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Smilodon

Smilodon (du grec ancien ÏƒÎŒÎŻÎ»Î· / smĂ­lĂȘ « ciseau » et áœ€ÎŽÎżÏÏ‚ / odoĂșs « dent ») est un genre Ă©teint et fossile de trĂšs grands fĂ©lins appartenant Ă  la sous-famille Ă©galement Ă©teinte des Machairodontinae et de la tribu des Smilodontini[1], ayant vĂ©cu en AmĂ©rique durant la totalitĂ© du PlĂ©istocĂšne, entre 2,5 millions d'annĂ©es et 10 000 ans avant le prĂ©sent. Il est trĂšs connu par le grand public pour ses longues canines supĂ©rieures Ă©mergeant devant la mĂąchoire infĂ©rieure.

Smilodon
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Vue d'artiste de Smilodon populator, la plus grande espĂšce du genre.
2.5–0.01 Ma
↓
Début du PléistocÚne au début de l'HolocÚne.
120 collections

Genre

† Smilodon
Lund, 1842

EspÚces de rang inférieur

Le terme « dents de sabre », souvent utilisé pour désigner le genre Smilodon, fait référence à une écomorphologie composée de divers groupes de synapsides prédateurs (un groupe contenant les mammifÚres et leurs parents éteints) aujourd'hui disparus, qui ont adopté une denture similaire au cours de leur évolution, ainsi que des adaptations au crùne et au squelette liées à leur utilisation. Cela comprend les membres des Gorgonopsia, Thylacosmilidae, Machaeroidinae, Nimravidae, Barbourofelidae et Machairodontinae[bib 1][2].

Description

Squelette de Smilodon populator exposé à la Galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée, à Paris.

Les reprĂ©sentants du genre Smilodon avaient Ă  peu prĂšs la taille des panthĂ©rinĂ©s modernes, mais ils Ă©taient plus robustes. Ils possĂ©daient une rĂ©gion lombaire rĂ©duite, une haute omoplate, une queue courte et des membres larges avec des pieds relativement courts[3]. Le genre Smilodon est surtout connu pour ses canines relativement longues, qui sont les plus longues trouvĂ©es chez les fĂ©lins Ă  dents de sabre, avec environ 28 cm de long chez la plus grande espĂšce S. populator[4]. Les canines Ă©taient minces et, un peu Ă  la maniĂšre des requins, avaient de fines dentelures Ă  l'avant et Ă  l'arriĂšre[5]. Le crĂąne Ă©tait solidement proportionnĂ© et le museau Ă©tait court et large. Les os zygomatiques Ă©taient profonds et largement arquĂ©s, la crĂȘte sagittale Ă©tait proĂ©minente et la rĂ©gion frontale Ă©tait lĂ©gĂšrement convexe. La mandibule avait une bride de chaque cĂŽtĂ© de l'avant. Les incisives supĂ©rieures Ă©taient grandes, pointues et inclinĂ©es vers l'avant. Il y avait un diastĂšme entre les incisives et les molaires de la mandibule. Les incisives infĂ©rieures Ă©taient larges, recourbĂ©es et placĂ©es en ligne droite.

Il existe une certaine controverse quant Ă  savoir si Smilodon avait un dimorphisme sexuel. Quelques Ă©tudes sur les fossiles de S. fatalis ont trouvĂ© peu de diffĂ©rence entre les individus de sexes diffĂ©rents[6] - [7]. À l'inverse, une Ă©tude de 2012 a rĂ©vĂ©lĂ© que, tandis que les fossiles de S. fatalis montrent moins de variation de taille entre les individus que les reprĂ©sentants actuels du genre Panthera, ils semblent montrer la mĂȘme diffĂ©rence entre les sexes dans certains traits[8].

Taille des trois espÚces du genre Smilodon comparé à l'actuel Homo sapiens.

