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Maisons-Laffitte

Maisons-Laffitte est une commune du dĂ©partement des Yvelines, dans la rĂ©gion ĂŽle-de-France, en France, situĂ©e Ă  10 km environ au nord-est de Saint-Germain-en-Laye et Ă  18 km environ au nord-ouest de Paris.

Maisons-Laffitte
Maisons-Laffitte
Le château de Maisons-Laffitte.
Blason de Maisons-Laffitte
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Yvelines
Arrondissement Saint-Germain-en-Laye
Intercommunalité Communauté d'agglomération Saint Germain Boucles de Seine
Maire
Mandat
Jacques Myard
2020-2026
Code postal 78600
Code commune 78358
DĂ©mographie
Gentilé Mansonniens
Population
municipale
23 204 hab. (2020 en diminution de 2,11 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 3 438 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 56′ 49″ nord, 2° 08′ 44″ est
Altitude 38 m
Min. 22 m
Max. 57 m
Superficie 6,75 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pĂ´le principal)
Élections
DĂ©partementales Canton de Sartrouville
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Maisons-Laffitte
Liens
Site web http://www.maisonslaffitte.fr/

    Ses habitants sont appelés les Mansonniens. Maisons-Laffitte est surnommée « cité du cheval », en raison de son importante activité équestre.

    C'est Jacques Laffitte (1767-1844), banquier et homme d'État, propriétaire du château de Maisons, qui a donné son nom à la commune.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Maisons-Laffitte se situe en bordure de Seine, sur la rive gauche du fleuve, et jouxte à l'ouest la forêt de Saint-Germain-en-Laye. Le territoire communal englobe également une partie d'une île de la Seine : l'île de la Commune.

    Communes limitrophes

    La commune est limitrophe des communes de Saint-Germain-en-Laye Ă  l'ouest et au nord - ainsi que d'environ 800 mètres frontaliers d'Achères - et du Mesnil-le-Roi au sud. Ă€ l'est, elle est sĂ©parĂ©e par la Seine de Sartrouville et Cormeilles-en-Parisis.

    Transports et déplacements

    Maisons-Laffitte est desservie par l'ex-route nationale 308 (actuelle RD 308) qui relie Paris Ă  Poissy

    Elle dispose de la gare de Maisons-Laffitte implantée sur la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre depuis 1843, desservie par les rames des RER A et Transilien Ligne L.

    La gare est également desservie par un ensemble de lignes appartenant au réseau de bus Argenteuil - Boucles de Seine (Lignes 2, 6, 12) ainsi que par la ligne 262 du réseau de bus RATP et la nuit par la ligne Noctilien N152.

    Urbanisme

    Typologie

    Maisons-Laffitte est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Paris, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 411 communes[4] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pĂ´le principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[7] - [8].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée in Mansionibus au début du IXe siècle[9], Mansionis villa au IXe siècle, Mansiones en 1136, Mesoniæ, Mesuns en 1187, Domus super Secanam et Mesons au XIIIe siècle, Maisons en 1793[10], puis Maisons-sur-Seine[11] en 1801[10].

    Il s'agit d'une formation toponymique précoce du Moyen Âge (absence d'article défini), basée sur le gallo-roman MASIONE, au sens médiéval (dans les noms de lieux) de « maison importante », voire « château »[9], mot qui a donné le français maison, attesté dès le Xe siècle au sens de « bâtiment servant de logis, d'habitation, de demeure »[12]. Le terme gallo-roman est issu du latin ma(n)sionem, accusatif de mansio « séjour, lieu de séjour, habitation, demeure, auberge »[12].

    Appelé Maisons-sur-Seine jusqu'en 1882, le déterminant complémentaire -Laffitte s'est substitué à -sur-Seine officiellement après l'urbanisation du parc du château par le banquier Jacques Laffitte (1767-1844)[9] - [10].

    Histoire

    Maisons-Laffitte, 1862, par Charles-François Daubigny. Le pont de chemin de Fer.

    Les origines

    « En décembre 2001, les fouilles archéologiques menées dans le quartier de l'Entrée de Maisons, à l'emplacement de la nouvelle Résidence Hôtelière, ont permis de mettre au jour des débris de poteries gallo-romaines datant des IIe et IIIe siècles : cette découverte atteste pour la première fois des origines gallo-romaines de Mansionis. »

    La première mention du village date de 820 environ, dans le polyptyque d'Irminon.

