Route départementale 190 (Yvelines)
La route départementale 190 ou D190, est un des axes est-ouest importants du département des Yvelines tant au plan de la circulation routière locale qu'au plan de la circulation régionale.
Route départementale 190 (Yvelines) | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 45 km (environ) |
Direction | est / ouest |
Extrémité est | D 186 D 159 au Pecq |
Intersections | N 184 à Saint-Germain-en-Laye
D 308 D 30 à Poissy D 55 à Carrières-sous-Poissy D 1 D 2 à Triel-sur-Seine D 17 à Vaux-sur-Seine D 14 à Meulan D 913 à Hardricourt D 130 à Gargenville D 145 D 983 à Limay |
Extrémité ouest | D 983 à Limay |
Réseau | Ancien tronçon de route nationale déclassée |
Territoires traversés | |
Villes principales | Saint-Germain-en-Laye, Poissy, Triel-sur-Seine, Meulan |
Trafic
Elle constitue, sur la rive droite de la Seine, un axe parallèle à celui de la route départementale 113 sur la rive gauche. C'est une route à deux voies (sauf un court tronçon à quatre voies à la traversée de Carrières-sous-Poissy) qui traverse une zone urbanisée en continu quasiment de bout en bout (si l'on excepte la traversée de la forêt de Saint-Germain-en-Laye et celle de la plaine agricole située entre Carrières-sous-Poissy et Triel). De ce fait la vitesse y est limitée le plus souvent à 50 km/h.
C'est une route encombrée par le trafic local et surtout par le trafic de transit, notamment de poids-lourds. Elle reçoit en effet à Meulan le flux de trafic échangé entre les pôles urbains de Mantes et de Cergy-Pontoise. Selon les estimations faites en 2004 par l'ancienne Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR), le trafic devait atteindre, « dans un avenir proche (après 2004) », de 30 000 à 40 000 véhicules par jour[1]. Il est prévu qu'elle soit délestée dans l'avenir, mais à un horizon encore indéterminé, par le projet de rocade autoroutière C3/F13 qui est destiné à faciliter les échanges entre ces deux pôles et plus généralement entre l'A13 et l'A15[1].
Un radar automatique est installé à la traversée de Juziers dans une zone très accidentogène.
Histoire
La partie de la route traversant la forêt entre Saint-Germain-en-Laye et Poissy a été créée par Blanche de Castille (la mère de Louis IX) entre 1230 et 1238[2].
Le tronçon initial de la route, qui porte le nom d'« avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny », en forte montée entre le niveau de la Seine au pont du Pecq et celui de la terrasse de Saint-Germain, a été ouvert en 1835, au moment de la reconstruction du pont en pierre. Elle portait alors le nom de « route des Grottes »[3].
Cette route au profil relativement plat constituait au temps de la traction hippomobile l'itinéraire normal entre Paris et la Normandie, en concurrence avec la route nationale 14 qui relie Paris à Pontoise et à Rouen directement par le plateau du Vexin. Elle débouchait alors au vieux pont de Limay jusqu'à ce que celui-ci soit supplanté par le pont neuf construit par Perronnet.
Elle constituait, avant son déclassement en route départementale, la route nationale 190. Elle a porté cependant le nom de route nationale 13 jusqu'en 1951, date à laquelle on a procédé à un échange de numéros entre les deux routes nationales, l'actuelle nationale 13, dont la tracé évite la plupart des villages situés entre Saint-Germain et Mantes, prenant de l'importance avec le développement de la circulation automobile.
