Fosse n° 2 - 2 bis des mines de Lens

La fosse n^o 2, également nommée fosse du Grand Condé[C 1], est commencée en 1857[C 2] - [SB 1] ou 1858[A 1] par la Compagnie des mines de Lens à Lens, à 1 040 mètres au nord-est du clocher de Lens et à 200 mètres au nord de la route de Lille[SB 1].

Un groupe de mineurs devant le puits n^o 2.

L'orifice du puits est situé à l'altitude de 42,47 mètres[JA 1] - [SB 1]. Le niveau est passé sans difficultés au moyen de deux pompes de 41 centimètres de diamètre, marchant à raison de quatre à cinq coups par minute. La venue d'eau maximale a été de 2 000 hectolitres à l'heure. Le cuvelage en bois va de 11,40 à 104 mètres de profondeur. Le diamètre utile du puits est de 4,08 mètres[SB 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 143[C 2] ou 144 mètres[JA 1].

La fosse commence à extraire en 1859[SB 1] - [C 2]. La houille tient de 25 à 30 % de matières volatiles[C 2].

Dans les années 1890, le puits n^o 2 est profond de 226,10 mètres. L'accrochage est situé à la profondeur de 220 mètres[SB 1].

La fosse n^o 2 bis est commencée en 1901[1] ou le 14 juin 1904[A 2] à 241 mètres au nord-est[note 1] du puits n^o 2. La fosse n^o 2 bis commence à extraire en septembre 1905[A 2]. La fosse d'aérage n^o 2 ter est entreprise sur un autre carreau situé à l'est-nord-est à Loison-sous-Lens[A 2], à 1 286 mètres du puits n^o 2 et 1 058 mètres du puits n^o 2 bis[note 1].

La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale[A 3]. Elle est reconstruite suivant le style architectural des mines de Lens d'après-guerre, le puits n^o 2 est équipé d'un chevalement en béton armé, le puits n^o 2 bis d'un chevalement métallique. Ainsi, le puits n^o 2 assure le service et l'aérage, tandis que le puits n^o 2 bis remonte la production.

La Compagnie des mines de Lens est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Lens. En 1952, ce dernier fusionne avec le Groupe de Liévin pour former le Groupe de Lens-Liévin[B 1]. Le premier soutènement marchant du groupe est installé au fond de cette fosse en 1954. La fosse n^o 8 - 8 bis, sise à Vendin-le-Vieil[A 4] à 1 842 mètres au nord-nord-est[note 1], est concentrée en 1958 sur la fosse n^o 2 - 2 bis. Cette dernière cesse d'extraire en 1960, lorsqu'elle est à son tour concentrée sur la fosse n^o 11 - 19[B 1], sise à Loos-en-Gohelle[A 5] à 3 648 mètres à l'ouest[note 1]. Les puits n^os 2 et 2 bis continuent d'assurer le service et l'aérage. Le puits d'aérage n^o 2 ter, ouvert sur un autre carreau, est remblayé en 1967, et son chevalement est détruit neuf ans plus tard[B 1].

La fosse n^o 2 - 2 bis cesse le service et l'aérage en 1972. Le puits n^o 2, profond de 226 mètres[A 1], est remblayé cette année-là, quant au puits n^o 2 bis, profond de 533 mètres[A 2], il est remblayé en 1973. Les chevalements sont détruits en 1976[B 1].

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  Le puits n^o 2 avant la guerre.
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  Le puits n^o 2 bis avant la guerre.
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  Le puits n^o 2 détruit.
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  Le puits n^o 2 bis détruit.
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  Le puits n^o 2 reconstruit, en arrière-plan.
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  Le puits n^o 2 bis reconstruit.

Au début du XXI^e siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits n^os 2 et 2 bis. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Le carreau de fosse est reconverti en zone industrielle. Il ne subsiste que la maison du garde[3].

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  Le logement du concierge.
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  Puits n^o 2, 1857 - 1972.
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  Le puits n^o 2 dans son environnement.
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  Puits n^o 2 bis, 1901 - 1973.
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  Le puits n^o 2 bis dans son environnement.
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  Le puits n^o 2 bis dans son environnement.

• Compagnie des mines de Lens
• Groupe de Lens

: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

• Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, 1991, 176 p., p. 109, 112, 114-115, 121. 
• Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, 1992. 
• Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, 1880, 348 p. (lire en ligne), p. 78, 104. 
• Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, 1904, p. 112. 
• Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, 1895, p. 325.