Racing Club de Lens
Le Racing Club de Lens, couramment abrégé en RC Lens, est un club de football basé à Lens (Pas-de-Calais, Hauts-de-France). Le club évolue à domicile au Stade Bollaert-Delelis, d'une capacité de 38 223 places.
Nom complet | Racing Club de Lens |
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Surnoms |
Les Sang et Or[1] Les Artésiens |
Noms précédents | Racing Club lensois (1906-1969) |
Fondation | 1906 |
Statut professionnel |
1934-1969 Depuis 1970 |
Couleurs | Rouge et jaune (Sang et or) |
Stade |
Stade Bollaert-Delelis (38 223 places) |
Siège |
33 rue Arthur-Lamendin, 62 210 Avion |
Championnat actuel | Ligue 1 |
Propriétaire | Solferino SARL |
Président | Joseph Oughourlian |
Entraîneur | Franck Haise |
Joueur le plus capé | Éric Sikora (590) |
Meilleur buteur | Ahmed Oudjani (121) |
Site web | rclens.fr |
National[Note 1] |
Championnat de France (1) Coupe de la Ligue (1) |
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International[Note 1] | Coupe Intertoto (1) |
Domicile
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Extérieur
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Neutre
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Actualités
Dernière mise à jour : 24 juillet 2022.
Fondé en 1906 sous le nom de Racing Club lensois, le club prend son nom actuel en 1969. En 2023, le club lensois compte deux titres nationaux majeurs à son palmarès : le championnat de France en 1998 et la Coupe de la Ligue en 1999. A l'échelle européenne, le club s'est hissé à deux reprises en Ligue des Champions, lors des saisons 1998-1999 et 2002-2003, atteignant les demi-finales de la Coupe de l'UEFA 2000 avant de remporter la Coupe Intertoto 2005.
Le club joue avec un statut professionnel et cela depuis 1934, malgré une année en amateur entre 1969 et 1970 à la suite de mauvais résultats et de difficultés financières en raison de la crise dans le milieu du charbon et des mines, principal acteur financier du club à l'époque.
Le club a une rivalité avec le LOSC Lille, un autre club nordiste. Il existe aussi des tensions avec le Valenciennes Football Club. Ce qui laisse place à des derbys attendus des supporters de tous les clubs nordistes.
Durant la saison 2022-2023 , l'équipe première évolue au sein de la Ligue 1, tandis que l'équipe réserve masculine est en Championnat de France de football de National 3. L'équipe féminine est quant à elle en Championnat de France féminin de football de deuxième division.
Histoire
Des débuts au professionnalisme (1906-1934)
Les premières évocations de football dans la commune de Lens datent de 1905[c 1]. Le patron du café « Chez Douterlinghe » a l'idée de fonder un club après avoir assisté à plusieurs rencontres de lycéens disputées sur la place Verte de la ville[c 2]. Le premier comité directeur du club est élu au début de l'année 1906[2] - [3] et le nom retenu pour la formation est le Racing Club lensois[4], en référence au prestigieux Racing Club de France, dont la section football remporte le championnat de France USFSA en 1907[d 1]. Les premières couleurs du club sont le vert et le noir, en référence à la place Verte et au charbon[4] - [5]. Pour pouvoir disputer une compétition officielle de la Ligue d'Artois, le club dépose ses statuts à la sous-préfecture de Béthune le [c 2] - [4]. Le club dispute le championnat de la Ligue d’Artois en 1907-1908 et évolue pour cela sur une pâture puis un terrain que met à disposition la Compagnie des mines de Lens avec un nouveau maillot reprenant le damier du Havre mais en y insérant du rouge et du noir[c 2] - [5]. Ce maillot ne reste en vigueur qu'un an avant de devenir noir avec les lettres RCL peintes dessus en blanc[5] - [c 3]. En 1912, le club rejoint le Parc de la Glissoire entre Lens et Avion. Durant cette période, messieurs Van den Weghe, Lotin et Douterlinghe sont les présidents successifs du club[4].
La Première Guerre mondiale et les destructions que la guerre provoque dans la commune entraînent l'arrêt des activités du club. Sous l'impulsion du directeur Laroche, directeur du Comité de secours américain, le club renaît à partir de 1919 sous les couleurs bleu ciel et blanche de l'« Union sportive du foyer franco-américain », mais retrouve bientôt son nom originel. L'équipe ne reprend les compétitions officielles qu'en 1922[5] - [c 4]. Elle compte alors sa première recrue étrangère, l'Italien Nanni[c 4], suivi d’ouvriers polonais immigrés venus pour travailler à la mine[4].
L'année suivante, Pierre Moglia devient président du club. Celui-ci, en référence à l'occupation espagnole de l'Artois aux XVIe et XVIIe siècles, élabore en 1924 un maillot rayé de rouge et de jaune[4] - [c 5] - [6]. Incarnation des familles de notables du centre-ville à l'origine des établis de Lens et qui se définissent contre l'identité minière, Moglia fait référence à l'âge d'or de l'Artois lorsqu'elle était encore une province des Pays-Bas espagnols[7]. Durant sa présidence, le club rejoint le stade municipal Raoul-Briquet[4]. Le club gagne le championnat d'Artois en 1926 devant Billy-Montigny et rejoint en 1929 la Division d'Honneur du Nord (DH Nord), le plus haut niveau régional, après un nouveau titre en championnat d'Artois[4] - [c 5]. Le , la compagnie des mines de Lens acquiert un terrain pour y bâtir un nouveau stade qui deviendra le stade Bollaert[4].
En , la fédération française décide l'adoption du professionnalisme en France[c 5]. Le premier championnat professionnel a lieu en 1932-1933 mais ne concerne pas le club lensois, qui atteint cette saison-là son meilleur classement dans la DH Nord en se classant deuxième[c 5]. Toutefois, les dirigeants du club décident de monter un dossier pour intégrer un championnat professionnel dans un futur proche[c 6].
Des premiers titres au retour amateur (1934-1969)
Après un an et demi d'incertitude[c 7], le Racing Club de Lens est admis en deuxième division en 1934 et bénéficie pour cela d'un nouveau stade inauguré le [4], confié au club en 1934[c 8] et qui prend le nom de Félix Bollaert, président du Conseil d'Administration des mines de Lens, à la mort de celui-ci en 1936[8]. Sous l'impulsion de deux recrues étrangères, le Hongrois Ladislas Smid (dit « Siklo ») et l'Autrichien Anton Marek[c 9] - [4], le club pointe à mi-saison en tête avant de finir cinquième[c 9]. Progressant d'une place l'année suivante, cette saison est marquée par la sélection en équipe de France de deux joueurs du club, Raymond François et Edmond Novicki[4]. Lens devient champion en 1937 devant l'US Valenciennes et l'AS Saint-Étienne et est alors promu en première division.
Lens est septième du championnat en 1939[c 10] avant que la deuxième Guerre mondiale n'interrompe le championnat l'année suivante. Le championnat de France est initialement découpé en trois zones : Nord, Sud et interdite[c 10]. Lens figure dans cette dernière zone[4] et peut conserver la plupart de ses joueurs en raison de leur statut de mineur qui les maintient en France[c 10]. Vainqueur du championnat de la zone interdite en 1941 et 1942, le club remporte également la finale de zone interdite de la Coupe de France 1942 devant l'Olympique Iris Club lillois avant d'être dominé en finale interzone par le Red Star. Le championnat de France est composé en 1943 en deux groupes Nord et Sud. Pour la zone Nord, le Racing remporte le titre avec 13 points d’avance sur le FC Rouen et le SC Fives[c 11]. Lors de cette saison, le club établit un record en Coupe de France en gagnant son seizième de finale contre Auby-Asturies par 32 buts à 0, avec 16 buts pour le seul Stanis[c 11]. Le club gagne la finale de zone une nouvelle fois devant Lille avant de s'incliner contre Bordeaux[c 11]. L'année suivante, les professionnels de l'équipe lensoise intègrent la formation fédérale Lens-Artois mise en place par le régime de Vichy au sein du championnat de France « fédéral ». La sélection nordiste remporte la compétition malgré un match de retard jamais disputé, tandis que le RC Lens poursuit ses activités en championnat amateur[c 12]. Dès 1944 ce système centralisé est abandonné, et les joueurs retrouvent leur club d'origine.
Au sortir de la guerre, les houillères sont nationalisées et le budget du club réduit[4] - [g 1]. Le club est relégué en deuxième division en 1947. L'année suivante, malgré sa présence en division inférieure, Lens atteint la finale de la Coupe de France où il affronte le LOSC, alors deuxième du championnat de division 1 et double tenant du titre[4]. Lens égalise à deux reprises grâce à Stanis avant d’être battu à cinq minutes de la fin sur un but de Jean Baratte[9] - [g 2]. Ce but est contesté par les Lensois en raison d’une faute supposée de Baratte sur Stanislas Golinski[c 13] - [4]. Mais le club, en remportant son deuxième titre de deuxième division la saison suivante, remonte au premier échelon national.
