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Simon-Pierre MĂ©rard de Saint-Just

Simon-Pierre Mérard de Saint-Just, né en 1749 à Paris où il est mort le [1], est un poète et conteur libertin français.

Simon-Pierre MĂ©rard de Saint-Just
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Biographie

Il est un des sept enfants de Simon Mérard, payeur des gages des officiers de la chancellerie du parlement de Rouen, caissier de la compagnie des Indes, et de Marie de La Borde[2]. Il est le beau-frère de Toussaint Jacques Paul Morellet, cousin de l'abbé Morellet. Il est l'oncle maternel du député et homme de lettres Augustin François Creuzé de Lesser (1771-1839).

Il épouse en 1780 l'écrivaine Anne-Jeanne-Félicité d'Ormoy (1755-1830)[3].

Jusqu'en 1782, il est maître d'hôtel de Monsieur, comte de Provence, futur Louis XVIII[4]. Il habite à Paris, rue Helvétius, actuelle Sainte-Anne, butte Saint-Roch, no 605 ou 17 sous Napoléon Ier[5].

Ami de l’astronome et premier maire de Paris Jean Sylvain Bailly, guillotiné à Paris, le , il fait son éloge funèbre publié en [6]. Il est également l'ami du dramaturge et poète Jean-François Cailhava de L'Estandoux.

Il imprime ses Ĺ“uvres Ă  ses frais et en petit nombre. Il se dispute avec Pierre-Louis GinguenĂ© une petite pièce de vers intitulĂ© la Confession de ZulmĂ©, qu'ils s'attribuent tous deux. Les pièces de ce procès sont dans l'un des volumes de MĂ©langes, sous le titre de : Ă€ prĂ©sent on peut nous juger[7]. Son Esprit des mĹ“urs au XVIIIe siècle a fait l'objet d’une rĂ©Ă©dition en 2008[8].

En 1799, il est l'un des tĂ©moins d'un jugement du tribunal de Paris, pour la Reconnaissance d'un enfant naturel : Anne Coste de la Calprenède (1787-1842), par ses parents : le citoyen Jean-Baptiste de Coste de la Calprenède (1738-1826), ancien militaire et ancien directeur d'une maison de jeu Ă  Paris dans la galerie de Valois au Palais-Royal, au no 154, le Club Polonais dit aussi le Club des Deux-billards[9]. et la citoyenne AdĂ©laĂŻde-Marguerite Desmart (1766-1851), jeune musicienne de la musique du Roi puis tenancière de tripots, non mariĂ©s ; et de la nomination d'Antoine Joseph Michel Fallot de Beaumont (1746-1824) ancien Garde française (futur mari en 1808, de Mlle Desmart), comme tuteur d'Anne Coste de la Calprenède[5]. Simon-Pierre MĂ©rard de Saint-Just est le tĂ©moin de mariage, tout comme le peintre d'Histoire Louis-AndrĂ©-Gabriel Bouchet, d'Anne de Coste de la Calprenède, 21 ans, le , avec Jean-Baptiste Dumangin, 64 ans[10].

Œuvre littéraire

  • Les Beaux nĹ“uds, ou l'Amour et la vertu.
  • Le ThĂ©atre gaillard, 1776.
  • Folies de la jeunesse de Sir S. Peters Talassa-AitheĂŻ, 1777[11].
  • Oeuvres de la marquise de Palmarèze : Espiègleries, joyeusetĂ©s, bons-mots, folies, vĂ©ritĂ©s de la jeunesse de Sir S. Peters Talassa-AitheĂŻ, 1777.
  • A prĂ©sent on peut nous juger ou Pièces relatives Ă  des vers insĂ©rĂ©s dans l'Almanach des Muses, annĂ©e 1779.
  • L'occasion et le moment, ou Les petits riens, par un amateur sans prĂ©tention 1782[12].
  • Sept et le va Ă  l'as de pique, ou le Ponte en bonne fortune, anecdote parsemĂ©e de contes en vers, 1784.
  • Lettre au comte Auguste Nadaillan, sur le goĂ»t des livres, 1785.
  • Éloge de Jean-Baptiste-Louis-Gresset, 1785.
  • Chansons, 1786.
  • La MatinĂ©e libertine ou les Moments bien employĂ©s, 1787-1788[13].
  • Le Calembourg en action, 1789.
  • Son bouquet et vos Ă©trennes, hommage offert Ă  Madame Bailly, Ă©pouse de M. Bailly... maire de la ville de Paris, 1789.
  • L'esprit des moeurs au XVIIIe siècle ou La petite maison, 1790.
  • Les Hautes-PyrĂ©nĂ©es en miniature, ou ÉpĂ®tre rimĂ©e en forme d'extrait du beau voyage Ă  Barège et dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es de J. Dusaulx, 1790.
  • Manuel du citoyen, 1791.
  • Fables et contes en vers, 1792.
  • Éloge historique de Jean-Sylvain Bailly au nom de la rĂ©publique des lettres, par une sociĂ©tĂ© de gens de lettres, suivi de notes et de quelques pièces en prose et en vers, 1794.
  • Lettre en prose et en vers, Ă  Madame Julie D. Ch. M. de R., 1794.
  • Couplets chantĂ©s dans un dĂ®ner fraternel, Ă  CrĂ©py, l'an 3e de la RĂ©publique française, 1794-1795.
  • Mes espiĂ©gleries, ou Campagnes de l'abbĂ© de T***, 1797.
  • Imitation en vers français des Odes d'AnacrĂ©on, 1798.
  • Le Petit Jehan de SaintrĂ© et la Dame des belles cousines, 1798.
  • MĂ©lange de vers et de prose, 1799.
  • Dialogue en vers, pour cĂ©lĂ©brer nos victoires et la paix ; suivi d'un divertissement en musique et danses, 1799[14].
  • Contes et autres bagatelles en vers, 1800.
  • La Courtisane d'Athènes, ou la Philosophie des Grâces, conte dialoguĂ© en vers libres ; suivi de poĂ©sies diverses, 1801.
  • Jean Hervez. Le Parc aux cerfs et les Petites maisons galantes, d'après les mĂ©moires, les rapports de police, les libelles, les pamphlets, les satires, chansons du temps, 1910.
  • Le Joujou des demoiselles. Le Calembourg en action, 1911.

