Amphimachairodus
Amphimachairodus est un genre éteint et fossile de grands félins de la sous-famille des machairodontinés.
Espèces de rang inférieur
- †A. giganteus (Zdansky, 1924), espèce type, ex Machairodus palanderi (Zdansky 1924)[1]
- †A. kabir Peigne et al., 2005
- †A. kurteni Sotnikova, 1992
- †A. coloradensis Anton et al., 2013
- †A. alvarezi Ruiz-Ramoni et al., 2019
Présentation
Amphimachairodus a vécu au Miocène supérieur, il y a environ entre 9,5 et 5,3 millions d'années[2]. Il fait également partie de la tribu des Homotherini au sein des Machairodontinae avec des genres tels que Xenosmilus, Homotherium et Nimravides. Il habitait en Eurasie, en Afrique et en Amérique du Nord[3] - [4].
Description
Amphimachairodus giganteus présentait un dimorphisme sexuel marqué, les mâles étant beaucoup plus gros que les femelles[5].
Amphimachairodus kabir était une grande espèce d’Afrique centrale qui pouvait peser entre 350 à 490 kilos, ce qui en fait l'un des plus lourds félins de l'histoire derrière le Lion américain[6].
L’espèce Amphimachairodus coloradensis, originaire des États-Unis (anciennement Machairodus coloradensis), était un animal de grande taille, environ 1,20 mètre au garrot, selon les reconstructions squelettique et de l'animal en vie, en faisant potentiellement l’un des plus grands félidés connus[5]. Cette espèce se distingue de A. giganteus par de subtiles différences dans la forme de sa mandibule. Par sa taille et ses proportions, A. giganteus ressemblait remarquablement à un lion ou à un tigre moderne et avait une hauteur de 1,10 mètre au garrot. L'espèce a une longueur de crâne d'environ 35 cm[7].
Amphimachairodus mesurait environ 2 mètres de long. Il chassait probablement comme prédateur en embuscade. Ses pattes étaient trop courtes pour supporter une longue poursuite, mais c'était probablement un bon sauteur. Il a probablement utilisé ses canines pour ouvrir la gorge de sa proie, sectionner les artères principales et éventuellement écraser la trachée. Ses dents étaient enracinées dans la bouche et n'étaient pas aussi délicates que celles de la plupart des autres tigres à dents de sabre de l'époque, qui avaient de très longues canines qui saillaient de leur bouche. Les crocs d'Amphimachairodus pouvaient cependant s'insérer facilement dans sa bouche tout en étant suffisamment longs pour être efficaces pour la chasse[8]. Amphimachairodus possédait également une queue plus longue que la plupart des autres grands genres de machairodontinés[4].
Liens externes
- Ressources relatives au vivant :
Notes et références
Références taxonomiques
- (en) Référence Paleobiology Database : Amphimachairodus Kretzoi, 1929 †(consulté le )
Références
- (en) Raffaele Sardella et Werdelin, Lars, « Amphimachairodus (Felidae, Mammalia) from Sahabi (Latest Miocene-earliest Pliocene, Libya), with a review of African Miocene Machairodontinae », Revista Italiana di Paleontologia e Stratigrafia, vol. 113, no 1,‎
- (en) Christiansen, « Phylogeny of the sabertoothed felids (Carnivora: Felidae: Machairodontinae) », Cladistics, vol. 29, no 5,‎ , p. 543–559 (DOI 10.1111/cla.12008)
- (en) Werdelin, L, O'Brien, S.J., Johnson, W.E. et Yamaguchi, N., Biology and Conservation of Wild Felids., Oxford, Oxford University Press, , « Phylogeny and evolution of cats (Felidae) »
- (en) Mauricio Anton, Sabertooth, Bloomington (Ind.), Indiana University Press, , 264 p. (ISBN 978-0-253-01049-0, lire en ligne)
- (en) Alan Turner et Mauricio AntĂłn, The Big Cats and Their Fossil Relatives : An Illustrated Guide to Their Evolution and Natural History, Columbia University Press, , 234 p. (ISBN 978-0-231-10229-2, OCLC 34283113, lire en ligne)
- (en) Peignéa, Louis de Bonisa, Andossa Likiusb et Hassane Taïsso Mackayeb, « A new machairodontine (Carnivora, Felidae) from the Late Miocene hominid locality of TM 266, Toros-Menalla, Chad », Comptes Rendus Palevol, vol. 4, no 3,‎ , p. 243–253 (DOI 10.1016/j.crpv.2004.10.002)
- (en) Jordi Augusti, Mammoths, Sabertooths, and Hominids : 65 Million Years of Mammalian Evolution in Europe, , 328 p. (ISBN 978-0-231-11641-1, lire en ligne), p. 195
- (en) Legendre et Roth, C., « Correlation of carnassial tooth size and body weight in recent carnivores (Mammalia) », Historical Biology, vol. 1, no 1,‎ , p. 85–98 (DOI 10.1080/08912968809386468, lire en ligne, consulté le )