Itinéraire
Dans le sens est-ouest, les communes traversées sont :
- Le Pecq : la route D190 commence sur la rive droite de la Seine au pont du Pecq (pont Georges Pompidou) au carrefour avec la route départementale 186 (Chatou - Le Port-Marly) et la route départementale 159 (Le Mesnil-le-Roi - Le Pecq) et se dirige vers le centre de Saint-Germain-en-Laye par une rampe marquée, l’avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny qui sert de limite aux deux communes ;
- Saint-Germain-en-Laye :
- traversée du centre de la ville :
- dans le sens est-ouest, à partir de la place Royale, par l’avenue Gambetta puis, à gauche, la rue Thiers à sens unique, la place André Malraux où se trouve l'une des entrées de la gare de Saint-Germain-en-Laye, la place Charles-de-Gaulle devant le château de Saint-Germain-en-Laye (aujourd'hui musée d'Archéologie nationale), la place de l'Abbé-Pierre-de-Porcaro à contourner entièrement et où se trouvent le deuxième accès à la gare RER et la gare routière, la rue de Pontoise à gauche, et enfin, à droite, la rue de la République jusqu'à la place Jehan-Alain qui marque le début de l'avenue du Maréchal-Foch,
- dans le sens ouest-est, en arrivant par l’avenue du Maréchal-Foch et la place Jehan-Alain, par la rue de Poissy, la rue de Paris (qui constitue avec la rue de Pologne la principale artère commerçante de la ville) et la rue du Maréchal-Lyautey qui rejoint la place Royale,
- sortie de la ville par l’avenue du Maréchal-Foch et entrée dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, franchissement de l'autoroute A14 construite à cet endroit en tranchée couverte,
- croisement avec la route nationale 184 (liaison RN13 - Saint-Germain-en-Laye - A 16 - Nerville-la-Forêt) ;
- traversée du centre de la ville :
- Poissy :
- entrée dans la ville par l’avenue du Général-Eisenhower et franchissement par un passage supérieur de la ligne de la grande ceinture de Paris,
- traversée de la ville par l'avenue de Versailles et le boulevard Gambetta interrompu, à proximité de la gare de Poissy, par un giratoire où se termine la route départementale 308 (Houilles - Poissy) jumelée avec la route départementale 30 (Achères - Plaisir) qui emprunte le tracé de la D190 pendant environ 200 m avant de s'en désolidariser,
- franchissement par un passage inférieur de la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre,
- traversée de la Seine par le pont de Poissy. La route suit désormais la rive droite du fleuve ;
- Carrières-sous-Poissy, croisement avec la route départementale 55 qui débouche à droite du pont ;
- Triel-sur-Seine, croisement avec la route départementale 1 qui donne accès à la rive gauche par un viaduc récemment construit, puis traversée du centre-ville où se trouve le début de la route départementale 2 qui emprunte l'ancien pont de Triel vers Vernouillet ;
- Vaux-sur-Seine où débute la route départementale 17 qui conduit vers Menucourt (Val-d'Oise) ;
- Meulan-en-Yvelines : traversée du centre-ville et croisement avec la route départementale 14 (Meulan - Aubergenville) ;
- Hardricourt : croisement avec la route départementale 913 qui conduit vers Fontenay-Saint-Père par la vallée de la Montcient ;
- Mézy-sur-Seine ;
- Juziers : radar automatique (sens est-ouest), franchissement par un passage inférieur de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine ;
- Gargenville : traversée du centre-ville et croisement avec la route départementale 130 qui donne accès à l'échangeur no 10 de l'A13 à Épône ;
- Issou ;
- Guitrancourt ;
- Limay :
- début de la route départementale 145 qui traverse la zone industrielle de Limay-Porcheville et sert de limite communale sous le nom d’avenue du Val,
- croisement (rond-point) avec la route départementale 983 qui forme la rocade est de l'agglomération de Mantes-la-Jolie et conduit vers le sud à l'échangeur no 11 de l'A13 à Mantes-la-Ville et vers le nord à Magny-en-Vexin,
- traversée du centre-ville par l'avenue de la Paix jusqu'au croisement avec la rue Nationale (D983a). Cette dernière conduit à Mantes-la-Jolie par le pont Neuf de Mantes.
Notes
- « Question no 40641 de M. Pierre Cardo au ministre de l'Équipement », sur questions.assemblee-nationale.fr, question du 1er juin 2004 (consulté le ).
- François Boulet, Leçon d'Histoire de France, Saint-Germain-en-Laye, des antiquités nationales à une ville internationale, Les Presses Franciliennes, 2006, page 497,
- en raison des grottes qui étaient creusées sous la Terrasse. Petites et grandes heures du Pecq et du Vésinet, Pierre Michet de la Baume, Giguet-Deny, 1966.