĂšces, petite et ronde ou en forme de fine fente verticale en pleine lumiĂšre, et grosse et ronde en l’absence de luminositĂ©. Le tapetum lucidum, qui tapisse le fond de la rĂ©tine, permet la rĂ©flexion de la lumiĂšre et favorise la vision dans la pĂ©nombre : l’Ɠil du fĂ©lin est six fois plus sensible dans l’obscuritĂ© que l’Ɠil humain.

Les fĂ©lins possĂšdent un grand nombre de bĂątonnets mais trĂšs peu de cĂŽnes, comparativement Ă  l’Ɠil humain qui en possĂšde six fois plus. De plus, ces cĂŽnes absorbent principalement la lumiĂšre verte et trĂšs peu le bleu et le rouge : les fĂ©lins voient principalement leur environnement en nuance de gris[12]. Mais, pour les prĂ©dateurs, percevoir les couleurs est moins important que de percevoir les mouvements, et cela ne handicape pas leur vision.

Du fait de l’emplacement de leur fovĂ©a, oĂč se concentre la majoritĂ© de leurs cellules photosensibles, un fĂ©lin tourne la tĂȘte plusieurs fois avant de sauter sur une proie, afin de gagner en prĂ©cision.

Oreilles

Les oreilles des fĂ©lins sont trĂšs sensibles et nombre d’entre eux repĂšrent leur proie Ă  l’ouĂŻe, tel le serval. D’une grande mobilitĂ©, elles sont en outre un organe de communication corporelle important. Les facultĂ©s de l’oreille fĂ©line Ă©tant bien supĂ©rieures Ă  celle de l’humain.

Les oreilles sont sensibles Ă  la tempĂ©rature et sont un lieu de dĂ©perdition de chaleur. C’est pourquoi les fĂ©lins qui vivent dans des milieux froids ont de petites oreilles, comme l’once, au contraire du chat des sables qui a de larges pavillons pour Ă©vacuer la chaleur. Elles peuvent aussi dĂ©pendre des proies convoitĂ©es, plus grandes pour un animal qui fera peu de bruit et vice versa, car un large pavillon d’oreille rĂ©percute les sons et vibrations les plus tĂ©nus, permettant une grande prĂ©cision pour la localisation des proies, par exemple si elles se cachent sous le sable.

Certains fĂ©lins comme le lynx et le caracal voient leurs oreilles surmontĂ©es de « plumets », touffes de poils fins d’environ cm.

Organe de Jacobson

L’organe vomĂ©ronasal ou organe de Jacobson, situĂ© prĂšs du palais, permet de « goĂ»ter » certaines odeurs bien spĂ©cifiques, comme les marques olfactives des autres fĂ©lins. L’utilisation de cet organe se caractĂ©rise par le flehmen, une grimace qui consiste chez les fĂ©lins Ă  ouvrir la gueule et dĂ©couvrir les gencives. Il complĂšte efficacement l’odorat, sens des fĂ©lins le plus complexe Ă  Ă©tudier.

Langue

Lapement du tigre.

La langue des fĂ©lins est tapissĂ©e de papilles cornĂ©es orientĂ©es vers l’arriĂšre qui lui permettent de faire la toilette, d’enlever en partie les poils de ses proies et de mieux racler leur chair.

Les fĂ©lidĂ©s, Ă  l’instar du lapement du chat, ont pour s'abreuver une technique diffĂ©rente du reste des mammifĂšres. On a longtemps pensĂ© que leurs papilles cornĂ©es servaient Ă  retenir l’eau, mais il en va tout autrement. Alors que l’homme boit par la technique de succion et que le chien, comme beaucoup d’autres vertĂ©brĂ©s, plonge le museau et plie sa langue comme une cuillĂšre, ce qui amĂšne le liquide vers sa gueule, les fĂ©lidĂ©s plient la pointe de la langue vers le bas et vers sa face dorsale pour effleurer le liquide, puis la retirent aussitĂŽt, ce qui crĂ©e une colonne de liquide. Au moment oĂč la gravitĂ© reprend le pas sur la force d’inertie et va faire retomber la colonne, ils referment leur mĂąchoire et aspirent alors une partie de cette colonne[13]. Cette technique de lapement (en moyenne 4 lapĂ©es par seconde pour le chat, moins pour les fĂ©lidĂ©s plus gros[14]) a Ă©tĂ© modĂ©lisĂ©e mathĂ©matiquement et reproduite par un robot (disque de verre rond remontant par un piston Ă  la mĂȘme vitesse que la langue fĂ©line, soit 1 m/s[15]). Une hypothĂšse expliquant cette technique sophistiquĂ©e met en cause la rĂ©gion extrĂȘmement sensible du nez et des moustaches des fĂ©lidĂ©s, ces derniers lapant en cherchant Ă  maintenir cette rĂ©gion la plus sĂšche possible[16].