Pour son retour dans l'élite, le club reste cantonné pendant trois saisons dans la deuxième moitié du classement (à cause de problèmes dans le renouvellement de l'effectif[g 3]) avant de voir ses résultats s'améliorer : il atteint la septième place en 1953 et 1954, puis la troisième en 1955[c 13]. Avec des joueurs réputés comme le milieu de terrain Xercès Louis, les ailiers Maryan Wisniewski[10] et Michel Stievenard ou le buteur suédois Egon Jönsson recruté en 1954[c 13], le RC Lens est vice-champion de France deux années consécutives : en 1956, à un point de l'OGC Nice, et en 1957, à quatre points de l'AS Saint-Étienne[c 14] - [4]. Parallèlement à ces performances, le club met en place une politique de détection de jeunes prometteurs et remporte la Coupe Gambardella à deux reprises en 1957 et 1958[c 14]. Moins performant en championnat les années suivantes, malgré l’émergence d'Arnold Sowinski et d'Ahmed Oudjani, le club termine seizième et premier non-relégable en 1959[c 14]. En coupe, les performances sont meilleures : Lens gagne la Coupe Drago en 1959 aux dépens de Valenciennes par trois buts à deux et en 1960 en dominant Toulon sur le même score[4]. Deux ans plus tard, le Racing participe à la Coupe de l'Amitié, une compétition qui oppose alors des clubs italiens et suisses aux français. Lens gagne la finale contre Torino après avoir dominé l'AS Rome en demi-finale[4].
En 1960-1961 et en 1961-1962, Lens participe à l'éphémère Coupe anglo-franco-écossaise, perdant la première année contre Clyde 6-1 en score cumulé puis la deuxième année contre Cardiff City 6-2 en score cumulé[11].
En championnat, le club se classe troisième en 1963-1964 derrière Saint-Étienne et Monaco[c 15]. Le club dispose cette saison-là de la meilleure attaque du championnat, à égalité avec Saint-Étienne avec 71 buts, grâce notamment à Georges Lech et Ahmed Oudjani, meilleur marqueur du championnat avec trente réalisations[c 16] - [4]. Oudjani compile 93 buts dans sa carrière lensoise, ce qui en fait le meilleur buteur de l’histoire du club avec Maryan Wisniewski[c 13]. Malgré une victoire en Coupe Drago en 1965, les performances du club sont ensuite en régression parallèlement à l'activité déclinante des houillères et à la situation financière inquiétante[g 4] - [g 5]. Lens descend en deuxième division en 1968, ce qui entraîne le départ de plusieurs joueurs dont Lech[c 15] - [c 17]. En 1969, les houillères, en déficit chronique, arrêtent de soutenir financièrement le club. Le de la même année, les dirigeants du club décident d'abandonner le professionnalisme[g 6] ; le RC Lens doit évoluer dès lors en Championnat de France amateur[c 17] - [4].
De la reconstruction aux nouvelles difficultés financières (1969-1988)
Alors que l'affluence du stade s'est réduite[c 17] - [4], le Racing Club de Lens dispute le championnat de France amateur, au sein du groupe Nord. Entraîné par Arnold Sowinski qui a comme directeur sportif Henri Trannin[4], le club bénéficie du soutien du maire de Lens, André Delelis, qui négocie le rachat du stade Bollaert aux Houillères pour un franc symbolique[c 17] - [4]. Grâce à sa quatrième place en championnat, le club remonte en deuxième division en 1971[c 17].
Aidé par les recrues polonaises que sont Eugeniusz Faber et Ryszard Grzegorczyk, le club atteint les demi-finales de la Coupe de France 1972, battu lors de la double confrontation par le Sporting Étoile Club de Bastia (3-0, 0-2), puis obtient l'année suivante le titre de champion de deuxième division[c 18] - [4]. En 1975, le RC Lens dispute sa deuxième finale de Coupe de France. Opposés à l'AS Saint-Étienne, les Lensois s'inclinent par deux buts à zéro, deux réalisations signées Oswaldo Piazza puis Jean-Michel Larqué sur une reprise de volée[c 18] - [12]. Saint-Étienne réalisant le doublé coupe-championnat, Lens est qualifié pour disputer la Coupe des Coupes, sa première compétition européenne[c 18] - [4]. Après une qualification aux dépens du Home Farm Dublin (1-1, 6-0), Lens est battu par le FC La Haye en huitièmes de finale (3-2, 3-1).
Sous l'impulsion de son milieu de terrain, considéré comme « le meilleur de France »[c 19], le RC Lens termine la saison suivante à la deuxième place du championnat à 9 points du FC Nantes[c 19] - [4]. Cette deuxième place convaincante vaut au club d'être cité en exemple par la presse sportive d'un retour au sommet réussi[g 7]. Enregistrant l'arrivée du Nordiste et international Français Didier Six en provenance de l'US Valenciennes-Anzin, le club dispute la Coupe de l'UEFA. Après avoir éliminé les Suédois de Malmö FF, la Lazio Rome est l'adversaire des Lensois en seizièmes de finale. Lors du match aller disputé en Italie, les Romains s'imposent deux à zéro. Au retour, Didier Six, grâce à un doublé, permet à Lens d'aller en prolongations. Auteurs alors de 4 buts inscrits par Bousdira, Six à nouveau et un doublé de Moncef Djebali, les Lensois s'imposent finalement par six à zéro[c 19] - [13] - [14] et se qualifient pour les huitièmes de finale où ils sont dominés par le FC Magdebourg (4-0, 0-2)[4]. Le vestiaire est cependant divisé et les résultats s'en ressentent en championnat[c 19]. Le RC Lens termine en effet dix-huitième et premier relégable[c 19].
Lens ne reste qu'une saison au niveau inférieur. Deuxième de son groupe, l'équipe menée par Roger Lemerre, qui a succédé à Sowinski au poste d'entraîneur[15], élimine l'Olympique avignonnais puis gagne le barrage d'accession contre le Paris FC aux tirs au but[15]. Après trois saisons dans le ventre mou du championnat et une demi-finale de Coupe de France perdue contre Bastia en 1981[15] (2-0, 1-0), Lens, avec comme nouvel entraîneur Gérard Houllier, se classe quatrième du championnat en 1983 et se qualifie pour une nouvelle Coupe de l'UEFA[c 20]. N'y rencontrant que des clubs belges, Lens élimine La Gantoise puis le Royal Antwerp avant d'être dominé en huitièmes de finale par Anderlecht (1-1, 1-0). Le but lensois inscrit à Bollaert l'est sur une passe en retrait destinée au gardien belge Jacky Munaron qui est détournée dans son but à cause d'un caillou lancé par un supporter depuis les tribunes[c 20] - [4] - [15]. Les joueurs principaux de l'équipe sont alors les champions olympiques de 1984 Brisson, Xuereb, Sénac ainsi que Philippe Vercruysse, tous internationaux français[c 20].
Houllier quitte le club en 1985 pour rejoindre le Paris Saint-Germain et est remplacé par Joachim Marx[15]. Cinquième pour sa première saison[c 21] - [15], Lens est éliminé dès le premier tour de la Coupe de l'UEFA l'année suivante par Dundee United[4] et rétrograde les saisons suivantes dans le classement du championnat en raison d'un déficit financier du club, contraint de vendre ses meilleurs éléments[c 21] - [15]. Au début de la saison 1988-1989, le RC Lens se retrouve à la dernière place du championnat, ce qui entraîne la démission du président Jean Honvault le [4]. Trois jours plus tard, Gervais Martel est nommé président du club[c 21].
Nouveau président, grande ambition (1988 à 1997)
La fin des années 1980 est compliqué pour les finances du club. Des grands noms quittent le navire et les résultats sportifs chutent[c 21]. Les entraîneurs se succèdent sans résultats probants. Le chaos pousse Jean Honvault, président en place, à démissionner le alors que le club est dernier de Division 1. Le club mise alors sur un jeune chef d’entreprise de la région de 33 ans, Gervais Martel.
Nommé à la présidence du club le , il arrive dans un club malade et relégué. Deux années au deuxième échelon avant de regagner l’élite grâce aux rétrogradations administratives de Nice et Bordeaux.
Lens compte sur ces jeunes du centre de formation tel qu’Éric Sikora, Jean-Guy Wallemme ou Cyril Magnier. Le club cherche de l’expérience et fait signer Bernard Lama, José-Karl Pierre-Fanfan ou Roger Boli.
Le club avance doucement mais sereinement. En 1994, Lens atteint la demi-finale de Coupe de France. En championnat, le RCL se positionne bien et finit à deux reprises à la cinquième place en 1995 et 1996. Ce qui permet au club de retrouver la Coupe de l’UEFA.
Malgré les bonnes prestations, le club rechute au classement. Roger Lemerre fait de Daniel Leclercq son adjoint en . Lens sauve sa place en Division 1.
