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Affaire Epstein

L'affaire Epstein est une affaire criminelle impliquant un milliardaire amĂ©ricain gravitant dans la jet set et dont le rĂ©seau de prostitution est international. En 2019, Jeffrey Epstein est incarcĂ©rĂ© dans l’attente d’un procĂšs pour trafic de mineurs oĂč il risque la perpĂ©tuitĂ© mais il est retrouvĂ© pendu dans sa cellule. Deux enquĂȘtes sont alors ouvertes aux États-Unis Ă  la suite de ce qui est dĂ©crit comme un « suicide apparent » afin de poursuivre ses complices. Dans la foulĂ©e, le parquet de Paris ouvre une enquĂȘte pour « viols », « agressions sexuelles » et « association de malfaiteurs ».

RĂ©seau d'influence

L’hîtel particulier de Jeffrey Epstein à New York.

En , Epstein a transporté Bill Clinton, Kevin Spacey et Chris Tucker en Afrique dans son jet privé (un Boeing 727) pour promouvoir l'ancien président dans ses efforts de lutte contre le SIDA[1].

Il est Ă©galement un ami de longue date du prince Andrew, deuxiĂšme fils de la reine Élisabeth II ; ils ont sĂ©journĂ© l'un chez l'autre et ont passĂ© des vacances ensemble en ThaĂŻlande. En , le prince est invitĂ© par Epstein pour quelques jours dans sa rĂ©sidence de New York, peu aprĂšs qu'Epstein a Ă©tĂ© poursuivi pour sollicitation de prostitution d'une mineure. Ses dĂźners en son hĂŽtel particulier new-yorkais ont notamment accueilli Katie Couric, George Stephanopoulos, Charlie Rose, et Woody Allen[2]. Les 2 600 m2 de ses appartements, qui comptent 40 piĂšces, dont 10 chambres et 15 salles de bains, sont situĂ©s juste Ă  cĂŽtĂ© de la CinquiĂšme Avenue et surplombent la Frick Collection. C'est la plus grande rĂ©sidence privĂ©e de l'arrondissement de Manhattan, la Herbert N. Straus House (en), ancien siĂšge de Birch Wathen School (en). En 2020, l'hĂŽtel particulier est mis en vente pour le prix record de 88 millions de dollars[3].

Epstein a d'autres propriĂ©tĂ©s immobiliĂšres, notamment une grande villa Ă  Palm Beach, en Floride, un appartement Ă  Paris (22, avenue Foch[1]) ; un ranch de 4 000 hectares avec un manoir Ă  Stanley (Nouveau-Mexique) (en)[4] - [5] et une maison avec des chambres d'hĂŽtes sur son Ăźle privĂ©e prĂšs de Saint-Thomas, Little Saint James.

Il entretient de multiples connexions avec des personnalités puissantes, riches et célÚbres, dont Bill Clinton (il a donné des millions de dollars à sa fondation humanitaire et financé la campagne sénatoriale de sa femme Hillary[1]), Donald Trump [6] et le prince Andrew[7].

Jennifer Araoz, une des victimes de Epstein, raconte qu'il « fournissait aussi des filles » à ses « amis », « pour qu'ils lui soient redevables »[8].

Les enquĂȘteurs ont mĂȘme affirmĂ© que Jeffrey Epstein filmait tous les Ă©bats qui avaient lieu dans sa maison, y compris quand c'Ă©tait le fait d’invitĂ©s. Le journal L'Incorrect suppose que cela lui permettait de pratiquer le chantage sur des politiciens et des partenaires d’affaire[9]. Maria Farmer, une victime, confirme que Jeffrey Epstein filmait secrĂštement les Ă©bats Ă  l'aide de camĂ©ras cachĂ©es[10].

Le journaliste Olivier O'Mahony raconte qu'« effectivement, Epstein avait placĂ© des camĂ©ras dans toutes ses propriĂ©tĂ©s – Ă  New York aussi bien que dans les Ăźles Vierges – pour piĂ©ger ses invitĂ©s. [
] C’est une tactique d’espionnage et de chantage : on noue des "amitiĂ©s" avec des gens trĂšs puissants qu’on va faire chanter en les filmant en position compromettante et, ensuite, en leur faisant savoir[11]. »

Dans une interview accordĂ©e en 2017 au Miami Herald, Virginia Roberts Giuffre, raconte que Epstein lui avait demandĂ© d’avoir des rapports sexuels avec des hommes influents pour qu’il connaisse leurs « excentricitĂ©s sexuelles et puisse les utiliser comme levier, si besoin »[12].

Reconnaissance de culpabilité et emprisonnement en 2008-2009

En , une femme a contactĂ© la police de Palm Beach en affirmant que sa fille de 14 ans avait Ă©tĂ© emmenĂ©e au manoir de Jeffrey Epstein par une fille plus ĂągĂ©e et payĂ©e 300 dollars aprĂšs un dĂ©shabillage (en sous-vĂȘtements) et avoir Ă©tĂ© massĂ©e[5] - [13].

