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Communauté urbaine

Une communauté urbaine est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) français à fiscalité propre, qui prévoit une importante intégration des communes membres, bien davantage que les communautés de communes ou les communautés d'agglomération.

Communauté urbaine
Administration
Pays Drapeau de la France France
Type EPCI à fiscalité propre
Nombre de subdivisions 14 (2022)
Exécutif de la collectivité Président de la CU
Création loi du

    Les communautés urbaines étaient, jusqu'à la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales, la forme la plus intégrée des intercommunalités françaises. Ce n'est plus le cas avec la création, par cette loi, des métropoles, qui reçoivent des compétences déléguées par les communes, mais également par le ou les départements et régions où elles sont situées.

    L'article 68 de la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des mĂ©tropoles du , dite « loi MAPAM » ou « loi MAPTAM », abaisse le seuil dĂ©mographique de crĂ©ation des communautĂ©s urbaines de 450 000 Ă  250 000 habitants[1].

    Histoire

    Les premières communautés urbaines ont été créées par la loi no 66-1069 du , pour plusieurs villes (Bordeaux, Lille, Lyon et Strasbourg). À l'époque, l'objectif était de remédier au décalage entre les structures administratives existantes et la réalité géographique de ces agglomérations. Ces premières communautés ont été imposées.

    Dunkerque a ensuite innové : en effet, la communauté urbaine de Dunkerque est créée en 1968, sur le modèle lillois, à l'initiative des élus. Ont suivi d'autres créations avec, en 1970, la communauté urbaine Creusot-Montceau[2] et la communauté urbaine de Cherbourg, puis celle du Mans en 1972 et celle de Brest en 1973.

    La loi no 95-1350 du a permis de transformer les districts urbains en communautés urbaines, ce qui a été le cas de la communauté urbaine du Grand Nancy en 1996, de celle d'Alençon en 1997 et de la communauté urbaine d'Arras en 1998.

    Les communautĂ©s urbaines restent rĂ©gies, pour l'essentiel, par les dispositions de la Loi relative au renforcement et Ă  la simplification de la coopĂ©ration intercommunale (dite loi Chevènement) du , qui rĂ©servait toutefois ces structures aux territoires de plus de 500 000 habitants.

    En 2000, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole a remplacé une communauté de communes. À Nantes, la communauté urbaine Nantes Métropole a été créée en 2001, remplaçant un district urbain. Deux nouvelles communautés urbaines sont créées en 2008 en replacement de communautés d'agglomération : la communauté urbaine Nice Côte d'Azur et celle du Grand Toulouse.

    Depuis la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales[3], la communauté urbaine est définie comme étant :

    « (...) un Ă©tablissement public de coopĂ©ration intercommunale regroupant plusieurs communes d'un seul tenant et sans enclave qui forment, Ă  la date de sa crĂ©ation, un ensemble de plus de 450 000 habitants et qui s'associent au sein d'un espace de solidaritĂ©, pour Ă©laborer et conduire ensemble un projet commun de dĂ©veloppement urbain et d'amĂ©nagement de leur territoire »

    — Alinéa 1 de l'article L 5215-1 du Code général des collectivités territoriales.[4]

    Le , la communauté urbaine Nice Côte d'Azur, créée le et qui regroupe 27 communes, s'est transformée la première en Métropole, sous le nom de Métropole Nice Côte d'Azur, en fusionnant avec les communautés de communes de La Tinée, des stations du Mercantour et de Vésubie-Mercantour ainsi qu'avec la commune de La Tour.

    La loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des mĂ©tropoles du abaisse le seuil dĂ©mographique de crĂ©ation des communautĂ©s urbaines de 450 000 Ă  250 000 habitants[1].

    Les communautés urbaines de Bordeaux, Lille, Nantes, Strasbourg et Toulouse ont accédé au au statut de métropoles, du fait de l'automaticité de la création de ces dernières depuis le vote de la loi du . Cette loi a ouvert également cette possibilité, de façon volontaire, à la communauté urbaine de Brest, qui est effectivement devenue une métropole à cette date. Le Grand Lyon est devenu à cette même date une métropole à statut particulier, la métropole de Lyon. Les EPCI de l'agglomération d'Aix-Marseille, dont la communauté urbaine de Marseille, ont été intégrées à une métropole à statut particulier, la métropole d'Aix-Marseille-Provence, le .