Denture

Formule dentaire
mùchoire supérieure
1 3 1 3 3 1 3 1
1 2 1 3 3 1 2 1
mùchoire inférieure
Total : 30
Denture commune aux Felidae

Les fĂ©lins possĂšdent 28 Ă  30 dents. Leurs quatre canines sont plus longues que celles des loups et sont utilisĂ©es pour la mise Ă  mort. Leur taille a mĂȘme atteint 18 cm au temps des tigres Ă  dents de sabre. Les 12 petites dents de devant, ou incisives, servent Ă  arracher les poils ou les plumes et la viande des os.

Sur les cÎtés des mùchoires se trouvent les prémolaires et les molaires, également appelées dents jugales ; elles sont moins utiles pour les félins mùchant peu leur nourriture. Les derniÚres prémolaires supérieures et les premiÚres molaires inférieures des félins sont aiguës et tranchantes et faites pour déchiqueter la viande. Ces dents particuliÚres sont appelées les carnassiÚres.

Membres

Patte de puma.

Le squelette des fĂ©lins est caractĂ©risĂ© par une clavicule « flottante », reliĂ©e au sternum par un unique ligament, ce qui confĂšre aux fĂ©lidĂ©s une grande souplesse des pattes antĂ©rieures : les fĂ©lins peuvent par exemple dĂ©placer leurs Ă©paules en alternance, ce qui n’est pas le cas pour tous les carnivores. Les membres antĂ©rieurs sont par ailleurs trĂšs souples (sauf pour le guĂ©pard qui a toutefois une plus grande souplesse de l’échine), ce qui permet d’avoir une grande prĂ©cision. On peut aussi noter que les fĂ©lins peuvent Ă©carter latĂ©ralement les pattes avant ce qui permet d’attraper les proies ou de monter aux arbres. Les membres postĂ©rieurs sont, eux plus longs que les membres antĂ©rieurs, permettant aux fĂ©lins de capturer des proies plus grandes qu’eux et augmentent leurs capacitĂ©s d’accĂ©lĂ©ration.

Pattes

Les fĂ©lins sont digitigrades, ils marchent sur leurs doigts. Ils en ont cinq aux pattes antĂ©rieures et quatre aux pattes postĂ©rieures, le cinquiĂšme doigt des pattes antĂ©rieures ne touchant pas le sol et celui des pattes postĂ©rieures ayant disparu au cours de l’évolution. La plante de leurs pieds est recouverte d’une sorte de semelle (coussinets pour les chats) permettant d’accroĂźtre leur souplesse et d’ĂȘtre silencieux en marchant. Les coussinets de ceux qui vivent et se dĂ©placent sur le sol brĂ»lant des dĂ©serts est recouvert de poils. La petitesse des pattes et leur rĂ©sistance amĂ©liorent elles aussi leur course.

Griffes

MĂ©canismes biologiques en jeu lors de la sortie des griffes.
En blanc : les tendons et les ligaments.
En rose et en jaune orangé : les os.

Les fĂ©lins, en dehors du guĂ©pard, du chat viverrin et du chat Ă  tĂȘte plate, ont les griffes rĂ©tractiles. Ce dernier point n’est pas caractĂ©ristique des fĂ©lins, puisque d’autres animaux en possĂšdent, comme les geckos. Les griffes sont un Ă©lĂ©ment important du sens du toucher.

La sortie des griffes dĂ©pend de la contraction volontaire des muscles flĂ©chisseurs des doigts. Au repos, de nombreux tendons gardent les griffes Ă  l’intĂ©rieur de la gaine protectrice et permettent aux fĂ©lins de faire « patte de velours ».

Comportement et vie sociale

Bien que presque tous soient des solitaires, la vie sociale des fĂ©lins dĂ©pend de leur comportement, ainsi que de leur habitat (il arrivera plus facilement que des fĂ©lins s’associent pour chasser si la proie est grosse ou si on est en pĂ©riode de disette par exemple).

