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Fosse n° 8 - 8 bis des mines de Lens

La fosse no 8 - 8 bis dite Saint-Auguste ou Auguste Descamps de la Compagnie des mines de Lens est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Vendin-le-Vieil. Les deux puits sont commencés en même temps, mais les travaux du no 8 progressent plus vite que ceux du puits no 8 bis. Des cités, des écoles, et une église sont construites à proximité de la fosse. Les installations sont détruites durant la Première Guerre mondiale. Elles sont reconstruites suivant le style architectural des mines de Lens d'après-guerre. Le puits no 8 bis est équipé notamment d'un chevalement en béton armé.

Fosse no 8 - 8 bis des mines de Lens dite Saint-Auguste ou Auguste Descamps
La fosse no 8 - 8 bis vers 1927. Les Ă©coles sont au premier plan.
La fosse no 8 - 8 bis vers 1927. Les Ă©coles sont au premier plan.
Puits n° 8
Coordonnées 50,453754, 2,847922[BRGM 1]
Début du fonçage 1879
Profondeur 620 mètres
Étages des accrochages 208, 291 et 400 mètres...
ArrĂŞt 1958 (extraction)
1969 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1969
Puits n° 8 bis
Coordonnées 50,453989, 2,848187[BRGM 2]
Début du fonçage 1879
Profondeur 302 mètres
Étages des accrochages 208 et 291 mètres
Arrêt 1962 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1962
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Pas-de-Calais
Commune Vendin-le-Vieil
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Lens
Groupe Groupe de Lens
Groupe de Lens-Liévin
Groupe de Lens-Liévin-Béthune
Ressources Houille
Concession Lens

GĂ©olocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 8 - 8 bis des mines de Lens dite Saint-Auguste ou Auguste Descamps
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 8 - 8 bis des mines de Lens dite Saint-Auguste ou Auguste Descamps

La Compagnie des mines de Lens est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Lens. En 1952, ce dernier fusionne avec le Groupe de Liévin pour former le Groupe de Lens-Liévin. La fosse no 8 - 8 bis cesse d'extraire en 1958, à la suite de sa concentration sur la fosse no 11 - 19. Le puits no 8 bis est comblé en 1962, le puits no 8 l'est sept ans plus tard. Le chevalement du puits no 8 bis est détruit en 1974.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 8 et 8 bis. Il subsiste quelques bâtiments le long de la route. Une partie des cités est détruite, l'autre est rénovée, comme l'ont été l'église et les écoles.

La fosse

Fonçage

La fosse no 8 - 8 bis est entreprise par la Compagnie des mines de Lens au sud-est de Vendin-le-Vieil, près du vieux chemin de Lille, Ă  2 400 mètres au sud-ouest du clocher d'Annay[SB 1].

Le puits no 8 est commencĂ© en 1879[SB 1]. L'orifice du puits est situĂ© Ă  l'altitude de 43,35 mètres[JA 1] - [SB 1]. Le niveau est passĂ© Ă  l'aide de deux pompes de 55 centimètres de diamètre, marchant Ă  raison de cinq Ă  six coups par minute. La venue d'eau maximale a Ă©tĂ© de 2 300 hectolitres Ă  l'heure. Le diamètre utile du puits est de 4,60 mètres[SB 1]. Le terrain houiller est atteint Ă  la profondeur de 145 mètres[JA 1]. Le puits no 8 bis est commencĂ© en mĂŞme temps Ă  32 mètres au nord-ouest du premier puits en mĂŞme temps, mais les travaux ont Ă©tĂ© poussĂ©s plus lentement. Durant le fonçage, les eaux ont Ă©tĂ© envoyĂ©es sur le puits no 8 au moyen d'un sondage qui dĂ©bouche dans une galerie prise en partant de ce dernier puits[SB 1]. Le diamètre utile du puits est de 4,60 mètres[SB 1].

La fosse no 8 - 8 bis avant la guerre.