La police a entamĂ© une enquĂȘte (11 mois) suivie d'une perquisition concluant qu'Epstein avait payĂ© plusieurs « escorts » pour accomplir des actes sexuels avec lui. Sur la base des dires de cinq victimes prĂ©sumĂ©es et dix-sept tĂ©moins sous serment, d'un relevĂ© de notes et d'objets trouvĂ©s chez Epstein, les enquĂȘteurs ont conclu que certaines des filles Ă©taient mineures au moment des faits[14]. Un grand nombre de photos de jeunes filles ont Ă©tĂ© trouvĂ©es partout dans la maison (dont certaines avaient Ă©tĂ© auditionnĂ©es plus tĂŽt par la police[13]). Selon les enquĂȘteurs en 2006, Epstein avait cachĂ© des camĂ©ras dans de nombreux endroits de sa propriĂ©tĂ© pour enregistrer les rapports sexuels entre des personnalitĂ©s et des prostituĂ©es, Ă  des fins criminelles telles que le chantage[15].

Epstein avait mis en place un systĂšme pour recruter des jeunes femmes par d'autres femmes, pour ses services de massage[5]. Deux femmes de mĂ©nage ont dĂ©clarĂ© Ă  la police qu'Epstein recevait des « massages » chaque jour, quand il Ă©tait Ă  Palm Beach[13]. En , la police de Palm Beach a finalement Ă©mis une inculpation pour plusieurs chefs d'accusation dont relations sexuelles illĂ©gales avec des mineurs et atteinte Ă  la pudeur[13]. À la demande de son Ă©quipe d'avocats (dont Gerald Lefcourt, Alan Dershowitz et, plus tard, Ken Starr[5]), Epstein a subi un test au dĂ©tecteur de mensonge oĂč il a Ă©tĂ© demandĂ© s'il connaissait le statut de mineurs des filles (bien qu'un dĂ©tecteur de mensonge ne soit gĂ©nĂ©ralement pas recevable devant la cour d'un tribunal)[16] - [17].

Au lieu de suivre les recommandations de la police, les procureurs ont examinĂ© des Ă©lĂ©ments de preuve faible[16] et l'ont prĂ©sentĂ© Ă  un grand jury. L'ancien chef de la police de Palm Beach Michael Reiter a plus tard Ă©crit au procureur de l'État Barry Krischer en se plaignant de la maniĂšre « trĂšs inhabituelle » dont l'affaire Ă©tait conduite et en lui demandant de se retirer de l'affaire[5]. Le grand jury n'a retenu qu'une seule accusation criminelle (sollicitation de prostitution[18]), pour laquelle Epstein n'a pas plaidĂ© coupable, en [19].

En , il plaide coupable pour l'accusation de sollicitation de prostitution d'une fille mineure[20]. Epstein a commencĂ© Ă  purger sa peine de 18 mois d'emprisonnement dans un Ă©tablissement qui l'autorisait Ă  travailler Ă  son bureau six jours sur sept[7]. Il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© aprĂšs 13 mois et inscrit sur la liste des dĂ©linquants sexuels[21]. Il y a une controverse sur la maniĂšre dont cette affaire a Ă©tĂ© traitĂ©e[22].

AprÚs que les accusations soient devenues publiques, plusieurs personnes ou entités ayant reçu des dons de la part du milliardaire lui ont renvoyé cet argent, dont Eliot Spitzer, Bill Richardson, et le Département de la Police de Palm Beach[14]. L'université Harvard a annoncé qu'elle ne lui retournerait pas l'argent. Plusieurs dons de bienfaisance faits par Epstein au financement de l'éducation des enfants ont également été remis en question[20].

Le , l'ancien majordome d'Epstein, Alfredo Rodriguez, a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  18 mois de prison pour avoir tentĂ© de vendre un enregistrement d'Epstein. L'agent spĂ©cial Christina Pryor a examinĂ© l'enregistrement et a convenu qu'il « aurait Ă©tĂ© extrĂȘmement utile dans les enquĂȘtes et la poursuite des cas, y compris pour les noms et les coordonnĂ©es de tĂ©moins et pour la dĂ©tection de victimes supplĂ©mentaires »[23] - [24].

Nouvelles accusations de 2015-2016

En , une AmĂ©ricaine de 31 ans, Virginia Roberts Giuffre, a affirmĂ© sous serment qu'Ă  l'Ăąge de 17 ans (et de 1999 Ă  2002), elle avait Ă©tĂ© utilisĂ©e par Epstein comme « esclave sexuelle » Ă  son service et celui de ses amis puissants, dont le prince Andrew et un professeur de droit de Harvard, Alan Dershowitz. Elle a affirmĂ© avoir subi des abus physiques qui lui ont fait craindre pour sa vie[25].

Elle a allégué que le FBI pourrait avoir été impliqué dans une couverture[26], évoquant aussi le recrutement d'autres filles[27]. Le prince Andrew, Epstein et Dershowitz ont tous nié avoir eu des rapports sexuels avec elle, et Dershowitz a intenté une action judiciaire contre ses allégations[28] - [29] - [30]. Un journal censé appartenir à Virginia Roberts a été publié en ligne[31] - [32].

Au sein de la BBC, l'Ă©mission Panorama a prĂ©vu une enquĂȘte sur le scandale[33]. Au dĂ©but de 2015, aucune juridiction n'avait tranchĂ© sur ces affirmations[34].