Communication

Il existe diffĂ©rents modes de communication chez les fĂ©lins. En tant que mammifĂšres, ils sont peu bavards, mais peuvent communiquer par des vocalises. Tout comme les humains, ils Ă©mettent des sons avec leurs cordes vocales pendant l’expiration. La frĂ©quence de ces cris va de 50 Ă  10 000 hertz, et leur rĂ©pertoire est trĂšs variĂ©, allant du chuintement au rugissement, et certains cris sont propres Ă  une espĂšce.

Pour les fĂ©lins solitaires, les vocalises servent surtout en pĂ©riode de reproduction, pour appeler les femelles ou pour avertir les autres fĂ©lins que le territoire est occupĂ©. Ces vocalises peuvent ĂȘtre complĂ©tĂ©es par des marquages olfactifs, au moyen de diverses substances (phĂ©romones, urine, etc.), et visuels (griffures sur les arbres, etc.).

Mais chez les fĂ©lins sociables, la communication est primordiale pour une bonne entente. Chez eux, les vocalises sont plus nombreuses et plus complexes. Le miaulement d’appel est l’un des plus communs, et peut ĂȘtre utilisĂ© dans beaucoup de situations par exemple quand les mĂšres communiquent avec leurs petits. Quand ils veulent se faire agressifs, les fĂ©lins crachent et grondent, tandis que lors d’approches amicales, ils Ă©mettent des gargouillements et s’ébrouent, signe d’apaisement. TrĂšs connu grĂące Ă  nos chats domestiques, le ronronnement est aussi employĂ© par les autres fĂ©lins pour exprimer le contentement. Les fĂ©lins utilisent aussi entre eux des postures significatives, par exemple pour signaler Ă  leurs congĂ©nĂšres un danger, pour inviter un partenaire Ă  l’accouplement, pour menacer un adversaire ou, Ă  l’inverse, pour montrer sa soumission. Ces attitudes accompagnent et complĂštent les vocalises.

Vie en solitaire

Les fĂ©lins solitaires sont gĂ©nĂ©ralement nocturnes, ils vivent la nuit et voient assez bien dans l’obscuritĂ©. Ils vivent sur des territoires de forme et de taille variĂ©es, divisĂ©s en zones d’activitĂ©s stratĂ©giquement placĂ©es (zone d’alimentation, de repos, point d’eau, etc.). Pour se nourrir, ils doivent chasser des proies, diffĂ©rentes selon leur espĂšce et l’endroit oĂč ils vivent. Mais malgrĂ© leurs aptitudes, le succĂšs d’une chasse n’est pas toujours garanti, et les fĂ©lins ne mangent que tous les 3 Ă  4 jours en moyenne (cela diffĂšre selon la saison, l’habitat et le rĂ©gime alimentaire). Chez le guĂ©pard par exemple, on estime que la chasse est fructueuse seulement une fois sur trois. Et mĂȘme si la proie est attrapĂ©e, il suffit que le fĂ©lin ait mal assurĂ© sa prise pour qu’elle s’échappe.

En dehors de la chasse, les fĂ©lins passent le plus clair de leur temps Ă  dormir (jusqu’à 18 heures par jour) ou juste Ă  se prĂ©lasser dans leur abri. Le rĂ©gime carnivore des fĂ©lins explique ce comportement : la viande se digĂšre rapidement, ce qui leur permet de se nourrir moins souvent, et la chasse les Ă©puise fortement (chez le guĂ©pard, l’énergie dĂ©pensĂ©e dans la course est telle qu’il ne peut gĂ©nĂ©ralement pas rattraper sa proie si elle s’enfuit par la suite, et ne peut pas non plus la rĂ©cupĂ©rer si d’autres prĂ©dateurs la lui volent).

