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Équipe de France espoirs de football

L'équipe de France espoirs de football est une sélection des meilleurs jeunes footballeurs français, constituée sous l'égide de la Fédération française de football. Elle prend part au championnat d'Europe espoirs, organisé tous les deux ans par l'UEFA.

Équipe de France espoirs
alt=Écusson de l' Équipe de France espoirs
Généralités
Association FFF
Confédération UEFA
Emblème Le coq gaulois
Couleurs Bleu, blanc, rouge
Surnom Les Bleuets
Stade principal multiples
Personnalités
SĂ©lectionneur Sylvain Ripoll
Capitaine Benoît Badiashile
Plus sélectionné Mickaël Landreau (43)
Meilleur buteur Odsonne Édouard (17)
Rencontres officielles historiques
Premier match
(7-1, Angleterre)
Plus large victoire 7-0, Yougoslavie
()
Plus large défaite 6-1, Angleterre
()
Palmarès
Euro espoir Phases finales : 10
MĂ©daille d'or, Europe Vainqueur en 1988.
Tournoi de Toulon Vainqueur en 1977, 1984, 1985, 1987, 1988, 1989, 1997, 2004, 2005, 2006, 2007, 2015
Jeux olympiques Quarts de finale en 1996

Maillots

Domicile
Extérieur

L'âge limite pour participer au tournoi est de 21 ans au début de la phase de qualification. Depuis la réforme du tournoi olympique de football en 1992, la formation espoirs remplace l'équipe de France olympique.

Histoire

Équipe des moins de 23 ans (1952-1976)

Composition française lors du 1er match[1]

Date :
Lieu : Le Havre
Match : France Espoirs 7-1 Angleterre Espoirs
Buts français : Curyl But inscrit après 6 minutes 6e, Césari But inscrit après 31 minutes 31e, Piantoni But inscrit après 39 minutes 39e But inscrit après 75 minutes 75e,
Gaulion But inscrit après 54 minutes 54e, Domingo But inscrit après 74 minutes 74e, Kopa But inscrit après 90 minutes 90e.
Joueurs : Remetter Gardien de but - Colliot, Poitevin, Lemaître - Domingo,
Gaulon - Dereuddre, Piantoni - Kopa, CĂ©sari, Curyl.
Entraîneur : Albert Batteux

L'équipe de France espoirs est créée en 1952, elle rassemble alors les joueurs âgés de moins de 23 ans[1]. Le 22 mai 1952, au stade municipal du Havre, les premiers Espoirs français reçoivent l'Angleterre en match amical[1]. Face à des joueurs déjà professionnels outre-Manche, les jeunes Tricolores sont dirigés par Albert Batteux, également entraîneur du Stade de Reims[1]. Notamment emmenés par Raymond Kopa, élu homme du match, Piantoni ou Césari, les français impressionnent en s’imposant 7-1[1].

En 1967, Louis Dugauguez, alors sélectionneur de l'équipe de France A après avoir dirigé les Espoirs en 1954, déclare : « notre politique est de faire jouer au maximum tous ces jeunes espoirs qui ont ces formations réputées [car] nous croyons qu'en multipliant ces contacts internationaux et difficiles, nous pourrons les aguerrir et puis ensuite découvrir des talents nouveaux pour l'équipe de France A »[1].

Le premier Championnat d’Europe espoirs, disputé entre 1970 et 1972, est un échec pour les Bleuets sous la direction d’Henri Guérin[2]. Opposés aux U23 de Bulgarie, Hongrie et Norvège, les Français comprenant Baratelli, Domenech, Trésor, Huck, Keruzoré, Chiesa ou encore Molitor, ne remportent pas la moindre victoire[2]. La France obtient trois matchs nuls, dont deux contre la Norvège (4-4 et 0-0) pour trois défaites, cinq buts marqués et le double encaissé[2] pour la dernière place du groupe 2 au premier tour.

Lors du premier tour du second Euro espoirs, joué entre 1972 et 1974, la France n'obtient qu'une seule victoire[2], 1-3 en Finlande.

À Alger, le lors des septièmes Jeux méditerranéens, la France parvient à se hisser en finale pour affronter l'hôte algérien qui aligne la sélection nationale militaire pour la représenter dans cette épreuve. Après une première défaite en phase de groupe, la sélection tricolore composée notamment de Platini, Rocheteau, Jean Fernandez, Pécout et Rouyer ne peut éviter une seconde défaite (3-2) à la suite d'un but de Rabah Menguelti dans les arrêts de jeu. La France repart avec la médaille d'argent.

