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Marais audomarois

Le marais audomarois s'Ă©tend sur 15 communes du Pas-de-Calais et du Nord et couvre une surface de 37 km2 (3 726 hectares), ce qui en fait la plus vaste zone humide de la rĂ©gion. Son altitude est de 0 mètre.
En 2008, il Ă©tait composĂ© d'environ 13 000 parcelles appartenant Ă  environ 5 000 propriĂ©taires. Il abritait alors 1 050 ha de prairies humides, 436 ha de terres maraĂ®chères et 171 ha de roselières.

Marais audomarois *
Image illustrative de l’article Marais audomarois
Vue du Romelaëre, watergang et roselière
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partements Pas-de-Calais, Nord
CoordonnĂ©es 50° 45′ 52″ nord, 2° 15′ 04″ est
Création à partir du VIIeme siècle
Superficie 3 726 ha
Zone de transition : 22 300 ha
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
localisation
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification géographique UNESCO

Désigné site Ramsar le au titre de la convention de Ramsar[1], il a été déclaré par l'UNESCO à Paris, le « douzième réserve de biosphère française », après plus de trois années de procédure[2].

Particularités

C'est une ancienne zone humide tourbeuse, inondée par la mer durant plusieurs siècles à l'époque carolingienne, puis exondée, puis exploitée pour la tourbe et drainée par les moines de la proche abbaye de Clairmarais notamment.

Le marais a été transformé au XIXe siècle en région maraîchère et d’élevage et il reste aujourd'hui le seul marais de cette importance encore cultivé pour le maraichage en France (le marais poitevin ayant été en grande partie drainé et utilisé pour la culture de céréales). Près de cinquante légumes différents y sont cultivés, dont le chou-fleur l'été (introduit vers 1751) et l'endive d'hiver (introduite vers 1920 dans la région).

En 2007, une soixantaine de familles y exploitaient encore 500 hectares en maraĂ®chage, en 2009 une quarantaine y exercent encore leur activitĂ© lĂ©gumière de manière professionnelle.

Le moyen de transport utilisé partout (même par le facteur) jusque dans les années 1970 était le bacôve (grande barque de bois à fond plat, qui pouvait transporter le bétail et les cageots de légume). Depuis des routes et ponts donnent accès à presque toutes les parties du marais qui a alors subi une occupation touristique parfois anarchique (caravanes et cabanons).

Les canaux qui sillonnent le marais sont appelés watringue (ou watergang). Les canaux et les chemins sont propices à une activité de tourisme et de loisirs. Une dizaine de sentiers pédestres sillonnent le marais, ainsi que le GR 128. Il est aussi possible de parcourir le marais à vélo ou à cheval. Le meilleur moyen pour découvrir le marais reste la navigation sur l'eau.

Communes

Héron cendré
RĂ©serve naturelle du Romelaere
RĂ©serve naturelle du Romelaere

Histoire

À l'origine, la dépression de Clairmarais, près de Saint-Omer, serait une ébauche de boutonnière excavée dans l'argile yprésienne, due à la tectonique de blocs. La rivière de l'Aa, qui envahissait le marais du sud au nord, permettait aux premiers habitants du marais de vivre de la pêche. Du Ve siècle au VIIIe siècle, le marais était une cuvette inondée entre Saint-Omer et le goulet de Watten-Eperlecques. L'Aa se jetait alors dans un golfe, appelé Sinus Itius, correspondant à la Plaine maritime flamande, inondée sous l'effet de la transgression marine Dunkerquienne II.

Les premiers aménagements du marais par l'homme, en particulier par les moines des abbayes remontent au Xe siècle, avec la création des canaux de la Basse Meldyck, puis de la Haute Meldyck.
Après la création du Grand Large vers l'an 1100, des travaux de canalisation de la Grande Rivière ont lieu vers 1165 grâce au comte de Flandre Baudoin VII après que Baudouin VI eut relié le bassin de la Lys à celui de l'Aa par un large fossé défensif et fortifié, long de plusieurs dizaines de kilomètres (qui est devenu l'actuel canal de Neufossé).

Un tableau[3] de Francis Tattegrain, présenté au salon de 1887 (salon annuel organisé par la Société des artistes français, au Palais des Champs-Élysées à Paris) représente "les Casselois, dans les marais de Saint-Omer, se rendent à merci au duc Philippe le Bon ()", d'après Chronique de Jean Le Fèvre.