Exceptions

Durant la pĂ©riode des chaleurs, quand un mĂąle trouve une femelle prĂȘte Ă  s’accoupler, il la suit durant plusieurs jours, jusqu’à l’accouplement. Il arrive parfois qu’il reste plus longtemps en compagnie de la femelle, s’occupant mĂȘme de ses petits. En dehors de cette pĂ©riode, rares sont les rencontres, les femelles s’évitant entre elles, et les autres mĂąles prĂ©fĂ©rant rester Ă  distance grĂące aux odeurs qui marquent les limites des territoires. Il arrive pourtant des exceptions, par exemple quand un mĂąle abat une grande proie, il accepte parfois de la partager avec les femelles cohabitant avec lui. Tous ces cas prouvent que les solitaires peuvent ĂȘtre sociables, mais l’exemple le plus flagrant est celui des jeunes mĂąles, venant de quitter leur mĂšre, qui s’associent pour un temps avant de trouver leur propre territoire. C’est trĂšs souvent le cas chez les guĂ©pards, dont l’organisation sociale reste nĂ©anmoins assez mĂ©connue, car ils ne sont ni des fĂ©lins sociaux, ni de vĂ©ritables fĂ©lins solitaires. En s’associant ainsi, ils bĂ©nĂ©ficient de l’avantage du nombre, trĂšs utile pour la chasse. Cependant, mĂȘme s’il arrive Ă  des guĂ©pards mĂąles adultes d’avoir des territoires se chevauchant, et en dĂ©pit de ces associations spontanĂ©es, on ne peut parler de vĂ©ritable organisation sociale. Il arrive aussi Ă  de jeunes lions ou de jeunes tigres de suivre ce genre de comportement.

Cas particulier : le lion

Les lions sont, Ă  la diffĂ©rence des autres fĂ©lins, des animaux trĂšs sociables, vivant dans une troupe d’une vingtaine d’individus, composĂ©e d’une famille trĂšs soudĂ©e avec des mĂąles (un Ă  sept), des femelles (une dizaine gĂ©nĂ©ralement) et leurs petits. Le nombre d’individus est cependant limitĂ© par le nombre de proies disponibles dans le territoire, qui peut atteindre 500 km2, c’est pourquoi les jeunes mĂąles quittent le groupe pour former leur propre famille quand ils atteignent leur maturitĂ© sexuelle.

Ce sont les lionnes qui sont chargĂ©es de la chasse, les mĂąles s’occupant plutĂŽt de tenir Ă  distance les intrus, maintenant ainsi la sĂ©curitĂ© des jeunes. Mais un mĂąle reste rarement plus de 4 ans Ă  la tĂȘte d’un groupe, remplacĂ© par de plus jeunes lions qui auraient gagnĂ© un combat contre l’autre. Ces changements de dominants sont bĂ©nĂ©fiques aux clans, leur apportant un sang neuf.

RĂ©partition et habitat

Répartition géographique des félidés :

Les habitats sont variĂ©s, bien que prĂšs des trois-quarts des espĂšces vivent dans les forĂȘts. Les fĂ©lins ont colonisĂ© tous les continents, sauf l’Australie et l’Antarctique (exception faite du chat domestique).

Classifications

Classification classique

Depuis l’avĂšnement des Ă©tudes molĂ©culaires de l’ADN des espĂšces, la classification des fĂ©lins subit de nombreux changements. De nombreuses espĂšces « apparaissent » tandis que d’autres se fondent. On classe traditionnellement les fĂ©lins actuels en deux ou trois sous-familles :

  • sous-famille des fĂ©linĂ©s (Felinae) ;
  • sous-famille des pantherinĂ©s (Pantherinae) ;
  • sous-famille des acinonychinĂ©s (Acinonychinae) ; cette sous-famille n’est plus reconnue et ses membres sont inclus dans celle des Felinae en tant que genre.

À celles-ci, on peut rajouter deux sous-familles Ă©teintes :

EspĂšces actuelles

Liste des espĂšces actuelles selon ITIS[17]:

La classification des félins est en perpétuelle évolution, notamment grùce aux récentes analyses génétiques. Les différents changement de classification ont récemment été résumés dans le rapport final de la "Cat Classification Task Force" en 2017[18] :


Une partie des félins actuels, y compris de genres distincts, sont capables d'hybridations naturelles ou forcées.