Le , le juge Kenneth Marra a jugĂ© que les allĂ©gations nouvelles formulĂ©es par Roberts contre le prince Andrew n'avait pas d'incidence sur l'accord de non-poursuite et devaient ĂȘtre retirĂ©es du dossier[35]. Le juge Marra n'a rendu aucune dĂ©cision concernant la vĂ©racitĂ© ou non des affirmations faites par Roberts[36] ; elle a expressĂ©ment dĂ©clarĂ© que Roberts, plus tard, pourrait apporter ses preuves quand son affaire sera portĂ©e devant la cour[37].

Le , une femme (restĂ©e anonyme) de Virginie a dĂ©posĂ© plainte contre Epstein, devant la cour fĂ©dĂ©rale en rĂ©clamant 50 millions de dollars[38] allĂ©guant que quand elle avait 16 ans en 2004-2005, elle a Ă©tĂ© « recrutĂ©e » pour donner Ă  Epstein un massage, dans son manoir oĂč il aurait eu ensuite des relations sexuelles avec elle pour 200 $[18]. Une plainte semblable (50 millions de dollars demandĂ©s) a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e par une autre femme en , reprĂ©sentĂ©e par le mĂȘme avocat[39]. Plusieurs de ces poursuites ont Ă©tĂ© non-recevables et d'autres rĂ©glĂ©es Ă  l'amiable[40]. Epstein aurait jusqu'Ă  prĂ©sent rĂ©glĂ© 17 cas Ă  l'amiable et d'autres cas sont en cours de nĂ©gociation lors de sa mort[41]. Le , une autre plainte (dĂ©posĂ©e en Floride) concerne une violation du « Crime Victims' Rights Act ». Dershowitz est accusĂ© d'avoir abusĂ© sexuellement une mineure « fournie » par Epstein[42]. Les allĂ©gations portĂ©es Ă  l'encontre de Dershowitz ont Ă©tĂ© finalement Ă©liminĂ©es aprĂšs que son avocat a soutenu qu'elles Ă©taient sans fondements[43]. Un document de la cour allĂšgue qu'Epstein a procurĂ© des jeunes filles mineures Ă  « d'Ă©minents politiciens amĂ©ricains, puissants dirigeants d'entreprises, des prĂ©sidents Ă©trangers, un premier ministre bien connu, et d'autres dirigeants du monde »[44].

En , une autre femme a dĂ©posĂ© plainte devant un tribunal civil, accusant Epstein et Donald Trump, alors candidat rĂ©publicain Ă  la prĂ©sidentielle, de l'avoir violĂ©e quand elle avait 13 ans, de maniĂšre rĂ©pĂ©tĂ©e, en 1994, attachĂ©e Ă  un lit, et battue alors qu'elle les suppliait d'arrĂȘter, puis menacĂ©e de reprĂ©sailles physiques contre elle et sa famille si elle parlait[45] - [46] - [47].

Emprisonnement de 2019

Le , Epstein est arrĂȘtĂ© pour trafic sexuel de mineurs[48]. La nouvelle procĂ©dure concerne de nouvelles victimes et de nouveaux tĂ©moins, qui auraient Ă©tĂ© entendus dans les mois prĂ©cĂ©dant son arrestation[7].

Pour échapper à sa cellule « étroite, humide et infestée de vermine », il payait des dizaines d'avocats qu'il rencontrait à longueur de journée, parfois 12 heures d'affilée, dans une salle à part. Histoire de faire passer le temps. Et afin d'échapper au sort réservé aux détenus accusé de pédophilie, Jeffrey Epstein payait certains de ses codétenus pour qu'ils le laissent tranquille. Le New York Times raconte que Epstein « se douchait rarement, ses cheveux et sa barbe étaient négligés et il dormait sur le sol de sa cellule[49]. »

Mort d'Epstein en prison

Annonce et réactions

Jeffrey Epstein partageait sa cellule avec un ancien officier de police de New York, Nicholas Tartaglione, inculpé pour un quadruple homicide.

Le [50], Jeffrey Epstein est retrouvé blessé à demi conscient avec des marques au cou dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center de Manhattan[51]. Ses blessures étaient sans gravité et il s'était présenté peu aprÚs à une audience[52]. Les images de vidéosurveillance prises au moment de cette tentative de suicide de Jeffrey Epstein ont disparu, alors que le Metropolitan Correctional Center avait pourtant garanti avoir gardé ces vidéos montrant les allées et venues devant la cellule, mais il s'avÚre que les autorités ont sauvegardé celles d'un autre étage[53]. Les images sont également introuvables dans le systÚme de sauvegarde vidéo depuis le mois d'août en raison "d'une erreur technique"[54].

Le , Ă  6 h 30 du matin[55], l’administration pĂ©nitentiaire fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine dĂ©couvre le corps de Jeffrey Epstein pendu dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center, Ă  New York, Ă  l'Ăąge de 66 ans[56] - [57]. Le procureur de New-York, Geoffrey Berman, Ă©voque un suicide « apparent »[58]. Dans les jours qui suivent, le directeur de la prison est mutĂ© et deux employĂ©s sont suspendus[59].

L'annonce de son dĂ©cĂšs dĂ©clenche un scandale aux États-Unis[60], sa mort Ă©tant vue comme un moyen pour de nombreuses personnalitĂ©s d’échapper Ă  des accusations ou poursuites. La surveillance spĂ©ciale dont bĂ©nĂ©ficiait Epstein depuis le , justement en raison d'une tentative de suicide, avait Ă©tĂ© rapidement levĂ©e[61].