    Ce document, rédigé à l'instigation de l'abbé Irminon, était destiné à recenser les biens de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, fondée à Paris en 543 par Childebert Ier, fils de Clovis. Mais des incertitudes demeurent à savoir si le Mansionis Villa du polyptyque correspond bien à Maisons-Laffitte. L'inventaire mentionne des cultures céréalières et des vignes. Malgré la présence du fleuve, il semble bien que le village n'ait jamais connu d'activités liées à la pêche. Le village s'est longtemps appelé « Maisons-sur–Seine »[13].

    L'histoire de Maisons-Laffitte se précise vers le XIe siècle. C'est à partir de cette période qu'il est possible de dresser une généalogie des seigneurs de Maisons. Le premier châtelain fut certainement Nivard de Septeuil. Son fils Geoffroy Ier accorda à l'abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle le libre passage devant le port de Maisons vers 1060-1066. Il donna également vers 1087 l'église de Maisons à l'abbaye Notre-Dame de Coulombs (proche de Nogent-le-Roi), avec des terres, des vignes, des dîmes et une part du péage.

    Le village d'alors était réuni autour de l'église, à son emplacement actuel, entourée du cimetière, du presbytère, de l'ancien prieuré (où se trouve le Centre Ianchelevici) et le château situé alors vers les parterres ouest de nos jardins. De là, les maisons s'élevaient autour de la rue principale, devenue l'actuelle rue du Mesnil.

    Le fief de Maisons-Laffitte reste aux mains des descendants de Nivard de Septeuil (familles de Gaucourt puis de Poissy), jusqu'à ce qu'il tombe en quenouille, aux mains de deux nièces de Jean II de Gaucourt. La famille d'Avesne conserva ses terres, qui passèrent rapidement à la famille de Marseille. Les Fouilleuse cédèrent leur bien dès 1460 à Jean IV de Longueil, juge au Parlement de Paris. L'unité de la seigneurie sera retrouvée en 1602, lorsque Jean VIII de Longueil rachète la part des Marseille.

    Les Longueil

    Le réunificateur de la seigneurie, Jean VIII de Longueil, meurt en 1629. Lui succède son fils René de Longueil, qui sera président à mortier au Parlement de Paris et surintendant des Finances en 1650-1651. Le château est construit à sa demande par François Mansart, oncle de Jules Hardouin-Mansart qui bâtira Versailles quelques années plus tard... Ce nouveau bâtiment vient prendre la place des précédentes constructions édifiées par les deux lignées de seigneurs de Maisons. Le château sera grand, pour recevoir le roi lors des chasses en forêt de Saint-Germain. C'est pour cette raison que l'entrée du monument est dos à la Seine, précédée par une large avenue venant de la forêt. La construction commence aux alentours de 1642, pour s'achever vers 1650.

    L'alimentation en eau est assurée par le moulin placé sur le petit bras de Seine de l'île de la Commune, dont on peut encore voir les piles à proximité du palais omnisports Pierre-Duprés. Cette machine hydraulique, pourvue de deux roues à aubes, servait pour moudre le grain et pour pomper l'eau de Seine et l'envoyer jusqu'à un réservoir situé près de l'église. Victime d'un incendie en 1859, le moulin est détruit en 1887.

    La terre de Maisons-sur-Seine fut érigée en marquisat en 1658.

    Le parc du château, à la mesure de l'édifice, est clos en 1659, de par l'autorisation donnée par lettres patentes de Louis XIV au marquis de Longueil. Le marquis procède alors à de nombreux échanges de parcelles avec les habitants de Maisons afin d'agrandir son parc et d'en faire un ensemble homogène : les avenues Longueil et de Saint-Germain par exemple sont dessinées à cette période.

    Louis XIV y logea en 1671 le jour de la mort de Philippe François de France, duc d'Anjou.

    Les premières allées du Parc, les avenues Albine et Églé, sont contemporaines du château. Les autres allées seront créées au cours du XVIIIe siècle. Une carte de 1740 le montre tel que nous le connaissons. C'est également au XVIIIe siècle que les parcelles entre le château et la Seine sont aménagées : fossés comblés, plantations de rangées d'arbres...