Taxons Ă©teints

  • Proailurinae
  • Pseudailurus grade
    • Pseudaelurus (Gervais, 1850)[21] - [22]
      • P. quadridentatus (Blainville, 1882)
      • P. guangheesis (Cao et al, 1990)
      • P. cuspidatus (Wang et al, 1998)
    • Sivaelurus (Pilgrim, 1910)
      • S. chinjiensis (Pilgrim, 1910)
    • Hyperailurictis (Kretzoi, 1929)
      • H. intrepidus (Leidy, 1858)
      • H. marshi (Thorpe, 1922)
      • H. stouti (Schultz & Martin, 1972)
      • H. validus (Rothwell, 2001)
      • H. skinneri (Rothwell, 2003)
    • Styriofelis (Kretzoi, 1929)
      • S. turnauensis (Deperet, 1892)
      • S. romieviensis (Roman & Viret, 1934)
    • Miopanthera (Kretzoi, 1938)
      • M. lorteti (Gaillard, 1899)
      • M. pamiri (Ozansoy, 1965)
  • Pantherinae
  • Felinae
    • Felis
    • Lynx
    • Puma
      • P. pardoides (Owen, 1846)
      • P. pumoides (Castellanos, 1956)
    • Acinonyx
      • A. pardinensis (Croizet & Jobert, 1828)
      • A. intermedius (Thenius, 1954)[22]
      • A. aicha (Geraads, 1997)
    • Sivapanthera (Kretzoi, 1929)
      • S. arvernensis (Croizet & Jobert, 1828)
      • S. brachygnathus (Lydekker, 1884)
      • S. pleistocaenicus (Zdansky, 1925)
      • S. potens (Pilgrim, 1932)
      • S. linxiaensis (Qiu et al., 2004)
      • S. padhriensis (Ghaffar & Akhtar, 2004)
    • Pratifelis (Hibbard, 1934)
      • P. martini (Hibbard, 1934)
    • Miracinonyx (Adams, 1979)[30]
      • M. inexpectatus (Cope, 1895)
      • M. trumani (Orr, 1969)
    • Diamantofelis (Morales, Pickford, Soria & Fraile, 1998)[31]
      • D. ferox (Morales, Pickford, Soria & Fraile, 1998)
    • Namafelis (Morales, Pickford, Fraile, Salesa & Soria, 2003)[32]
      • N. minor (Morales, Pickford, Fraile, Salesa & Soria, 2003)
    • Asilifelis (Werdelin, 2011)[33]
      • A. coteae Werdelin, 2011
    • Leptofelis (Salesa et al., 2012)
      • L. vallesiensis (Salesa et al., 2012)
    • Pristifelis (Salesa et al., 2012)
    • Katifelis (Adrian, Werdelin & Grossman, 2018)[34]
      • K. nightingalei (Adrian, Werdelin & Grossman, 2018)
  • Machairodontinae
    • Tchadailurus (Salesa et al., 2012)
      • T. adei (Bonis et al., 2018)
    • Tribu Metailurini:
      • Metailurus (Zdansky, 1924)[35]
        • M. major (Zdansky, 1924)
        • M. mongoliensis (Colbert, 1939)
        • M. ultimus (Li, 2014)
        • M. boodon
      • Adelphailurus (Hibbard, 1934)
        • A. kansensis (Hibbard, 1934)
      • Stenailurus
        • S. teilhardi
      • Dinofelis (Zdansky, 1924)[36] - [37]
        • D. aronoki
        • D. barlowi
        • D. cristata
        • D. darti
        • D. diastemata
        • D. paleoonca
        • D. petteri
        • D. piveteaui
      • Yoshi (Spassov and Geraads, 2014)[38]
        • Y. minor (Zdansky, 1924)
        • Y. garevskii (Spassov and Geraads, 2014)
    • Tribu Smilodontini:
      • Megantereon (Croizet & Jobert, 1828)
        • M. cultridens (Cuvier, 1824)
        • M. nihowanensis (Teilhard de Chardin & Piveteau, 1930)
        • M. hesperus (Gazin, 1933)
        • M. whitei (Broom, 1937)
        • M. inexpectatus (Tielhard de Chardin, 1939)
        • M. vakshensis (Sarapov, 1986)
        • M. ekidoit (Werdelin & Lewis, 2000)
        • M. microta (Zhu et al., 2015)
      • Smilodon (Lund, 1842)
      • Paramachairodus (Pilgrim, 1913)
        • P. maximiliani
        • P. orientalis
        • P. transasiaticus
      • Promegantereon (Kretzoi, 1938)[35]
        • P. ogygia (Kretzoi, 1938)
      • Rhizosmilodon (Wallace & Hulbert, 2013)
        • R. fiteae (Wallace & Hulbert, 2013)
    • Tribu Homotherini:
      • Homotherium (Fabrini, 1890)
      • Amphimachairodus (Kretzoi, 1929)[35]
        • A. kabir (PeignĂ© et al., 2005)
        • A. giganteus (Kretzoi, 1929)
        • A. kurteni (Sotnikova, 1992)
        • A. coloradensis (Anton et al., 2013)
        • A. alvarezi (Ruiz-Ramoni et al., 2019)
      • Nimravides (Kitts, 1958)[35]
        • N. catacopsis (Cope, 1887)
        • N. pedionomus (MacDonald, 1948)
        • N. thinobates (MacDonald, 1948)
        • N. hibbardi (Dalquest, 1969)
        • N. galiani (Baskin, 1981)
      • Xenosmilus (Martin et al., 2000)
        • X. hodsonae (Martin et al., 2000)
      • Lokotunjailurus (Werdelin, 2003)
        • L. emageritus (Werdelin, 2003)
        • L. fanonei (Bonis, PeignĂ©, Mackaye, Likius, Vignaud & Brunet, 2010)
    • Tribu Machairodontini:
      • Machairodus (Kaup, 1833)[35]
        • M. aphanistus (Kaup, 18329
        • M. horribilis (Schlosser, 1903)
        • M. robinsoni (KurtĂ©n, 1975)
        • M. pseudaeluroides (Schmidt-Kittler 1976)
        • M. alberdiae (Ginsburg et al., 1981)
        • M. laskerevi (Sotnikova, 1992)
      • Hemimachairodus (Koenigswald, 1974)
        • H. zwierzyckii (Koenigswald, 1974)
      • Miomachairodus (Schmidt-Kittler 1976)
        • M. pseudaeluroides (Schmidt-Kittler 1976)

