François-Jean-Baptiste de Quesnel
François-Jean-Baptiste de Quesnel, né à Saint-Germain-en-Laye le , mort le à Avranches (Manche), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
François-Jean-Baptiste de Quesnel | ||
Naissance | Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) |
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Décès | (à 54 ans) Avranches (Manche) |
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Origine | France | |
Arme | Cavalerie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1782 – 1815 | |
Distinctions | Baron de l'Empire Grand officier de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Hommages | nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 37e colonne. | |
Biographie
Carrière militaire
Il entre en service le au 25e régiment d'infanterie. Caporal le , sergent le , fourrier le , sergent-major le , sous-lieutenant le , lieutenant et capitaine de grenadiers les et , adjudant-général chef de bataillon le , adjudant-général chef de brigade le , et général de brigade le 6 nivôse an II (), il fait les campagnes de 1792 à l'an III aux armées du Nord et des Pyrénées-Orientales.
Lors de la suppression de cette dernière armée, Quesnel passe à l'armée des côtes de l'Océan, et le général en chef le place dans l'arrondissement de la Manche.
Le 18 fructidor an VI (), le commissaire du Directoire près l'administration centrale de ce département l'ayant dénoncé pour ses liaisons avec des personnes dont les sentiments antirépublicains étaient connus, le ministre de la guerre demande des renseignements aux représentants du peuple composant la députation de ce département ; tous s'accordent à justifier que cet officier général a rendu les plus grands services dans la poursuite des Chouans et la pacification de la Vendée ; mais quelques-uns déclarent que son mariage avec une ci-devant noble lui ayant donné l'occasion de fréquenter des sociétés qui n'ont pas la confiance des patriotes, il a attiré sur lui le soupçon de n'être pas républicain et de favoriser les partisans du système qui existait avant le 18 fructidor. Ils témoignent même le désir de le voir conserver en activité et, pour son intérêt personnel ainsi que pour la tranquillité du département, ils demandent son changement.
Le général Lemoine, de son côté, écrit en faveur du général Quesnel ; il certifie qu'il a toujours vu servir cet officier avec honneur et distinction à l'armée des Pyrénées orientales et à celle des côtes de l'Océan où, par son énergie et son patriotisme, il est parvenu à pacifier l'arrondissement de la Manche qui lui était confié. Le général Charles Pierre François Augereau écrit également au Directoire pour lui demander la conservation du général Quesnel.
Le Directoire, d'après tous ces renseignements qui lui parurent satisfaisants, décide que le général Quesnel serait employé dans une autre division, et le ministre de la Guerre lui donne en conséquence, l'ordre de passer dans la 13e division militaire.
Guerres napoléoniennes
Quesnel fait les guerres d'Italie jusqu'à l'an VIII. Il est blessé d'un coup de biscaïen qui lui fracture l'avant-bras gauche à la Bataille de Bassignana le . Il ne croit pas devoir quitter l'armée à cette époque, mais les douleurs qu'il éprouve le forcent à demander un congé de convalescence, que le Directoire lui accorde le 15 frimaire de l'année suivante (). Mis en traitement de réforme le 23 floréal an VII (), il reprend de l'activité à l'armée d'Italie le 17 pluviôse an VIII (). Employé dans la République cisalpine le 12 prairial an IX (), et en prairial an XI (), près le corps de troupes à Faënza, Quesnel passe ensuite à l'armée de Naples.
Nommé chevalier de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII (), commandeur de l'Ordre le 25 prairial (), et général de division le 12 pluviôse an XIII (), il va prendre un commandement à l'armée du Nord le 2 frimaire an XIV (). Disponible à la suppression de cette armée le , il commande la 9e division militaire le suivant. Il passe à l'armée de Portugal vers la fin de 1807, s'y distingue, et est nommé gouverneur d'Oporto et de la province d'Entre Douro e Minho, avec le commandement de toutes les troupes espagnoles qui s'y trouvent.
Fait prisonnier de guerre par les Anglais en 1808, et transféré à la Corogne, Quesnel se voit délivré par les Français qui s'emparent de cette ville le . Ayant reçu l'ordre le de se rendre au quartier général, il part pour Nimègue, et prend le , le commandement des brigades de cavalerie légère. Le suivant, il commande la 11e division militaire. Il reçoit le titre de baron de l'Empire le .
Employé à l'armée de Catalogne, division de Puycerda le , il marche avec ses troupes le , pour investir le fort de Figuières dont les miquelets se sont emparés. Le général Quesnel se fait remarquer dans les divers combats qui se livrent en avant de ce fort contre le général espagnol Campo-Verde. Le , employé au corps d'observation de l'Adige, il enlève avec sa division le le château de Feistritz (en), où l'ennemi, qui s'est retranché, perd 500 hommes tués ou blessés et autant de prisonniers. Le suivant, il se distingue de nouveau et contribue puissamment à la déroute des Autrichiens à Caldiero.
Quesnel revient à l'armée d'Italie, et assiste à la bataille du Mincio le ; cette journée fait le plus grand honneur aux talents et à l'intrépidité de ce général et lui mérite les éloges du vice-roi.
À la rentrée des Bourbons, Louis XVIII le crée chevalier de Saint-Louis et grand officier de la Légion d'honneur. Le , cet officier général obtient sa retraite.
Mort mystérieuse
Voici ce qu'on lit dans la Biographie Boisjolin sur la mort mystérieuse du général Quesnel :
« En , il disparut tout à coup, et son corps fut retrouvé dans la Seine. On ne peut attribuer cet événement au suicide ; le général Quesnel, officier plein d'honneur et jouissant de l'estime de l'armée, n'avait aucun motif pour se donner la mort, et rien n'annonçait en lui, le matin de ce jour, ce funeste projet. On assura que, passant fort tard sur le pont des Arts, à Paris, il avait été saisi et jeté dans la rivière par des personnes qui, lui ayant fait des confidences relative à la politique, en craignaient la révélation. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'on trouva sur lui sa montre, son épingle et les bijoux qu'il portait habituellement. »
Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Nord.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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Armes du baron François Jean Baptiste Quesnel du Torpt et de l'Empire
Coupé : au I, parti d'or à douze billettes de gueules, ordonnées 3, 4, 3, 2 et du quartier des barons militaires de l'Empire ; au II, d'azur à trois tours d'argent ordonnées 2 et 1. |
Voir aussi
Bibliographie
- « François-Jean-Baptiste de Quesnel », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]