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Mélanie Thierry

Mélanie Thierry, née le à Saint-Germain-en-Laye (Île-de-France), est une actrice et mannequin française.

Mélanie Thierry
Description de cette image, également commentée ci-après
Mélanie Thierry lors du Festival de Cannes 2016.

Après plusieurs seconds rôles à la télévision elle est révélée par son rôle de Léa dans le thriller Écorchés en 2005. Pour ce rôle elle remporte le Prix d'interprétation féminine du Festival international du film de Saint-Jean-de-Luz. En 2010 elle obtient le César du meilleur espoir féminin pour Le Dernier pour la route puis tient le premier rôle dans La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier l'année suivante.

Au cours de sa carrière elle a tourné sous la direction de nombreux cinéastes aussi bien français qu'étrangers dont André Téchiné, Terry Gilliam, Albert Dupontel, Maïwenn, Cheyenne Carron, Bertrand Tavernier, Jérôme Salle, Mathieu Kassovitz...

Biographie

Jeunesse et débuts précoces

D'origine normande, d'un père représentant dans la restauration, et d'une mère préparatrice en pharmacie qui travaille à mi-temps pour s'occuper de ses enfants[1], Mélanie Thierry grandit à Sartrouville[2] - [3]. Elle arrête l'école en 3e[4] ou en 2ᵈᵉ[3] selon les sources.

Elle tourne des spots publicitaires et participe à des téléfilms, dès l'âge de 13 ans, sous l'égide de l'agence Boutchou. En tant que mannequin, elle est ensuite engagée par l'agence Karin et pose pour Hermès, photographiée par Chico Bialas. Elle pose aussi pour Paolo Roversi et Peter Lindbergh dans Vogue Italia, pour Jean-Baptiste Mondino dans The Face, pour Bruno Aveillan dans Double (couverture), pour la campagne Krizia dans Elle USA et pour la campagne Opium d'YSL[5].

Parallèlement, elle a une carrière d'actrice : ancienne élève du cours de Jean-Laurent Cochet, et coachée par Fred Saurel[6] elle apparaît dans le clip de FFF Le Pire et le Meilleur[7] et enchaîne des petits rôles à la télévision.

Elle apparaît pour la première fois au cinéma, choisie par Patrick Timsit pour incarner son Esmeralda dans la satire Quasimodo d'El Paris, sortie en 1999[8]. Le film divise la critique, mais reste un gros projet, propulsant la jeune actrice comme une valeur montante, alors qu'elle est âgée de 18 ans. La même année sort discrètement, tournée juste avant Quasimodo, la romance La Légende du pianiste sur l'océan[8], de Giuseppe Tornatore, qui lui permet de donner la réplique à Tim Roth.

Elle connaît un succès commercial en 2001 avec la comédie dramatique 15 août, de Patrick Alessandrin, mais enchaîne aussi des projets passés inaperçus : en 2002, elle tient le premier rôle féminin de la comédie décalée Jojo la frite, de Nicolas Cuche et n'hésite pas à revenir à la télévision pour le téléfilm L'Enfant de l'aube, de Marc Angelo, diffusé en 2004. Enfin, en 2005, elle est la tête d'affiche d'un long-métrage modeste, le thriller Écorchés, de Cheyenne Carron.

Reconnaissance critique et carrière internationale (2006-2009)

L'année 2006 lui permet de percer : au cinéma, elle est choisie par l'actrice Maïwenn, devenue réalisatrice, pour jouer dans le drame expérimental Pardonnez-moi, remplaçant au débotté Sara Forestier pour ce rôle. Parallèlement, elle fait ses débuts à Hollywood dans la distribution du film indépendant Pu-239, écrit et réalisé par Scott Z. Burns. Enfin, à la télévision, elle est dans la distribution de la mini-série télévisée Fête de famille et apparaît dans quelques épisodes de Merci, les enfants vont bien. Mais surtout, cette même année, c'est au théâtre qu'elle reçoit un accueil critique important : elle joue le personnage central du Vieux Juif blonde, une pièce écrite par Amanda Sthers[8].

Lors du Festival du cinéma américain de Deauville 2007, elle est membre du jury du Prix de la Révélation Cartier.

Cette exposition importante lui permet d'enchaîner avec de gros projets : en 2007, elle partage l'affiche du thriller de science-fiction Chrysalis, de Julien Leclercq avec Albert Dupontel. Puis en 2008, elle tient le premier rôle féminin du blockbuster Babylon A.D. ; la promotion de cette réalisation de Mathieu Kassovitz, adaptée du roman Babylon Babies de Maurice Dantec, est compliquée par les tensions du cinéaste avec l'acteur vedette Vin Diesel. Le film se solde par un échec critique et commercial cuisant. L'actrice peut cependant compter sur le succès surprise de Largo Winch, gros projet du cinéma français, mis en scène par Jérôme Salle, adapté de la bande dessinée franco-belge éponyme.