Phylogénie des genres actuels

La taxonomie des fĂ©lins est difficile Ă  Ă©tudier car peu de fossiles sont arrivĂ©s jusqu’à nous, et ceux-ci sont Ă©galement difficilement diffĂ©rentiables : mĂȘme de nos jours, reconnaĂźtre un squelette de tigre de celui d’un lion est complexe. Les travaux de phylogĂ©nie se tournent Ă  prĂ©sent vers la gĂ©nĂ©tique, ce qui permet Ă  la fois de diffĂ©rencier les diverses lignĂ©es de fĂ©lins, mais Ă©galement de dater leur divergence. Cependant, une difficultĂ© vient s’ajouter Ă  ces analyses : pour certaines espĂšces, les Ă©chantillons d’ADN sont difficilement ostensibles[4].

Les travaux menĂ©s en 2006 par Warren Johnson et Stephen O’Brien ont portĂ© sur trente gĂšnes diffĂ©rents situĂ©s sur les mitochondries et les chromosomes sexuels. En s’appuyant sur des fossiles et sur la sĂ©quence intĂ©grale du chat abyssin « Cannelle » (Cinnamon), il a Ă©tĂ© possible de dater les embranchements de l’arbre phylogĂ©nĂ©tique. Ces recherches gĂ©nĂ©tiques donnent une classification diffĂ©rentes des espĂšces vivantes de fĂ©lidĂ©s[4] - [5] - [39].

Voici par ordre chronologique les dates de divergences des différentes lignées estimées par cette étude[40] - [41]:

  • 10,8 Ma : sĂ©paration des sous-familles des panthĂ©rinĂ©s et des fĂ©linĂ©s ;
  • 9,4 Ma : sĂ©paration de la lignĂ©e comprenant le genre Pardofelis ;
  • 8,5 Ma : sĂ©paration de la lignĂ©e comprenant les genres Caracal et Leptailurus ;
  • Ma : sĂ©paration de la lignĂ©e comprenant le genre Leopardus ;
  • 7,2 Ma : sĂ©paration de la lignĂ©e comprenant le genre Lynx ;
  • 6,7 Ma : sĂ©paration de la lignĂ©e comprenant les genres Acinonyx et Puma ;
  • 6,2 Ma : sĂ©paration de la lignĂ©e comprenant le genre Felis et celle comprenant les genres Otocolobus et Prionailurus.

Phylogénie des genres actuels de félins d'aprÚs Johnson et al. (2006)[5] :

La phylogĂ©nie des espĂšces actuelles est paradoxale car on n'obtient pas le mĂȘme cladogramme avec diffĂ©rentes parties du gĂ©nome (ADN mitochondrial, chromosomes sexuels, autres chromosomes), comme l'indique l'Ă©tude de Johnson et al. (2006)[5], et mĂȘme avec diffĂ©rentes zones d'un mĂȘme ADN, comme l'indique l'Ă©tude de Li et al. (2019)[3]. On retrouve gĂ©nĂ©ralement les mĂȘmes huit clades, mais pas dans le mĂȘme ordre chronologique des sĂ©parations. L'originalitĂ© de l'Ă©tude de 2019 est de sĂ©parer les sĂ©quences de gĂšnes selon leur taux de recombinaison ; les rĂ©gions du gĂ©nome riches en recombinaisons donnent des arbres phylogĂ©nĂ©tiques diffĂ©rents et en dĂ©saccord avec les donnĂ©es palĂ©ontologiques (comme d'ailleurs aussi l'Ă©tude de 2006)[alpha 2] ; les rĂ©gions pauvres permettent de reconstruire un arbre unique et cohĂ©rent avec la palĂ©ontologie (ci-dessous). L'abondance des recombinaisons et leur dĂ©cryptage rĂ©vĂšle une Ă©tonnante capacitĂ© des fĂ©lins Ă  s'interfĂ©conder tout au long de leur histoire[2] - [3].