Les Brouckaillers, habitants du marais, rehaussent les terres en creusant des fossés (ou watergang), les étangs sont creusés pour y extraire de la tourbe, seul combustible peu coûteux disponible alors (le bois étant réservé à d'autres usages).
Les habitants vivaient de la culture de légumes, du chanvre (utilisé pour la fabrication de cordes pour les bateaux), et de la pêche.
À la Renaissance, les terres basses du marais sont mises en culture, grâce aux techniques hollandaises. De nombreux moulins à vent, aujourd'hui disparus, servaient à pomper l'eau des marais.

Le marais reste relativement peu anthropisĂ© jusqu'au VIIe siècle, jusqu'Ă  son drainage et amĂ©nagement par les moines, qui dĂ©rivent les eaux du principal affluent : L’Aa et entreprennent d'assĂ©cher un nombre croissant de parcelles, qui conduira Ă  la « mise en casier » du bas-marais entreprise en 1786 qui sera achevĂ©e en 1866. Depuis cette Ă©poque, un maillage dense de fossĂ©s encadre de longues bandes de terres dites « lègres » (de 40 Ă  80 ares[4]) essentiellement utilisĂ©es pour le maraichage. L’extraction de tourbe valorisĂ©e comme combustible laisse divers Ă©tangs, dont celui de RomelaĂ«re.

De nos jours la gestion hydraulique du marais est assurĂ©e par la « septième section des Wateringues », via environ 100 kilomètres de watergangs (700 kilomètres fossĂ©s compris).

Climatologie

Le climat est de type océanique, mais le fait que le marais occupe le fond de la « cuvette Audomaroise » fait qu'il est plutôt protégé des vents d’ouest et de sud-ouest par le début des collines de l'Artois[4].

Une pluviomĂ©trie moyenne de 700 mm et l'omniprĂ©sence de l'eau ont crĂ©Ă© un microclimat Ă  hygromĂ©trie Ă©levĂ©e et tempĂ©ratures moyennes mensuelles variant de 4 Ă  18 °C (moyenne annuelle : 10 °C)[4].

GĂ©omorphologie et formation

Ă€ la fois drainĂ©e et alimentĂ©e par l’Aa, la cuvette, encadrĂ©e Ă  l’est par les collines marquant les limites de la Flandre intĂ©rieure et Ă  l’ouest par la retombĂ©e crayeuse de l’Artois, est elle-mĂŞme constituĂ©e d'alluvions fluviatiles et de tourbes reposant sur de la craie que recouvre une couche d’argile. Les Ă©tangs du RomelaĂ«re (4 hectares) et de la Canarderie, rĂ©sultant de l'extraction de la tourbe, sont situĂ©s Ă  la jonction de la dĂ©pression du Shoubrouck et de l’Aa[4].

Hydrographie

Elle est aujourd’hui très artificialisée (poldérisation).
L'eau piĂ©gĂ©e dans la cuvette qui constitue un bassin versant d'environ 410 hectares y est retenue par le sous-sol impermĂ©able et ne peut gagner la mer que via l'Aa canalisĂ©e par le goulet de Watten. Le marais est sous le niveau de la marĂ©e haute, mais en est protĂ©gĂ© par un système d'Ă©cluses qui contrĂ´lent l'Aa et les wateringues et fossĂ©s (400 km de fossĂ©s et canaux et 160 km de rivières wateringues).

L'eau qui circule dans la cuvette de Clairmarais a plusieurs sources :

  • eaux pluviales et de ruissellement ;
  • eaux de drainage ;
  • apports d’eau de la conserverie Bonduelle, via le Schoubrouck ;
  • rĂ©surgences de la nappe de la craie ou des sables situĂ©es sous la forĂŞt de Clairmarais.

Patrimoine naturel et culturel

Carte du zonage de la réserve de biosphère du marais audomarois

Le marais est une des deux zones humides d'importance nationale ou internationale retenues par la France dans la rĂ©gion Nord-Pas-de-Calais (l'autre Ă©tant la zone Scarpe-Escaut. Il est classĂ© au titre de la Convention de Ramsar (3 726 hectares), et fait partie de la trame verte rĂ©gionale et de la trame verte et bleue française. Il est aussi inclus dans le rĂ©seau Natura 2000 (ZPS, ZSC) et c'est un des Ă©lĂ©ments majeurs du Parc naturel rĂ©gional.
Sa gestion est cependant rendue complexe à cause d'un parcellaire très éclaté : propriété privée à 90 %, avec quelques parcelles appartenant aux conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais, aux communes ou à la communauté d'agglomération de Saint-Omer, au PNR et peut-être bientôt au Conservatoire du littoral et des rivages lacustres. Il inclut une zone classée en réserve naturelle.