Toujours coachés par Henri Guérin, les U23 parviennent à se qualifier pour leur premier quart de finale d'un Championnat d’Europe espoirs en avril 1976[2]. Les Dropsy, Battiston, Lopez, Trésor, Bossis, Bathenay, Rampillon, Giresse, Zimako, Lacombe et Sarramagna poussent les futurs vainqueurs soviétiques aux tirs au but, perdant d’abord 1-2 puis gagnant 2-1 et ne s’inclinant qu’aux penaltys (3-3 tab 2-4)[2].

PĂ©riode 1976-1982

En 1976, l'UEFA fait le constat que l'écart entre la catégorie de moins de 18 ans et les moins de 23 ans est trop importante[3]. La limite d'âge passe à 21 ans[3] - [1].

L'équipe de France est éliminée lors du tour de qualification du premier championnat d'Europe espoirs ouvert aux moins de 21 ans, disputé en 1978[4]. Elle manque également la qualification lors de l'édition suivante, en 1980[5].

Marc Bourrier : premier titre (1982-1993)

En 1982, les Français se qualifient pour le tournoi et sont battus en quart de finale par l'URSS. Le match aller se termine sur le score de 0-0 et les Soviétiques s'imposent 4-2 au retour[6].

La France est à nouveau quart de finaliste en 1984. Opposés au futur vainqueur de l'épreuve, l'Angleterre, les espoirs français s'inclinent lourdement au match aller sur le score de 6-1. L'Anglais Mark Hateley inscrit quatre buts au cours de la rencontre, et marque de nouveau au match retour, remporté 1-0 par l'Angleterre[7]. Les « Bleuets » atteignent une nouvelle fois les quarts de finale lors de l'édition suivante, en 1986. Ils s'inclinent par deux fois sur le score de 3-1 devant l'Espagne, qui par la suite remporte le tournoi[8].

En 1988, Marc Bourrier et les « Bleuets » remportent leur premier trophée, le championnat d'Europe espoirs 1988[1]. L'équipe prenant part à ce tournoi est composée de joueurs nés en 1965-1966, qui pour certains sont ensuite sélectionnés en équipe de France A : Bruno Martini, Laurent Blanc, Jocelyn Angloma, Alain Roche, Franck Sauzée, Vincent Guérin et Éric Cantona[1] - [9]. Elle se qualifie en terminant en tête de son groupe devant la RDA durant les éliminatoires. Pour atteindre la finale, ils battent les Italiens en quart de finale[1] (2-1 à Nancy et 2-2 en Italie). En demi-finale face à l'Angleterre[1], la France l'emporte 4-2 au match aller. Lors du match retour disputé au stade d'Highbury, un doublé de Cantona, répond à l'ouverture du score par Paul Gascoigne, permettant aux espoirs français d'obtenir un match nul (2-2) et la qualification[10]. La finale les oppose à la Grèce. Après avoir concédé un match nul 0-0 à l'aller à Athènes, les « Bleuets » s'imposent au retour à Besançon sur le score de 3-0, grâce à un but de Franck Silvestre et à un doublé de Sauzée[1] - [9].

Lors des deux éditions suivantes, en 1990 et 1992, la France est devancée respectivement par la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie au cours des éliminatoires, et ne peut prendre part au tournoi final[11] - [12].

Avec les futurs champions du monde 98

Raymond Domenech succède à Marc Bourrier en 1993. Ses « Bleuets » atteignent les demi-finales du Championnat d'Europe espoirs 1994. Cette génération, dont les joueurs sont nés en 1971-1972, compte dans ses rangs les futurs champions du monde 1998 : Christophe Dugarry, Lilian Thuram et Zinédine Zidane. Claude Makelele, bien que né en 1973, est surclassé pour jouer en espoirs[13]. Après un match nul 0-0, les Français sont éliminés aux tirs au but par l'équipe d'Italie, futur vainqueur de l'épreuve[14].