La fosse est baptisée Saint-Auguste en l'honneur d'Auguste Descamps[A 1]. La fosse d'aérage no 2 ter, entreprise au début du XXe siècle à Loison-sous-Lens, porte également ce nom[A 2] - [note 1].

Exploitation

La fosse ouvre après quelques annĂ©es de travaux. Dans les annĂ©es 1890, le puits no 8 est profond de 408,20 mètres, et les accrochages sont Ă©tablis Ă  208, 291 et 400 mètres de profondeur[SB 1]. Le puits no 8 bis est profond de 300,31 mètres et ses accrochages sont ouverts Ă  208 et 291 mètres[SB 1].

La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale[A 3]. Elle est reconstruite suivant le style architectural des mines de Lens d'après-guerre. Le puits no 8 bis est équipé d'un chevalement en béton armé, alors que le puits no 8 est équipé d'un chevalement métallique. Deux puits alimentaires en eau sont exécutés dans les années 1920, dont le premier en 1920[BRGM 3] - [BRGM 4] - [note 2].

La Compagnie des mines de Lens est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe de Lens. En 1952, ce dernier fusionne avec le Groupe de LiĂ©vin pour former le Groupe de Lens-LiĂ©vin[B 1]. L'aĂ©rage est Ă©galement assurĂ© par la fosse no 10 - 10 bis, sise Ă  3 240 mètres au nord-est[note 3], jusque 1958, date Ă  laquelle les puits nos 10 et 10 bis sont remblayĂ©s. En 1958 Ă©galement, la fosse no 8 - 8 bis cesse d'extraire puisqu'elle est concentrĂ©e sur la fosse no 2 - 2 bis, sise Ă  Lens, puis sur la fosse no 11 - 19[B 1], sise Ă  Loos-en-Gohelle[A 4] Ă  4 383 mètres Ă  l'ouest-sud-ouest[note 3]. Le puits no 8 bis, profond de 302 mètres[A 5], est remblayĂ© en 1962, le puits no 8, profond de 620 mètres[A 5], est remblayĂ© sept ans plus tard. Le chevalement en bĂ©ton armĂ© du puits no 8 bis est dĂ©truit en 1974[B 1].

  • Les garages.
    Les garages.
  • Les garages.
    Les garages.
  • Les ateliers-magasin.
    Les ateliers-magasin.
  • Les ateliers-magasin.
    Les ateliers-magasin.
  • Les ateliers-magasin.
    Les ateliers-magasin.

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Il subsiste plusieurs bâtiments de la fosse dont les ateliers-magasin, la salle de paye, et les écuries devenues garages[2].

Les cités

De vastes cités ont été bâties à proximité de la fosse. Dans les années 2000 et 2010, quelques rues ont été détruites.

  • Un coron.
    Un coron.
  • Des corons.
    Des corons.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par trois.
    Des habitations groupées par trois.
  • Une habitation d'ingĂ©nieur.
    Une habitation d'ingénieur.

L'Ă©glise

L'Ă©glise.
Les Ă©coles.
50° 27′ 03″ N, 2° 50′ 39″ E

L'église Saint-Auguste a été construite au sud de la fosse, près des écoles.

Les Ă©coles

50° 27′ 06″ N, 2° 50′ 46″ E

Des écoles maternelles et primaires ont été bâties au sud de la fosse.

Notes et références

Notes
  1. La fosse d'aĂ©rage no 2 ter est situĂ©e Ă  1 343 mètres au sud-sud-est de la fosse no 8 - 8 bis et Ă  1 286 mètres Ă  l'est-nord-est du puits no 2 de la fosse no 2 - 2 bis, soit une certaine Ă©quidistance.
  2. Les puits alimentaires en eau nos 1 et 2 sont respectivement gĂ©olocalisĂ©s 50° 27′ 11″ N, 2° 50′ 48″ E et 50° 27′ 12″ N, 2° 50′ 53″ E.
  3. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1904, p. 112
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Soubeiran 1895, p. 328

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 112-115, 121. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crĂ©taciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : RĂ©gion de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 112. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gĂ®tes minĂ©raux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minĂ©ralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 328. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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