    Sous certaines conditions, les EPCI comprenant une commune ayant perdu la qualitĂ© de chef‑lieu de rĂ©gion peuvent dĂ©roger au seuil des 250 000 habitants[5]. Besançon, Caen, Limoges et Poitiers sont ainsi devenues des communautĂ©s urbaines, tandis que Clermont-Ferrand, Metz et Montpellier ont pris le statut de mĂ©tropoles. L'abaissement du seuil a, en outre, permis aux CommunautĂ©s d'agglomĂ©ration de Perpignan MĂ©diterranĂ©e et d'Angers Loire de devenir une communautĂ© urbaine au 1er janvier 2016.

    À la suite de l'adoption de la loi du qui assouplit les conditions de création des métropoles, les communautés urbaines de Tours, Orléans, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne et Dijon sont devenues des métropoles. De plus, les communautés d'agglomération de Toulon et Metz sont devenues directement des métropoles le .

    La dernière communauté urbaine créée est celle de Besançon, le .

    Fonctionnement

    La communauté urbaine est gérée par un conseil communautaire ou conseil de communauté, composé de conseillers municipaux des communes membres.

    Jusqu'aux élections municipales de 2014, les conseillers communautaires étaient des conseillers municipaux élus par chaque conseil municipal des communes membres de la Communauté. Ce système était critiqué, étant donné l'importance des compétences transférées, et l'absence de débat sur ces politiques en raison de l'élection des conseillers communautaires au suffrage indirect. C'est ainsi qu'à l'unanimité, les présidents des communautés se sont prononcés lors des journées communautaires de Strasbourg en 2007 pour l'élection au suffrage universel direct dès 2014, et ce pour renforcer la légitimité des communautés et leur transparence de fonctionnement.

    La loi no 2010-1563 du de rĂ©forme des collectivitĂ©s territoriales a prĂ©vu que les conseillers communautaires des communes de plus de 3 500 habitants seront Ă©lus au suffrage universel direct, dans le cadre des Ă©lections municipales. Les reprĂ©sentants des communes de plus petite taille resteront Ă©lus en leur seins par les conseils municipaux. Ces dispositions ont Ă©tĂ© modifiĂ©es par la loi du [6], qui a dĂ©fini le rĂ©gime suivant :

    À compter des élections municipales de 2014, chaque commune est représentée au conseil communautaire par un nombre de représentants tenant compte de sa population défini aux articles article L. 5211-6-2 code général des collectivités territoriales :

    • commune de moins de 1 000 habitants : les reprĂ©sentants de la commune au conseil communautaire sont les membres du conseil municipal dĂ©signĂ©s dans l'ordre du tableau[7]. Il n'y a donc pas d'Ă©lection directe de leurs reprĂ©sentants au conseil de l'intercommunalitĂ© dont elles sont membres, mais, en fonction du nombre de reprĂ©sentants attribuĂ©s Ă  la commune, le maire, des maires-adjoints et Ă©ventuellement des conseillers municipaux sont de droit membres du conseil communautaire ;
    • commune de plus de 1 000 habitants : les conseillers communautaires sont Ă©lus lors des Ă©lections municipales, en mĂŞme temps et sur la mĂŞme liste de candidats que les conseillers municipaux. Les bulletins de vote de ces communes comprennent, dans leur partie gauche, la liste des candidats au conseil municipal, et, dans la partie droite, la liste des candidats au conseil communautaire[8].

    Compétences

    La communauté urbaine exerce de plein droit, au lieu et place des communes membres, les compétences suivantes[9] :