Les deux équipes se retrouvent au même stade de la compétition au cours de l'édition 1996. La sélection française est composée de joueurs nés en 1973-1974, notamment les futurs champions du monde ou d'Europe 2000 : Vincent Candela, Robert Pirès et Sylvain Wiltord. Patrick Vieira, né en 1976, les accompagne[13]. L'Italie s'impose de nouveau grâce à un but de Francesco Totti, puis remporte la finale face à l'Espagne[15]. Les Espoirs français sont néanmoins qualifiés pour le tournoi de football des Jeux olympiques de 1996. Alors porté par le jeune Florian Maurice, meilleur buteur de l'équipe tricolore, la France est éliminé en quarts de finale par le Portugal après prolongations[16].

En 1998, la France termine deuxième de son groupe lors des éliminatoires de l'Euro et manque la qualification pour le tournoi final[17]. La génération 1975-1976 compte plusieurs futurs internationaux, dont Ludovic Giuly, Laurent Robert et Patrick Vieira. Thierry Henry et David Trezeguet, nés en 1977, ainsi que le gardien Mickaël Landreau, né en 1979, sont surclassés pour évoluer à leurs côtés[13].

Seconde finale européenne de l'histoire

Durant le tour de qualification de l'édition 2000, l'équipe de France termine première de son groupe et est opposée à l'équipe d'Italie en barrage. Les espoirs nés en 1977-1978 comptent dans leurs rangs les futurs champions du monde Henry et Trezeguet, ainsi que Willy Sagnol et Mikaël Silvestre. Nicolas Anelka et Zoumana Camara, nés en 1979, font partie des joueurs surclassés[13]. Les espoirs italiens l'emportent en prolongation lors du match retour, disputé à Tarente, et se qualifient pour la phase finale aux dépens des « Bleuets »[18].

En 2002, l'équipe de France devance l'Espagne au cours des éliminatoires, et se qualifie face à la Roumanie lors des barrages. Parmi les joueurs nés en 1979-1980 participant à l'édition 2002, figurent notamment les futurs internationaux Jean-Alain Boumsong, Julien Escudé et Sidney Govou. Djibril Cissé et Philippe Mexès, nés respectivement en 1981 et 1982, apparaissent en tant que joueurs surclassés[13] - [19]. Vainqueurs de la Suisse en demi-finale, les « Bleuets » sont ensuite opposés à la République tchèque. Après un match nul 0-0 en finale, les espoirs tchèques remportent l'épreuve lors de la séance de tirs au but[20].

La génération 1981-1982 dispute les éliminatoires de l'Euro 2004. L'équipe est composée des futurs internationaux Djibril Cissé, Patrice Évra et Philippe Mexès. Anthony Le Tallec et Florent Sinama-Pongolle, nés en 1984, font partie des joueurs surclassés[21] - [22]. La France termine en tête de son groupe de qualification devant Chypre et est éliminée en barrages par le Portugal. Les espoirs français l'emportent 2-1 au match aller, mais s'inclinent sur le même score au retour, après l'expulsion de Djibril Cissé. Aucun but n'est inscrit en prolongation et le Portugal de Cristiano Ronaldo s'impose finalement aux tirs au but[21].

Raymond Domenech exerce la fonction de sélectionneur des espoirs jusqu'en 2004. Resté en poste durant onze ans, il dirige tous les Espoirs français nés entre 1971 et 1981 et devient le sélectionneur le plus capé des Bleuets[1].

René Girard (2004-2008)

Raymond Domenech est nommé sélectionneur de l'équipe de France A en . René Girard lui succède alors à la tête des espoirs.

Les « Bleuets » de la génération 1983-1984 disputent le championnat d'Europe espoirs 2006. Ils comptent notamment dans leurs rangs les futurs internationaux A Rio Mavuba et Jérémy Toulalan, ainsi que Franck Ribéry, Lassana Diarra, Gaël Clichy et Bacary Sagna. Jimmy Briand et Steve Mandanda, nés en 1985, intègrent le groupe en tant que joueurs surclassés. L'équipe de France atteint les demi-finales en battant le Portugal, l'Allemagne et la Serbie[23]. Malgré des buts de Julien Faubert et Bryan Bergougnoux, les « Bleuets » sont éliminés par les Pays-Bas sur le score de 3-2 après prolongations. Les néerlandais s'imposent ensuite en finale face à l'Ukraine[24].