Sa richesse Ă©cologique est Ă©levĂ©e, avec notamment une centaine de plantes peu communes Ă  exceptionnelles pour le Nord-Pas-de-Calais dont plus de 25 espèces protĂ©gĂ©es et plus d’une soixantaine de communautĂ©s vĂ©gĂ©tales, dont certaines très rares et menacĂ©es. Elle est liĂ©e Ă  l'eau, Ă  la variĂ©tĂ© des contextes gĂ©ologiques et gĂ©omorphologiques, ainsi qu'Ă  la diversitĂ© des habitats dont une grande partie ont Ă©tĂ© entretenus par des pratiques agricoles traditionnelles ;
De nombreuses phytocoenoses dont des bois tourbeux (Alnion et Salicion), des mégaphorbiaies (Valériano-Filipendutelum), des roselières et des cariçaies (Phragmiti-Caricetea elatae) et des fossés à stratoïtes abritent une riche faune[4].

En 2013, le marais obtient la reconnaissance réserve de biosphère du programme Man and Biosphère (MAB) de l'UNESCO, en complément de la réserve naturelle nationale et du classement en site Ramsar, sous l'impulsion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale qui abrite le marais[5]. Depuis 2015, la réserve organise les trophées de la réserve valorisant les actions d'entreprises, écoles, collectivités, associations, et de particuliers en faveur du développement durable[6].

Biodiversité

Faune

En 2005, il a été inventorié dans le marais [4] :

  • 200 espèces d'oiseaux ;
  • 13 espèces de chiroptères vivent dans le marais ou viennent s'y nourrir et on y observe l'espèce la plus rare de France (Vespertilion des marais, dont en pĂ©riode de reproduction[7] ;
  • 26 espèces de poissons ont Ă©tĂ© inventoriĂ©s dans le marais ;
  • 86 espèces d'araignĂ©es et d’opilions (M.Emerit, JC.Ledoux) ;
  • 18 espèces d'odonates en 2000 (V. Cohez, E. Fernandez) (pour un total de 25 identifiĂ©s dans la cuvette), soit 99 % des espèces françaises ;
  • 98 espèces de colĂ©optères (D. Menet, 1996 et F.Soldati, 2000) ;
  • 8 espèces d'orthoptères inventoriĂ©es (C. Le Morel, 1898, K. Desfrenne , 1999) ;
  • 90 espèces de lĂ©pidoptères (K. Saul, 1991, H. Desremeaux, 1996, Demerges, 2000) ;
  • 23 espèces d'homoptères (D. Giustina, 1996) ;

Flore

Le Potamot perfolié (Potamogeton perfoliatus), l'une des espèces en forte régression du marais audomarois, jugée au bord de l'extinction dans ce marais fin 2018 par le CBNBL

Près de 300 variĂ©tĂ©s de plantes, dont 249 espèces de plantes supĂ©rieures ont Ă©tĂ© identifiĂ©es rien que dans la RĂ©serve naturelle rĂ©gionale devenue rĂ©serve nationale. 33 % sont d'intĂ©rĂŞt patrimonial (20 espèces protĂ©gĂ©es, une est exceptionnelle, 2 sont très rares, 9 espèces sont rares, 11 espèces assez rares et 2 espèces peu communes dans la rĂ©gion)[4].
Et d'autres espèces remarquables et patrimoniales sont présentes dans le reste du marais (surtout dans les prairies humides extensivement pâturées)[4]. 10 % des plantes sont d’intérêt patrimonial majeur (espèces protégées, exceptionnelles à rares en région)[4] cependant, comme dans la plupart des zones humides, ce patrimoine se dégrade rapidement :
Concernant les plantes aquatiques, en 2003 et 2013 deux Ă©tudes ont Ă©tĂ© conduites par le CBNBL. La première a comptĂ© 46 plantes aquatiques vasculaires (1/3 de la flore aquatique française) et 10 ans plus tard, la seconde montrait que 6 espèces avaient disparu (dont l'Oenanthe fluviatile (Oenanthe fluviatilis) et le Potamot des Alpes (Potamogeton alpinus)[8]). En 2018 la rĂ©gression se confirme, mĂŞme dans les zones des mieux prĂ©servĂ©es (le Lansberghe et le Narstroom) avec la disparition de deux autres plantes aquatiques : le Potamot nageant (Potamogeton natans) et le Potamot dense (Groenlandia densa) et beaucoup d'autres espèces ont vu leurs effectifs diminuer (ex : Potamot luisant (Potamogeton lucens) et le Potamot perfoliĂ© (Potamogeton perfoliatus) qui frĂ´le l’extinction dans le marais. La Pesse d'eau (Hippuris vulgaris), voire sont en augmentation comme l’Utriculaire commune (Utricularia vulgaris)[8]. Les zones identifiĂ©es comme pauvres en diversitĂ© floristique subaquatique en 2003 et 2013 ne montrent aucun signe de restauration. En 2019, le CBNBL cherchera si ces rĂ©gressions peuvent ĂŞtre expliquĂ©es par une dĂ©gradation physico-chimique de l’eau et Ă©valuera la biodiversitĂ© des watergangs du marais[8].