Le journal L'Incorrect affirme que « la mort du susnommĂ© Epstein arrangera donc quantitĂ© d’individus riches et cĂ©lĂšbres, Ă  tel point que ce suicide fait maintenant l’objet d’une intense polĂ©mique outre-Atlantique. »[9]

L'humoriste Terrence K. Williams tweete « mort de suicide alors qu’il est surveillĂ© 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ? Ouais, d’accord ! Comment cela arrive? #JeffreyEpstein avait des informations sur Bill Clinton & maintenant il est mort »[62].

AprĂšs sa mort, deux enquĂȘtes sont ouvertes : une par le FBI et une seconde par l'Inspecteur gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement de la Justice des États-Unis[63].

EnquĂȘte

La mort d'Epstein, que les autoritĂ©s ont dans un premier temps qualifiĂ© de « suicide apparent », a dĂ©clenchĂ© de multiples enquĂȘtes sur la façon dont un dĂ©tenu de cette importance, qui Ă©tait censĂ© avoir fait l'objet d'une surveillance attentive, a pu mourir sous garde fĂ©dĂ©rale. La mort du suspect a Ă©galement suscitĂ© l'indignation de ses victimes et de leurs reprĂ©sentants, qui espĂ©raient que le procĂšs d'Epstein l'annĂ©e prochaine permettrait de rendre justice[64].

Parmi les points qui font polĂ©mique, il y a l'absence de surveillance du dĂ©tenu. Au mois de , Epstein avait Ă©tĂ© retrouvĂ© dans sa cellule avec des marques autour du cou, et les autoritĂ©s avaient tentĂ© de dĂ©terminer s'il avait Ă©tĂ© attaquĂ©, ou avait tentĂ© de se suicider. À la suite de cet incident, Epstein avait Ă©tĂ© placĂ© sous « surveillance pour risque de suicide ». MalgrĂ© cela, le personnel de la prison n'a pas contrĂŽlĂ© la cellule d'Epstein pendant « plusieurs heures » avant sa mort, violant ainsi le protocole qui prĂ©voit que toutes les 30 minutes quelqu'un vĂ©rifie la cellule[64]. En outre, Epstein n'aurait pas dĂ» ĂȘtre seul dans sa cellule. Une personne partageait bien sa cellule mais a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e vendredi, pour des raisons non encore Ă©lucidĂ©es, et il n'a pas reçu de nouveau compagnon de cellule[64]. Epstein, qui avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© placĂ© sous surveillance, est donc restĂ© seul et sans surveillance. La camĂ©ra de surveillance de sa cellule d’isolement est tombĂ©e en panne au moment du suicide[9].

Les premiers résultats de l'autopsie n'ont fait que renforcer les questionnements autour de la mort d'Epstein.

Le Dr Marc Siegel estime qu'il est maintenant « plus probable » que la mort de Jeffrey Epstein soit un homicide plutĂŽt qu'un suicide, en raison de l'autopsie complĂšte du corps d'Epstein qui a trouvĂ© des os cassĂ©s dans le cou, y compris l'os hyoĂŻde. L'os hyoĂŻde, qui se trouve prĂšs de la pomme d'Adam, peut ĂȘtre brisĂ© lors d'un suicide par pendaison, mais sa fracture est statistiquement plus frĂ©quente dans les cas de meurtres par Ă©tranglement selon le Washington Post[65] - [66].

Le mĂ©decin lĂ©giste Michael Baden, dans son Ă©mission Dr. Oz sur la mort de Jeffrey Epstein, penche pour un meurtre par Ă©tranglement. Selon le Dr Baden, lors d'un Ă©tranglement avec les mains, la pression provoque l’éclatement de petites veines, ce que l’on constate gĂ©nĂ©ralement au niveau du blanc des yeux. Sur une photo de l’autopsie, il y a bel et bien des taches rouges trĂšs visibles sur la partie intĂ©rieure de la paupiĂšre infĂ©rieure gauche[67]. “Je n’ai pas vu ça en cinquante ans dans une affaire de pendaison suicidaire. Je pense que les preuves indiquent qu’il s’agit d’un homicide plutĂŽt que d’un suicide”, a dĂ©clarĂ© Michael Baden[68].

La chaĂźne CBS mentionne un tĂ©moignage d’une source proche du dossier, qui affirme avoir entendu « des cris » dans la cellule de Epstein, au moment oĂč les gardiens de prison tentaient de le rĂ©animer en hurlant : « Respire, Epstein, respire [69]! »

Le , le rapport d'autopsie confirme que Jeffrey Epstein s'est suicidé par pendaison[70]. Selon des responsables anonymes cités par le New York Times, il aurait utilisé des draps pour se donner la mort[70].

Selon le New York Post, il aurait fait un testament deux jours avant sa mort en confiant sa fortune à un trust dont les bénéficiaires sont inconnus[71].

Ghislaine Maxwell aurait indiqué que le milliardaire a été tué pour que celui-ci ne dénonce pas ses complices en s'appuyant sur le fait que les caméras de la prison étaient défectueuses lorsque le détenu est mort[72].