S. gracilis Ă©tait la plus petite espĂšce, estimĂ©e Ă  55 Ă  100 kg et de la taille d'un jaguar. Il Ă©tait similaire Ă  son prĂ©dĂ©cesseur Megantereon de la mĂȘme taille, mais sa dentition et son crĂąne Ă©taient plus avancĂ©s, approchant S. fatalis[9][bib 2]. S. fatalis avait une taille intermĂ©diaire entre S. gracilis et S. populator, avec un poids allant de 160 Ă  280 kg[3] - [9] et atteignant 1 mĂštre au garrot[10]. Il Ă©tait semblable Ă  un lion en dimensions, mais Ă©tait plus robuste et musclĂ©, et avait donc une masse corporelle plus grande. Son crĂąne Ă©tait Ă©galement similaire Ă  celui de Megantereon, bien que plus massif et avec de plus grandes canines. Smilodon populator figure parmi les plus grands fĂ©lins ayant jamais existĂ©, avec une gamme de masses corporelles de 220 Ă  400 kg[11], et une estimation de 470 kilos a Ă©tĂ© proposĂ©e[12]. Cette espĂšce mesurait 1,8 Ă  2,3 mĂštres de long, et une hauteur au garrot de 120 centimĂštres (1,2 mĂštre)[4]. ComparĂ© Ă  S. fatalis, S. populator Ă©tait plus robuste et avait un crĂąne plus allongĂ© et plus Ă©troit avec un profil supĂ©rieur plus droit, des os nasaux plus positionnĂ©s, des mĂ©tapodes plus massifs et des membres antĂ©rieurs lĂ©gĂšrement plus longs que les membres postĂ©rieurs[13]. Des traces de pas fossilisĂ©s retrouvĂ© en Argentine ont Ă©tĂ© attribuĂ©es Ă  S. populator. Elles mesurent 17,6 cm par 19,2 cm[14]. C'est largement plus grand que les traces du Tigre du Bengale, auxquelles les empreintes ont Ă©tĂ© comparĂ©es[15]. Traditionnellement, les fĂ©lins Ă  dents de sabre ont Ă©tĂ© artistiquement restaurĂ©s avec des caractĂ©ristiques externes similaires Ă  celles des fĂ©lins existants, par des artistes tels que Charles R. Knight en collaboration avec divers palĂ©ontologues au dĂ©but du 20e siĂšcle[bib 3]. En 1969, le palĂ©ontologue G. J. Miller a plutĂŽt proposĂ© que Smilodon aurait l'air trĂšs diffĂ©rent d'un chat typique et similaire Ă  un bouledogue, avec une ligne de lĂšvre infĂ©rieure (pour permettre Ă  sa bouche de s'ouvrir largement sans dĂ©chirer les tissus du visage), un nez plus rĂ©tractĂ© et oreilles infĂ©rieures[16]. Le palĂ©oartiste Mauricio AntĂłn et ses coauteurs ont contestĂ© cela en 1998 et ont soutenu que les traits du visage de Smilodon n'Ă©taient globalement pas trĂšs diffĂ©rents de ceux des autres chats. AntĂłn a notĂ© que des animaux modernes comme les hippopotames sont capables de rĂ©aliser un large espace sans dĂ©chirer le tissu par le pliage modĂ©rĂ© du muscle orbiculaire, et une telle configuration musculaire existe chez les grands fĂ©lins modernes[17]. AntĂłn a dĂ©clarĂ© que la phylogĂ©nĂ©tique existant (oĂč les caractĂ©ristiques des plus proches parents existants d'un taxon fossile sont utilisĂ©es comme rĂ©fĂ©rence) est le moyen le plus fiable de restaurer l'apparence de vie des animaux prĂ©historiques ce dit que les restaurations Smilodon par Knight sont donc toujours prĂ©cises[bib 3]. Smilodon et d'autres machairodontinĂ©s ont Ă©tĂ© reconstruits Ă  la fois avec des fourrures de couleur unie et avec des motifs tachetĂ©s (qui semble ĂȘtre la condition ancestrale pour fĂ©liformes), les deux qui sont considĂ©rĂ©es comme possibles[bib 3]. Des Ă©tudes sur les espĂšces de fĂ©lins modernes ont rĂ©vĂ©lĂ© que les espĂšces qui vivent dans des milieux ouverts ont tendance Ă  avoir un pelage uniforme, tandis que celles qui vivent dans des habitats forestiers ont plus de marques, Ă  quelques exceptions prĂšs[18]. Certaines caractĂ©ristiques du pelage, telles que la criniĂšre des lions mĂąles ou les rayures du tigre, sont trop inhabituelles pour ĂȘtre prĂ©dites par les fossiles[bib 3].