Notes et références

  1. Archives de Paris Actes de l'état civil reconstitué, acte de décès dressé le 17/08/1812, vue 46 / 50
  2. « Histoire de la seigneurie de Saint-Just et de son château », Mémoires de la Société Académique d'Archéologie, Sciences et Arts du Département de l'Oise, XXV, 1926, chapitre IV « Mérard de Saint-Just », p. 33. Numérisé sur gallica.
  3. « Anne-Jeanne-Félicité Mérard de Saint-Just (1765-1830) - Auteur », sur data.bnf.fr (consulté le )
  4. Joseph-Marie Quérard, La France littéraire : ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France : ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles, t. 6, Paris, Ambroise Firmin-Didot, , 647 p. (lire en ligne), p. 52-3.
  5. Archives de la famille Dumangin
  6. « Simon-Pierre Mérard de Saint-Just (1749-1812) - Auteur - Ressources », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  7. Emmanuel Louis Nicolas Violet Le Duc, Catalogue des livres composant la bibliothèque poétique de M. Violet Le Duc avec des notes bibliographiques, biographiques et littérraires : Chansons, contes en vers et en prose, facéties, pièces comiques et burlesques, dissertations singulières, aventures galantes, amoureuses, prodigieuses, Paris, J.Flot libraire, , 241 p. (lire en ligne), p. 107
  8. Paule Adamy (dir.), L’Esprit des mœurs au XVIIIe siècle ou La petite maison : précédé de La matinée libertine ou Les momens bien employés (anonyme), Plein chant, coll. « Bibliothèque facétieuse, libertine et merveilleuse », , 460 p.
  9. Olivier Blanc, Les libertines : plaisir et liberté au temps des Lumières, Paris, Librairie Académique Perrin, , 278 p. (ISBN 2-262-01182-6), p. 31,32 et 154
  10. Archives de la ville de Paris V2E/8202. Acte du 27 janvier 1809, Mariage de Jean Baptiste Eugénie Dumangin avec Anne de Coste de la Calprenède dans la Mairie de l'ancien 10e arrondissement, vues 32-35.
  11. S. Peters Talassa-Aitheï (Simon-Pierre Mérard de Saint-Just), Folies de la jeunesse de sir : Espiègleries, joyeusetés, bons-mots, folies, des vérités., Londres, F. Chanson, , 136 p., partie III
  12. Simon-Pierre Mérard de Saint-Just, L'occasion et le moment, ou Les petits riens, par un amateur sans prétention, t. 1er, , 72 p., partie I
  13. La Matinée libertine, texte en ligne, , 171 p. Fac-similé disponible sur Wikisource Télécharger cette édition au format ePub Télécharger cette édition au format PDF (Wikisource). L’attribution de cette œuvre à Mérard de Saint-Just est affirmée par Quérard et J. Gay, (cf. Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour... par le C. d’I*** (J. Gay), Bécour, 1897, T. 3, col. 79-80) ; mais contestée par Hubert Juin (cf. Dictionnaire des œuvres érotiques ed. Mercure de France, 1971, p.309-310, puis Pascal Pia (cf. les Livres de l’Enfer, éd. 1998, Fayard, p. 471, col. 888.) qui l’attribuent à Andréa de Nerciat.
  14. Simon-Pierre Mérard Saint-Just, Dialogue en vers, pour célébrer nos victoires et la paix ; suivi d'un divertissement en musique et danses : A Bonaparte l'italique, Paris, Chez l'auteur, rue Helvétius N° 605, frimaire, en viii (décembre 1799), seconde éd., 35 p.

Bibliographie

  • « Histoire de la seigneurie de Saint-Just et de son château », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© AcadĂ©mique d'ArchĂ©ologie, Sciences et Arts du DĂ©partement de l'Oise, XXV, 1926, chapitre IV « MĂ©rard de Saint-Just ». NumĂ©risĂ© sur gallica.

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