HĂ´tel de Noailles
L'hôtel de Noailles est un hôtel particulier parisien construit à la fin du XVIIe siècle et détruit en 1830.
Type | |
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Destination initiale |
HĂ´tel particulier |
Destination actuelle |
DĂ©truit en 1830 |
Construction |
1677 modifié en 1715 |
Pays | |
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RĂ©gion | |
Commune | |
Adresse |
Situation
L'hôtel était un ensemble de bâtiments situés entre les actuels numéros 211 à 221 de la rue Saint-Honoré jouxtant le Couvent des Feuillants à l'ouest. Ses jardins s'étendaient jusqu’�la Cour du Manège (dépendance des écuries royales), puis en bordure de la rue de Rivoli tracée à son emplacement (actuels numéros 212 à 218 soit 17 arcades), et des numéros 202 au 208 de cette au-delà de l'actuelle rue du 29-Juillet en y incluant l'hôtel de Boulogne.
Histoire
L’hôtel est construit après 1677 pour Henri Pussort par l'architecte Jean Marot.
Après la mort d'Henri Pussort en 1697, il est acquis par Pierre-Vincent Bertin. Ses enfants vendent l'hôtel en 1711 à Adrien Maurice de Noailles qui le fait modifier par l'architecte Pierre Cailleteau, dit Lassurance avec des jardins dessinés par Charpentier. Il reste dans la famille de Noailles jusqu'à la Révolution.
La Fayette s’y marie le 11 février 1774 à 16 ans, avec Marie Adrienne Françoise de Noailles (1759-1807), fille du duc d'Ayen, âgée de 15 ans. Jusqu’�la Révolution, l’hôtel est sa résidence parisienne où Marie-Antoinette le reçoit le 15 février 1784 à son retour d’Amérique.
Il est occupé par divers comités pendant la Révolution.
En 1802, l’hôtel est la résidence du troisième consul Charles-François Lebrun[1].
En 1807, 17 arcades sont construites au fond du jardin au bord de la rue de Rivoli qui venait d'ĂŞtre ouverte mais aucun immeuble ne s'y construit avant 1830[2].
Sous la Restauration, l'hôtel est restitué à la famille de Noailles qui le vend à Lord Francis Egerton. Lord Egerton le conserve jusqu'à sa mort en 1829[3].
Immédiatement après son décès, les héritiers mettent en vente le domaine par adjudication le [4]. Tous les bâtiments et jardins attenant sont acquis par Martin-Pierre Chéronnet et les frères Périer[5].
Les acquéreurs font détruire l’hôtel et sont autorisés, par une ordonnance du , à ouvrir, à son emplacement, la « rue Louis-Philippe-Ier » renommée « rue d'Alger » en 1832 et à prolonger la rue du Mont-Thabor jusqu’�cette rue[Note 1].
Notes et références
Notes
- La partie nommée hôtel de Boulogne a été vendue distinctement probablement à la Révolution ou au plus tard sous la Restauration. En effet, ce bâtiment ne faisait plus partie de l'hôtel de Noailles en 1829 puisque la rue du 29 juillet avait été ouverte en 1826 entre ces deux hôtels. Le 211 rue Saint-Honoré et la façade de style Louis XV dans la cour de l’hôtel Saint-James et Albany indiqués comme élément de l'hôtel de Noailles faisaient partie de l'hôtel de Boulogne. Par ailleurs, d'après l'ouvrage « de la rue des Colonnes à la rue de Rivoli » Werner Szambien 1992, p. 107, d'anciens plans cadastraux et d'autres plans anciens l'hôtel de Noailles semble se limiter aux numéros actuels 212 au 218 de la rue de Rivoli et du 217 au 221 de la rue rue Saint-Honoré
Références
- Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris, Paris, Ă©ditions Princesse, , 377 p. (ISBN 2 85961 019 7), p. 207
- Werner Szambien, De la rue des Colonnes à la rue de Rivoli, Paris, Délégation à l’action artistique de la Ville de Paris, , 159 p. (ISBN 978-2905118417), p. 89
- Henri Monin et Lucien Lazard, Sommier des biens nationaux de la Ville de Paris, Paris, Léopold Cerf, 1920, t. 1 : « De la première à la quatrième municipalité », art. 168, p. 48 (consulter sur Gallica).
- Voir l'annonce par exemple dans Le Constitutionnel, , p. 4, col. 1,Gallica).
- Archives nationales, Plan cadastral de Paris, 1er arrondissement ancien, F/31/7/176.