Distribution et habitat

Illustration de deux Canis dirus contre un Smilodon avec une carcasse de Mammuthus columbi Ă  La Brea par R.Bruce Horsfall[19]. Ces deux taxons ont vĂ©cu Ă  la mĂȘme Ă©poque en AmĂ©rique tout entiĂšre.

Smilodon a vĂ©cu Ă  l'Ă©poque du PlĂ©istocĂšne en AmĂ©rique, il y a 2,5 millions d'annĂ©es Ă  10 000 ans et Ă©tait l'un des derniers reprĂ©sentants des machairodontes. Il vivait probablement dans des habitats fermĂ©s comme des forĂȘts[20]. L'habitat de l'AmĂ©rique du Nord comprenait des forĂȘts subtropicales et de la savane au sud et des steppes au nord. Des fossiles de S. fatalis ont Ă©tĂ© trouvĂ©s au Canada[21]. La vĂ©gĂ©tation en mosaĂŻque de bois, d'arbustes et d'herbes du sud-ouest de l'AmĂ©rique du Nord abritait de grands herbivores tels que des chevaux, des bisons, antilopes, cerfs, camĂ©lidĂ©s, mammouths, mastodontes, et des paresseux terrestres. Le continent nord-amĂ©ricain a Ă©galement connu d'autres fĂ©lins Ă  dents de sabre, tels que Homotherium et Xenosmilus, ainsi que d'autres grands carnivores, y compris des loups, des ours Ă  face courte, et le lion amĂ©ricain[bib 4] - [bib 5] - [22]. La concurrence de ces carnivores peut avoir empĂȘchĂ© le Smilodon fatalis nord-amĂ©ricain d'atteindre la taille du Smilodon populator d'AmĂ©rique du Sud. La similitude de taille de S. fatalis et de Panthera atrox suggĂšre un chevauchement de niche Ă©cologique et une concurrence directe entre ces espĂšces, et elles semblent s'ĂȘtre nourries de proies de taille similaire. Smilodon gracilis est entrĂ© en AmĂ©rique du Sud du dĂ©but au PlĂ©istocĂšne moyen, oĂč il a probablement donnĂ© naissance Ă  S. populator, qui vivait dans la partie orientale du continent. S. fatalis est Ă©galement entrĂ© dans l'ouest de l'AmĂ©rique du Sud Ă  la fin du PlĂ©istocĂšne, et les deux espĂšces Ă©taient censĂ©es ĂȘtre divisĂ©es par les Andes. Cependant, en 2018, un crĂąne de S. fatalis trouvĂ© en Uruguay Ă  l'est des Andes a Ă©tĂ© signalĂ©, ce qui remet en question l'idĂ©e que les deux espĂšces Ă©taient gĂ©ographiquement sĂ©parĂ©es[23]. Le grand Ă©change faunique interamĂ©ricain a abouti Ă  un mĂ©lange d'espĂšces envahissantes partageant les prairies et les bois en AmĂ©rique du Sud; les herbivores nord-amĂ©ricains comprenaient les proboscidiens, les chevaux, les camĂ©lidĂ©s et les cerfs, les herbivores sud-amĂ©ricains comprenaient les Toxodon, les Litopterna, les paresseux et les glyptodontes. Les prĂ©dateurs mĂ©tathĂ©riens (y compris les thylacosmilidĂ©s) avaient disparu au PliocĂšne et ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par des carnivores nord-amĂ©ricains tels que les canidĂ©s, les ours et les fĂ©lins[bib 4].