    • En matière de dĂ©veloppement et d'amĂ©nagement Ă©conomique, social et culturel de l'espace communautaire :
      • CrĂ©ation, amĂ©nagement, entretien et gestion de zones d'activitĂ© industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire ou aĂ©roportuaire ;
      • Actions de dĂ©veloppement Ă©conomique ;
      • Construction ou amĂ©nagement, entretien, gestion et animation d'Ă©quipements, de rĂ©seaux d'Ă©quipements ou d'Ă©tablissements culturels, socioculturels, socio-Ă©ducatifs, sportifs, lorsqu'ils sont d'intĂ©rĂŞt communautaire ;
      • Promotion du tourisme, dont la crĂ©ation d’offices de tourisme ;
      • Programme de soutien et d’aides aux Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et de recherche et aux programmes de recherche.
    • En matière d'amĂ©nagement de l'espace communautaire :
      • SchĂ©ma de cohĂ©rence territoriale et schĂ©ma de secteur ; plan local d'urbanisme et documents d'urbanisme en tenant lieu ; dĂ©finition, crĂ©ation et rĂ©alisation d’opĂ©rations d’amĂ©nagement d’intĂ©rĂŞt communautaire; et après avis des conseils municipaux, constitution de rĂ©serves foncières d'intĂ©rĂŞt communautaire ;
      • Organisation de la mobilitĂ© ; crĂ©ation, amĂ©nagement et entretien de voirie ; signalisation ; parcs et aires de stationnement ; plan de dĂ©placements urbains.
    • En matière d'Ă©quilibre social de l'habitat sur le territoire communautaire :
      • Programme local de l'habitat ;
      • Politique du logement ; aides financières au logement social ; actions en faveur du logement social ; action en faveur du logement des personnes dĂ©favorisĂ©es ;
      • OpĂ©rations programmĂ©es d'amĂ©lioration de l'habitat, actions de rĂ©habilitation et rĂ©sorption de l'habitat insalubre ;
      • AmĂ©nagement, entretien et gestion des aires d’accueil des gens du voyage.
    • En matière de politique de la ville dans la communautĂ© :
      • Dispositifs contractuels de dĂ©veloppement urbain, de dĂ©veloppement local et d'insertion Ă©conomique et sociale ;
      • Dispositifs locaux de prĂ©vention de la dĂ©linquance.
    • En matière de gestion des services d'intĂ©rĂŞt collectif :
      • Assainissement et eau ;
      • CrĂ©ation, extension et translation des cimetières, ainsi que crĂ©ation et extension des crĂ©matoriums et des sites cinĂ©raires ;
      • Abattoirs, abattoirs marchĂ©s et marchĂ©s d'intĂ©rĂŞt national ;
      • Contribution Ă  la transition Ă©nergĂ©tique ;
      • CrĂ©ation, amĂ©nagement, entretien et gestion de rĂ©seaux de chaleur ou de froid urbains ;
      • Concessions de la distribution publique d’électricitĂ© et de gaz ;
      • CrĂ©ation et entretien des infrastructures de charge de vĂ©hicules Ă©lectriques ;
      • Services d'incendie et de secours.
    • En matière de protection et mise en valeur de l'environnement et de politique du cadre de vie
      • Élimination et valorisation des dĂ©chets des mĂ©nages et dĂ©chets assimilĂ©s ;
      • Lutte contre la pollution de l'air ;
      • Lutte contre les nuisances sonores ;
      • Soutien aux actions de maĂ®trise de la demande d'Ă©nergie.

    Le conseil de la communauté urbaine est consulté lors de l’élaboration, de la révision et de la modification des schémas et documents de planification en matière d’aménagement, de développement économique et d’innovation, d’enseignement supérieur et de recherche, de transports et d’environnement.

    Les communautés urbaines créées avant la loi Chevènement restent soumises à l'ancien régime, moins étendu.

    La communauté urbaine peut recevoir d'autres compétences de la part des communes si celles-ci le souhaitent. Elle peut gérer tout ou partie de l'aide sociale, en cas d'accord avec le département.

    Ressources

    Les recettes des communautés urbaines sont :

    • Les ressources fiscales mentionnĂ©es aux articles nonies C et 1609 nonies D du code gĂ©nĂ©ral des impĂ´ts ;
    • Les revenus de ses biens meubles et immeubles ;
    • Les sommes qu'elle reçoit des administrations publiques, associations, particuliers, en Ă©change d'un service rendu ;
    • Les dotations, subventions et participations de l'Union europĂ©enne, de l'État, de diverses collectivitĂ©s territoriales et d'autres institutions ;
    • Les produits des dons et legs ;
    • Le produit des taxes, redevances et contributions correspondant aux services assurĂ©s, notamment pour l'assainissement et les ordures mĂ©nagères ;
    • Le produit du versement destinĂ© aux transports en commun prĂ©vu Ă  l'article L.2333-64 du Code GĂ©nĂ©ral des CollectivitĂ©s Territoriales ;
    • Le produit des emprunts.