    Pour ce qui est du village, il s'organise entre l'église et la place publique dite « Le Champ », autour de laquelle s'ordonnent les bâtiments communs : pressoir, école, maison commune. Cette place porte aujourd'hui l'école primaire du Prieuré, rue du Mesnil. De nombreux noms de rues renvoient à cette période de l'histoire agricole du village : Chemin Vert, Derrière les Clos, Bois-Bonnet, Bois-Prieurs pour les lieux-dits les plus proches du centre du village. Mais nous pouvons également citer les rues du Renard, des Plantes, du Gros-Murger (amoncellement de pierres retirées des champs), des Cordonnières (déformation de « cardonnières », provenant de chardon)...

    Le centre du village se ramifiait autour de petites sentes tortueuses, que l'on peut imaginer en se promenant dans la ruelle du Château, impasse de la Huchette ou bien passage du Tripot.

    Le curé Chalines entreprend en 1759 de dénombrer la population, il compte alors 822 âmes. Parmi elles, une majorité de familles vivent de la vigne, qui occupe alors 40 % des terres cultivées. Comptons aussi des artisans : bâtiment, travail du cuir, du bois, du fer ; deux pêcheurs, un boucher, un boulanger, un meunier... Sans oublier neuf servantes, le maître d'école, un « chirurgien » (médecin), un huissier, un grand valet de pied du Roi dont la famille habite Maisons, le capitaine et le concierge du château, trois gardes de la forêt, deux gardes suisses, un soldat et le bedeau de la paroisse.

    Parmi les descendants de René de Longueil, figure Jean-René (1700-1731) qui reçoit savants et écrivains au château, parmi lesquels Voltaire. Celui-ci raconte dans sa correspondance l'incendie qui endommage le bâtiment en 1724, alors qu'il le quittait après y avoir été soigné de la petite vérole. Le marquis Jean-René de Longueil s'intéresse de près aux sciences, et en plus de sa charge héréditaire de président du Parlement de Paris, il sera également nommé président de l'académie des Sciences. Il meurt sans descendance.

    Le domaine passe aux mains d'une cousine, la marquise de Seiglière, née de Belleforière ; puis à son petit-fils le marquis Armand de Soyécourt. À court d'argent, celui-ci cherche à vendre Maisons. En commençant par le Roi, pour plaire à Madame de Pompadour en 1747, puis à Madame du Barry en 1770. Mais Louis XV ne se laisse pas engager dans ces opérations et Soyécourt finit par vendre Maisons en 1777 au comte d'Artois, frère de Louis XVI et futur Charles X, qui en compléta les embellissements.

    Comtes et maréchaux

    Le prince confie à François-Joseph Bélanger, architecte, le soin de procéder aux améliorations, restaurations et aménagements qu'il souhaite : construction d'une orangerie, remise en état des écuries et du moulin, restructuration des cuisines... Le comte d'Artois amène également à Maisons son « écurie anglaise », qui lui permet de développer sa passion des courses de chevaux, origine de l'implantation du sport hippique à Maisons-Laffitte. Le prince reçoit à « Maisons » des personnalités de la noblesse dont la vicomtesse de Beauharnais.

    Mais l'édifice continue de menacer ruine en plusieurs endroits, et, les caisses vides, les travaux sont arrêtés. Le dernier passage du comte d'Artois à Maisons date de 1784. Il tente même de le revendre au roi son frère, qui lui aussi doit faire face à la pénurie de liquidités dans le trésor royal. La Révolution française vient finalement mettre un terme à ces tergiversations. Le comte d'Artois fuit en Angleterre, et le domaine est mis sous séquestre en 1792.

    Mis en vente en 1797 comme bien national, l'ensemble est adjugĂ© Ă  Jean Lanchère (1727-1805), fournisseur aux armĂ©es, pour la somme de 853 853 francs[14]. IntĂ©ressĂ© par les profits qu'il peut faire des bâtiments, Lanchère dĂ©truit certains pavillons, vend des sculptures... pour finalement revendre le tout en 1804 au MarĂ©chal Lannes, pour la somme de 450 000 francs.

    Peu attiré par les fastes de la cour de Napoléon Ier, le maréchal préfère venir à Maisons entre deux campagnes militaires. Le château bénéficie alors de nouveaux travaux d'embellissement et une bergerie est installée dans les jardins.

