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Charles-Hippolyte de Paravey

Charles-Hippolyte de Paravey, né le à Fumay (Ardennes) et mort à Saint-Germain-en-Laye le [1], est un ingénieur français.

Charles-Hippolyte de Paravey
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Biographie

Fils de George de Paravey, ingénieur au corps royal des ponts et chaussées, et de Charlotte Mathis, il est né à Fumay le . Il fit ses études à l'École centrale de Charleville, puis passa à l’École polytechnique en novembre 1803, puis, en , à l'École nationale des ponts et chaussées, dont il devint aspirant à la fin de 1809.

Il remplit diverses missions dans ce qui est alors l'Empire français, à Mons, à Bruxelles, à Gand, à Arles. Il fut attaché en qualité de lieutenant provisoire du génie militaire à la place de L’Écluse, ensuite à celle d'Ostende en 1813 et 1814, puis replacé dans son corps des ponts et chaussées à Clermont-en-Auvergne et ensuite au canal de Saint-Quentin.

Il est nommé sous-inspecteur de l'École polytechnique en 1816 et il en remplit les fonctions jusqu'en octobre 1822, époque où cet établissement fut militarisé ; il fut alors replacé dans le corps de Ponts et Chaussées. Au mois de décembre suivant il reçut la décoration de la Légion d'honneur. Il prit sa retraite en 1840 à Saint-Germain-en-Laye.

Son Ĺ“uvre

Il n'est pas passé à la postérité, à défaut de célébrité, par son œuvre d'ingénieur, mais par ses travaux ethnologiques. Il apparaît que « Paravey tient une place importante dans l'histoire des idées traditionnelles au XIXe siècle »[2].

Il est l'un des fondateurs de la Société asiatique. Et, dès 1821, il développe un système de pensée sur l'histoire des civilisations, à partir d'études relatives à la mesure du temps, à la cosmologie, à la linguistique et aux mythologies de diverses civilisations ; études qu'il publie, en particulier dans les Annales de philosophie chrétienne, ou qu'il présente à l'Académie des sciences.

Il fréquente les milieux catholiques, ce qui fait dire à Jean-Claude Drouin qu'il « est certainement un « fondamentaliste » convaincu et un partisan acharné de la tradition biblique. »

Dans toute son œuvre, de 1821, mais surtout de la parution de l'Essai sur l'origine unique …, en 1826, jusqu'à sa mort, il cherche à démontrer qu'un « centre unique de civilisation » qui aurait existé avant et après le Déluge, et que par conséquent, il n'existe qu'une source unique pour tous les hommes qui ont peuplé la terre.