Pour l'Histoire (1997 à 1999)
Fin de saison 1996-1997 décevante, de nombreux réglages sont entrepris. Le stade Félix Bollaert finit d’être rénové pour accueillir la Coupe du monde de football 1998, et Daniel Leclercq passe d’adjoint à entraîneur de l’équipe. Il fait venir Stéphane Ziani et Anton Drobnjak afin de créer une nouvelle dynamique au sein de l’effectif.
La saison 1997-1998 est l’année de la réussite lensoise. Le club atteint la finale de Coupe de France et la demi-finale de Coupe de la Ligue, mais toutes deux perdues face au Paris Saint-Germain.
Cela n’affecte pas les joueurs de Daniel Leclercq qui survolent le classement. La saison se termine à Auxerre, le , sur un match nul qui offre le premier titre de champion de France au Racing Club de Lens. Champion avec 68 points, devant le FC Metz et ses 68 points également. C’est le goal-average qui départagera les deux clubs, favorable au RCL.
La nuit du 9 au , les joueurs lensois rentrent à Lens, où plus de 30 000 supporters les attendent au stade Félix Bollaert pour célébrer le titre le plus important du club.
Ce titre permet au RCL de découvrir la Ligue des champions. Pour une première participation, la formation lensoise rencontre le Dinamo Kiev, le Panathinaïkos et Arsenal. Ce dernier sera battu par Lens au stade Wembley devant 73 000 personnes, le . Le RCL restera le seul club français à avoir gagné dans l’ancienne enceinte londonienne[16].
Cette même saison, Lens remporte sa première Coupe de la Ligue face au FC Metz sur le score de 1 à 0, but de Daniel Moreira.
De l’Europe à l’erreur (1999 à 2011)
La saison 1999-2000 débute dans la difficulté (8 points sur 24). Daniel Leclercq cède sa place à François Brisson durant l’automne 1999. Malgré cette entame de championnat, Lens brille en UEFA. Bien que battus (1-2) par Kaiserslautern à Bollaert en 1/16 de finale aller, les Lensois s'imposent en Allemagne au match retour (1-4) et se qualifient pour le printemps européen pour la première fois de l'histoire du club. Lors des tours suivants, le club passe face à l’Atlético Madrid et au Celta Vigo avant d’être stoppé par Arsenal, aux portes de la finale. Cette ferveur européenne fait finir Lens à la cinquième place du championnat.
Lors de la saison 2001-2002, Joël Muller récupère un effectif fatigué d’une saison 2000-2001 à jouer le maintien. Cependant, les joueurs débutent cette nouvelle saison dans les meilleures conditions. 28 journées à la première place avant une défaite au stade de Gerland, face à l’Olympique Lyonnais, lors de la dernière journée, plaçant Lens en deuxième place, celle de vice-champion.
En 2002, le club inaugure le Centre technique et sportif de La Gaillette.
Lors de la saison 2002-2003, l’hymne de la Ligue des Champions résonne de nouveau à Bollaert, notamment face au Milan AC et La Corogne. Reversé en cours de saison en Coupe de l’UEFA, Lens sort dès les seizièmes de finale face au FC Porto.
Les participations en Coupe de l’UEFA et les bonnes prestations en championnat s’enchainent.
Mais à l’aube de la saison 2007-2008, Guy Roux est nommé entraîneur du RCL. Après cinq journées de championnat, il quitte son poste pour être remplacé en urgence par Jean-Pierre Papin, avec le soutien de Daniel Leclercq en directeur technique. Le club se hisse en finale de Coupe de la Ligue mais perd face au Paris Saint-Germain 2 à 1. Côté championnat, la dernière journée envoie Lens en Ligue 2 après un résultat nul face aux Girondins de Bordeaux.
Jean-Guy Wallemme est nommé entraîneur. Le club finit champion de Ligue 2 lors de la saison 2008-2009. De retour dans l’élite, la saison 2009-2010 remet Lens à la onzième place au classement finale. Le club pense revenir sans trop de difficultés dans les premières places de Ligue 1 mais la saison 2010-2011 plonge le club dans la réalité et fait connaître une deuxième relégation en 3 ans[17].
Du Crédit agricole à Hafiz Mammodov (2012 à 2015)
De nouveau en Ligue 2, le club connaît des difficultés financières. Gervais Martel décide de vendre des parts au Crédit agricole. La saison 2011-2012 est catastrophique avec un maintien acquis lors de la dernière journée. Le Crédit agricole écarte Gervais Martel et fait appel à Luc Dayan afin d’occuper la fonction de président du RC Lens. Sa mission, maintenir le club financièrement et sportivement.
Un espoir financier renaît en 2013. En effet, Gervais Martel convainc le Crédit agricole de revendre le club à un investisseur azerbaïdjanais, Hafiz Mammadov. Des fonds rentrent dans les caisses du club, Antoine Kombouaré rejoint le banc lensois et parvient à faire monter le club en Ligue 1 à l’issue de la saison 2013-2014[18].
Mais à l’entame de la saison 2014-2015, les fonds d’Hafiz Mammadov ne parviennent plus au club[19], et de plus, l’équipe est contrainte de jouer ces matchs à domicile au stade de la Licorne à Amiens, pour cause de rénovation du stade Bollaert-Delelis dans le cadre de l’Euro 2016. Le club est interdit de recrutement et passe sa saison avec les moyens du bord. La relégation est inévitable et un retour en Ligue 2 est acté.
L’apaisement et de nouveaux défis (2016 à 2019)
Après le fiasco Mammadov, le tribunal de commerce de Paris cède le club au projet luxembourgeois de Solférino à 65,4% et à l’Atlético Madrid à 34,6%. La société Solférino est détenue à 89,1% par une société luxembourgeoise nommé J4A Holdings II SARL et est la propriété de Joseph Oughourlian, homme d’affaires français, fondateur du fonds d’investissement Amber Capital. L’autre homme fort de ce projet est Ignacio Aguillo qui possède 8,9% du capital et est responsable du développement international de l’Atlético Madrid.
Sur le plan sportif, la saison 2017-2018 débute sur sept défaites consécutives et provoque le départ forcé de l’entraîneur en place, Alain Casanova. Éric Sikora est appelé pour prendre la relève et parvient à maintenir le club en Ligue 2, finissant à la 14e place[20].
Le , Gervais Martel quitte définitivement toute fonction au club et cède la place de président à Joseph Oughourlian. Philippe Montanier prend la fonction d’entraîneur et possède l’objectif de ramener le club en Ligue 1 en deux saisons.
Lors de la saison 2018-2019, le club fait bonne figure mais finit à la cinquième place, synonyme de play-offs. Lens rencontre d’abord le Paris FC et sorte victorieux 1 à 1, 5 à 4 aux tirs au but. Deuxième match face à Troyes et Lens fait céder les troyens en prolongations sur le score de 2 à 1.
Lens est en barrage d’accession en Ligue 1 face au Dijon FCO. Après un match nul à domicile lors du match aller, la défaite attend le RCL au match retour, empêchant Lens d’accéder à l’élite et se voit repartir pour une cinquième année consécutive en Ligue 2.
Retour en Ligue 1 (depuis 2020)
La saison 2019-2020 débute et Lens se place directement comme un des favoris à la montée. Le club finit l’année 2019 en tant que champion d’automne de Ligue 2. La deuxième partie de saison reprend sur un mauvais rythme, Philippe Montanier est démis de ses fonctions et remplacé par Franck Haise[21]. Mais la saison est stoppée quelques semaines après pour cause de pandémie de Covid-19, qui signe l'arrêt des championnats de football professionnels français.
Le , la LFP décide officiellement de mettre un terme aux championnats de football professionnels français pour la saison 2019-2020 et bloque les classements lors des dernières journées de championnat jouées[22]. Le RCL occupant la deuxième place de Ligue 2, le club se voit promu en Ligue 1 pour la saison 2020-2021.
Au terme de la saison 2020-2021, le RCL se classe septième avec 57 points. Pour son retour en Ligue 1, le club manque de peu la qualification en Ligue Europa Conférence.
Début octobre 2021, après le premier quart du championnat 2021-2022, soit neuf journées, le club lensois s'installe à la deuxième place derrière le PSG, six points derrière lui et deux points devant le troisième, l'OGC Nice[23]. Avec 62 points, le RCL atteint de nouveau la septième place à la fin de la saison 2021-2022.
Saison 2022-2023 : une deuxième place et une qualification directe en Ligue des Champions
Lors de la saison 2022-2023, Lens réalise une excellente saison à l'image de ses succès face aux cadors de Ligue 1, avec notamment une victoire le face au PSG (3-1) grâce à des buts de Frankowski, Openda et Claude-Maurice en devenant la première équipe à vaincre le club de la capitale, qui était invaincu depuis le début de la saison[24]. Lors de ce match, l'équipe arbore un maillot spécial[25] - [26] à l'occasion de la fête de la Sainte-Barbe, considérée comme la patronne des mineurs.
Le RCL remporte dix matchs sur dix à domicile lors de la première partie de saison. A l’issue de la phase aller, le club est deuxième du championnat à 44 points et à 3 points du leader parisien[27].