Parmi les joueurs nés à partir de 1984, engagés dans la campagne qualificative pour l'Euro espoirs 2007[25], figurent notamment Jimmy Briand, Yoan Gouffran et Steve Mandanda. Karim Benzema et Samir Nasri, nés en 1987, intègrent le groupe en tant que joueurs surclassés[26]. Durant les éliminatoires, les Français remportent leur groupe en s'imposant face à l'Écosse et la Slovénie. Lors des barrages, disputés en face à l'équipe d'Israël, ils concèdent un match nul 1-1 à l'aller et sont battus sur le score de 1-0 au retour. Ce revers les empêche de prendre part à l'Euro, ainsi qu'au tournoi de football des JO de Pékin[27].

Les joueurs nés à partir de 1986 prennent part aux éliminatoires de l'Euro espoirs 2009. La sélection compte dans ses rangs Abou Diaby, Yoann Gourcuff et Hugo Lloris[28]. La qualification pour l'Euro 2009 est hypothéquée par une défaite face au Pays de Galles[29]. En , la FFF annonce le remplacement de René Girard par Erick Mombaerts[30].

Erick Mombaerts : deux Ă©checs en Ă©liminatoires de l'Euro (2008-2012)

Erick Mombaerts prend ses fonctions en , alors que la phase de qualification pour l'Euro 2009 n'est pas terminée. Selon le directeur technique national, Gérard Houllier : « l'objectif est de démarrer un nouveau cycle dès le mois d'août pour nous qualifier pour l'Euro 2011 »[30]. Finalement, la France se qualifie pour les barrages grâce à des circonstances favorables. Elle perd en barrage 2-1 contre l'Allemagne qui deviendra championne d'Europe espoirs, neuf mois plus tard.

France-Kazakhstan Ă  Clermont-Ferrand dans un match qualificatif pour l''Euro 2013.

Erick Mombaerts est démis de ses fonctions le [31], à la suite de la non-qualification des Bleuets a l'Euro espoirs de 2013, ternie par la virée nocturne de cinq d'entre eux : Yann M'Vila, Antoine Griezmann, Chris Mavinga, M'Baye Niang et Wissam Ben Yedder[32] - [33].

Willy Sagnol puis Pierre Mankowski (2013-2016)

Durant l'été 2013, Willy Sagnol est nommé sélectionneur des espoirs[34] après avoir dirigé les U20 français. Le , le 1er groupe convoqué par Sagnol s'appuie notamment sur les U20, champions du Monde, et les U19, vice-champions d'Europe mais aussi sur certains joueurs emmenés en juin précédent au Tournoi de Toulon[35]. La sélection joue son premier match en amical le face à l'Allemagne à Fribourg (0-0). Elle entame sa campagne de qualifications à l'Euro 2015 le contre le Kazakhstan. Très vite, Willy Sagnol est sollicité par de nombreux clubs français. Il signe finalement aux Girondins de Bordeaux.

Sélectionneur des U18 français depuis quatre ans, Pierre Mankowski reprend la sélection U21 à l'été 2014. Son mandat commence sous la pression, puisque l'équipe doit disputer en les barrages de qualification pour l'Euro 2015 en République tchèque. Opposés à la Suède, les Bleuets s'imposent 2-0 au Mans à l'aller grâce à Florian Thauvin et Geoffrey Kondogbia mais s'inclinent 4-1 au retour. La réduction du score de Layvin Kurzawa à la 87e minute qualifie les Bleuets. Une polémique éclate après que le buteur français chambre vivement ses adversaires par un salut militaire. Surtout que, sur l'engagement, Oscar Lewicki marque un ultime but qui qualifie son équipe pour l'Euro 2015 et des Jeux olympiques de 2016. Un temps sur le départ, Pierre Mankowski est finalement maintenu dans ses fonctions. Le , en match amical, les espoirs sont tenus en échec en Italie (1-1) avant de s'imposer le face à l'Angleterre (3-2) grâce notamment à un doublé de Yaya Sanogo.

Match amical France-Paraguay à Besançon le 16 juin 2015.

Lors des éliminatoires de l'Euro 2017, l'équipe de France ne parvient pas à se qualifier, terminant deuxième derrière la Macédoine.

Sylvain Ripoll : retour Ă  l'Euro et aux JO (depuis 2017)

Le , Sylvain Ripoll est nommé sélectionneur des Espoirs après le licenciement de Pierre Mankowski. Son objectif principal est de qualifier les Bleuets pour l'Euro 2019[36]. Les espoirs français sont alors absents du tournoi européen depuis 2006[1].