S. populator a connu un grand succĂšs, tandis que Homotherium n'a jamais Ă©tĂ© rĂ©pandu en AmĂ©rique du Sud. L'extinction des thylacosmilidĂ©s a Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  la compĂ©tition avec Smilodon, mais c'est probablement incorrect, car ils semblent avoir disparu avant l'arrivĂ©e de ces fĂ©lins. Les Phorusrhacidae ont pu dominer la grande niche des prĂ©dateurs en AmĂ©rique du Sud jusqu'Ă  l'arrivĂ©e de Smilodon[bib 4]. S. populator a peut-ĂȘtre pu atteindre une taille plus grande que S. fatalis en raison d'un manque de concurrence au PlĂ©istocĂšne en AmĂ©rique du Sud; l'animal est arrivĂ© aprĂšs l'extinction de Arctotherium angustidens, l'un des plus grands carnivores de tous les temps, et pourrait donc assumer la niche des mĂ©ga-carnivores[24]. S. populator a prĂ©fĂ©rĂ© les grandes proies des habitats ouverts tels que les prairies et les plaines, sur la base des preuves recueillies Ă  partir des rapports isotopiques qui ont dĂ©terminĂ© le rĂ©gime alimentaire de l'animal. De cette façon, l'espĂšce sud-amĂ©ricaine de Smilodon Ă©tait probablement similaire au lion moderne. S. populateur a probablement rivalisĂ© avec le canidĂ© Protocyon, mais pas avec le GuĂ©pard amĂ©ricain, qui se nourrissait principalement de proies plus petites[25] - [26].

Taxonomie

Crùne fossilisé de Smilodon populator et la canine de collection de Lund, exposée au Muséum zoologique de Copenhague.

Au cours des annĂ©es 1830, le naturaliste danois Peter Wilhelm Lund et ses assistants ont rĂ©cupĂ©rĂ© des fossiles dans des grottes calcaires prĂšs de la petite ville de Lagoa Santa au BrĂ©sil. Parmi les milliers de fossiles trouvĂ©s, il a reconnu quelques dents jugales isolĂ©es appartenant Ă  une hyĂšne, qu'il a nommĂ©e Hyaena neogaea en 1839. AprĂšs la dĂ©couverte de restes complĂ©mentaires (y compris des canines et des os du pied), Lund a conclu que les fossiles appartenaient plutĂŽt Ă  un genre distinct de fĂ©lidĂ©s, bien que transitoire aux hyĂšnes. Il a dĂ©clarĂ© qu'il aurait Ă©galĂ© en taille les plus grands prĂ©dateurs modernes en Ă©tant mĂȘme plus robuste. Lund voulait Ă  l'origine nommer le nouveau genre Hyaenodon, mais rĂ©alisant que ce nom avait dĂ©jĂ  rĂ©cemment Ă©tĂ© utilisĂ© pour un autre prĂ©dateur prĂ©historique, il le nomma Ă  la place Smilodon populator en 1842[bib 6]. Il a expliquĂ© la signification du genre Smilodon provenait du grec ancien ÏƒÎŒÎŻÎ»Î· (smĂ­lĂȘ), qui signifie « ciseau » en rĂ©fĂ©rences Ă  ses canines tranchantes, et ÎżÎŽÏŒÎœÏ„ÎżÏ‚ (odontĂșs), qui signifie « dent ». Cela a Ă©galement Ă©tĂ© traduit par « dent en forme de couteau Ă  double tranchant ». Il a Ă©galement indiquĂ© que le nom d'espĂšce populator Ă©tait « le destructeur », qui a Ă©galement Ă©tĂ© traduit par « celui qui apporte la dĂ©vastation ». En 1846, Lund avait acquis presque toutes les parties du squelette provenant de diffĂ©rents individus, et d'autres spĂ©cimens ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans les pays voisins par d'autres collectionneurs au cours des annĂ©es suivantes[bib 1][27]. Bien que certains auteurs ultĂ©rieurs aient utilisĂ© le nom d'espĂšce d'origine de Lund Smilodon neogaea, au lieu de Smilodon populator, celui-ci est maintenant considĂ©rĂ© comme un nomen nudum car il n'Ă©tait pas accompagnĂ© par une description appropriĂ©e et aucun spĂ©cimen type n'avait Ă©tĂ© dĂ©signĂ©. Certains spĂ©cimens sud-amĂ©ricains ont Ă©tĂ© attribuĂ©s Ă  d'autres genres, sous-genres, espĂšces et sous-espĂšces, tels que Smilodon riggii, Smilodon (Prosmilodon) ensenadensis et S. bonaeriensis, mais on considĂšre maintenant que ce sont des synonymes de S. populator[bib 2].