Le 6 mai 2023, Lens s'impose face à l'OM (2-1), concurrent direct pour le podium et la qualification en Ligue des Champions. Lens s'impose ensuite face à Reims (2-1), Lorient (1-3) et l'AC Ajaccio (3-0), ce dernier match leur assurant la deuxième place et la qualification directe pour la Ligue des Champions.
Identité du club
Maillots et les couleurs liés au club
Depuis de nombreuses années, le Racing Club de Lens arbore une tenue aux couleurs rouge et jaune. Mais dans les premières années d'existence du club, les couleurs n'étaient pas les mêmes.
À la création du club les couleurs sont le noir (couleur du charbon) et le vert (couleur de la pelouse)[28]. Après la Première Guerre mondiale, le club adopte les couleurs du foyer franco-américain, créé en 1919 par monsieur Laroche, directeur du Comité de secours américain, qui est à l'origine de la réhabilitation du club. Le club adopte un maillot bleu ciel, un short blanc et des chaussettes de couleur rouge.
En 1923, apparaissent les couleurs sang et or, après la nomination de Pierre Moglia à la présidence. La légende raconte que Moglia choisit ces couleurs en référence au drapeau de l'Espagne. En effet, c'est en passant devant les ruines de l'église Saint-Léger, l'un des derniers vestiges de la domination espagnole[29], qu'il eut cette idée[1]. Une autre légende veut que les couleurs proviennent des mines de charbon : le rouge pour le sang des mineurs et l'or pour le charbon qui était précieux à l'époque[7].
Pendant plus de 85 ans, les motifs se succèdent, mais les couleurs restent. Après les bandes verticales de 1924 à 1931, le rouge devient dominant de 1931 à 1951. En 1955, le logo du club apparaît pour la première fois sur le maillot[30].
1906-1907
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1919-1924
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2010-2011
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2012-2013
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À partir de 1972, des sponsors viennent arborer les maillots du club[31] :
- Carrefour (1972 à 1975) ;
- Europe 1 (1975 à 1983) ;
- Auchan (1983 à 1989) ;
- Shopi et Crédit Mutuel (1990 à 1993) ;
- Shopi (1994 à 1997);
- KIA Motors (1997 à 1998)[32],
- OLA (1998 à 2001) ;
- Orange (2001 à 2006) ;
- LG (2006 à 2007) ;
- Invicta (2007 à 2012) ;
- Azerbaïdjan, Land of Fire (2013 à 2016) ;
- Auchan (2016 à aujourd'hui).
À partir de 1969, le club est équipé par des équipementiers sportifs[5] :
Logos
En 1955, Maurice Denis dessine le blason du club[g 8]. Sur fond noir, une lampe jaune et des rayons de lumière rouge se détachent et sont surmontés du sigle RCL. Ce blason montre la volonté du club d'être le porte-parole des mineurs[g 9].
L'actuel blason représente les couleurs sang et or avec une lampe de mineur, et un château entouré de deux fleurs de lys qui sont les armoiries de la ville de Lens.
Bien que la forme globale du blason n'aie pas changé depuis 1979, des détails ont été modifiés, notamment l'ajout de l'année de création du club en 2001, puis une modernisation en 2014, avec une nouvelle police de caractère pour les initiales du club, la simple présence de l'année de création du club et une réctification des couleurs, ainsi que des contours.
- Depuis 2014
Bilan sportif
Palmarès en compétitions nationales et internationales
Le club compte à son palmarès plusieurs distinctions dont un championnat de France de football acquit en 1998. Cette même année, le club est remporte la distinction du Club de l'année dans le magazine France Football. L'année suivante, le RCL remporte la Coupe de la Ligue face au FC Metz.
Compétitions nationales | Compétitions internationales |
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Championnat
Depuis la saison 1934/1935, Lens possède un statut professionnel. Lors de la saison 2021/2022, le club artésien sera à 60 saisons en Ligue 1 , 21 saisons en Ligue 2[38] - [39] et une en CFA (qui était le niveau 3 lors de la saison 69-70).
Division | Saisons | Titres | MJ | V | N | D | BP | BC | +/- |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
L1 | 59 | 1 | 2158 | 785 | 584 | 789 | 3027 | 3065 | -38 |
L2 | 21 | 4 | 734 | 340 | 209 | 185 | 1187 | 792 | +395 |
Coupe nationale
Lens compte quatre finales de Coupe Charles-Drago pour trois victoires, faisant de Lens, le club le plus titré de cette compétition.
En Coupe de la Ligue, Lens compte deux finales, dont une victoire en 1999.
En Coupe de France, Lens compte trois finales, toutes perdues.
Coupe | Participations | J | V | N | D | BP | BC | +/- |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Coupe de France | 87 | 266 | 124 | 53 | 89 | 613 | 341 | +272 |
Coupe de la Ligue | 25 | 59 | 34 | - | 25 | 94 | 80 | +14 |
Coupe Charles Drago | 12 | 63 | 50 | 7 | 6 | 92 | 50 | +42 |
Trophée des Champions | 1 | 1 | 0 | 0 | 1 | 0 | 1 | -1 |
Scène européenne
En Europe, Lens compte onze participations et soixante-quatre matchs de Coupe UEFA, ce qui en fait la compétition européenne la plus disputée par Lens. Le club compte douze matchs de Ligue des Champions.
La première compétition européenne pour le RCL est la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe lors de la saison 1975/1976 avant de s'incliner en huitième-de-finale face à l'ADO La Haye.
Coupe | Saisons | Meilleure performance | J | G | N | P | Bp | Bc | Diff |
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Ligue des champions | 2 | Phase de groupes | 12 | 4 | 4 | 4 | 16 | 17 | -1 |
Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe | 1 | Huitième-de-finale | 4 | 1 | 1 | 2 | 10 | 7 | +3 |
Coupe UEFA | 11 | Demi-finale | 64 | 28 | 17 | 19 | 110 | 74 | +36 |
Coupe Intertoto | 3 | Vainqueur (2005) | 12 | 7 | 4 | 1 | 21 | 8 | +13 |
Distinctions et records
- Records du nombre d abonnés au stade
- 28265 abonnés lors de la saison 2022-2023
Records de scores
- Plus large victoire en Division 1 : Lens - Racing Club de Paris : 10-2 (1964).
- Plus lourde défaite en Division 1 : AS Monaco - Lens : 6-0 (1995).
- Plus large victoire en Coupe d’Europe : FC Avenir Beggen - Lens : 0-7 (Coupe UEFA, 1995).
- Plus lourde défaite en Coupe d’Europe : FC Magdebourg - Lens : 4-0 (Coupe UEFA, 1977) et Steaua Bucarest - Lens : 4-0 (Coupe UEFA, 2005).
Records de joueurs
- Plus grand nombre de matches en championnat : Éric Sikora (497 matches).
- Plus grand nombre de matches en Coupe d'Europe : Seydou Keita (36 matches).
- Meilleurs buteurs du club : Maryan Wisnieski et Ahmed Oudjani (93 réalisations).
- Meilleur buteur de Division 1 : Ahmed Oudjani (30 buts en 1963/1964).
- Meilleur buteur du club en Coupe d'Europe : Daniel Cousin (12 réalisations).
Records divers
- Record de France du taux de remplissage le plus élevé : 96,13 %, lors de la saison 2000-2001[40].
- Plus grand nombre d'expulsions pour un club sur une saison : 13 expulsions en 2003-2004.
- Unique club français à avoir gagné au Stade de Wembley : Arsenal - Lens : 0-1 (Ligue des champions, le )[41].
- Plus petit nombre de points sur une saison (3 points pour une victoire, 20 clubs) : 17 points (3 victoires, 8 nuls, 27 défaites) en 1988/1989.
- Plus gros transfert (achat) : Seko Fofana, de l'Udinese, en 2020 pour 10M€.
- Plus gros transfert (vente) : Cheik Doucouré, à Crystal Palace, en 2022 pour 22,5M€ + 5M€ de bonus et 15% sur une plus-value éventuel.
- Saisons consécutives en Division 1 : 19 (de 1949 à 1968).
- Saisons consécutives d'absence en Division 1 : 5 (de 1968 à 1973 et de 2015 à 2020).
Personnalités du club
Propriétaires
Le tableau ci-dessous énumère les différents actionnaires majoritaires qui se sont succédé à la tête du Racing Club de Lens[42].
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Présidents
no | Nom | Période |
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1 | Jules J. Van den Weghe | 1906 à 1907 |
2 | Arthur Lotin | 1907 à 1908 |
1 | Jules J. Van den Weghe | 1908 à 1912 |
3 | Charles Douterlingne | 1912 à 1920 |
4 | Marcel Pierron | 1920 à 1923 |
5 | René Moglia | 1923 à 1930 |
6 | M.Renou | 1930 à 1933 |
7 | Jules A. Van den Weghe | 1933 à 1934 |
8 | Louis Brossart | 1934 à 1957 |
9 | Vital Lerat | 1957 à 1959 |
10 | Albert Hus | 1959 à 1968 |
11 | René Houdart | 1968 à 1972 |
12 | Jean Bondoux | 1972 à 1976 |
13 | Jean-Pierre Defontaine | 1976 à 1979 |
12 | Jean Bondoux | 1979 à 1986 |
14 | Jean Honvault | 1986 à 1988 |
15 | Gervais Martel | 1988 à 2012 |
16 | Luc Dayan | 2012 à 2013 |
15 | Gervais Martel | 2013 à 2018 |
17 | Arnaud Pouille | 2018 |
18 | Joseph Oughourlian | Depuis 2018 |
Le premier président du Racing Club de Lens se nomme Jules Joseph Van den Weghe. Il est le père d'un des joueurs fondateurs, Jules Antoine Van den Weghe.