Fusillade chez la juge Salas

Le , Ă  North Brunswick, dans le New Jersey, un homme armĂ© et habillĂ© en livreur FedEx s’est introduit au domicile de la juge fĂ©dĂ©rale Esther Salas, chargĂ©e du dossier de la Deutsche Bank liĂ© Ă  l’affaire Epstein. Il a tuĂ© son fils de 20 ans Daniel Anderl et blessĂ© griĂšvement son mari, Mark Anderl. Au moment de la fusillade, Esther Salas se trouvait au sous-sol et n’a pas Ă©tĂ© blessĂ©e[73]. Le lendemain, le bureau du procureur fĂ©dĂ©ral de l'État dĂ©clare que le FBI a identifiĂ© Roy Den Hollander, un avocat, retrouvĂ© mort, accusĂ© d’avoir abattu la veille le fils d’une juge fĂ©dĂ©rale du New Jersey et blessĂ© son mari[74]. Le journaliste Olivier O'Mahony ne croit pas qu'il y ait de lien direct entre l'assassinat du fils de la juge Esther Salas et la mystĂ©rieuse accumulation de morts autour du milliardaire pĂ©dophile, mais il reconnaĂźt que les coĂŻncidences sont nombreuses[11].

Suites judiciaires de l'affaire

EnquĂȘte en France

No 22, avenue Foch, Paris : immeuble dans lequel Jeffrey Epstein possĂ©dait un appartement de 800 m2 qu'il occupait lors de ses sĂ©jours parisiens.

Les secrĂ©taires d'État MarlĂšne Schiappa et Adrien Taquet rĂ©clament l'ouverture d'une enquĂȘte en France[75]. L’association Innocence en danger rĂ©clame que la justice française se saisisse du dossier, soulignant que « la France est concernĂ©e par ce dossier puisque des investigations menĂ©es par le FBI font apparaĂźtre plusieurs personnes de nationalitĂ© française ». Elle cite notamment une « source fiable » indiquant que « plusieurs victimes du rĂ©seau prostitutionnel crĂ©Ă© par Jeffrey Epstein et ses complices sont Ă©galement de nationalitĂ© française »[76] - [77].

DĂ©jĂ , en 2001, Karen Mulder s'Ă©tait rendue Ă  la 1re DPJ (direction de la police judiciaire) mettant en cause un membre de son entourage ainsi qu'un certain nombre de personnalitĂ©s qui, selon elle, l'auraient agressĂ©e sexuellement, puis invitĂ©e sur le plateau de Thierry Ardisson pour son Ă©mission Tout le monde en parle rĂ©vĂ©lait avoir Ă©tĂ© violĂ©e par une « tĂȘte couronnĂ©e » et des dirigeants d'une agence de mannequins[78].

Figurant dans le « carnet noir » de Jeffrey Epstein, le représentant des Hauts-de-France au Royaume-Uni et ancien directeur délégué du Figaro, Jean-Paul Mulot, dénonce un complot fin [79] - [80] - [81].

Le , l'appartement parisien de Jeffrey Epstein a Ă©tĂ© visitĂ© par son intendant, un Franco-brĂ©silien, au service du millionnaire amĂ©ricain pendant dix-huit ans, mandatĂ© par le « Trust 1953 ». Le journal la DĂ©pĂȘche se questionne s'il s'agit d'une volontĂ© de faire disparaĂźtre des documents ou des Ă©lĂ©ments compromettants avant le passage des enquĂȘteurs français[82].

En , l’appartement parisien du financier amĂ©ricain, situĂ© 22, avenue Foch, et une agence de mannequins sont perquisitionnĂ©s par les enquĂȘteurs[83]. Le suivant, un appel Ă  tĂ©moins est lancĂ© par la police française, qui s’intĂ©resse notamment Ă  l’agent de mannequins français Jean-Luc Brunel, accusĂ© de viols par plusieurs anciens top-modĂšles[84].

Les gardiens de prison

Le , les deux gardiens de prison qui Ă©taient en service la nuit oĂč Jeffrey Epstein s’est suicidĂ© ont Ă©tĂ© inculpĂ©s. Ils sont accusĂ©s d’avoir “omis de le surveiller toutes les demi-heures comme ils Ă©taient censĂ©s le faire, puis d’avoir menti sur les documents de la prison”, Selon l’acte d’accusation, les deux gardiens sont restĂ©s “assis Ă  leur bureau”, oĂč ils ont “naviguĂ© sur Internet”[85].

Arrestation de Ghislaine Maxwell

Le , Ghislaine Maxwell est arrĂȘtĂ©e par le FBI dans la ville de Bradford dans l'État du New Hampshire. PrĂ©sentĂ©e Ă  un juge fĂ©dĂ©ral dans la journĂ©e, Maxwell est formellement inculpĂ©e de six chefs d'accusation, notamment d'incitation Ă  des actes sexuels illĂ©gaux et d'avoir « aidĂ©, facilitĂ© et contribuĂ© aux agressions sur mineures de Jeffrey Epstein », de 1994 Ă  1997. Le suivant, elle est placĂ©e en dĂ©tention provisoire dans la prison du Metropolitan Detention Center, Ă  New York. Quelques jours plus tard, sa demande de remise en libertĂ© sous caution est rejetĂ©e et un juge fĂ©dĂ©ral de Manhattan fixe l’ouverture de son procĂšs au , avec maintien en dĂ©tention en attente de procĂšs[86]. Ghislaine Maxwell encourt une peine allant jusqu'Ă  35 ans de prison[87].