Liste des espĂšces

On recense actuellement 3 espĂšces valides dans ce genre fossile, selon BioLib (27 mars 2020)[28] :

Selon Paleobiology Database en 2022, il y a cinq espÚces référencées[29] :

Phylogénie des félins

Phylogénie des genres actuels de félins d'aprÚs Johnson et al. (2006)[30] :

Le cladogramme ci-dessous des Machairodontinae, est Ă©tabli par Wallace (d) & Hulbert (d) en 2013[31] :


Proailurus lemanensis


Machairodontinae

Promegantereon ogygia



Paramachaerodus

Paramachaerodus orientalis



Paramachaerodus maximiliani




Smilodontini

Rhizosmilodon fiteae



Smilodon

Smilodon gracilis




Smilodon fatalis



Smilodon populator




Megantereon

Megantereon cultridens



Megantereon hesperus





Machairodontini
Machairodus

Machairodus aphanistus



Machairodus coloradensis




Homotherium serum







Paléoécologie

Chasse

Smilodon aurait été un superprédateur. On estime d'aprÚs sa morphologie, sa masse musculaire et sa mùchoire qu'il chassait les grands mammifÚres : Bison latifrons, Bison antiquus et Bison priscus (trois espÚce du genre Bison qui sont les plus grands bovidés de l'histoire), des équidés et des camélidés. On sait qu'il était également charognard car beaucoup de ses fossiles ont été retrouvés autour d'autres fossiles à La Bréa. Il pouvait manger jusqu'à kg de viande par jour. Son absence de queue (dont les félins se servent pour équilibrer leur course) et sa morphologie laissent penser qu'il ne pouvait pas courir longtemps[32] et devait donc approcher ses proies par surprise.

Sa mùchoire étudiée par des bio mécaniciens[33] montre une capacité de pression bien inférieure à celle d'un lion actuel et équivalente à celle d'un gros chien. La longueur et la courbure de ses dents de sabre mais surtout leur grande fragilité sur des mouvements latéraux limitaient grandement sa gamme de proie et sa maniÚre de les attaquer. Il ne pouvait ainsi pas les saisir avec la mùchoire comme les félins actuels, mais sans doute les agripper avec ses griffes, les faire tomber, et ensuite d'un coup de mùchoire à la gorge, trancher avec ses dents de sabre les artÚres vitales de la proie[32] (les félins actuels étouffent le grand gibier en serrant leur mùchoire sur leur gorge).

Smilodon n'était pas le plus grand prédateur nord-américain du PléistocÚne, il était contemporain de Panthera atrox (lion d'Amérique) et d' Arctodus simus (ours à face courte), les deux plus grands prédateurs de l'époque.

Une autre hypothĂšse est que le smilodon utilisait ses dents lorsque ses mĂąchoires Ă©taient fermĂ©es pour casser la glace, ou assommer ses proies (Eusmilus) Ă  la façon des morses pour ensuite dĂ©chirer les Ă©paisses couches de graisse d'autres mammifĂšres. Il possĂ©dait une alimentation et un comportement proche de celui de l'ours polaire, peut-ĂȘtre Ă©tait-il mĂȘme meilleur nageur que celui-ci. La musculature du cou ainsi que la taille des vertĂšbres cervicale et dorsale peuvent Ă©tayer cette hypothĂšse.