Charles Douterlinghe, autre membre de l'équipe, devient président de 1912 à 1920, alors que le club traverse les difficiles années de la Première Guerre mondiale.
En 1923, René Moglia reprend la présidence et laisse sa marque au club en lui choisissant ses couleurs définitives, le sang et l'or.
Jules Antoine Van Den Weghe, fils de Jules Joseph Van den Weghe, devient président du RCL en 1933. Il se montre réticent à la professionnalisation du club avant d'être remplacé en 1934 par Louis Brossard, ingénieur à la Compagnie des mines de Lens. Celui-ci mène le club au statut professionnel avec le soutien de son employeur[45]. Il reste en poste 23 ans, terminant son mandat sur deux places de deuxième du championnat de France.
Suivent ensuite Vital Lerat et Albert Hus, qui doit composer avec les baisses de budget. Entre-temps, le club retombe dans le football amateur. Le club artésien est dirigé par René Houdart, de 1968 à 1972, puis le club se reconstruit avec l'arrivée de Jean Bondoux, soutenu par son directeur sportif, Henri Trannin, et le maire de Lens, André Delelis.
Entré dans le comité de gestion en 1987, Gervais Martel accède à la présidence du RCL à la date du [46]. Âgé de 34 ans, doit sa notoriété à son hebdomadaire gratuit de petites annonces "Le Galibot". Il redresse le club, descendu en Division 2 avec un passif de 28 millions de francs, pour remonter en Division 1 en 1991, qualification en Coupe UEFA en 1995 et 1996, champion de France en 1998, vainqueur en Coupe de la Ligue en 1999, demi-finale de Coupe UEFA en 2000 et participation à la Ligue des champions en 1998-1999 et 2002-2003.
En 2004, il installe le club à La Gaillette, centre sportif à la hauteur des ambitions du club. Cependant, Gervais Martel mène le club en Ligue 2 en 2008 et 2011. Affecté par ces deux relégations, Gervais Martel songe à céder le club en 2011, avant de se raviser. Malgré son choix de rester, le Crédit Agricole Nord de France, actionnaire majoritaire du club, le pousse vers la sortie en [47].
Le Crédit Agricole Nord de France nomme Luc Dayan, ancien actionnaire du Lille OSC et président éphémère du FC Nantes et du RC Strasbourg, où il mène des actions ciblées à la demande des actionnaires en place.
En , Gervais Martel reprend officiellement la direction du club grâce à l'investissement de son associé azéri, Hafiz Mammadov, et son groupe Baghlan Group FCZO.
À la suite des déboires judiciaires de Hafiz Mammodov, le club est à reprendre. La société luxembourgeoise Solférino et l'Atlético Madrid reprennent les parts du club[48]. Après une année, Gervais Martel laisse la présidence du club et Solférino reprend 100% des actions du clubs[49] - [50]. Arnaud Pouille devient directeur général avant que l'actionnaire Joseph Oughourlian décide de récupérer la présidence du Racing Club de Lens.
Directeurs sportifs
Le tableau ci-dessous dresse la liste des différents directeurs sportifs qui se sont succédé au Racing Club de Lens.
EntraîneursDeux entraîneurs ont remporté le Trophée UNFP du meilleur entraîneur avec Lens, Daniel Leclercq en 1998, après la conquête du championnat de France, et Joël Muller en 2002, alors que son équipe était toute proche de renouveler l'exploit de 1998. Avant eux, Arnold Sowinski a acquis une place particulière dans l'histoire des entraîneurs lensois[d 1]. Ancien gardien de but du Racing, de 1952 à 1966 (il est de l'équipe deuxième du championnat en 1956), il a très vite, avant même la fin de sa carrière, porté des responsabilités d'encadrement des jeunes joueurs du club. En 1969, il reprend l'équipe première alors que le club est au bord de la faillite : il parvient en quelques années à la faire remonter de CFA en D1, en remportant au passage un titre de champion de France de D2. Finaliste de la Coupe de France 1975 mais battu par l'AS Saint-Étienne, son Racing est cependant qualifié pour la Coupe des Coupes, sa première compétition européenne. Deuxième en 1977, le RC Lens découvre l'année suivante la Coupe UEFA. Remplacé en 1978 après la relégation inattendue du club en D2, il retrouve son poste un an plus tard, pour deux nouvelles saisons. Resté au club, il réalise par la suite deux nouveaux intérims en 1982-1983, puis en 1988[51]. Daniel Leclercq, ancien joueur emblématique du RC Lens entré dans l'encadrement en 1992, n'a été à la tête de l'équipe première que deux ans, mais il y a remporté les deux principaux titres du club : le championnat de France en 1998 et la Coupe de la Ligue l'année suivante. Surnommé « Le Druide » dans le milieu du football, il quitte le club au bout d'un peu plus de deux saisons, mais demeure proche de son président, Gervais Martel. Il revient le à la demande de Martel comme directeur technique pour soutenir l'entraîneur en place, Jean-Pierre Papin, alors que le club peine en Ligue 1[52]. Lens n'obtient finalement pas le maintien espéré. Leclercq tire de nouveau sa révérence en à la suite d'une nouvelle descente en Ligue 2 du club artésien. C'est finalement un ancien de la maison en la personne de Jean-Guy Wallemme qui permet au club de remonté dès sa première saison en Ligue 2 avec le titre à la clé. Après une saison dans l'élite où les Sang & Or parviennent à se maintenir plus que correctement, ils redescendent la saison suivante. Wallemme est finalement remercié en et remplacé par le Roumain László Bölöni qui ne tiendra que six mois à la tête de l'équipe n'accrochant pas l'ascenseur pour la montée. Gervais Martel pense réaliser un gros coup lorsqu'il signe Jean-Louis Garcia qui vient de manquer de peu la montée avec le SCO Angers pour 3 saisons mais après une saison moyenne et un début de saison suivante catastrophique, l'ancien gardien est licencié par le Crédit agricole Nord de France, nouveau propriétaire depuis l'été 2012. Souhaitant réaliser le plus d'économies possibles, la banque décide d'introniser Éric Sikora, symbole emblématique du club et entraîneur de la réserve lensoise, au poste d'entraîneur principal. Avec les moyens sportifs et financiers qui lui sont donnés, Cap'tain Siko introduit ses jeunes pousses dans l'équipe première et se maintient en parvenant à accrocher la 12e place. Avec le retour de Gervais Martel à la tête de Lens et l'arrivée de son associé azéri Hafiz Mammadov, Éric Sikora retourne en réserve pour laisser sa place à Antoine Kombouaré, à l'aube de la saison 2013-2014, qui doit se terminer sur une montée aux vues des ambitions retrouvées et des comptes renfloués.
Joueurs emblématiques
Éric Sikora est le joueur le plus capé de l'histoire du RC Lens ; il réalise toute sa carrière parmi les Sang et or, de 1985 à 2004, y disputant 589 matchs officiels. Le , il prend en charge l'équipe première du RC Lens. Parmi les capitaines du club lensois, Jean-Guy Wallemme est champion de France et finaliste de la Coupe de France en 1997-1998, Frédéric Déhu est vainqueur de la Coupe de la Ligue la saison suivante, Guillaume Warmuz est demi-finaliste de la Coupe UEFA en 2000. La première star du club s'appelle Kid Fenton : l'Anglais, qui porte le couleurs du RC Lens de 1924 à 1932, est considéré comme le joueur lensois le plus brillant de l'entre-deux-guerres[d 1]. En 1933, le départ du jeune Ignace Kowalczyk (dit « Ignace »), un futur international français, à Valenciennes accélère l'adoption par le club lensois du statut professionnel[d 1]. Les buteurs du club sont alors l'Autrichien Viktor Spechtl, meilleur buteur de Division 2 en 1936-1937, puis Stefan Dembicki, dit « Stanis », auteur d'un record de seize buts lors d'un match face à Auby-Asturies[58]. Ce dernier est surtout l'auteur des deux buts lensois en finale de la Coupe de France 1948. La vedette lensoise dans les années 1950 est l'ailier droit Maryan Wisniewski[d 1], sélectionné en équipe de France dès ses 18 ans en 1955[59].