  • Dernier ancĂȘtre commun des fĂ©lins
    • Clade du LĂ©opard (Panthera pardus)
    • (Clades Ă©teints)
      • Clade du Caracal (Caracal caracal)
      • (Clades Ă©teints)
        • Clade du Chat de Temminck (Catopuma temminckii)
        • (Clades Ă©teints)
          • Clade de l'Ocelot (Leopardus pardalis)
          • (Clades Ă©teints)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • RĂ©my Marion, Catherine Marion, GĂ©raldine VĂ©ron, Julie Delfour, CĂ©cile Callou et Andy Jennings, Larousse des FĂ©lins, LAROUSSE, , 224 p. (ISBN 2-03-560453-2)
  • Peter Jackson et Adrienne Farrell Jackson, Les fĂ©lins, toutes les espĂšces du monde, Paris, Delachaux et NiestlĂ©, coll. « La bibliothĂšque du naturaliste », , 272 p. (ISBN 2-603-01019-0)

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Avant 2019 on estimait que le dernier ancĂȘtre commun Ă  tous les fĂ©lidĂ©s remontait Ă  10,8 Ma[4].
  2. Le dĂ©saccord porte notamment sur le fait que certaines hybridations entre clades seraient intervenues Ă  des Ă©poques oĂč il vivaient sur des territoires sĂ©parĂ©s[2].