Vie sociale

Les scientifiques se demandent si Smilodon Ă©tait animal social. Une Ă©tude sur les prĂ©dateurs africains a rĂ©vĂ©lĂ© que les prĂ©dateurs sociaux comme le lion ou la hyĂšne tachetĂ©e rĂ©agissent davantage aux appels de dĂ©tresse des proies qu'aux espĂšces solitaires. Étant donnĂ© que les fossiles S. fatalis sont communs aux puits de goudron de La Brea et Ă©taient probablement attirĂ©s par les appels de dĂ©tresse des proies coincĂ©es, cela pourrait signifier que cette espĂšce Ă©tait Ă©galement sociale[34]. Une Ă©tude critique affirme que cette derniĂšre nĂ©glige d'autres facteurs, tels que la masse corporelle (les animaux plus lourds sont plus susceptibles de rester coincĂ©s que les plus lĂ©gers), l'intelligence (certains animaux sociaux, comme le lion amĂ©ricain, ont peut-ĂȘtre Ă©vitĂ© le goudron parce qu'ils Ă©taient capables de mieux reconnaĂźtre le danger), le manque de leurres visuels et olfactifs, le type de leurre audio et la durĂ©e des appels de dĂ©tresse des proies. L'auteur de cette Ă©tude rĂ©flĂ©chit Ă  ce que les prĂ©dateurs auraient rĂ©pondu si les enregistrements avaient Ă©tĂ© jouĂ©s en Inde, oĂč les tigres autrement solitaires sont connus pour s'agrĂ©ger autour d'une seule carcasse[35]. Les auteurs de l'Ă©tude originale ont rĂ©pondu que mĂȘme si les effets des appels dans les puits de goudron et les expĂ©riences de lecture ne seraient pas identiques, cela ne serait pas suffisant pour infirmer leurs conclusions. En outre, ils ont dĂ©clarĂ© que le poids et l'intelligence n'affecteraient probablement pas les rĂ©sultats, car les carnivores plus lĂ©gers sont beaucoup plus nombreux que les herbivores lourds et que des fossiles de Canis dirus se trouvent Ă©galement sur les sites de La Brea[36]. La structure des os hyoĂŻdes suggĂšre que Smilodon communiquait par rugissement comme les grands fĂ©lins modernes[37]. La capacitĂ© de rugir peut avoir des implications dans la vie sociale des fĂ©lins[38]. Un autre argument pour la sociabilitĂ© est basĂ© sur les blessures cicatrisĂ©es de plusieurs fossiles de Smilodon, ce qui suggĂšre que cet animal avaient besoin d'autres congĂ©nĂšres pour lui fournir de la nourriture[39]. Cet argument a Ă©tĂ© remis en question, car les fĂ©lins actuels peuvent se remettre rapidement de dommages osseux mĂȘme graves et un Smilodon blessĂ© pourrait survivre s'il avait accĂšs Ă  l'eau[40]. Le cerveau de Smilodon Ă©tait relativement petit par rapport Ă  celui d'autres espĂšces de fĂ©lins. Certains chercheurs ont soutenu que le cerveau de Smilodon aurait Ă©tĂ© trop petit pour qu'il ait Ă©tĂ© un animal social[41]. Une analyse de la taille du cerveau chez les grands fĂ©lins vivants n'a permis de trouver aucune corrĂ©lation entre la taille du cerveau et la sociabilitĂ©[42]. Un