Champignons

En 1996, l'inventaire des champignons atteignait 91 espèces (dans le marais), dont une espèce nouvelle pour la rĂ©gion (Godronia ribis), 5 espèces nouvelles pour le dĂ©partement et 14 inscrites sur la liste Rouge RĂ©gionale[9].

Bryophytes et lichens

Près de 20 lichens et 13 espèces de mousses ont Ă©tĂ© inventoriĂ©s dans le marais.

Valeur patrimoniale

Le marais audomarois est un des éléments du patrimoine naturel remarquable de la région Nord-Pas-de-Calais. Le Conseil international de coordination du programme de l'Unesco sur l'Homme et la biosphère (MAB, pour Man and the Biosphere), réuni à Paris du 27 au , a décidé d'intégrer le marais audomarois au réseau mondial des réserves de biosphère[10].

La RĂ©serve naturelle nationale des Ă©tangs du RomelaĂ«re, Ă  cĂ´tĂ© de Clairmarais, est amĂ©nagĂ©e pour tous (personnes Ă  mobilitĂ© rĂ©duite et malvoyants) Ă  des fins d'observation le long d'un chemin de 5 kilomètres. On peut ainsi y observer des nĂ©nuphars blancs et des nĂ©nuphars jaunes au printemps et en Ă©tĂ©, le blongios nain (5 % de la population nationale nicheuse y est rĂ©pertoriĂ©e)[7], ou le hĂ©ron cendrĂ© qui a fondĂ© une colonie stable Ă  proximitĂ© depuis plus de 15 ans, alors qu'il avait presque disparu dans les annĂ©es 1960, avant qu'il ne soit protĂ©gĂ©.

La flore est également riche avec un tiers de la flore aquatique et des zones humides de France répertoriée sur le site.

Le marais abritait jusque dans les années 1970-1980 une importante population d'anguille européenne, espèce aujourd'hui menacée, et classée comme telle par la liste rouge de l'UICN. Les SAGEs (Aa et Aa-aval) et le SDAGE doivent contribuer à restaurer une bonne qualité écologique des milieux avant 2015.

Il joue aussi un rĂ´le de zone tampon, voire de zone d'expansion de crue dans le bassin versant de l'Aa, voire de la Lys auquel il est connectĂ© via le canal de NoeufossĂ© creusĂ© de main d'homme il y a environ 1 000 ans.

Patrimoine culturel

Le Port au lait battu, Ă  Saint-Omer.

La toponymie est en partie d'origine flamande, notamment sur la rive droite de l'Aa (Haute Meldyck) dans les faubourgs du Haut-Pont et de Lysel à Saint-Omer : canaux du Grand Zelkewaert, Hongarwaert, Ketestrom, Le Westbrouck, Grande Meer, ou Tenemere. Ainsi "waert" signifie canal, "brouck" marécage, "meer" marais, et "strom" courant. Ailleurs, l'usage des toponymes d'origine française montre une mise en valeur plus récente : l'Ile Flottante (faubourg de Lysel), La Maladerie, La Canarderie, La Redoute, ou La Tourberie.

Les habitations traditionnelles, de style flamand, sont construites en brique et couvertes de tuiles ou pannes flamandes, une grange en planches complétant souvent l'habitation principale. Des vestiges de moulins, des portes d'eau, et des bornes fontaines complètent le système de canaux et de fossés qui ont permis l'aménagement du marais.

Les fêtes traditionnelles sont liées à l'eau, dont le cortège nautique du Haut-Pont à Saint-Omer le dernier dimanche de juillet. Un pèlerinage en bateau avait lieu le auprès d'une statue de la Vierge au croisement du Grand Large et de la rivière d'Ecou à Tilques.