    Il est à noter que, de 1999 à 2009, la ressource principale des communautés d'agglomération fut la taxe professionnelle unique (TPU) dont la perception était transférée des communes à la communauté. Son taux devait devenir unique sur son territoire, après une période transitoire - dite de « lissage » - de quelques années. Depuis la mise en place de la contribution économique territoriale en 2011 (2010 étant une année transitoire à régime spécial), les communautés urbaines perçoivent une partie de la cotisation foncière des entreprises et de la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises.

    Liste

    Les communautés urbaines de France
    Nom Siège Date de création Nombre de
    communes
    Population
    (2019)
    Superficie
    (km2)
    Densité
    (hab./km2)
    Président
    (Mandat 2020-2026)
    Remarque
    Grand Paris Seine et Oise Aubergenville 73 421 098 504,70 834 CĂ©cile Zammit-Popescu CrĂ©Ă©e Ă  partir des EPCI du pole mĂ©tropolitain Grand Paris Seine aval.
    Angers Loire MĂ©tropole Angers 29 302 399 666,70 454 Christophe BĂ©chu CrĂ©Ă©e par transformation de la communautĂ© d'agglomĂ©ration prĂ©existante.
    Grand Reims Reims 143 296 154 1 432,40 207 Catherine Vautrin CrĂ©Ă©e par la fusion de la communautĂ© d'agglomĂ©ration de Reims et de 8 communautĂ©s de communes.
    Perpignan MĂ©diterranĂ©e MĂ©tropole Perpignan 36 270 200 616,70 438 Robert Vila CrĂ©Ă©e par transformation de la communautĂ© d'agglomĂ©ration prĂ©existante.
    Le Havre Seine MĂ©tropole Le Havre 54 267 618 495,80 540 Édouard Philippe CrĂ©Ă©e par transformation de la communautĂ© d'agglomĂ©ration prĂ©existante Ă©largie.
    Caen la Mer Caen 48 270 255 362,90 745 JoĂ«l Bruneau CrĂ©Ă©e par transformation de la communautĂ© d'agglomĂ©ration prĂ©existante Ă©largie avec la CC entre Thue et Mue, la CC Plaine Sud de Caen et la commune de Thaon.
    Le Mans MĂ©tropole Le Mans 19 207 072 267,10 775 StĂ©phane Le Foll
    Limoges MĂ©tropole Limoges 20 206 951 520,60 398 Guillaume GuĂ©rin CrĂ©Ă©e par transformation de la communautĂ© d'agglomĂ©ration prĂ©existante.
    CommunautĂ© urbaine de Dunkerque Dunkerque 17 194 655 299,90 649 Patrice Vergriete
    Grand Poitiers Poitiers 40 195 262 1 064,70 183 Florence Jardin CrĂ©Ă©e par transformation de la communautĂ© d'agglomĂ©ration prĂ©existante.
    Grand Besançon MĂ©tropole Besançon 68 195 745 528,60 370 Anne Vignot CrĂ©Ă©e par transformation de la communautĂ© d'agglomĂ©ration prĂ©existante.
    CommunautĂ© urbaine d'Arras Arras 46 108 712 306,0 355 FrĂ©dĂ©ric Leturque CrĂ©Ă©e par transformation du district prĂ©existant.
    CommunautĂ© urbaine Creusot Montceau Le Creusot 34 92 305 742,0 124 David Marti
    CommunautĂ© urbaine d'Alençon Alençon 31 56 001 461,70 121 Joaquim Pueyo CrĂ©Ă©e par transformation du district prĂ©existant.
    Total 657 3 057 970 590,7 439,14

    NB. Plusieurs communautés urbaines portent le nom de "métropole". Elles n'ont cependant pas les caractéristiques ni les compétences de la réelle métropole, qui est un autre type d'EPCI en France.

    Communautés urbaines potentielles

    La loi du abaissant le seuil de crĂ©ation des communautĂ©s urbaines de 450 000 Ă  250 000 habitants[1], neuf communautĂ©s d'agglomĂ©ration remplissent les critères pour pouvoir devenir des communautĂ©s urbaines. Sous certaines conditions, les EPCI comprenant une commune ayant perdu la qualitĂ© de chef‑lieu de rĂ©gion (Amiens, Châlons-en-Champagne) peuvent dĂ©roger au seuil des 250 000 habitants[5].