Selon le Daily Mail, Ghislaine Maxwell, serait en possession d'une collection de vidéos montrant plusieurs personnalités influentes, Jeffrey Epstein, ainsi que des filles mineures dans des actes sexuels. Selon l'ami interviewé par le «Daily Mail», Ghislaine Maxwell serait «en danger de mort»[88].

La rumeur qui affirme que Jeffrey Epstein aurait été assassiné existe ; les avocats de Ghislaine Maxwell auraient ainsi obtenu qu'elle soit déplacée de cellule en cellule afin qu'elle ne soit pas tuée[89].

Reconnue coupable de complicitĂ© de trafic sexuel, Ghislaine Maxwell est condamnĂ©e le 28 juin 2022 Ă  20 ans de prison, devenant ainsi l’unique mise en cause condamnĂ©e dans cette affaire[90].

Le cas Bill Clinton

Le magazine Marianne Ă©crit que Bill Clinton aurait Ă©tĂ© un familier du financier, dĂšs son premier mandat en 1993[91]. Un tableau intitulĂ© Parsing Bill, reprĂ©sentant Bill Clinton vĂȘtu d'une robe bleue et d'escarpins rouges, installĂ© dans un fauteuil du Bureau ovale de la Maison-Blanche, figurait parmi d'autres Ɠuvres dans la fastueuse demeure de 7 000 m2 que Jeffrey Epstein possĂ©dait dans l'Upper East Side de Manhattan. RĂ©alisĂ©e en 2012 par la jeune artiste Petrina Ryan-Kleid, la toile iconoclaste tĂ©moigne des liens ayant existĂ© entre Jeffrey Epstein et Bill Clinton[91]. Selon une source du quotidien amĂ©ricain travaillant Ă  la prĂ©fecture de police, le tableau « Ă©tait accrochĂ© Ă  la vue de tous dans une piĂšce Ă  droite de l’entrĂ©e. Tous ceux qui l’ont vu se sont mis Ă  rire[92]. Â»

Jeffrey Epstein détenait un carnet d'adresse appelé le petit livre noir[93], le nom de Bill Clinton n'y est pas noté mais y figure le chiffre 42, car Clinton a été le quarante deuxiÚme président[94]. Bill Clinton a invité Ghislaine Maxwell au mariage de sa fille, Chelsea en 2010[95].

Dans une dĂ©position de 2016, un tĂ©moin nommĂ© Viriginia Roberts Giuffre, raconte alors qu'elle Ă©tait encore adolescente (15 ans[96]), avoir Ă©tĂ© transformĂ©e en « esclave sexuelle »[97] destinĂ©e Ă  satisfaire le multimillionnaire et ses invitĂ©s, comme George Mitchell, ancien sĂ©nateur du Maine qui a travaillĂ© dans les administrations Clinton et Obama ou Bill Richardson, l'ex-gouverneur du Nouveau-Mexique, qui a servi comme ministre de l'Énergie de Clinton[98] et ajoute qu'elle a vu l'ancien prĂ©sident Bill Clinton « se promener dans l'obscuritĂ© avec deux belles filles Ă  chaque bras »[99], sur Little Saint James, rebaptisĂ©e « Pedophile Island » par la presse outre-Atlantique[93], l’üle privĂ©e de Jeffrey Epstein, sur laquelle se dĂ©roulait rĂ©guliĂšrement des orgies sexuelles impliquant des mineures[100]. Selon le magazine amĂ©ricain Newsweek, ce tĂ©moignage pourrait accrĂ©diter une idĂ©e qui circule dĂ©jĂ  depuis quelques annĂ©es sur l’implication de Bill Clinton dans les trafics du couple Epstein-Maxwell[101].

Le mĂ©dia amĂ©ricain Gawker, disparu depuis, avait dĂ©voilĂ© en 2015 les calendriers de vols du « Lolita Express » et les noms des personnes Ă  bord. On retrouve celui de Bill Clinton onze fois[100]. DĂ©jĂ  en 2002, Jeffrey Epstein s’est rendu au Maroc Ă  bord du Lolita Express, accompagnĂ© de ses deux rabatteuses et d’une mannequin mineure pour en repartir avec Bill Clinton[102]. A bord du Lolita Express, Chauntae Davies, hĂŽtesse de l'avion et victime d'Epstein, dit que Clinton et Epstein « ont Ă©changĂ© des blagues un peu grossiĂšres sur les femmes plus qu'ils n'ont discutĂ© des solutions aux grands problĂšmes mondiaux. »[103]

Une série de documentaires Netflix intitulé Jeffrey Epstein: Filthy Rich comprend une interview de Steve Scully, l'ancien spécialiste de la téléphonie et d'internet pour Jeffrey Epstein[104], qui dit avoir vu l'ancien président se détendre là-bas avec Epstein.

Selon le New York Post, Clinton a Ă©galement passĂ© des annĂ©es Ă  voyager et Ă  faire la fĂȘte avec Ron Burkle, un milliardaire avec un penchant pour les trĂšs jeunes filles. Bill Clinton a passĂ© tellement de temps dans l’avion privĂ© de Burkle qu’il a pris le sobriquet de « Air Fuck One »[105].