Euro 2019 : qualification réussie et retour aux JO

Plusieurs joueurs champions d'Europe U19 en 2016 et participants à la Coupe du monde U20 de 2017 sont convoqués. La nouvelle génération de joueurs nés 1996-1997 est appelée par le nouveau sélectionneur, plusieurs joueurs nés en 1998-1999 comme Yann Karamoh, Kelvin Amian, Malang Sarr et Jonathan Ikoné sont également retenus. L'ancien entraîneur du FC Lorient commence son mandat avec une victoire face à l'Albanie en match amical le (3-0) avec un doublé de Lys Mousset et un but de Jordan Siebatcheu.

Pour les éliminatoires, la France hérite d'un groupe composé de la Slovénie, du Kazakhstan, du Luxembourg, de la Bulgarie et du Monténégro. Les Tricolores doivent finir premiers du groupe pour se qualifier. La France débute bien en remportant son match d'entrée face au Kazakhstan (4-1), grâce notamment à un triplé de Martin Terrier, entré en jeu. Les Tricolores enchaînent avec une victoire face au Monténégro (2-1). Au Luxembourg, menés 0-2, ils renversent le match en s'imposant 3-2, avant de battre la Bulgarie (3-0). Quatre jours plus tard, un triplé de Moussa Dembélé donne la victoire aux Bleuets. Ils enchaînent trois victoires consécutives à l'extérieur, au Kazakhstan (3-0), au Monténégro (2-0) et en Bulgarie (1-0). Enfin, la France bat le Luxembourg (2-0) avant de terminer sa campagne de qualification face à la Slovénie (1-1), leur seul match nul après neuf victoires[37].

La France finit donc sur neuf victoires et un match nul en dix matchs, avec une différence de buts de +18. Les meilleurs buteurs de l'équipe auront été Martin Terrier et Moussa Dembélé avec 5 réalisations chacun.

La France, qualifiée pour l'Euro grâce à un parcours presque parfait en qualifications, est placée dans le groupe C. Elle y affronte l'Angleterre, la Roumanie et la Croatie[38]. Les Bleuets débutent par une victoire face à l'Angleterre (2-1). Après avoir manqué deux pénaltys, ils sont menés (0-1) à deux minutes de la fin du temps réglementaire, mais Jonathan Ikoné égalise à la 89e minute (1-1), et Aaron Wan-Bissaka donne la victoire aux Français sur un but contre son camp à la dernière minute du temps additionnel (2-1)[39]. Après une nouvelle victoire contre la Croatie (1-0) et un match nul contre la Roumanie (0-0), la France termine meilleure deuxième et se qualifie pour les demi-finales de l'Euro ainsi que pour le Tournoi masculin de football aux Jeux olympiques d'été de 2020, une première française depuis les JO d'Atlanta 1996[1].

Les Bleuets quittent le tournoi en demi-finale sur une défaite (4-1) face à l'Espagne, futur vainqueur, malgré l'ouverture du score sur un penalty de Jean-Philippe Mateta.

Second Euro consécutif en 2021

La France se qualifie pour la seconde fois consécutive au Championnat d'Europe lors de l'édition 2021[1]. En raison de la pandémie de COVID-19, l'Euro Espoirs 2021 est joué avant les JO de Tokyo. En raison de la concurrence avec l'Euro 2020, lui aussi reporté, la phase de groupes est jouée en mars et la phase finale début juin. Dans le groupe C, les Bleuets commencent par une défaite face au Danemark, mais s'imposent ensuite face à la Russie et à l'Islande. Seconds du groupe C derrière le Danemark, les Bleuets sont sortis dès les quarts de finale par les Pays-Bas (2-1).

Palmarès

Titres et trophées

Le palmarès européen de l'équipe de France espoirs est mince avec un titre remporté en 1988, puis une finale perdue en 2002[1].

Parcours Ă  l'Euro et aux JO

Absente de la première édition en 1967, la France participe à toutes les campagnes du Championnat d’Europe Espoirs[1]. Lors des huit premières éditions, les Tricolores sont éliminés dès les phases de poules (à quatre reprises) ou lors des quarts de finale[1]. Il faut attendre 1988 pour voir la France de Marc Bourrier triompher dans l’épreuve[1]. Il faut attendre 2002 pour voir les Bleuets atteindre la finale pour la seconde fois, perdue aux tirs au but face à la République tchèque avec Raymond Domenech à leur tête[1]. Ils échouent également à quatre reprises en demi-finales (1994, 1996, 2006 et 2019)[1].