En 1958, il remporte avec les juniors lensois la Coupe Gambardella avant de participer à la coupe du monde où il est titulaire aux côtés de Raymond Kopa et Just Fontaine. Au moment de quitter le Nord pour l'Italie en 1963, il compte 314 matchs toutes compétitions confondues sous le maillot lensois (277 en championnat et 37 en Coupe de France), pour 105 buts (93 en championnat, un record qu'il partagera bientôt avec Ahmed Oudjani, meilleur buteur du championnat en 1964, et douze en Coupe)[60]. Quelques années plus tard, ce sont les frères Georges et Bernard Lech, les deux internationaux français Guillaume Bieganski et Michel Stievenard ou encore le fidèle Bernard Placzek (487 matchs sous le maillot lensois, dont 377 en championnat) qui permettent au club de remporter quelques trophées annexes, comme la Coupe Charles Drago ou la Coupe de l'Amitié 1962[d 1]. Après un rapide retour à l'amateurisme, le club lensois peut compter sur le renfort de deux internationaux polonais, Eugeniusz Faber et Ryszard Grzegorczyk, pour retrouver l'élite et atteindre de nouveau la finale de la Coupe de France en 1975[d 1]. En 1977, Lens recrute l'ailier gauche international de Valenciennes Didier Six, qui inscrit un triplé retentissant face à la Lazio de Rome en Coupe UEFA[d 1]. Dans les années 1980, l'entraîneur Gérard Houllier relance temporairement le club avec une génération de jeunes joueurs talentueux (Vercruysse, Xuereb, Sénac...), encadrée par des anciens comme Daniel Leclercq[d 1].
La génération suivante sera plus glorieuse : les Jean-Guy Wallemme, Guillaume Warmuz, Éric Sikora, Frédéric Déhu et Pierre Laigle intègrent l'équipe première, dont l'attaque est composée de Roger Boli et l'international australien Robbie Slater. Lens retrouve l'élite, dont Boli est le meilleur buteur en 1994[d 1]. Après la Pologne, le club se tourne vers l'Afrique pour son recrutement : les internationaux camerounais Marc-Vivien Foé et ivoirien Joël Tiéhi renforcent une équipe qui retrouve l'Europe, puis les attaquants Tony Vairelles et Vladimír Šmicer. En 1997, l'équipe est confiée à Daniel Leclercq, ancien joueur emblématique du club, qui recrute notamment les offensifs Anto Drobnjak et Stéphane Ziani. La saison est historique : les Lensois atteignent la finale de la Coupe de France mais surtout arrachent au FC Metz le titre de champion[d 1]. Les départs de Walleme, Drobjnak et Ziani sont compensés par les arrivées de Moreira, Rool ou encore Nouma. Les Lensois signent un exploit restés dans les mémoires : s'imposer sur le terrain d'Arsenal[d 1]. Certains joueurs ont été distingués par la presse pour leurs performances sous le maillot lensois. C'est notamment le cas de Daniel Leclercq et Jean-Guy Wallemme, lauréats de l'Étoile d'Or France-Football (récompensant le meilleur joueur du championnat de France) en 1976-1977 et 1994-1995 respectivement, ou plus récemment de Vitorino Hilton et Seydou Keita, sélectionnés dans l'équipe-type des trophées UNFP du football (en 2007 pour les deux, en 2008 pour le premier). Dans le même cadre, Vedran Runje est élu meilleur gardien de Ligue 2 en 2009. Dans un autre registre, l'Algérien Ahmed Oudjani puis le Franco-ivoirien Roger Boli ont terminé meilleur buteur du championnat de France en 1963-1964 (30 buts) et 1993-1994 (20 buts). Internationaux français
Raymond François et Edmond Novicki sont les premiers joueurs du club lensois à évoluer en équipe de France. Les deux joueurs sont titulaires le lors de la victoire française 3-0 contre la Belgique[61] - [d 1]. Ce match est le seul effectué en sélection par François, Novicki marque lui un but lors de sa deuxième et dernière sélection l'année suivante contre l'Autriche[62]. Le joueur lensois ayant joué le plus de rencontres avec la France est Maryan Wisniewski, sélectionné à 33 reprises entre 1955 et 1963[63]. Alou Diarra en bleu. Cinq joueurs ont participé à une coupe du monde durant leur passage à Lens. En 1958, Maryan Wisniewski joue les six matchs des Français dans la compétition et inscrit deux buts lors de la compétition qui voit la sélection tricolore terminer quatrième. Vingt ans plus tard, Didier Six joue les trois matchs de l'équipe de France éliminée au premier tour du mondial argentin. En 1986, Philippe Vercruysse et Daniel Xuereb représentent Lens dans la sélection nationale qui se classe troisième. Vercruysse joue trois matchs dont celui pour la troisième place tandis que Xuereb ne joue qu'une seule rencontre. Pour la Coupe du monde de football 1998, malgré le récent titre de Champion de France du RC Lens, aucun joueur de son effectif ne sera convié en équipe de France de football. En 2006, année où la France s'incline en finale contre l'Italie, Alou Diarra dispute deux matchs dont la finale où il entre en jeu à la 56e minute à la place de Patrick Vieira. Maryan Wisniewski ainsi que Michel Stievenard ont été appelés pour disputer un Championnat d'Europe en tant qu'international français. Ils font tous les deux partie de la sélection pour l'Euro 1960 que la France termine à la quatrième place. Les deux joueurs participent aux deux rencontres qui se soldent par deux défaites[64] - [65]. Wisniewski inscrit un but contre la Yougoslavie[64]. En 1984, François Brisson, Didier Sénac et Daniel Xuereb font partie de l'équipe de France victorieuse au tournoi de football des Jeux de Los Angeles, grâce à deux buts inscrits par Brisson puis Xuereb[66]. Xuereb est meilleur buteur de la compétition avec cinq buts[67], François Brisson marque lui à trois reprises durant ce tournoi olympique. En 2022, Jonathan Clauss est appelé par Didier Deschamps pour affronter la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud en matchs amicaux[68]. Il est le premier joueur évoluant au RC Lens à être sélectionné en équipe de France depuis Alou Diarra en 2006. En début d'année suivante, c'est le gardien Brice Samba, arrivé à l'été 2022, qui est appelé en Bleu pour la première fois en vue des matches qualificatifs à l'Euro 2024 contre les Pays-Bas et l'Irlande[69]. Il profite alors des retraites internationales de Hugo Lloris et Steve Mandanda pour intégrer la sélection en tant que numéro 3. Il obtient sa première sélection en juin 2023 lors d'un match contre Gibraltar (0-1) après être devenu numéro 2 et que le titulaire se soit blessé. Effectif professionnel actuelLe premier tableau liste l'effectif professionnel du RC Lens pour la saison 2023-2024. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.
En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale.
Structures du clubStructures sportivesStadesLe stade Bollaert-Delelis, initialement nommé stade Félix-Bollaert, qui doit son nom à l'ancien directeur commercial de la compagnie des mines de Lens qui décida sa construction en 1931, est le stade du Racing Club de Lens[d 1]. Dans la perspective d'un passage du club au statut professionnel, les travaux sont lancés en 1932 et le stade est inauguré deux ans plus tard. Avant de résider à « Bollaert », le club a déménagé de nombreuses fois : initialement basé sur la place Verte (actuelle place de la République), il occupe en 1907 la « pâture Mercier », près de la fosse 2, puis le « terrain de la Gendarmerie » le long de la route de Béthune. En 1912 les Racingmen adoptent le « terrain de la Glissoire » près de la fosse 5 (à Avion). Détruit en partie lors de la Première Guerre mondiale, il n'est rouvert qu'en 1922. Deux ans plus tard, le RCL obtient l'autorisation d'utiliser le stade municipal Raoul-Briquet, où il déménage définitivement en 1927 lorsqu'il obtient le droit de l'occuper gratuitement (aujourd'hui stade Léo-Lagrange, il est utilisé par la réserve du club)[d 1]. Le stade Bollaert-Delelis, avec les 41 229 places qu'il contient depuis 1998[72], pourrait à lui seul accueillir dans ses tribunes toute la population de la commune de Lens, qui est inférieure à 40 000 habitants. Faisant suite aux belles années 2000 du RCL, le président Gervais Martel projette de rénover le stade et d'en agrandir la capacité à environ 50 000 places. Ce projet est mis en suspens à la suite de la relégation du club en Ligue 2 en 2008, qui ne dure qu'un an. Le stade est porté candidat pour la réception de l'Euro 2016. Le , Bollaert fait partie des neuf stades désignés. Le projet de rénovation, évalué à hauteur de 78 millions d'euros[73], devrait permettre de monter la capacité du stade à environ 44 000 spectateurs[74]. En , l'enceinte est rebaptisée stade Bollaert-Delelis, du nom d'André Delelis, ancien maire de Lens. Pour l'Euro 2016, le stade sera rénové et verra sa capacité diminuer à 38 233 places. Le projet de stade à 44 000 places fut abandonné par suite de la diminution du budget qui est passé de 90 millions à 70 millions.