    Après sa mort en 1809 à la bataille d'Essling, son épouse, la duchesse de Montebello, reçoit parfois l'Empereur. C'est d'ailleurs ce dernier qui ordonne en 1810 la construction du 1er pont entre Sartrouville et Maisons. En 1813, la duchesse reçoit de même l'impératrice Marie-Louise, dont elle est dame d'honneur depuis trois ans. Le , elle se défait du domaine de Maisons pour la somme d'un million cinquante mille francs, au profit de Jacques Laffitte.

    La naissance de la ville et du parc

    Jacques Laffitte naît le à Bayonne. Fils de charpentier, il se rend à Paris pour tenter sa chance et entre en 1788 dans le monde de la banque et y connaît une ascension rapide. Le , il devient, dans des conditions difficiles, gouverneur de la Banque de France. Pendant les Cent-Jours (1815), il avance des sommes considérables à l'État et à la ville de Paris pour répondre aux exigences de l'occupant.

    Adversaire de Charles X (l'ancien propriétaire du château, entre 1777 et 1789, alors qu'il était comte d'Artois), Jacques Laffitte accueille à Maisons de nombreux membres de l'opposition politique. C'est donc logiquement qu'il exerce une influence décisive lors de la Révolution de 1830.

    La ville Ă©tait Ă©galement desservie par les tramways des TMEP qui la reliaient Ă  la Porte Maillot.

    Le de la même année, la Chambre des députés le choisit d'ailleurs comme président. Après l'avènement de Louis-Philippe Ier, il est nommé président du Conseil et ministre des Finances du roi. Débordé par l'agitation politique, il laisse la place le , et sort à peu près ruiné de l'aventure. À la suite de ces événements, il décide donc de morceler le domaine de Maisons pour réaliser une fructueuse opération immobilière. En 1833, les écuries et d'autres dépendances sont détruites afin de fournir des matériaux de construction pour les acheteurs des lots du Parc. Le est déposé devant notaire le cahier des charges de ce lotissement, dont une copie est, encore aujourd'hui, remise à chaque acquéreur dans le Parc. L'idée de ce cahier des charges est de poser les principes de construction de cette « ville à la campagne »[15].

    Pour assurer la desserte des propriétés, Jacques Laffitte est amené à ouvrir de nouvelles voies dans le Parc. Partant des épines dorsales déjà existantes (avenues Églé, Albine...), il trace des figures géométriques. Il dessine aussi une croix de la Légion d'honneur autour de la place Napoléon et du Cercle de la Gloire, d'où partent des avenues qui porteront les noms des batailles de l'Empereur.

    En 1838, alors qu'une centaine de maisons sont d'ores et déjà édifiées, paraît un album de gravures « Vues pittoresques de Maisons-Laffitte », recueil quasiment publicitaire. Il montre plusieurs exemples de maisons dans le Parc. La grande majorité sont de modestes édifices correspondant à l'idéal social d'accession à la propriété pour les classes moyennes, que Laffitte et ses associés ont souhaité dans les premières années de l'opération.

    Le développement de la colonie sera bientôt favorisé par l'arrivée du chemin de fer, et le Parc devient davantage résidentiel, et se parera de maisons plus cossues.

    Affiche faisant la promotion du lotissement d'une partie du domaine.

    Jacques Laffitte meurt le , emportĂ© Ă  Paris par une maladie pulmonaire. Le conseil municipal de Maisons-Laffitte fait cĂ©lĂ©brer un office funèbre en l'Ă©glise de la ville. Le domaine passe aux mains de sa fille Albine, qui procède dès 1846 Ă  une vente aux enchères des lots restants et qui finira par vendre le domaine en 1850, y compris les 33 hectares comprenant le château.

    La famille Laffitte, après le lotissement du Parc, sera à l'origine de plusieurs autres changements.

    Le neveu de Jacques, Charles, est un des promoteurs de la construction du Chemin de fer de Paris à la mer entre 1841 et 1843. Il participe aussi à la création du réseau d'adduction d'eau de la commune à partir de 1859. Personnalité parisienne, Charles Laffitte, grand amateur de sport hippique, est un des membres fondateurs du Jockey Club de Paris, au sein duquel sera créée la Société d'Encouragement. Il possédait dans le Parc la propriété « Le Val-Fleuri » où se situe actuellement la salle Malesherbes, quoique la propriété était alors beaucoup plus vaste.

    Il fut conseiller municipal jusqu'Ă  sa mort en 1875.