    Les douze communautés urbaines potentielles de France en 2019
    Nom Siège Nombre de
    communes
    Population
    (2019)
    Superficie
    (km2)
    Densité
    (hab./km2)
    Président
    (Mandat 2020-2026)
    Grand Paris Sud Évry-Courcouronnes 23 353 988 221,20 1 600 Michel Bisson
    Roissy Pays de France Roissy-en-France 42 357 396 340,90 1 049 Pascal Doll
    Saint-Germain Boucles de Seine Saint-Germain-en-Laye 19 337 615 139,10 2 427 Pierre Fond
    Paris-Saclay Orsay 27 313 794 185,90 1 688 GrĂ©goire de Lasteyrie
    Pays Basque Bayonne 158 315 195 2 968,0 106 Jean-RenĂ© Etchegaray
    BĂ©thune-Bruay, Artois-Lys Romane BĂ©thune 100 276 238 645,60 428 Olivier Gacquerre
    Mulhouse Alsace AgglomĂ©ration Mulhouse 39 274 133 439,20 624 Fabian Jordan
    Le Val Parisis Beauchamp 15 282 028 87,20 3 233 Yannick BoĂ«dec
    Versailles Grand Parc Versailles 18 268 545 123,60 2 173 François de Mazières
    NĂ®mes MĂ©tropole NĂ®mes 39 257 666 790,90 326 Franck Proust
    Amiens MĂ©tropole Amiens 39 182 073 348,70 522 Alain Gest
    Châlons-en-Champagne Agglo Châlons-en-Champagne 46 79 618 810,40 98 Bruno Bourg-Broc
    Total 565 3 261 540 591,72 1 172,25

    Anciennes communautés urbaines

    Les anciennes communautés urbaines de France
    Nom Siège Date de création Nombre de
    communes
    Population
    (au )[10]
    Remarque
    CommunautĂ© urbaine OrlĂ©ans MĂ©tropole (CUOM) OrlĂ©ans01/01/2017 22 279 371 TransformĂ©e en mĂ©tropole le .[11]
    Grand Lyon Lyon 31/12/1966 59 1 336 994 TransformĂ©e en collectivitĂ© territoriale Ă  statut particulier (la mĂ©tropole de Lyon) au
    Lille MĂ©tropole CommunautĂ© urbaine (LMCU) Lille 31/12/1966 85 1 129 061 TransformĂ©e en mĂ©tropole au [12].
    Marseille Provence MĂ©tropole (MPM) Marseille 07/07/2000 18 1 045 823 Marseille Provence MĂ©tropole a Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e Ă  une mĂ©tropole Ă  statut particulier au .
    CommunautĂ© urbaine de Bordeaux (CUB) Bordeaux 31/12/1966 28 749 595 TransformĂ©e en mĂ©tropole au [13].
    Toulouse MĂ©tropole Toulouse 24/12/2008 37 734 914 TransformĂ©e en mĂ©tropole au [14].
    Nantes MĂ©tropole Nantes 31/12/2000 24 609 198 TransformĂ©e en mĂ©tropole au [15].
    Tours MĂ©tropole VDL Tours 31/12/1999 22 292 937 TransformĂ©e en mĂ©tropole au [16].
    CommunautĂ© urbaine Nice CĂ´te d'Azur (NCA) Nice 29/12/2008 27 536 327 TransformĂ©e en mĂ©tropole au .
    CommunautĂ© urbaine de Strasbourg (CUS) Strasbourg 31/12/1966 33 473 375 TransformĂ©e en mĂ©tropole au [17].
    Brest mĂ©tropole ocĂ©ane (BMO) Brest 24/05/1973 8 212 891 TransformĂ©e en mĂ©tropole au [18].
    Le Grand Nancy Nancy 31/12/1995 20 254 074 TransformĂ©e en mĂ©tropole au [19].
    CommunautĂ© urbaine de Cherbourg (CUC) Cherbourg-Octeville 02/10/1970 5 80 978 Ă€ la suite de la dĂ©cision de fusion des cinq communes qui la composent, la communautĂ© urbaine de Cherbourg est transformĂ©e en commune nouvelle au . Son nom est Cherbourg-en-Cotentin.
    Grand Dijon Dijon 01/01/2015 24 248 028 Le Grand Dijon a Ă©tĂ© crĂ©Ă© le en tant que communautĂ© d'agglomĂ©ration et a Ă©tĂ© transformĂ© en communautĂ© urbaine le . Elle est transformĂ©e en mĂ©tropole le [20]
    Clermont Auvergne MĂ©tropole Clermont-Ferrand 01/01/2017 21 288 435 La communautĂ© urbaine de Clermont-Ferrand (Clermont Auvergne MĂ©tropole) Ă©tait une communautĂ© urbaine Ă©phĂ©mère ayant existĂ© durant un an, sur toute l'annĂ©e 2017, afin d'accompagner la transition du territoire d'une communautĂ© d'agglomĂ©ration vers une mĂ©tropole[21]

