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Georges Faillet

Georges Faillet, né le à Bruxelles[2] et mort le à Paris 6e[3], est un poète symboliste français, connu sous le pseudonyme archaïsant de Fagus (le hêtre commun en latin, comme faille, faye ou fau est le hêtre en ancien français), et parfois de Félicien Fagus[4].

Georges Faillet
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Fagus
Nationalité
Activité
Autres informations
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 3854-3856, 3 pièces, -)[1]

Biographie

Fils de communards qui durent s'exiler à Bruxelles, Fagus revint à Belleville à l'âge de huit ans. Après avoir travaillé dans une compagnie d'assurances, Fagus devint fonctionnaire à l’Hôtel-de-ville. Sa vie fut douloureuse, car la maladie, puis la mort, frappèrent souvent son foyer.

En 1914, il fut mobilisé et parvint, à force de démarches, à demeurer dans les unités actives.

Georges Faillet fut anarchiste, avant de devenir catholique et monarchiste. Il prit le parti de Dreyfus et Zola en déposant chaque jour, durant le procès de l'auteur de J'accuse !, une lettre versifiée à son domicile. Il fit publier l'ensemble de ces lettres sous le titre Colloque sentimental entre Émile Zola et Fagus (Société libre d’Édition des Gens de Lettres, Paris – 1898).

En poĂ©sie, il signa les livres Ixion, La Danse macabre, Frère Tranquille, La Guirlande Ă  l'ÉpousĂ©e, Frère Tranquille Ă  Elseneur … faisant partie d'un grand ensemble intitulĂ© Stat Crux dum volvitur Orbis, qu'il ne put achever. Traducteur de la Chanson de Roland[5], il se dĂ©crivait lui-mĂŞme comme « homme du Moyen Ă‚ge » et sa poĂ©sie Ă©tait en effet dans la continuitĂ© de Villon et Rutebeuf, mais Ă©galement de Baudelaire, Verlaine, Laforgue…

Il se rĂ©vĂ©la Ă©galement critique littĂ©raire et critique d'art, notamment dans La Plume et La Revue Blanche oĂą il signa, perspicace, en 1901, le premier article consacrĂ© en France Ă  Picasso. Ses chroniques de « paysages parisiens, Â» parues dans le Mercure de France et Les Marges, d'une prose aussi originale que sa poĂ©sie, furent rĂ©unis en volumes : ÉphĂ©mères et Pas perdus.

Signalons encore qu'il fut un très grand épistolier : les 50 lettres de Fagus parues en 1934 dans la revue Le Divan et les Lettres à Paul Léautaud (La Connaissance, 1928) en font foi.

Anticonformiste et doté d'un humour souvent proche de la pataphysique, il fut ami avec Alfred Jarry, Guillaume Apollinaire, Paul Léautaud, Auguste Rodin…

Le , Fagus, alcoolique au dernier degré, a eu une grave crise de delirium tremens qui l'a conduit à l'hôpital de la Charité. Lire, dans le Journal de Paul Léautaud au le témoignage de son épouse.

Retraité depuis quelques mois, Fagus fut renversé par un chauffard à deux pas de son domicile, rue Visconti à Paris, le et rendit l’âme à l’hôpital de la Charité. Il est inhumé au cimetière de Belleville. Pour les circonstances de la mort de Fagus, voir ici.

Ĺ’uvres

  • Testament de sa vie première, 1898
  • Colloque sentimental entre Émile Zola et Fagus, 1898
  • Ixion, 1903
  • Jeunes Fleurs, 1906
  • Aphorismes, 1908
  • La Danse macabre, 1920, rĂ©Ă©ditĂ© en 1937 (Éditions Malfère) avec illustrations de Sylvain Vigny
  • La Prière de quarante heures, 1920
  • La Guirlande Ă  l'ÉpousĂ©e, 1921
  • Frère Tranquille, 1922
  • Essai sur Shakespeare, 1923
  • Les ÉphĂ©mères, 1925
  • Le Clavecin, 1926
  • Pas perdus, 1926
  • Rythmes, 1926
  • Le sacre des Innocents, 1927
  • Lettres Ă  Paul LĂ©autaud, 1928
  • Le Mystère royal de Philippe-Auguste, 1930
  • Frère Tranquille Ă  Elseneur, 1932

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom FAGUS (consulté le )
  2. Naissance au no 12 rue des Moineaux, à Bruxelles, acte de naissance no 430, État-civil de Bruxelles
  3. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 6e, n° 1809, vue 12/31.
  4. Source BnF
  5. La Chanson de Roland. Publié dans l'original et transcrite en vers par Fagus, À l'enseigne de la Cité des Livres, Paris, 1929, 1000 ex. num. sur vergé.

Liens externes

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