autre argument contre le fait que Smilodon ait Ă©tĂ© social est qu'ĂȘtre un chasseur d'embuscades dans un habitat fermĂ© aurait probablement rendu la vie en groupe inutile, comme chez la plupart des fĂ©lidĂ©s modernes[40]. Pourtant, il a Ă©galement Ă©tĂ© proposĂ© qu'Ă©tant le plus grand prĂ©dateur dans un environnement comparable Ă  la savane d'Afrique, Smilodon aurait pu avoir une structure sociale similaire Ă  celle des lions modernes, qui vivent peut-ĂȘtre en groupes principalement pour dĂ©fendre un territoire optimal contre d'autres lions (ces derniers sont les seuls grands fĂ©lins sociaux aujourd'hui)[bib 7]. Le fait que Smilodon soit sexuellement dimorphe a des implications sur son comportement reproducteur. Sur la base de leurs conclusions, selon lesquelles Smilodon fatalis n'avait pas de dimorphisme sexuel, Van Valkenburgh et Sacco ont suggĂ©rĂ© en 2002 que, si les fĂ©lins avaient Ă©tĂ© sociaux, ils auraient probablement vĂ©cu dans des paires monogames sans compĂ©tition intense entre les mĂąles pour les femelles[43]. De mĂȘme, Meachen-Samuels et Binder (2010) ont conclu que l'agression entre les mĂąles Ă©tait moins prononcĂ©e chez S. fatalis que chez le lion amĂ©ricain[44]. Christiansen et Harris (2012) ont constatĂ© que, comme S. fatalis prĂ©sentait un certain dimorphisme sexuel, il y aurait eu une sĂ©lection Ă©volutive pour la compĂ©tition entre les mĂąles[45]. Certains os montrent des signes indiquant qu'ils ont Ă©tĂ© mordus par d'autres Smilodon, peut-ĂȘtre en raison de batailles territoriales, ou de la concurrence pour les droits de reproduction ou l'accĂšs aux proies[bib 7]. Deux crĂąnes de Smilodon populator d'Argentine montrent des blessures apparemment mortelles et non cicatrisĂ©es qui semblent avoir Ă©tĂ© causĂ©es par les canines d'un autre Smilodon (bien qu'il ne puisse ĂȘtre exclu qu'elles aient Ă©tĂ© causĂ©es par des coups de griffes). Dans le cas oĂč ces blessures auraient Ă©tĂ© causĂ©es par des combats entre membres d'une mĂȘme espĂšce, cela peut Ă©galement indiquer que ces fĂ©lins avaient un comportement social pouvant conduire Ă  la mort, comme on le voit chez certains fĂ©lins modernes (cela indique Ă©galement que les canines pouvaient pĂ©nĂ©trer dans les os)[46]. Il a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© que les canines exagĂ©rĂ©es des fĂ©lins Ă  dents de sabre ont Ă©voluĂ© pour permettre l'affichage sexuel et la compĂ©tition, mais une Ă©tude statistique de la corrĂ©lation entre la canine et la taille du corps dans S. populator n'a permis de trouver aucune diffĂ©rence dans la mise Ă  l'Ă©chelle entre la taille du corps et celle des canines, et a conclu qu'il Ă©tait plus probable que ces canines ont uniquement Ă©voluĂ© pour une fonction prĂ©datrice[47].