    Le et le , le pont ferroviaire reliant Maisons-Laffitte à Sartrouville fut bombardé à plusieurs reprises par des avions alliés[16] - [17]

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Antérieurement à la loi du [18], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département des Yvelines et à son arrondissement de Saint-Germain-en-Laye, après un transfert administratif effectif au .

    Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription des Yvelines.

    La commune faisait partie de 1793 à 1924 du canton de Saint-Germain-en-Laye, année où elle devient le chef-lieu du canton de Maisons-Laffitte. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle est désormais rattachée au canton de Sartrouville.

    Intercommunalité

    La commune avait créée le avec sa voisine Le Mesnil-le-Roi la communauté de communes Maisons-Mesnil.

    Cette petite intercommunalité défensive fusionne avec ses voisines le pour former la Communauté d'agglomération Saint Germain Boucles de Seine dont est désormais membre la commune.

    Politique locale

    Début 2018[19] - [20], le maire Jacques Myard annonce réfléchir à la fusion de Maisons-Laffitte et du Mesnil-le-Roi, qui formeraient à terme une commune nouvelle, en raison des « liens qui unissent ces deux sœurs jumelles » et afin de permettre une meilleure maîtrise des dépenses tout en maintenant la qualité des services publics.

    Serge Caseris, maire (LR) du Mesnil-le-Roi se dit nĂ©anmoins « fermement opposĂ© » Ă  ce projet, en affirmant qu'il enlèverait beaucoup de rĂ´les aux Ă©lus de sa ville tout en permettant Ă  Maisons-Laffitte de respecter plus facilement ses obligations en matière de logement social, puisqu'il lui en manque 1 369, alors que Le Mesnil-le-Roi en dispose de 21 %, proche du minimum lĂ©gal de 25 %[21] - [22]..

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[23]
    Période Identité Étiquette Qualité
    10 mai 1945 14 mars 1959 Charles de Baudre
    14 mars 1959 26 mars 1965 Pierre Huilliet
    26 mars 1965 24 mars 1989 Pierre Duprès Rad. puis UDF Docteur en médecine
    Conseiller général de Maisons-Laffitte (1970 → 1988)
    24 mars 1989 En cours
    (au 9 juillet 2020)
    Jacques Myard RPR puis
    UMP → LR
    Haut fonctionnaire, conseiller des affaires étrangères
    Député des Yvelines (5e circ.) (1993 → 2017[24])
    Conseiller général de Maisons-Laffitte (1988 → 1993)
    Président de la CC Maisons-Mesnil ( ? → 2015)
    Vice-président de la CA Saint Germain Boucles de Seine (2016 → )
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026[25]

    Villes jumelées

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[26] - [Note 3].

    En 2020, la commune comptait 23 204 habitants[Note 4], en diminution de 2,11 % par rapport Ă  2014 (Yvelines : +1,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7997117338269161 0871 4221 4051 560
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7522 1752 7203 3303 2473 7254 3804 7445 622
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 7308 1499 67410 57112 02613 57313 04013 07415 481
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    19 13224 22323 50422 59522 17321 85622 56623 12523 470
    2020 - - - - - - - -
    23 204--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee Ă  partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,8 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 11 362 hommes pour 12 249 femmes, soit un taux de 51,88 % de femmes, lĂ©gèrement supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,32 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[28]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,0
    90 ou +
    1,8
    7,6
    75-89 ans
    11,0
    11,8
    60-74 ans
    14,2
    20,3
    45-59 ans
    20,4
    20,1
    30-44 ans
    20,7
    17,4
    15-29 ans
    15,0
    21,9
    0-14 ans
    17,0
    Pyramide des âges du département des Yvelines en 2018 en pourcentage[29]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6
    90 ou +
    1,3
    5,7
    75-89 ans
    7,7
    13,4
    60-74 ans
    14,5
    20,6
    45-59 ans
    20,3
    19,8
    30-44 ans
    19,9
    18,4
    15-29 ans
    17
    21,5
    0-14 ans
    19,4

    Enseignement

    La commune compte de nombreux Ă©tablissements d'enseignement :