Publications

  • Rapport de M. le chevalier Delambre, sur les mĂ©moires relatifs Ă  l'origine commune des sphères de tous les anciens peuples et Ă  l'Ă©poque voisine du commencement de notre ère que retracent les zodiaques dĂ©couverts en Égypte, spĂ©cialement ceux de Dendera, mĂ©moires lus et prĂ©sentĂ©s Ă  l'AcadĂ©mie, avec Jean-Baptiste Joseph Delambre, Paris : A. Belin, 1821
  • Nouvelles considĂ©rations sur le planisphère de DendĂ©ra, oĂą, nonobstant les calculs de M. Biot, et en employant aussi le système de projection indiquĂ© par M. Delambre, on dĂ©montre que ce monument n'offre autre chose que la sphère d'Hipparque, telle qu elle est figurĂ©e sur le globe farnèse, Paris : Treuttel & Wurtz, 1822, in-8°, 31 p.
  • Essai sur l'origine unique et hiĂ©roglyphique des chiffres et des lettres de tous les peuples, Paris : Treuttel et Wurtz, 1826 .
  • Aperçu des mĂ©moires encore manuscrits, sur l'origine de la sphère et sur l'âge de zodiaques, Paris, 1821, rĂ©imprimĂ© & annotĂ© en 1835
  • Des dĂ©couvertes rĂ©centes sur l'origine asiatique des peuples de Bogota, dans Le Correspondant, n°46, du mardi
  • Essai sur quelques zodiaques apportĂ©s des Indes, dans les Annales de philosophie chrĂ©tienne, 1835
  • Illustrations de l'astronomie hiĂ©roglyphique et des planisphères et zodiaques retrouvĂ©s en Égypte, en ChaldĂ©e, dans l'Inde et au Japon, ou, RĂ©futation des mĂ©moires astronomiques de Dupuis, de Volney, de Fourier et de M. Biot, Paris : Treuttel & Wurtz, et Bachelier, 1835
  • MĂ©moire sur l'origine Japonaise, Arabe et Basque de la civilisation des peuples du plateau de Bogota, Paris : Dondey-DuprĂ© & ThĂ©ophile Barrois, 1835 (tirĂ©-Ă -part du n°56 des Annales de philosophie chrĂ©tienne) —
  • Dissertation abrĂ©gĂ©e sur le nom antique et hiĂ©roglyphique de la JudĂ©e, ou Traditions conservĂ©es en Chine, sus l'ancien pays de Tsin, pays qui fut celui des cĂ©rĂ©ales et de la croix, Paris : Treuttel et Wurtz, 1836 (tirĂ©-Ă -part du numĂ©ro 70 des Annales de philosophie chrĂ©tienne) .
  • Documens hiĂ©roglyphiques, emportĂ©s d'Assyrie, et conservĂ©s en Chine et en AmĂ©rique, sur le dĂ©luge de NoĂ©, les dix gĂ©nĂ©rations avant le dĂ©luge, l'existence d'un premier homme, et celle du pĂ©chĂ© original: dogmes qui sont la base du christianisme, mais qui sont niĂ©s en ce jour, Paris : Treuttel et Wurtz, 1838 (tirĂ©-Ă -part des Annales de philosophie chrĂ©tienne) .
  • Lettres du Chevalier de Paravey au PrĂ©sident de l'AcadĂ©mie des sciences : deux lettres sur les caractères de l'Ă©criture chinoise qui dĂ©signent le cheval et les conclusions qu'on peut en tirer, et sur la vraisemblance de l'existence d'instruments d'optique chez les anciens, Paris, & , Lille : impr. de L. Lefort, 1838 .
  • Dissertation sur les Ting-Ling dont parlent les livres chinois, ou sur la vĂ©ritable nation Ă  laquelle on donnait le nom de centaures dans l'antiquitĂ©, Paris : Treuttel & Wurtz et MazĂ©, 1839
  • Note abrĂ©gĂ©e relative aux obos ou tumulus du Bosphore cimmĂ©rien analogues aux stoupas de l'Inde occidentale, dans le Journal asiatique,1840, n°16
  • Dissertation sur les Amazones, dont le souvenir est conservĂ© en Chine, ou comparaison de que nous apprennent les monumens indiens et les livres chinois, sur les Niu-Mou-Yo, avec les documens que nous ont laissĂ©s les Grecs, Paris : Treuttel et Wurtz , 1840 (tirĂ©-Ă -part du n° 1, III° sĂ©rie des Annales de philosophie chrĂ©tienne), in-8°, 22p.
  • L'AmĂ©rique sous le nom de pays de Fou-Sang, Paris : Treuttel & Wurtz, 1844 (tirĂ©-Ă -part des Annales de philosophie chrĂ©tienne) —
  • Traditions primitives : De quelques faits bibliques retrouvĂ©s dans les hiĂ©roglyphes chinois, et rĂ©futation de quelques assertions de M. Renan, Roanne, imprimerie Ferlay, 1863 .
  • De la crĂ©ation de l'homme, comme androgyne, et de la formation de la femme, avec lithographie, in-8° Ă  2 col., 8 p., Roanne ; Paris : Maisonneuve et Cie, 1865 (tirĂ© Ă  part de La France littĂ©raire artistique et scientifique de Lyon, 1864) ; paru dans les Annales de philosophie chrĂ©tienne, n° 12, , pp. 405-427 avec un complĂ©ment d'Augustin Bonnetty.
  • Du cycle des douze animaux correspondants au cycles des douze heures et au cycle des douze annĂ©es, dans La France LittĂ©raire, 1864.
  • Recherches sur les noms primitifs de Dieu, avec des notes d'Adrien PĂ©lalan fils, B. Duprat, in-8°, 14 pages (tirĂ©-Ă -part des Annales de la philosophie chrĂ©tienne).
  • Dissertation sur les Centaures et les Amazones, Roanne : impr. de Ferlay, 1866, in-8°, 38 p.

Références

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie Ardennaise ou histoire des Ardennais, Paris, 1830, vol.2, p.490-493 . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Jean-Claude Drouin, Un esprit original du XIXe siècle : le chevalier de Paravey (1787-1871), dans Revue d'histoire de Bordeaux et du dĂ©partement de la Gironde, 1970, pp 65-78 . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

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