Extinction

Deux hypothĂšses ont Ă©tĂ© Ă©mises concernant sa disparition, qui intervient en mĂȘme temps que de nombreuses autres espĂšces animales de la mĂ©gafaune des AmĂ©riques[32]. La premiĂšre met en cause le changement climatique qui aurait entraĂźnĂ© la disparition de ses proies habituelles, et une inadaptation aux nouvelles proies de l'HolocĂšne, telles que le bison des plaines. Le chasseur trĂšs spĂ©cialisĂ© qu'Ă©tait le smilodon n'aurait pu s'adapter Ă  ce changement[32]. La seconde hypothĂšse est celle d'une chasse par l'homme, ou la disparition de ses proies victimes de la surchasse par l'homme.

Références culturelles

Smilodon est une figure emblĂ©matique de l'imaginaire prĂ©historique, sa morphologie le fait apparaĂźtre comme « un terrible chasseur », les artistes et crĂ©ateurs jouant Ă  partir de ces reprĂ©sentations collectives pour l'intĂ©grer dans leur Ɠuvre.

  • Dans le film d'animation L'Âge de glace, le personnage de Diego est un smilodon.
  • Un smilodon apparait dans Sinbad et l'ƒil du tigre.
  • Aux Ă©ditions Lug (Ă©ditions Marvel en VO, Lug est l'ancien Ă©diteur français), Za-Bu est un tigre Ă  dents de sabre, le plus fidĂšle ami de Ka-Zar, dans le pays sauvage de l'Antarctique. Un autre personnage, Victor Creed, a pour nom de code Dents de Sabre.
  • Dans Sur la terre des monstres disparus, le cinquiĂšme Ă©pisode est consacrĂ© au smilodon.
  • Dans Prehistoric Park, dans le quatriĂšme Ă©pisode, le zoologue Nigel Marven rapporte deux smilodons Ă  son parc.
  • Dans 10 000, un film de Roland Emmerich, des smilodons gĂ©ants apparaissent.
  • Dans le quatriĂšme volume du manga 7 Seeds, les personnages de l'Ă©quipe de l'hiver ont affaire Ă  un fĂ©lin Ă  dents de sabre directement inspirĂ© du smilodon[note 1].
  • Un Smilodon apparaĂźt dans les Ă©pisodes 3 et 7 de la saison 2 de la sĂ©rie Nick Cutter et les Portes du temps.
  • Les montures des elfes de nuit dans le jeu World of Warcraft sont inspirĂ©es des tigres Ă  dents de sabre.
  • Dans la premiĂšre saison française des Power Rangers : Mighty Morphin le ranger jaune a pour animal prĂ©historique le smilodon.
  • Dans l'Ă©pisode 9, saison 2 de la sĂ©rie tĂ©lĂ© Zoo. Mitch Morgan reconstitue le squelette d'un smilodon ayant Ă©tĂ© crĂ©Ă© et ayant vĂ©cu dans les annĂ©es 80.
  • Un smilodon apparait dans la quatriĂšme saison de Jurassic World : La Colo du CrĂ©tacĂ©.
  • Dans l'Ă©pisode 25 de la sĂ©rie animĂ©e Mighty Max, le Smilodon qui a donnĂ© son nom Ă  l'Ă©pisode, est le principal ennemi de cette histoire.
  • Dans Rahan, un fauve Ă  dents de sabres rĂ©current, appelĂ© gorak, ressemble fortement au smilodon. Les parents de Rahan sont tuĂ©s par des goraks.
  • Dans Blue Dragon, l'ombre de Marumaro est un tigre Ă  dents de sabre.
  • Dans la sĂ©rie de jeux vidĂ©o Dragon Quest.
  • Dans les jeux vidĂ©os The Elder Scrolls V: Skyrim et The Elder Scrolls Online.
  • Dans le jeu vidĂ©o Far Cry Primal. Le Smilodon fait partie des animaux que le joueur peut croiser et apprivoiser, l'un d'eux est un animal unique appelĂ© "Tigre croc-de-sang" que l'on rencontre au dĂ©but du jeu.
  • Dans le MMORPG Flyff.
  • Dans la LNH, le logo des Predators de Nashville s'inspire fortement du Smilodon.
  • Dans le manga Saint Seiya, Syd de Mizar et son frĂšre jumeau Bud d’Alcor, Guerriers Divins de Zeta, portent les armures du tigre Ă  dents de sabre, blanche et noire. Ils utilisent des techniques de griffe et le casque de l’armure est la tĂȘte d’un smilodon, dont les dents encadrent et protĂšgent les cĂŽtĂ©s du visage.
  • Dans le jeu vidĂ©o Tokyo Jungle sur PS3, il est possible d'incarner un tigre Ă  dents de sabre.
  • Dans la sĂ©rie des jeux vidĂ©o PokĂ©mon, l'apparence de RaĂŻkou, l'un des trois PokĂ©mon faisant partie du trio des bĂȘtes lĂ©gendaires, est basĂ©e sur celle du smilodon.
  • Dans le manga One Piece, le "Tobi Roppo" Who's Who de l'Ă©quipage des cent bĂȘtes a la capacitĂ© de se transformer en smilodon grĂące Ă  un fruit du dĂ©mon.
  • Dans le manga Hajime No Ippo, Sendo Takeshi est surnommĂ© tigre Ă  dents de sabre Ă  cause de ses poings qu'il a aiguisĂ© comme des dents de smilodon.
  • Dans le manga Fairy Tail, la guilde de Crocus s'appelle "SABERTOOTH" (dents de sabre) leur emblĂšme de guilde est une tĂȘte de smilodon.
  • Dans le jeu Ark: Survival Evolved, oĂč il est apprĂ©ciĂ© par les joueurs pour sa mobilitĂ© et ses dĂ©gĂąts respectables.
  • Dans Prehistoric Kingdom, oĂč deux des trois espĂšces peuvent ĂȘtre ramenĂ©es Ă  la vie pour le parc.

Bibliographie

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Publication originale

  • (da) P. W. Lund, Blik paa Brasiliens Dyreverden för sidste JordomvĂŠltning, Copenhagen, Det Kongelige Danske Videnskabernes Selskabs Naturvidenskabelige og Matematiske Afhandlinger, , 54–57 p. (lire en ligne)

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. L'auteur, Yumi Tamura, explicite ce rapprochement Ă  la page 156.

Références taxonomiques

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