En 2019, une dĂ©claration de la Fondation Clinton affirme que Bill Clinton ne « savait rien au sujet des crimes terribles pour lesquels Jeffrey Epstein a plaidĂ© coupable ». Le document revoie Ă©galement Ă  la baisse le nombre de vols effectuĂ©s par Bill Clinton Ă  bord du « Lolita Express » (« un total de quatre voyages »), et prĂ©cise qu’il n’a « pas parlĂ© Ă  Epstein depuis plus de dix ans, et n’est jamais allĂ© sur l’üle de Little Saint-James »[101]. La Fondation Clinton qui, selon le Daily Beast, aurait reçu en 2006, un don de 25 000 dollars de la Fondation COUQ, l'organisme de bienfaisance d’Epstein. La fondation COUQ est toujours sur la liste des donateurs actuels et anciens de la Fondation Clinton. De son cĂŽtĂ©, Fox News avance mĂȘme le chiffre de « quatre millions de dollars » au total[96].

Selon la journaliste d’investigation Conchita Sarnoff, l'ancien prĂ©sident ment car « Clinton a Ă©tĂ© invitĂ© 27 fois par Epstein (
) Presque chaque fois que le nom de Clinton est inscrit sur le journal de bord du pilote, des filles mineures le sont aussi. Il y a des initiales et beaucoup de nom de filles dans cet avion privĂ©. »[96]

Le , le Daily Mail publie deux clichĂ©s inĂ©dits de Bill Clinton en train d'ĂȘtre massĂ© dans un petit aĂ©roport du Portugal lors d'une escale du Lolita Express par Chauntae Davies, l'une des accusatrices de Jeffrey Epstein[106].

Le cas du Prince Andrew

Virginia Giuffre affirme qu’elle a rencontrĂ© le prince Andrew le [107], dans un night-club londonien (le Tramp), alors qu’elle n’avait que 17 ans. Virginia Giuffre Ă©met un tĂ©moignage trĂšs prĂ©cis de la soirĂ©e oĂč ils se sont rencontrĂ©s, lors de laquelle le Prince Andrew transpirait beaucoup en dansant. Elle dit avoir ensuite couchĂ© avec lui dans une maison du quartier chic de Belgravia appartenant Ă  Ghislaine Maxwell. Une relation sexuelle forcĂ©e, qui a Ă©tĂ© suivie de deux autres Ă  New York et dans les CaraĂŻbes, alors qu’elle Ă©tait cette fois majeure[108]. Virginia Giuffre Ă©voque les pratiques sexuelles du duc d'York. «Il aimait mes pieds et lĂ©chait mĂȘme entre mes orteils, Ă©crit la plaignante. Il y avait un manque de passion dans l'intimitĂ© que nous partagions, pour lui j'Ă©tais juste une autre fille et pour moi c'Ă©tait juste un autre travail[109].»

Le samedi , Ă  la BBC, le Prince Andrew rĂ©pondant aux questions d’Emily Maitlis, prĂ©sentatrice de Newsnight, a niĂ© avoir eu des relations sexuelles avec Virginia Giuffre quand elle Ă©tait mineure[108]. Le Prince Andrew se dĂ©fend et dĂ©clare que "ce jour-lĂ , le , j’étais Ă  la maison, j’étais avec les enfants, j’ai emmenĂ© BĂ©atrice dans une pizzeria"[110], "Ă  une fĂȘte Ă  Pizza Express Ă  Woking"[107].

La dĂ©fense du Prince Andrew dĂ©clare que "le duc d'York a proposĂ© au moins trois fois son assistance en tant que tĂ©moin au dĂ©partement de la Justice". Toutefois, Geoffrey Berman, le procureur fĂ©dĂ©ral de Manhattan, chargĂ© des investigations sur Epstein, rĂ©pond qu'"aujourd'hui, le prince Andrew s'est encore une fois prĂ©sentĂ© faussement au public comme ayant hĂąte de coopĂ©rer Ă  une enquĂȘte criminelle fĂ©dĂ©rale en cours" qu'il avait "plusieurs fois refusĂ© de caler un entretien avec les autoritĂ©s amĂ©ricaines" et qu'il les avait informĂ©es "clairement il y a prĂšs de quatre mois qu'il ne se rendrait pas Ă  un tel entretien". "Si le prince Andrew souhaite sĂ©rieusement coopĂ©rer, nos portes restent ouvertes et nous attendons de savoir quand nous devons nous attendre Ă  le voir"[111].

Le tĂ©moignage de Shukri Walker, assure avoir vu le prince Andrew en compagnie de Jeffrey Epstein dans une boĂźte de nuit, oĂč se trouvait Ă©galement Virginia Giuffre. "Je me souviens de lui dansant et bavardant avec la jeune fille". Et elle a bien reconnu le prince Andrew pour lui avoir involontairement marchĂ© sur le pied durant cette soirĂ©e. "Il a souri et il a dit : 'Pas de problĂšme'"[107].

En , lors de l'éclatement de l'affaire Peter Nygard, ses liens avec le prince Andrew ont rappelé ceux du prince avec Jeffrey Epstein, lors de l'affaire Epstein[112].

