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Jean-François Cailhava de L'Estandoux

Jean-François Cailhava de L'Estandoux ou d'Estendoux, né le à l'Estandoux près de Toulouse et mort le à Sceaux (alors dans le département de la Seine)[1], est un auteur dramatique, poète et critique français.

Jean-François Cailhava de L'Estandoux
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  83 ans)
Sceaux (France)
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Biographie

Le succès d’une petite pièce qu’il fit représenter sur le théâtre de Toulouse lui inspira le désir de se faire jouer au Théâtre-Français. Les refus des comédiens, puis les sifflets du public qui accueillirent ses premières œuvres ne le découragèrent pas, et il finit par atteindre au succès. La principale tentative dramatique de Cailhava est l’Égoïsme, comédie en cinq actes, en vers, jouée en 1777, où l’auteur essaya, sans beaucoup de succès, de revenir aux grandes traditions de la comédie de caractère.

Cailhava eut contre lui La Harpe, qui l’attaqua violemment dans le Mercure. Mais il tint tête au critique et le prit à partie sur la scène même, dans le Journaliste anglais. L’hostilité du célèbre acteur Molé lui fut plus dangereuse et lui ferma la Comédie-Française. Il s’occupa alors de livres sur l’art dramatique et y ajouta quelques écrits libertins et fades. Il a comme ami un autre écrivain libertin, Simon-Pierre Mérard de Saint-Just. Reçu en 1797 à l’Institut, il fit partie de l’Académie française lors de sa reconstitution. On raconte qu’il affectait un vrai culte pour Molière et qu’il portait, enchâssée dans une bague, une dent qu’il prétendait venir du célèbre poète. Aussi les plaisants dirent-ils qu’il avait une dent contre Molière lorsqu’il rétablit le Dépit amoureux en cinq actes, entreprise qui ne fut pas goûtée du public.

Grimm a fait d'une de ses pièces, Le Tuteur dupé, une longue analyse dans laquelle il écrit : « Cette pièce est du genre de celles qu’on nomme pièces à intrigue. Tout y roule ordinairement sur les fourberies et les ruses d’un valet qui s’intéresse au mariage d’un couple amoureux dont il est gagné, et qui le fait réussir en dépit de quelque vieux tuteur qui s’y oppose. [...] Ce n’est pas là ni la comédie de Térence, ni celle de Molière : c’est la farce italienne, imitée elle-même d’après la comédie de Plaute, transportée sur le théâtre français sans les masques, et arrangée avec un peu plus de régularité. [...] Il s’en faut bien que M. Cailhava d’Estandoux, malgré son nom magnifique, puisse soutenir [...] le parallèle avec son rival, le modeste et humble Goldoni[2]. »

Ĺ’uvres

Théâtre
  • Le Tuteur dupĂ©, comĂ©die en 5 actes et en prose, sujet tirĂ© de Plaute, acte deuxième du Soldat fanfaron, Paris, ComĂ©diens français ordinaires du roi,
  • Les Étrennes de l'amour, comĂ©die-ballet en un acte, Paris, ComĂ©diens italiens ordinaires du roi,
  • La Fille supposĂ©e, comĂ©die en 3 actes et en vers, Paris, ComĂ©diens français,
  • Le Mariage interrompu, comĂ©die en 3 actes et en vers, Paris, ComĂ©diens français,
  • Le Jeune PrĂ©somptueux, ou le Nouveau DĂ©barquĂ©, Paris, ComĂ©diens français,
  • Le Nouveau MariĂ©, ou les Importuns, opĂ©ra-comique en 1 acte, Paris, ComĂ©diens italiens ordinaires du Roi,
  • Arlequin Mahomet ou le Cabriolet vivant, drame philosophi-comi-tragique-extravagant en trois actes et en prose, Paris, ComĂ©diens italiens du roi, 1770
  • La buona figliuola, opĂ©ra-comique en 3 actes, parodiĂ©e en français sur la musique du cĂ©lèbre Piccini, Paris, ComĂ©diens italiens du roi,
  • L'ÉgoĂŻsme, comĂ©die en 5 actes, Paris, ComĂ©diens français,
  • Les Journalistes anglois, comĂ©die en 3 actes et en prose (1782)
  • Athènes pacifiĂ©e, comĂ©die en trois actes et en prose, tirĂ©e des onze pièces d'Aristophane (1796)
  • L'Enlèvement de Ragotin et de Mme Bouvillon ou le Roman comique dĂ©nouĂ©, comĂ©die en deux actes (1798)
  • Les MĂ©nechmes, grecs, comĂ©die en 4 actes, prĂ©cĂ©dĂ©e d'un prologue, Paris, Théâtre-Français, 1791
  • Le DĂ©pit amoureux, rĂ©tabli en 5 actes, hommage Ă  Molière (1801)
  • Théâtre complet (5 volumes, 1802)
Études sur le théâtre
  • De l'Art de la comĂ©die, ou DĂ©tail raisonnĂ© des diverses parties de la comĂ©die et de ses diffĂ©rents genres, suivi d'un traitĂ© de l'imitation, oĂą l'on compare Ă  leurs originaux les imitations de Molière et celles des modernes, terminĂ© par l'exposition des causes de la dĂ©cadence du théâtre et des moyens de le faire refleurir (4 volumes, 1771). RĂ©Ă©dition : Slatkine, Genève, 1970.
  • Études sur Molière, ou Observations sur la vie, les mĹ“urs, les ouvrages de cet auteur, et sur la manière de jouer ses pièces, pour faire suite aux diverses Ă©ditions des Ĺ’uvres de Molière (1802)
  • RĂ©flexions prĂ©sentĂ©es au ComitĂ© d'Instruction publique, en rĂ©ponse aux MĂ©moires de quelques Directeur des Spectacles de Province, contre les droits des Auteurs dramatiques (s.l.n.d., 4 p.) Texte en ligne : .
Contes
  • Le SoupĂ© des petits maitres, ouvrage moral (1770) [3]. RĂ©Ă©ditĂ© sous le titre Les contes en vers et en prose de feu l'abbĂ© de Colibri, ou Le soupĂ©, conte composĂ© de mille et un contes (1797)

Adaptation

Note

Sources

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littĂ©ratures, Paris, Hachette, 1876, p. 358

Liens externes

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