    Association

    L'Association des communautés urbaines de France regroupait en 2015 les vingt-et-une communautés urbaines et métropoles. Depuis le et pour un mandat de trois ans renouvelable, son président était Gérard Collomb, président du Grand Lyon. Elle fusionne en novembre 2015 avec l'Association des maires de grandes villes de France au sein de France urbaine, dirigée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole. Plusieurs communautés urbaines sont également membres de l'Assemblée des communautés de France, avec d'autres intercommunalités.

    Communautés urbaines hors de France

    Si elle recouvre des réalités institutionnelles différentes, l'appellation « communauté urbaine » possède des équivalents en Europe et dans le monde. L'intitulé a été inspiré en général par l'exemple français auquel les structures sont postérieures.

    Les plus anciennes, les communautés urbaines québécoises, ont disparu à la suite des fusions municipales de 2002 comme la Communauté urbaine de Montréal (CUM) (ou Montreal Urban Community en anglais), créée en 1970, qui a été remplacée par un « nouveau Montréal » composé d'anciennes municipalités fusionnées, et étendu à la périphérie.

    Le continent africain a, par son histoire, fréquemment suivi la réalité institutionnelle française. De nombreuses métropoles y sont organisées en communautés urbaines. Le président de Bamako est le « maire central » de la capitale malienne. Yaoundé, Douala et Ngaoundéré, métropoles camerounaises sont aussi organisées en communautés urbaines créées par la loi en 1987. Il en est de même pour Niamey (Niger), Antananarivo (Madagascar) et Abidjan (Côte d'Ivoire). Quant à la capitale sénégalaise, précédemment communauté urbaine, elle a connu des modifications institutionnelles faisant d'elle la Communauté d'agglomération de Dakar (CADAK). Fès, Casablanca, les grandes métropoles marocaines sont aussi organisées en communautés urbaines.

    En Belgique francophone, ce type d'organisation date des années 1990 avec quatre communautés urbaines en Région wallonne : régions de Charleroi, Liège, le Centre et Mons-Borinage. Sous statut associatif, les missions sont ponctuelles.

    Notes et références

    1. Loi no 2014-58 du de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, sur Légifrance.
    2. http://www.mairie-sanvigneslesmines.fr/com_ccm.html Historique de la communauté urbaine Creusot-Montceau
    3. Loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales, et notamment son article 18
    4. Alinéa 1 de l'article L 5215-1 du Code général des collectivités territoriales., sur Légifrance
    5. « Regards Citoyens », sur NosDéputés.fr (consulté le )
    6. Loi no 2013-403 du relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral
    7. art L. 257273-11 du code Ă©lectoral
    8. Article R. 117-4 du Code Ă©lectoral
    9. France. « Code général des collectivités territoriales », art. 2515-20 [lire en ligne (page consultée le 28 septembre 2014)]
    10. Recensement INSEE
    11. Décret no 2017-686 du portant création de la métropole dénommée « Orléans Métropole »
    12. Décret no 2014-1600 du portant création de la métropole dénommée « métropole européenne de Lille ».
    13. Décret no 2014-1599 du portant création de la métropole dénommée « Bordeaux Métropole ».
    14. Décret no 2014-1078 du portant création de la métropole dénommée « Toulouse Métropole ».
    15. Décret no 2014-1077 du portant création de la métropole dénommée « Nantes Métropole ».
    16. Décret no 2017-352 du portant création de la métropole dénommée « Tours Métropole Val de Loire »
    17. Décret no 2014-1603 du portant création de la métropole dénommée « Eurométropole de Strasbourg ».
    18. Décret no 2014-1079 du portant création de la métropole dénommée « Brest Métropole ».
    19. « Le Grand Nancy et sa campagne font route vers la métropole », sur La Gazette des Communes (consulté le )
    20. Décret no 2017-635 du portant création de la métropole dénommée « Dijon Métropole »
    21. Décret no 2017-1778 du portant création de la métropole dénommée « Clermont Auvergne Métropole.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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