    Maternelle
    • École maternelle Bois-Bonnet
    • École maternelle du Clos-LainĂ©
    • École maternelle Jean-Baptiste-Colbert
    • École maternelle Jean-Cocteau
    • École maternelle la Renarde
    • École maternelle Montebello
    Primaire
    • École Ă©lĂ©mentaire Jean-Baptiste-Colbert
    • École Ă©lĂ©mentaire Ledreux-Alain
    • École Ă©lĂ©mentaire Mansart
    • École Ă©lĂ©mentaire PrieurĂ©
    • École Ă©lĂ©mentaire privĂ©e l'Ermitage
    • École Ă©lĂ©mentaire privĂ©e Sainte-Marie
    Secondaire
    • Collège Jean-Cocteau
    • Collège l'Ermitage, École internationale de France
    • Collège Le PrieurĂ©
    • LycĂ©e l'Ermitage, International School of France (en)
    • CFA Horticulture et mĂ©tiers du cheval

    Économie

    La ligne droite de l'Hippodrome de Maisons-Laffitte.

    Généralités

    Maisons-Laffitte est surnommĂ©e « CitĂ© du Cheval », grâce Ă  son importante activitĂ© Ă©questre. Elle possède l'hippodrome incluant la plus grande ligne droite d'Europe (2 200 m), ainsi qu'un parc reliĂ© Ă  la forĂŞt de Saint-Germain-en-Laye oĂą l'on croise souvent des cavaliers. La piste circulaire nommĂ©e « Cercle de la Gloire » est le rendez-vous des pur-sang allant Ă  l'entraĂ®nement.
    • Commune rĂ©sidentielle :
    Le Parc de Maisons-Laffitte couvre 60 % de la commune et environ 40 % des Mansonniens y vivent. C'est un domaine privé ouvert au public. Il est classé à l'inventaire des sites au ministère de la Culture.

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 48 001 â‚¬, ce qui plaçait Maisons-Laffitte au 450e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 mĂ©nages en mĂ©tropole[30]

    En 2013, 84,8 % des ménages fiscaux sont imposables[31].

    Emploi

    Le taux de chômage, en 2013, pour la commune s'élève à 7,7 %[31], un chiffre nettement inférieur à la moyenne nationale (9,6 %)[32]

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Les vestiges du vieux moulin sur le petit bras de la Seine.
    Église Saint-Nicolas, construite entre 1868 et 1885. Le clocher est doté d'un carillon de huit cloches.
    • La vieille Ă©glise Ă  cĂ´tĂ© du château.
      La vieille église à côté du château.
    • La Porte du parc vue de l'intĂ©rieur.
      La Porte du parc vue de l'intérieur.

    Maisons-Laffitte dans les arts

    Maisons-Laffitte est tant associée au cheval qu'elle ne pouvait pas, ne pas être mentionnée dans la chanson de Charles Trenet intitulée Vous oubliez votre cheval.

    L'action du film Les Espions, réalisé en 1957 par Henri-Georges Clouzot, se déroule dans une clinique lépreuse de Maisons-Laffitte.

    Le château de Maisons-Laffitte (extérieur, grand escalier, salle de bal...) et son jardin avec la vieille église pour décor ont servi au tournage du film Les Liaisons dangereuses de 1988.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Pierre Dhers, Maisons-Laffitte depuis ses origines, Mairie de Maisons-Laffitte, , 84 p..
    • Georges Poisson, De Maisons-sur-Seine Ă  Maisons-Laffitte, Maisons-Laffitte (5, Av. Vauban, 78600), Association de sauvegarde et de mise en valeur du parc de Maisons-Laffitte, , 137 p. (ISBN 2-900009-00-6).
    • Sophie Cueille, Maisons-Laffitte : parc, paysage et villĂ©giature 1630 - 1930, Association pour le patrimoine d'ĂŽle-de-France, coll. « Cahiers du patrimoine », , 238 p. (lire en ligne).
    • Jacques Barreau, Maisons-Laffitte : CitĂ© du cheval, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, coll. « Provinces MosaĂŻques », , 159 p. (ISBN 978-2-84910-631-0, BNF 41082279).
    • Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie GuĂ©nĂ©gaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 425b