Places finales Ă  l'Euro espoirs[1]
Tour atteintGroupeBarrageQuart de finaleDemi-finaleFinalisteVainqueur
Nombre 965411

Personnalités

SĂ©lectionneurs

Record de longévité
NomPériodeDurée
Henri Guérin1959-62 & 1968-7813 ans
Raymond Domenech1993 Ă  200411 ans
Sylvain Ripolldepuis 2017...
René Girard2004 à 20084 ans
Erick Mombaerts2008 Ă  20124 ans

Le 22 mai 1952, Albert Batteux, alors entraîneur-joueur du Stade de Reims, encadre la première équipe de France espoirs face à l'Angleterre pour une victoire 7-1[1]. Il faut attendre 1954-1955 pour voir à nouveau la sélection des moins de 23 ans tricolores, emmenée par Louis Dugauguez, futur sélectionneur de l'équipe de France A, puis Pierre Pibarot en 1956[1]. Entraîneur et tacticien des A français de 1951 à 1954 auprès du sélectionneur Gaston Barreau, Pibarot devient ensuite le premier instructeur national de la Fédération. Les sélections de jeunes sont alors sous sa responsabilité[40]. Barreau est ensuite mentionné comme entraîneur des espoirs entre 1956 et 1958[41], année de son décès.

Entre 1959 et 1962, Henri Guérin devient entraîneur des moins de 23 ans français alors qu'il est entraîneur du Stade Rennais UC, puis de l'AS Saint-Étienne la dernière saison[42]. Il devient ensuite entraîneur puis sélectionneur de l'équipe de France A de 1962 à 1966[42].

Successeur de Pierre Pibarot au poste d'instructeur national à la Fédération française de football en 1958, comme responsable de la méthodologie de l'enseignement aux entraîneurs et de leur formation, Georges Boulogne entraîne successivement les équipes de France juniors, amateurs et B[43]. En 1962, il est mentionné comme entraîneur des Espoirs français[1]. L'ex-international Lucien Jasseron est mentionné à la tête des moins de 23 ans tricolores en 1965-1966, de même que l'ancien monégasque Henri Biancheri l'année suivante[1].

Déjà responsable des moins de 23 ans français entre 1959 et 1962, Henri Guérin devient le premier entraîneur à retrouver une seconde fois la tête des Espoirs tricolores, en 1968[1]. Il est à la tête de la sélection lorsque la limite d'âge passe à 21 ans en 1976 et remporte le Tournoi international de Toulon l'année suivante[42]. Il assure la responsabilité des équipes de France espoirs de 1968 à 1978[44].

Membre de la première Direction technique nationale de la FFF, en compagnie de Henri Guérin, Michel Hidalgo et Gaby Robert, sous la direction de Georges Boulogne, Jack Braun est entraîneur des Espoirs de 1979 à 1981[1] ou 1982[41]. Joseph Mercier est mentionné comme entraîneur de la sélection en mars 1982, pour le Championnat d'Europe.

Entraîneur de l'Olympique avignonnais, Marc Bourrier rejoint l'encadrement de la sélection française A comme adjoint de Michel Hidalgo en 1976. À partir de 1982[1] - [41] ou août 1983[45], il cumule le rôle de sélectionneur des espoirs à qui il permet d'être sacré champion d’Europe pour la première fois en 1988. Il remporte aussi le Tournoi de Toulon à quatre reprises (1984, 1985, 1988 et 1989)[45].

En juillet 1993, Raymond Domenech devient sélectionneur des moins de 21 ans français. Lors de l'Euro espoirs 1994, sa première compétition majeure avec les Bleuets, il échoue en demi-finale contre l’Italie (0-0 t.a.b 5-3)[46]. Même résultat au même stade de la compétition face au même adversaire deux ans plus tard[46]. Manquant les éditions de 1998, 2000 et 2004 à la suite de défaites en barrages, Domenech et la génération des Govou, Cissé et Mexès échouent aux tirs au but en finale contre la République tchèque (0-0, 3-1 aux t.a.b)[46]. Entre 1993 à 2004, Domenech a sous ordres quelques uns des plus grands talents du football français. De Zidane à Evra, en passant par Henry, Trezeguet ou encore Vieira, le sélectionneur des Espoirs a eu à sa disposition des effectifs denses mais ne remporte aucun titre majeur et seulement deux tournois de Toulon[46]. Domenech compte 49 victoires en 93 matchs et est nommé sélectionneur de l'Équipe de France A le 12 juillet 2004[47]. Il mène les Bleus en finale de la Coupe du monde 2006, puis en phase finale de l'Euro 2008 et de la Coupe du monde 2010.