Centre d'entraînement et de formationL'attaquant David Pollet, pur produit du centre de formation. La Gaillette est le centre technique d'entraînement et de formation du Racing Club de Lens, inauguré le en présence du président du RCL Gervais Martel, du Ministre des sports Jean-François Lamour et du président de la LNF Frédéric Thiriez. Le centre compte douze terrains, dont notamment le Dôme, terrain couvert synthétique et chauffé de plus de 8 500 m2, un des plus grands d'Europe, ou le Wembley, dont la pelouse est identique à celle de Bollaert[75]. La Gaillette accueille douze équipes (des moins de 9 ans à la CFA) et 150 jeunes en formation, des chambres destinées à loger les jeunes joueurs, des salles de musculation, de rééducation et de récupération, un espace de balnéothérapie, un amphithéâtre de 250 places, une salle de restauration, un espace consacré à l'administration du club et à la chaîne RCL TV[75]. Le coût total de cet équipement est évalué à 15 millions d'euros[75], les terrains ayant été cédés par la ville d'Avion au prix estimé par les domaines, soit 121 000 €. Le coût de fonctionnement du centre se chiffre à plusieurs millions d'euros par an. L'équipe réserve (en rouge) lors du match contre l'UJA Alfortville du 21 août 2011 Côté formation, un aspect sur lequel le club a mis l'accent avec l'ouverture de la Gaillette, le niveau du centre s'affirme avec de plus en plus de joueurs ayant réussi à percer dans le milieu du football. Le centre est classé en 2012 au 5e rang du classement des centres de formation français établi par la Direction technique nationale[76] (il était 12e en 2010[77]) et se trouve confirmé dans la catégorie A, le plus haut échelon pour un centre de formation en France en ce qui concerne les moyens destinés à la formation. Le point faible de la formation lensois a longtemps été le manque de temps de jeu au niveau professionnel pour les joueurs formés, comme cela a pu être le cas avec les jeunes Gaël Kakuta, Adel Taarabt ou Nolan Roux, partis avant d'avoir pu exprimer leur potentiel en équipe première. Ce point semble s'être amélioré ces dernières années, avec les arrivées concluantes de Adil Hermach, Raphaël Varane, Serge Aurier, Kévin Monnet-Paquet, Samba Sow,Thorgan Hazard, Geoffrey Kondogbia dans le groupe professionnel. L'objectif déclaré du club est d'avoir un quart de son effectif professionnel directement issu de son centre de formation. Néanmoins, la Gaillette est véritablement victime d'une « fuite des talents ». Aspects juridiques et économiquesStatut juridique et légalLe RC Lens, comme tous les clubs professionnels français, s'appuie sur deux organisations : une Société anonyme (en l’occurrence une SASP, créée avant 2002), chargée de la gestion de l'équipe professionnelle, et une association loi de 1901, affiliée à la Fédération française de football, chargée notamment de la formation. D'un capital de 3 041 907 euros[78], la SASP voit sa valeur augmenter fin , Luc Dayan annonçant une augmentation de capital à hauteur de 15 millions d'euros[79]. En 2005, le président du club Gervais Martel, via sa holding GM Finances, possède 99 % de « RCL Développement et Management », dont la SASP du RC Lens est une filiale, aux côtés d'autres filiales chargées des activités connexes au football (vente de produits dérivés, événementiel, sécurité, restauration, etc.)[80]. En , face au risque de dépôt de bilan, Martel doit céder la majorité des parts de GM Finances au Crédit agricole Nord de France. Le Crédit agricole devient alors l'actionnaire principal du club (détenant entre 61[81] et 70 %[82] de la SASP), suivi de GM Finances (27,34 %)[82]. Plus tard, en , GM Finances est renommé Sang et Or Finances (FSO) dans le cadre d'une augmentation de capital[81]. Cette augmentation de capital de 15 millions d'euros est effectuée par le Crédit agricole Nord de France (CANF), ce qui porte sa participation dans le capital du club à plus de 99 %[83]. En 2013, Gervais Martel se lie au financier azéri Hafiz Mammadov dans le but de reprendre le club. Ceux-ci sont associés au sein d'une société par actions simplifiée, RCL Holding, créée le et détenue à 99,99 % par Mammadov via son conglomérat Baghlan Group, le restant à Martel via sa société GIM2. RCL Holding rachète ses parts au CANF et possède alors 98,92 % de FSO, elle-même détentrice de 99,78 % de la SASP RC Lens. La société FSO est supprimée au avec effet rétroactif au et seule subsiste RCL Holding. Bien que l'actionnariat soit de 99,99 % en faveur de Mammadov, le statut juridique de RCL Holding permet de répartir différemment les droits de vote en conseil d'administration qui sont de 60 % pour Mammadov et 40 % pour Martel, qui dispose d'une minorité de blocage[84] - [85]. PartenariatsFace aux difficultés rencontrées par le Racing aux niveaux sportif et financier, les dirigeants décident à l'été 2011 de créer un partenariat avec le KV Courtrai, dans le but « d'échanger le savoir-faire et d'optimiser les performances des deux clubs[86] - [87] ». Ce partenariat est validé après le transfert de Steven Joseph-Monrose, jeune joueur lensois transféré vers le club belge[86]. Il existe également un partenariat entre le Racing Club de Lens et le Chelsea FC à la suite de « l'affaire Kakuta[88] ». En mai 2013, le président Luc Dayan annonce la signature d'un partenariat entre le RC Lens et l'USA Perpignan, club de première division de rugby à XV[89]. Il est basé sur trois points : l'organisation de stages d'avant-saison, de matches entre les deux villes, et de stages de football et de rugby destinés aux jeunes[89]. Le , le RC Lens s'engage avec le club arménien du Sardarapat FC dans un partenariat centré sur la formation[90]. OrganigrammeActionnaire majoritaire du Racing Club de Lens, le Crédit agricole Nord de France nomme le Luc Dayan au poste de président de la SASP RCL en remplacement de Gervais Martel[91], démissionnaire, qui n'a pas pu racheter les parts du club qu'il avait cédé à la banque un an plus tôt[91]. Gérard Lévèque, directeur général « parachuté » par le CANF un an plus tôt, est reconduit dans ses fonctions[92]. Le lendemain, Luc Dayan choisit Antoine Sibierski en tant que directeur sportif[93], qui opère plusieurs changements au sein du centre de formation. Le , Gervais Martel redevient président du RC Lens après s'être associé à l'Azerbaïdjanais Hafiz Mammadov pour la reprise du club. Cependant, l'homme d'affaires azéri connaît rapidement de graves problèmes financiers, qui poussent Martel à engager un nouveau processus de cession. En , le club passe entre les mains de la société luxembourgeoise Solferino, représentée par ses deux actionnaires Gilles Fretigne et Ignacio Aquillo, membre du conseil d'administration de l’Atlético Madrid. Le , Gervais Martel quitte son poste de président du club mais reste présent au sein du comité d'administration, et Jocelyn Blanchard, directeur sportif, est limogé. Éric Roy est nommé directeur sportif et Arnaud Pouille est nommé président-directeur général du club. Patrick Valcke, responsable de la communication et Dominique Regia-Corte, speaker, sont limogés de leur poste. En , Didier Roudet quitte le club et s'engage au Stade rennais. Le , Gervais Martel annonce se retirer de son poste de président du conseil d'administration pour laisser la place à la nouvelle direction en place. C'est donc l'actionnaire majoritaire Joseph Oughourlian qui récupère cette responsabilité[94]. Éléments comptablesTransferts les plus onéreux de l'histoire du RC Lens
BudgetHistorique du budget prévisionnel du RC Lens
RésultatLe tableau suivant présente un extrait du compte de résultat du Racing Club de Lens, SASP et association réunies, depuis la saison 2002-2003. Le club procède à la présentation de comptes consolidés depuis la saison 2005-2006. Entre 2000 et 2002, le club fait partie du 2e quart du championnat en matières de charges (comprises entre 183 et 349 millions de francs en 2000-2001, entre 34 et 65 millions d’euros en 2001-2002)[101]. Extrait du compte de résultat du RC Lens en millions d'euros