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Paris », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Dauzat et Rostaing 1979.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
    12. Site du CNRTL : Ă©tymologie de maison
    13. Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti.
    14. Procès-verbal d'adjudication délivré par maître Jouvencel, receveur des domaines nationaux à Versailles, le 26 pluviose an six
    15. Annie Fourcaut, La banlieue en morceaux, Créaphis, (lire en ligne), p. 28.
    16. (en) « LIVESTRONG.COM - Simple Healthy Living », sur LIVESTRONG.COM (consulté le ).
    17. http://www.genealogie.
    18. Loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF no 162 du 12 juillet 1964, p. 6204–6209, fac-similé sur Légifrance.
    19. Sébastien Birden, « Maisons-Laffitte - Le Mesnil-le-Roi : un mariage à l’étude ? : Jacques Myard, le maire LR de Maisons-Laffitte, propose à son homologue du Mesnil-le-Roi, Serge Caseris, d’étudier la faisabilité d’une commune nouvelle », Le Parisien, édition des Yvelines,‎ (lire en ligne, consulté le ) « La coopération entre Le Mesnil-Le-Roi et Maisons-Laffitte est ancestrale et s’inscrit dans une relation de confiance. La sociologie de nos villes est quasi identique et il n’est pas rare que nombre de nos concitoyens passent d’une ville à l’autre en fonction des offres de logement dont ils ont besoin », explique l’ancien député de la 5e circonscription en ajoutant que « nos deux villes sont dans un même bassin de vie » et que « les agents publics des administrations de nos villes se concertent régulièrement et se secondent ».
    20. S.B., « Maisons-Laffitte - Le Mesnil-le-Roi : des oppositions favorables au rapprochement : Des élus des deux villes réagissent à la proposition de Jacques Myard de réfléchir à la création d’une commune nouvelle », Le Parisien, édition des Yvelines,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    21. Sébastien Birden, « Maisons-Laffitte et Le Mesnil-le-Roi réunis : « Tôt ou tard, il faudra y venir », selon Jacques Myard : Le maire LR de Maisons-Laffitte a « lancé le débat » sur la création d’une commune nouvelle à l’occasion d’une réunion publique. Selon lui, cette solution s’impose », Le Parisien, édition des Yvelines,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    22. Sébastien Birden, « Le Mesnil-le-Roi décline la proposition de mariage de Maisons-Laffitte : Pour Serge Caseris, le maire du Mesnil-le-Roi, pas question de fusionner avec sa voisine », Le Parisien, édition des Yvelines,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    23. Tableau des maires de Maisons-sur-Seine, et de Maisons Laffitte plaqué dans le hall de l'Hôtel de Ville, relevé en juillet 2017
    24. S.B., « Législatives 2017 : dans les Yvelines, Yaël Braun-Pivet efface Jacques Myard : La candidate LREM s’est nettement imposée dans la 5e circonscription avec 58,99 % des voix contre 41,01 % pour le député sortant Jacques Myard (LR) », Le Parisien, édition des Yvelines,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    25. Maxime Fieschi, « Municipales : l’indéboulonnable Jacques Myard à Maisons-Laffitte : Bien qu’opposé à une alliance de trois candidats, le maire historique de la Cité du Cheval repart pour un sixième mandat après l’avoir emporté assez largement », Le Parisien, édition des Yvelines,‎ (lire en ligne, consulté le ) « En réunissant 45,91% des suffrages face à l'alliance DVD Géhin-Lavagne-Givadinovitch (soutenue par LREM) qui termine à 37,84%, le maire sortant (en place depuis 1989) cloue le bec à tous ceux qui l'avaient enterré un peu trop vite ».
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Maisons-Laffitte (78358) », (consulté le ).
    29. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département des Yvelines (78) », (consulté le ).
    30. « Revenus fiscaux localisés des ménages-Année 2010 », sur site de l'Insee, (consulté le ).
    31. « Insee - Chiffres clés : Commune de Maisons-Laffitte (78358) », sur www.insee.fr (consulté le ).
    32. « Taux de chômage selon le sexe et l'âge au premier trimestre 2017 », sur www.insee.fr (consulté le ).
    33. « Ancienne Eglise Saint-Nicolas »
    34. « Ancienne église Saint-Nicolas ::: St. Nicholas Center », sur www.stnicholascenter.org (consulté le )
    35. « Moulin », notice no IA00064725, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. Conseil régional d'Île-de-France : Patrimoine et Inventaire
    37. « Claudine Loquen », sur www.claudine-loquen.com, (consulté le ).
    38. « Demis Roussos a vécu à Maisons-Laffitte », sur leparisien.fr, .
    39. « José Todaro habite à Maisons-Laffitte », sur leparisien.fr, .
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