Sélectionneur des U19 puis des U16 français les deux saisons précédentes, René Girard prend la tête des Espoirs à l'été 2004[48]. Il remporte le Tournoi de Toulon 2005[48] puis est licencié en 2008, après 28 victoires en 49 matchs[48], refusant sa réaffectation à une autre sélection par le directeur technique national, Gérard Houllier.

En poste sur la sélection nationale des moins de 18 ans lors de la saison 2007-2008, Erick Mombaerts conduit l'équipe de France espoirs à partir d'août 2008. Son équipe rate trois fois consécutivement sa qualification pour l'Euro et Mombaerts annonce sa démission du poste de sélectionneur des Espoirs.

Arrivé à la tête des U20 tricolores pour le Tournoi de Toulon 2013, Willy Sagnol se voit confier les Espoirs au début de saison suivante. Invaincu en neuf matchs et comptant uniquement des victoires en éliminatoires de l'Euro 2015[49], Sagnol rejoint les Girondins de Bordeaux dès juin 2014[50]. Eric Carrière, ancien international A et consultant sur Canal+, et Rémi Garde, ex-entraîneur de Lyon, sont tout d'abord sondés pour le remplacer[50].

Adjoint de Domenech de 2004 à 2010 avec les A, puis sélectionneur champion du monde des U20 2013 et souhaitant déjà le poste l'été précédent, Pierre Mankowski est nommé sélectionneur des Espoirs fin juin 2014[50]. Le président de la FFF Noël Le Graët lui fixe comme objectif « de nommer un nouveau staff pour préparer les barrages de l'Euro 2015, jouer le Championnat d'Europe et essayer de se qualifier pour les JO »[50].

Nommé en mai 2017[36], Sylvain Ripoll devient le seizième sélectionneur différents des Espoirs français[1] (avec les deux passages de Guérin et Braun). Son objectif de qualifier les Bleuets pour l'Euro 2019[36], une première depuis 2006, est atteint. Il encadre l'équipe de France olympique remaniée aux JO de Tokyo.

Joueurs notables

Meilleurs buteurs[53]
#NomButsSĂ©l.
1Odsonne Édouard1714
2 Peguy Luyindula[54] 16 26
3Florian Maurice1521
4 Moussa Dembélé 13 25
5 SĂ©bastien Haller[55] 13 20
Joueurs les plus capés[56]
#NomSĂ©l.Buts
1Mickaël Landreau430
2Florent Sinama-Pongolle3711
3Anthony Le Tallec3412
4Stéphane Dalmat272
5trois joueurs26-

Mickaël Landreau est le joueur le plus sélectionné avec 43 capes et Odsonne Édouard le meilleur buteur (17 buts)[57].

Le 31 mars 2021, Odsonne Édouard devient le meilleur buteur de l’histoire des Bleuets avec 17 buts (en treize sélections) selon Opta[58] - [59]. Il égalise auparavant le record de Florian Maurice et ses quinze buts en Espoirs[60]. Pour autant, il est mentionné que Peguy Luyindula inscrit seize buts en Espoirs par la FFF[54].

