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Georges PrĂŞtre

Georges Prêtre est un chef d'orchestre français né le à Waziers (Nord) et mort le à Castres (Tarn)[2] - [3].

Georges PrĂŞtreGeorges Dherain[1]
Description de l'image Defaut.svg.
Naissance
Waziers (Nord)
DĂ©cès (Ă  92 ans)
Castres (Tarn)
Lieux de résidence Navès
Activité principale chef d'orchestre
Style classique
Activités annexes compositeur, trompettiste
Collaborations Maria Callas
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Maurice Duruflé
Conjoint Suzanne Lefort
Gina Marny
Descendants Isabelle PrĂŞtre-Krug
Distinctions honorifiques Grand officier de la LĂ©gion d'honneur (2009)

RĂ©pertoire

Biographie

Famille et formation

Né d'un père bottier, Georges Prêtre découvre sa passion pour la musique à sept ans et demi.

Il étudie le piano au conservatoire de Douai puis intègre le Conservatoire de Paris en 1944 où il remporte un premier prix de trompette. À ses débuts, il lui arrive de jouer dans des formations de jazz[4]. Il étudie l'harmonie avec Maurice Duruflé et envisage une carrière de compositeur[4]. Il composera deux opérettes sous le pseudonyme de Georges Dherain[5] - [6] - [7].

À 19 ans, il se découvre une passion pour la direction d'orchestre et se rapproche du grand chef d'orchestre André Cluytens. Un autre de ses maîtres sera Olivier Messiaen[8].

Vie privée

Il a été brièvement marié à la mezzo-soprano Suzanne Lefort du au [9], avant d'épouser le [10] la soprano Gina Marny, fille du directeur de l'opéra municipal de Marseille, Jean Marny[11]. Le couple a eu deux enfants, Isabelle et Jean-Reynald (mort en 2012).

Carrière

Il fait ses débuts en 1946 à l'opéra de Marseille, puis dirige à Lille en 1948 avant d'être engagé au Capitole de Toulouse de 1951 à 1955. Il entre en 1956 à l'Opéra-Comique, où il crée notamment La Voix humaine de Francis Poulenc en 1959, puis à l'Opéra Garnier où il demeure jusqu'en 1963.

Sa carrière internationale débute en 1962 quand il devient chef associé de l'orchestre philharmonique royal de Londres. En 1970, il est directeur musical de l'Opéra de Paris avant de démissionner l'année suivante. En 1986, il est nommé premier chef invité de l'Orchestre symphonique de Vienne.

Chef d'orchestre préféré de Francis Poulenc et de Maria Callas, il dirige les derniers concerts de la diva à Paris et Londres.

En 1988, il crée la Symphonie no 4 de Marcel Landowski.

Le , il dirige la soirée inaugurale de l'opéra Bastille en présence du président de la République François Mitterrand.

Au cours de sa carrière, il dirige la plupart des grands orchestres internationaux, de l'orchestre de La Scala de Milan à celui de la Société des concerts du Conservatoire avec lequel il enregistre le Concerto pour piano de Francis Poulenc. Chef éclectique, il dirige aussi à Vienne, en 1962, L'Opéra d'Aran de Gilbert Bécaud.

Georges Prêtre dirigea de très nombreuses fois la soprano française Mady Mesplé.

En 1994, il dirige à Turin le premier concert du nouvel orchestre symphonique national de la RAI aux côtés de Giuseppe Sinopoli.

Georges Prêtre a dirigé deux concerts à Douai, sa région natale : l’un en avec le Wiener Symphoniker (Une vie de héros de Richard Strauss et la Symphonie no 1 de Johannes Brahms), l’autre en , avec l’Orchestre national de Lille (Danses hongroises de Brahms, La Mer de Claude Debussy, suite de valses du Rosenkavalier de Strauss et La Valse de Maurice Ravel)[12].

Il dirige l'Orchestre philharmonique de Vienne pour la première fois en 1963 ; il est le premier (et seul) chef français à les diriger pour leur concert du nouvel an, en 2008 puis en 2010[13]. Il les dirige encore en 2013 au Théâtre des Champs-Élysées de Paris.Il a également dirigé le concert du nouvel an de La Fenice à Venise le .

La Société philharmonique de Vienne annonce sa mort le [14].

DĂ©coration et distinctions

Hommages

  • La salle municipale du village de Navès, village oĂą il rĂ©sidait et oĂą il est inhumĂ©, porte son nom.
  • Un centre culturel, qu'il inaugure le , porte son nom Ă  Waziers, sa ville natale.
  • L'esplanade devant le conservatoire Ă  rayonnement rĂ©gional de Douai est dĂ©nommĂ©e « parvis Georges-PrĂŞtre ».
  • La bibliothèque municipale de Louveciennes a Ă©tĂ© renommĂ©e « MĂ©diathèque Georges-PrĂŞtre ».
  • Parrain de la promotion 2012 d'ingĂ©nieurs de l'Ecole des Mines de Douai (aujourd'hui IMT Nord Europe).

Créations

Sous sa direction, ont été créées plusieurs œuvres lyriques :

Notes

  1. Son pseudonyme de compositeur d'opérettes.
  2. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  3. « Mort du chef d’orchestre français Georges Prêtre, qui a dirigé la plupart des grandes formations internationales », sur lemonde.fr, 4 janvier 2017.
  4. « MĂ©moire RetrouvĂ©e, Georges PrĂŞtre : Une archive de 1999 (1re partie) Â» sur France Musique.
  5. Notice de personne du catalogue général de la BnF.
  6. Notices bibliographiques du catalogue général de la BnF.
  7. « MĂ©moire RetrouvĂ©e, Georges PrĂŞtre : Une archive de 1999 (2e partie) Â» sur France Musique.
  8. Par AFP, « A 91 ans, le chef d'orchestre Georges Prêtre reste au pupitre », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  9. « Moïse Dupuis, Suzanne Lefort, artistes mais discrets », Le Lensois normand tome 3, 30 mai 2013.
  10. Carnet du jour, Le Figaro du 19-20 avril 2014, p. 11 (70 ans de mariage).
  11. Georges et Isabelle Prêtre, La Symphonie d'une vie, coll. « Essais et entretiens », Écriture, 2013.
  12. Source : Véronique Gilles de l’Hippodrome – scène nationale de Douai..
  13. (de) WIENER PHILHARMONIKER- www.wienerphilharmoniker.at, « Konzertarchiv - Wiener Philharmoniker », sur www.wienerphilharmoniker.at (consulté le )
  14. « Le célèbre chef d'orchestre français Georges Prêtre avait 92 ans », Le Dauphiné,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Carnet », Le Monde 17 mai 1995, p. 11.
  16. Le Point, magazine, « Décès du grand chef d'orchestre français Georges Prêtre », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. Grande Ufficiale Ordine al Merito della Repubblica Italiana Maestro Georges PrĂŞtre.
  18. Wiener Symphoniker, « Wiener Symphoniker > Orchestra > Conductors > Georges Prêtre », sur www.wienersymphoniker.at (consulté le )
  19. 88 notes pour piano solo, Jean-Pierre Thiollet, Neva Éditions, 2015, p. 206 (ISBN 978 2 3505 5192 0).

Liens externes

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