Références

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  2. HervĂ© le Guyader, « Les fĂ©lins, rois de l'hybridation », Pour la science, no 510,‎ , p. 84-86.
  3. (en) Gang Li, Henrique V FigueirĂł, Eduardo Eizirik et William J Murphy, « Recombination-Aware Phylogenomics Reveals the Structured Genomic Landscape of Hybridizing Cat Species », Molecular Biology and Evolution, vol. 36, no 10,‎ , p. 2111-2126 (DOI 10.1093/molbev/msz139).
  4. Stephen O’Brien et Warren Johnson, « L’évolution des chats », Pour la science, no 366,‎ (ISSN 0153-4092, rĂ©sumĂ©).
  5. (en) W. E. Johnson, E. Eizirik, J. Pecon-Slattery, W. J. Murphy, A. Antunes et al., « The late Miocene radiation of modern Felidae: a genetic assessment », Science, vol. 311, no 5757,‎ , p. 73-77 (DOI 10.1126/science.1122277).
  6. Paleobiology Database: Machairodontinae basic info
  7. http://www.museum-bourges.net/museum-faune-préhistorique-83.html
  8. (en) A.D. RincĂłn, F.J. Prevosti et G.E. Parra, « New Saber-Toothed Cat Records (Felidae: Machairodontinae) for the Pleistocene of Venezuela, and the Great American Biotic Interchange », The Society of Vertebrate Paleontology, vol. 31,‎ .
  9. (en) M.J. Salesa, M. AntĂłn, G. Siliceo, M.D. Pesquero et L. AlcalĂĄ, « First Evidence of Pathology in the Forelimb of the Late Miocene Saber-Toothed Felid Promegantereon ogygia (Machairodontinae, Smilodontini) », The Anatomical Record, vol. 297,‎ (rĂ©sumĂ©)
  10. (en) Gerald E. Weissengruber, Gerhard Forstenpointner, Sandra Petzhold, Claudia Zacha et Sibylle Kneissl, Anatomical Imaging, (ISBN 978-4-431-76932-3, lire en ligne), « Anatomical Peculiarities of the Vocal Tract in Felids », p. 15-21.
  11. RĂ©my Marion, Catherine Marion, GĂ©raldine VĂ©ron, Julie Delfour, CĂ©cile Callou et Andy Jennings, Larousse des FĂ©lins, LAROUSSE, , 224 p. (ISBN 2-03-560453-2).
  12. Peter Jackson et Adrienne Farrell Jackson, Les félins, toutes les espÚces du monde, Paris, Delachaux et Niestlé, coll. « La bibliothÚque du naturaliste », , 272 p. (ISBN 2-603-01019-0).
  13. Caméra à haute vitesse montrant le lapement du chat au ralenti.
  14. Les chercheurs en mĂ©canique des fluides ont calculĂ© que la frĂ©quence de lapement augmente avec la masse Ă©levĂ©e Ă  la puissance −1⁄6.
  15. Robot mimant le lapement.
  16. (en) Pedro M. Reis et coll., « How Cats Lap: Water Uptake by Felis catus », Science, vol. 26,‎ , p. 1231-1234 (DOI 10.1126/science.1195421).
  17. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 4 mars 2019
  18. Kitchener, A. C., Breitenmoser-WĂŒrsten, C., Eizirik, E., Gentry, A., Werdelin, L., Wilting A., Yamaguchi, N., Abramov, A. V., Christiansen, P., Driscoll, C., Duckworth, J. W., Johnson, W., Luo, S.-J., Meijaard, E., O’Donoghue, P., Sanderson, J., Seymour, K., Bruford, M., Groves, C., Hoffmann, M., Nowell, K., Timmons, Z. & Tobe, S., « A revised taxonomy of the Felidae. The final report of the Cat Classification Task Force of the IUCN/SSC Cat Specialist Group », Cat News, vol. Special Issue 11,‎ , p. 1−80 (lire en ligne)
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  22. (en) L. Werdelin, N. Yamaguchi, W. E. Johnson et S. J. O'Brien, « Phylogeny and evolution of cats (Felidae) », dans Biology and Conservation of Wild Felids, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-923445-5, lire en ligne), p. 59–82
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  30. Adams, D. B., « The Cheetah: Native American », Science, vol. 205, no 4411,‎ , p. 1155–1158 (PMID 17735054, DOI 10.1126/science.205.4411.1155, Bibcode 1979Sci...205.1155A)
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  32. Morales, J., Pickford, M., Fraile, S., Salesa, M. J. et Soria, D., « Creodonta and Carnivora from Arrisdrift, early Middle Miocene of southern Namibia », Memoirs of the Geological Survey of Namibia, vol. 19,‎ , p. 177–194
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  34. Adrian, B., Werdelin, L. et Grossman, A., « New Miocene Carnivora (Mammalia) from Moruorot and Kalodirr, Kenya », Palaeontologia Electronica, vol. 21, no 1,‎ , p. 21.1.10A (DOI 10.26879/778)
  35. M. Anton, Sabertooth, Bloomington, Indiana, University of Indiana Press, (ISBN 978-0-253-01042-1)
  36. (en) L. W. van den Hoek Ostende, M. Morlo et D. Nagel,, « Majestic killers: the sabre-toothed cats », Geology Today, fossils explained 52, vol. 22, no 4,‎ , p. 150–157 (DOI 10.1111/j.1365-2451.2006.00572.x, lire en ligne [PDF], consultĂ© le )
  37. L. de Bonis, S. PeignĂ©, H. T. Mackaye, A. Likius, P. Vignaud et M. Brunet, « New sabre-toothed Felidae (Carnivora, Mammalia) in the hominid-bearing sites of Toros Menalla (late Miocene, Chad) », Geodiversitas, vol. 40, no 1,‎ , p. 69−87 (DOI 10.5252/geodiversitas2018v40a3, lire en ligne)
  38. N. Spassov et D. Geraads, « A New Felid from the Late Miocene of the Balkans and the Contents of the Genus Metailurus Zdansky, 1924 (Carnivora, Felidae) », Journal of Mammalian Evolution, vol. 22,‎ , p. 45–56 (DOI 10.1007/s10914-014-9266-5)
  39. (en) Wozencraft, W. C., Mammal Species of the World, Johns Hopkins University Press, (ISBN 978-0-8018-8221-0).
  40. Ces lignées sont généralement appelées : « lignée de la panthÚre » (genres Neofelis et Panthera) ; « lignée du chat bai » (genre Pardofelis) ; « lignée du caracal » (genres Caracal et Leptailurus) ; « lignée de l'ocelot » (genre Leopardus) ; « lignée du lynx » (genre Lynx) ; « lignée du puma » (genres Acinonyx et Puma) ; « lignée du chat domestique » (genre Felis) ; « lignée du chat léopard » (genres Otocolobus et Prionailurus).
  41. « SynthÚse phylogénétique de l'évolution des félins », sur Pour la Science, (consulté le )
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