Pressions, menaces

L'abandon de certaines formes traditionnelles d'agriculture, l'eutrophisation, le saturnisme aviaire dû à la pollution par le plomb de chasse (interdit depuis 2005 en France quand on tire vers les zones humides), l'apparition ou la persistance d'espèces invasives (Jussie des marais en particulier), la périurbanisation voire des pollutions urbaines ou industrielles épisodiques continuent à menacer le marais, malgré divers dispositifs de protection et d'éducation à l'environnement. La commune de Clairmarais dispose d'un égout sous vide, de manière que celui-ci ne puisse pas, par des fuites, polluer le marais ; cependant, lors des grandes inondations, la cuvette de Clairmarais est le réceptacle de nombreux déchets flottants et polluants apportés par l'eau des bassins de l'Aa ou de la Lys.

Outre les forces de garderie (ONCFS, ONEMA, Gendarmerie..) dans le marais, un garde champêtre (assermenté et agréé) a été mis en place par la CASO, le dans le marais[11].

Chasse et pêche : Au début des années 2000, la chasse (au gibier d'eau) concernait surtout une dizaine d’étangs (53 % des étangs du marais) avec plus de 600 journées-homme par an. (Boileau, 1996). Les prises déclarées (via les tableaux de chasse) varient selon les étangs, avec en moyenne 400 oiseaux tués par tableau de chasse[4].
La pĂŞche est pratiquĂ©e sur les berges, en barque ou sur des pontons. L'association de pĂŞche locale « La concorde » regroupait presque 8 000 adhĂ©rents, habitant pour moitiĂ© Saint-Omer. La RĂ©serve du RomelaĂ«re, n'est ouverte Ă  la pĂŞche qu'Ă  certaines conditions (de mi-mai Ă  mi-dĂ©cembre), avec 2 000 Ă  4 000 journĂ©es pĂŞcheurs par an dans la rĂ©serve au dĂ©but des annĂ©es 2000. Les Ă©tangs privĂ©s sont souvent pĂŞchĂ©s ou chassĂ©s, avec une gestion au cas par cas par les propriĂ©taires. Beaucoup de berges, parfois dĂ©gradĂ©es par le rat-musquĂ© (espèce introduite et devenue invasive) sont renforcĂ©es, parfois très artificialisĂ©es au dĂ©triment de la biodiversitĂ© et de la naturalitĂ© des berges[4].

Bibliographie

  • Carte du Marais Audomarois (Ă©dition 2007).

Articles connexes

Liens externes

Filmographie

  • Le Brouck de Colette Piault[12], 1972, France, 45 minutes, format 16 mm.
  • Retour au Brouck, le marais audomarois, 40 ans plus tard[13] de Colette Piault, 2010, France, 52 minutes, format HDV.
  • Saint-Omer entre ville et marais[14] de Martin Peterolff, 2011, France, 52 minutes, format HDV.

Bases de données et dictionnaires

Notes et références

  1. (en) « Le Marais audomarois », sur Service d’information sur les Sites Ramsar (consulté le )
  2. L. Barbier (2013) "Le marais audomarois, 12ème Réserve de biosphère française", in Zone Humide info, N° 80-81 3e-4e trimestres 2013 page 20/24
  3. javascript:popup('/Wave/image/archim/0008/dafanch99_7657801_2.jpg', 'Ministère de la culture - base Archim') Voir le tableau "les Casselois, dans les marais de Saint-Omer, se rendent à merci au duc Philippe le Bon (4 janvier 1430)", d'après "Chronique" de Jean Le Fèvre.
  4. Nicolas Delelis ; Mémoire de fin d’étude Le Blongios nain ( Ixobrychus minutus L .) dans le Marais Audomarois, voir chapitre Historique du marais
  5. Présentation de la Réserve de biosphère du Marais audomarois par MAB France
  6. « Audomarois : lancement des Trophées de la réserve de biosphère du marais », sur Terres et Territoires, (consulté le )
  7. Zone humide Info, N° 62, 4e trimestre 2008 ; Ramsar et la 10e Conférence des Parties
  8. CBNBL (2018) News intitulée À la pêche au gros dans le Marais audomarois
  9. (Inventaire coordonné par Régis Courtecuisse, responsable de l'inventaire régional et de l'inventaire national des champignons, 1996)
  10. À propos du Garde-champêtre du marais audomarois, Ligne bleue, 2010/11/16, consulté 2011/01/06
  11. Film-documentaire.fr, « Brouck (Le) », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
  12. Film-documentaire.fr, « Retour au Brouck », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
  13. Film-documentaire.fr, « Saint-Omer entre ville et marais », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
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