En 2009, elle renoue avec des projets d'auteur, sa prestation dans le drame Le Dernier pour la route, de Philippe Godeau, face à François Cluzet, lui permet de décrocher, le , le César du meilleur espoir féminin[9]. Au théâtre, sa performance dans la pièce Baby Doll[10] - [11] lui vaut une nomination au Molière de la comédienne 2009. Cette même année, elle est à l'affiche de deux films en costumes : elle incarne Charlotte Desrives dans le biopic L'Autre Dumas, de Safy Nebbou, et joue Marie de Montpensier dans La Princesse de Montpensier, de Bertrand Tavernier[12].

Films récents (depuis 2010)

Mélanie Thierry en 2011 à la 36e cérémonie des César.

En 2011, elle fait partie du casting de stars de la comédie dramatique Impardonnables d'André Téchiné. En 2012, elle tient le rôle-titre du drame Ombline[13], de Stéphane Cazes, qui passe inaperçu. Mais la même année, la comédie dramatique Comme des frères, de Hugo Gélin rencontre le succès ; elle y côtoie François-Xavier Demaison, Nicolas Duvauchelle et Pierre Niney, et remporte le prix d'interprétation féminine au Festival du film de Sarlat 2012.

Elle revient ensuite à de gros projets : en 2013, elle partage l'affiche du polar L'Autre Vie de Richard Kemp, écrit et réalisé par Germinal Alvarez, avec Jean-Hugues Anglade. Elle retrouve aussi Duvauchelle pour le drame Pour une femme, de Diane Kurys ; enfin, elle fait partie du casting international réuni par Terry Gilliam pour son expérimental Le Théorème Zéro. Les deux premiers films passent inaperçus, mais le dernier reçoit un accueil critique enthousiaste.

En 2014, elle tient le premier rôle féminin du drame canadien Le Règne de la beauté, écrit et réalisé par Denys Arcand. Et en 2015, elle retrouve Duvauchelle une troisième fois pour le drame Je ne suis pas un salaud, écrit et réalisé par Emmanuel Finkiel. La même année, elle est au casting d'un projet américain, la comédie d'action Un jour comme un autre, de Fernando León de Aranoa. Elle y donne la réplique à Benicio Del Toro. La même année, lors du 32e Festival du film de Cabourg, elle fait partie du jury présidé par l'actrice Juliette Binoche.

L'année 2016 la voit évoluer dans un drame français, La Danseuse, de Stéphanie Di Giusto ; en 2017 elle retrouve Dupontel, cette fois comme réalisateur, pour Au revoir là-haut ; et en 2018, elle retrouve le scénariste-réalisateur Emmanuel Finkiel pour La Douleur. Elle y prête ses traits à Marguerite Duras. En 2021, elle interprète Ariane, la patiente du lundi éprise de son psychanalyste Philippe Dayan (Frédéric Pierrot), dans la série télévisée En thérapie créée par Éric Toledano et Olivier Nakache, et diffusée depuis le sur Arte.

Vie privée

Depuis 2002, elle partage la vie du chanteur Raphael[2]. Elle apparaît dans deux de ses clips, celui de la chanson Caravane[14] et celui du titre Le Train du soir, extrait de l'album Haute Fidélité. Le couple a deux garçons, nés en 2008 et en 2013.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Clips

Théâtre

Discographie

Distinctions

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. Mélanie Thierry, personne n'arrive à la cheville de mon mec, Journal des femmes.
  2. Chloé Pilorget-Rezzouk, « Mélanie Thierry, creuser son trou », Libération, (lire en ligne)
  3. Luc Le Vaillant, « Madame bébé », sur Libération (consulté le )
  4. Laurent Carpentier, « Un apéro avec… Mélanie Thierry : "Je serai toujours une banlieusarde" », Le Monde n°22720, cahier « L'Époque », dimanche 28 / lundi 29 janvier 2018, page 8.
  5. AFP, « Une publicité pour un parfum d'YSL interdite au Royaume-Uni », Culture, sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
  6. Tsilla Aumigny, « [INTERVIEW] Fred Saurel se confie ! », sur La Revue de la Toile, (consulté le ).
  7. https://www.youtube.com/watch?v=kXggNE1MfvY
  8. Nathalie Simon, « Mélanie Thierry, chrysalide devenue papillon », sur Le Figaro, (consulté le )
  9. Emmanuèle Frois, « Mélanie Thierry, déraison et sentiments », Le Figaro « 20462 », , p. 40
  10. « Mélanie Thierry, une poupée de chair », sur LExpress.fr, (consulté le )
  11. Armelle Heliot, « «Baby Doll» ou l'accomplissement de Mélanie Thierry », sur Le Figaro, (consulté le )
  12. « Mélanie Thierry: "Je vais au bout de mes défis" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  13. « Trois bonnes raisons d'aimer Mélanie Thierry », sur LExpress.fr, (consulté le )
  14. « Raphaël et Mélanie Thierry, fragments d’une vie amoureuse », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  15. « Mélanie Thierry, actrice au long cours », sur Le Figaro, (consulté le ).
  16. « Ága remporte le Grand prix du festival du film de Cabourg 2018 », sur actu.fr, (consulté le )
  17. Festival Angoulême 2021 : Une histoire d'amour et de désir et La vraie famille au palmarès, sur allocine.fr, consulté le 30 août 2021

Liens externes

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