Légende : Matchs = recettes matchs avec billetterie, Spons. = sponsors et publicités, Subv. = subventions des collectivités, TV = droits audiovisuels, Merch. = merchandising, Rémun. = rémunérations du personnel, Rés. expl. = résultat d'exploitation, Mutation = résultat exceptionnel (indemnités de mutation), Rés. net = résultat net. Soutien et imageAffluencesLors de la saison 2000-2001, le RC Lens réalise sa meilleure affluence moyenne ; en moyenne 39 640 personnes ont assisté aux rencontres du club au stade Félix-Bollaert cette saison-là[117], où le club termine à la 14e place du championnat. La pire moyenne est réalisée lors de la saison 2020-2021 (783[117]), en raison de la pandémie de coronavirus qui limitait tout d'abord les matchs à 5000 spectateurs avant de se voir affliger un huis-clos total. Le record d’affluence à Bollaert est enregistré pour la réception de l'Olympique de Marseille le . Les Lensois battent 2-1 les Marseillais devant 48 912 spectateurs[117]. Ce record a été établi avant les travaux pour la Coupe du monde 1998 et ne peut plus être atteint dans la configuration actuelle du stade[118]. SupportersParcage lensois lors d'un déplacement à Auxerre Le public lensois a souvent été qualifié de meilleur en France, encourageant le club dans les bons comme les mauvais moments. Dans les années 1970, les supporteurs lensois sont reconnus pour leur « gentillesse », en opposition aux fans britanniques désignés comme des hooligans voire des « sauvages »[g 10]. Le public lensois est salué pour sa chaleur, sa ferveur et son enthousiasme et est récompensé à ce titre par l'Association contre la violence dans le sport en 1976[g 10]. Il est aussi désigné « Meilleur public de France » dès 1975[119]. Depuis la création de récompenses pour les supporters, ceux du RC Lens figurent régulièrement aux premières places : ils obtiennent le Challenge du meilleur public de la LFP en 2000 et 2002[120] puis le championnat des tribunes de Ligue 2 en 2008-2009 et de Ligue 1 la saison suivante, des titres officiels décernés par la Ligue de football professionnel[121]. Depuis les années 1950, le public qui garnit le stade Bollaert n'est pas uniquement originaire de la ville de Lens ou de ses alentours. Les supporters du RCL viennent de toute la région Nord-Pas-de-Calais, les personnes résidentes à Arras, Boulogne-sur-Mer ou Calais n'hésitant pas à faire le déplacement[g 11]. Tenue de supporter lensois (musée national du Sport) Le premier club de supporters a été fondé en 1926 par Maurice Carton sous le nom d'Allez Lens, devenu Supporter club lensois, Supp'R'Lens en 1991 puis 12 Lensois en 2002[c 22] - [122]. Ce nom symbolise le douzième homme, et c'est dans ce sens, mais aussi pour montrer l'intérêt du club à son association de supporters, que le président du Racing Club de Lens, Gervais Martel décide de ne plus attribuer le numéro 12 à un des joueurs[c 22]. Cette association de supporters compte sept mille adhérents[122] et est présente en 2005 dans une vingtaine de départements français ainsi qu'en Belgique[c 22]. À côté de ce groupe officiel figurent d'autres associations tels les Tigers ou le Kop Sang et Or, qualifiés généralement d'« ultra »[123]. Le stade Bollaert a la particularité d'abriter le kop lensois au niveau de sa tribune latérale Tony-Marek, contrairement à l'usage des clubs autres clubs français où les associations de supporters se localisent dans les virages. L'animation du stade est assurée par Dominique Regia-Corte, qui est également chargé des relations entre le club et les groupes de supporteurs[123]. À l'aube de la saison 2017-2018, il est remplacé au poste de speaker par Cyril Jamet, animateur sur Horizon, la radio locale Lens - Béthune - Bruay[124].Puis à partir de la saison 2021-2022 par Sylvano, ancien capo de la tribune Marek, désormais speaker à chaque rencontre à domicile. RivalitésLes rencontres contre le Lille OSC font partie des matchs les plus attendus de la saison par tous les supporters lensois. L'origine de la rivalité date du début des années 1930 ; le RCL était alors opposé à l'Olympique lillois (OL), les supporters de ce dernier craignant les matchs contre le RCL[125]. La proximité entre les villes de Lens et Lille (40 kilomètres les séparent) a favorisé le développement rapide de la rivalité, qui a connu un essor notable à partir de 1937, année de l'accession du RCL en première division. Depuis les rencontres entre le RCL et le LOSC ont pour enjeu une « suprématie régionale ». Culturellement, les matchs ont pour fond l'opposition entre la ville de Lens prolétaire et celle de Lille qualifiée de bourgeoise[g 12]. La distinction sociologique entre supporters racingmen et supporters loscistes n'existe pourtant pas dans les faits[126]. Des débordements sont parfois à signaler mais cela reste généralement au stade des railleries entre les deux camps, basés sur des clichés sociaux et la situation sportive des clubs quand ils sont en difficulté. Les statistiques entre les deux clubs sont, à l'heure actuelle, à l'avantage du LOSC ; le club lillois est plus titré que le RCL[Note 10] et a remporté sept derbies de plus que les Sang et Or[127] - [128]. Le Valenciennes FC est un autre club phare de la région, toutefois la rivalité n'est en rien comparable avec celle du LOSC. Le passé ouvrier des deux villes crée un lien sociologique entre les supporters.
Relation avec les médiasLe président Martel fut cofondateur, avec le président de l'AS Saint-Étienne, de sa propre chaîne de télévision qui traite de l'actualité des 2 clubs, Onzéo, créé le . Depuis, de nombreux clubs (OGC Nice, Montpellier HSC, US Boulogne-sur-Mer, AS Nancy-Lorraine, SM Caen, Le Havre AC, EA Guingamp, CS Sedan, FC Sochaux, Le Mans FC) ont rejoint le projet[129]. Le RC Lens possède également son propre organe de presse : Sang et Or Magazine. PopularitéDifférents sondages montrent que le RCL est assez apprécié au niveau national, même si le club reste derrière l'Olympique de Marseille, l'Olympique lyonnais ou le Paris Saint-Germain en termes de popularité. En 2006, 3 % du panel Ipsos a répondu le Racing à la question « Quel est le club de football professionnel français que vous préférez ? », le club lensois étant cinquième dans le classement de l'institut[130]. En 2008, le RCL est classé sixième club de l'élite préféré par les Français selon l'IFOP[131]. En , selon un sondage de La Voix du Nord, le club artésien est préféré par les habitants du Nord-Pas-de-Calais (NPDC) à 26 % et à 16 % pour l'ensemble des Français[132]. Pour la première fois, le RCL obtient de moins bons résultats que le rival lillois (respectivement 39 % et 28 %) dans le sondage bisannuel de La Voix du Nord[133]. Cinq mois plus tard, le baromètre ScanClub confirme cet inversement. Le Parisien publie un sondage dans lequel les résidents du NPDC se considèrent supporters d'abord du LOSC puis du RCL[134]. Sur les réseaux sociaux, le RCL est le club de Ligue 2 le plus suivi. En effet, il apparaît à la première place des classements des clubs de deuxième division sur Facebook et Twitter[135] - [136] - . Mais sur ce point, le RC Lens est une nouvelle fois supplanté par le rival qu'est le LOSC. Ce dernier compte plus de personnes qui « aiment » sur Facebook (888 893 personnes contre 368 877[137]) et plus d'abonnés sur Twitter (685 000 abonnés contre 221 000[138]) que le RC Lens. Le Racing Club de Lens a fait une apparition dans le film de Dany Boon, le plus gros succès du cinéma français, Bienvenue chez les Ch'tis. La scène, qui montre le public lensois interpréter Les Corons, fut tournée au stade Bollaert à l'occasion du match Lens-Nice du . C'est d'ailleurs ce film qui a inspiré la « banderole » déployée par des supporters parisiens lors de la Finale de la Coupe de la Ligue 2007-2008. Dans le film Jeux d'enfants de Yann Samuell, Sergei Nimov Nimovitch (interprété par Gilles Lellouche), mari de Sophie (interprétée par Marion Cotillard), est un joueur du RC Lens (similitude des couleurs), les supporters Lensois et le stade Bollaert sont également présents dans ce film. Tout comme Bienvenue chez les ch'tis, une scène du film Chez nous de Lucas Belvaux est tournée au stade Bollaert-Delelis. L'image de l'actrice principale Émilie Dequenne, portant une écharpe sang-et-or dans les tribunes du stade, sert même d'affiche promotionnelle au film. Également dans le film Passe ton bac d'abord de Maurice Pialat datant de 1978, on peut aussi apercevoir une scène dans l'enceinte mythique des Sang et Or. Fonds de dotation Racing Cœur de LensDébut décembre 2021, la direction du club annonce lancer un fonds de dotation baptisé Racing Cœur de Lens. Le but de cette initiative est de créer un fonds pour réunir les dotations de mécènes et contributeurs autour de quatre piliers que le club veut porter en valeurs : le sport pour tous, l'enfance, l'environnement et l'insertion sociale et professionnelle[139]. Autres équipesÉquipe féminineL'équipe féminine du RC Lens est née en 2020 du transfert des droits sportifs du Arras Football Club féminin. Elle évolue en Division 2 et est entraînée par Sarah M'Barek. Équipes de jeunesSigne de l'importance qu'a pu avoir la formation au RC Lens, ses équipes de jeunes ont remporté un certain nombre de titres nationaux, et notamment trois fois la Coupe Gambardella en 1957, 1958 et 1992[140]. Le magazine France Football récompense sa « politique de jeunes » en 1966 et 1977. Le club remporte également le challenge du meilleur club de jeunes en 1983.
CécifootLe Racing Club de Lens dispose à partir de 2018 d'une équipe de cécifoot par regroupement entre le club lensois et la section de cécifoot préexistante dans la formation voisine de l'AS Violaines[153] - [154]. Notes et référencesNotes
Références extraites d'ouvrages
Autres références
AnnexesBibliographie et sources
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Liens externes
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