Effectif actuel

Effectif et encadrement de l'Ă©quipe de France espoirs Ă  l'Euro espoirs 2023
Joueurs Encadrement technique
N°P.NomDate de naissanceSél.But(s)ClubDepuis
- G Bajic, StefanStefan Bajic (21 ans) 1 0 Valenciennes FC 2021
- G Chevalier, LucasLucas Chevalier (21 ans) 2 0 LOSC Lille 2022
- G Meslier, IllanIllan Meslier (23 ans) 12 0 Leeds United 2021
- D Badé, LoïcLoïc Badé (23 ans) 3 0 Séville FC 2021
- D Diakité, BafodéBafodé Diakité (22 ans) 1 0 LOSC Lille 2020
- D Gendrey, ValentinValentin Gendrey (23 ans) 2 0 US Lecce 2023
- D Kalulu, PierrePierre Kalulu (23 ans) 15 2 AC Milan 2021
- D Larouci, YasserYasser Larouci (22 ans) 4 1 ESTAC Troyes 2022
- D Lukeba, CastelloCastello Lukeba (20 ans) 7 0 Olympique lyonnais 2021
- D Nkounkou, NielsNiels Nkounkou (22 ans) 2 0 AS Saint-Étienne 2023
- D Simakan, MohamedMohamed Simakan (23 ans) 2 0 RB Leipzig 2022
- M Caqueret, MaxenceMaxence Caqueret (23 ans) 19 2 Olympique lyonnais 2020
- M Chotard, JorisJoris Chotard (21 ans) 6 0 Montpellier HSC 2021
- M Koné, KouadioKouadio Koné (22 ans) 7 0 Borussia Monchengladbach 2022
- M Le FĂ©e, EnzoEnzo Le FĂ©e (23 ans) 11 3 FC Lorient 2021
- M Olise, MichaelMichael Olise (21 ans) 4 0 Crystal Palace 2022
- M Thuram, KhéphrenKhéphren Thuram (22 ans) 14 2 OGC Nice 2021
- A Abline, MatthisMatthis Abline (20 ans) 3 1 AJ Auxerre 2022
- A Adli, AmineAmine Adli (23 ans) 8 3 Bayer Leverkusen 2021
- A Barcola, BradleyBradley Barcola (20 ans) 2 1 Olympique lyonnais 2023
- A Cherki, RayanRayan Cherki (19 ans) 9 4 Olympique lyonnais 2021
- A Gouiri, AmineAmine Gouiri (23 ans) 26 11 Stade rennais 2019
- A Kalimuendo, ArnaudArnaud Kalimuendo (21 ans) 17 5 Stade rennais 2020
- A Wahi, ElyeElye Wahi (20 ans) 3 1 Montpellier HSC 2023
SĂ©lectionneur
SĂ©lectionneur(s) adjoint(s)
Préparateur(s) physique(s)
  • Florian Simon
Entraîneur(s) des gardiens
  • Patrick L'Hostis
Kinésithérapeute(s)
  • Julien Chaillet
  • Julien Lamblin
  • Jean-Paul Mas
MĂ©decin(s)
  • Marc Chasselat



LĂ©gende


Effectif sur le site de la fédération


Appelés récemment

Les joueurs suivants ne font pas partie du dernier groupe appelé mais ont été retenus en équipe espoirs lors des 12 derniers mois.

Les joueurs qui comportent le signe sont blessés ou malades au moment de la dernière convocation.

Notes et références

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  2. Pierre Cazal, « Sélectionneurs des Bleus, les bonus (6/11) : Georges Boulogne », sur Chroniques bleues, (consulté le )
  3. « Le futur au présent », UEFA,
  4. Euro espoirs 1978 sur le site de l'UEFA
  5. Euro espoirs 1980 sur le site de l'UEFA
  6. Euro espoirs 1982 sur le site de l'UEFA
  7. Euro espoirs 1984 sur le site de l'UEFA
  8. Euro espoirs 1986 sur le site de l'UEFA
  9. Euro espoirs 1988 sur le site de l'UEFA
  10. « Cantona, génie naissant », UEFA,
  11. Tours de qualification de l'Euro espoirs 1990 sur le site de l'UEFA
  12. Tours de qualification de l'Euro espoirs 1992 sur le site de l'UEFA
  13. « Ce difficile passage vers les A », L'Équipe,
  14. Euro espoirs 1994 sur le site de l'UEFA
  15. Euro espoirs 1996 sur le site de l'UEFA
  16. (en) Atlanta 1996 Mens Football Tournament sur le site de la RSSSF
  17. Tours de qualification de l'Euro espoirs 1998 sur le site de l'UEFA
  18. Matches de barrage de l'Euro espoirs 2000 sur le site de la FFF
  19. « « La génération aux deux visages » » (sur Internet Archive), L'Équipe,
  20. Euro espoirs 2002 sur le site de l'UEFA
  21. « espoirs ruinés », UEFA,
  22. « France-Portugal avec les cracks », L'Équipe,
  23. « Les Bleuets passent à l'Oranje », UEFA,
  24. « Hofs élimine les Bleuets », UEFA,
  25. L'Euro espoirs est disputé lors d'une année impaire à partir de l'édition 2007.
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  31. Communiqué de la FFF sur fff.fr, le 18 octobre 2012.
  32. Article "Erick Mombaerts:J’ai été trahi" sur le site Eurosport
  33. Une virée qui pourrait coûter cher
  34. Sagnol président de la Commission Fédérale sur fff.fr, le 30 juillet 2013.
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