Il est déchu de ses titres militaires et de ses parrainages associatifs, avec l'accord de la reine, en janvier 2022, au lendemain de l'annonce par la justice américaine du non-classement de la plainte le visant[113].

Jean-Luc Brunel

DĂšs 1988, dans un documentaire de la chaĂźne amĂ©ricaine CBS, une ex-mannequin, sous couvert d'anonymat, accuse Jean-Luc Brunel de l'avoir droguĂ©e et violĂ©e. Elle affirme que la profession Ă©tait au courant, ce que confirme aujourd'hui Craig Pyes, le journaliste amĂ©ricain de CBS : « La rĂ©putation de Jean-Luc Ă©tait trĂšs connue dans l'industrie de la mode, parce que de nombreuses mannequins racontaient Ă  leur agent que Jean-Luc leur avait proposĂ© de les 'offrir' Ă  ses amis, pour aller Ă  des dĂźners, et pour coucher avec eux. Et les filles qui rĂ©sistaient n'avaient plus de travail [
] parce qu'elles n'avaient pas couchĂ© avec Jean-Luc ou avec ses amis »[114].

Une ex-mannequin, Courtney Soerensen, dit avoir été victime d'une agression sexuelle de la part de Jean-Luc Brunel en 1988. Peu aprÚs son arrivée à l'agence Karin Models à Paris, elle explique avoir reçu des avances persistantes de la part de Jean-Luc Brunel. Elle tient bon, jusqu'à une soirée chez Jean-Luc Brunel, avenue Hoche, à Paris. Tous les invités sont dans le salon, y compris l'épouse de son hÎte. Selon elle, sous prétexte de vouloir lui montrer ses tableaux, il serait parvenu à l'emmener jusqu'à sa chambre : « Il tente de me pousser sur son lit, je résiste, il persiste. Il essaie alors violemment de défaire ma chemise. Je parviens à m'enfuir de la chambre. ». AprÚs cela, les castings et les shootings photos se font rares pour Courtney Soerensen. Elle estime avoir été victime de mesures de rétorsion de la part de Jean-Luc Brunel[114].

En 2015, Virginia Giuffre affirme au sujet de Jean-Luc Brunel : « À de nombreuses reprises, j'ai eu des rapports sexuels avec lui entre 16 et 19 ans. Il ne se souciait pas de la conversation, mais juste du sexe. Brunel dirigeait une sorte d'agence de mannequins. Il amenait des jeunes filles (ĂągĂ©es de 12 Ă  24 ans) aux États-Unis Ă  des fins sexuelles. Jeffrey Epstein m'a dit qu'il avait couchĂ© avec plus d'un millier de filles de Brunel. Et tout ce que j'ai vu semble le confirmer
 »[115].

Virginia Roberts Giuffre se souvient aussi d'avoir rencontré trois jeunes filles de 12 ans que Jeffrey Epstein aurait fait venir par avion pour son anniversaire, par l'intermédiaire de Jean-Luc Brunel : « C'était un cadeau surprise d'un de ses amis, Jean-Luc Brunel. Elles venaient de France. Je les ai vues, je les ai rencontrées », dit-elle. Elle ajoute : « Il m'a raconté comment Brunel les avait achetées à Paris à leurs parents, en leur offrant de l'argent, des visas et des perspectives de carriÚre de mannequin. Leurs parents avaient besoin d'argent »[114].

Le , une ancienne mannequin néerlandaise affirme avoir été agressée par Jean-Luc Brunel dans les années 1990. « Elle a expliqué qu'il l'avait droguée avec une boisson avant de la violer. Le lendemain, elle était totalement désorientée », confie une source proche du dossier à 20 Minutes. Elle dit avoir croisé bon nombre de jeunes filles lors de son séjour, venues notamment des pays de l'Est[115].

L'ex-mannequin belge Thysia Huisman raconte : « mon agence de mannequins en Belgique m'avait envoyĂ© travailler chez Jean-Luc Brunel, et m'avait dit de loger chez lui, dans son appartement. J'avais bien sĂ»r trouvĂ© ça bizarre, mais mon agence m'avait encouragĂ©e en me disant qu'il pouvait faire beaucoup pour ma carriĂšre. J'y suis restĂ©e une semaine. Tous les soirs, il y avait des soirĂ©es avec plein de riches messieurs et de trĂšs jeunes femmes qui venaient pour la plupart des pays d'Europe de l'Est. Elles me paraissaient super jeunes ». Elle ajoute : « À la fin de la semaine, on est sortis et quand on est rentrĂ©s chez lui, il m'a donnĂ© un verre, un genre de cocktail, et aprĂšs l'avoir bu, je me sentais vraiment bizarre, les sons Ă©taient diffĂ©rents. Il m'a dit 'viens te reposer dans mon lit'. [...] Je me souviens que c'Ă©tait flou, qu'il m'a poussĂ©e sur son lit et qu'il m'a arrachĂ© mes vĂȘtements. Le lendemain, je me suis rĂ©veillĂ©e nue dans son lit, avec des bleus sur les jambes et un kimono que je ne connaissais pas sur mes Ă©paules. Quand j'ai rĂ©alisĂ© ce qui s'Ă©tait passĂ©, je me sentais tellement mal, honteuse, et sale. Je suis partie sans dire au revoir, j'ai pris le premier train pour Bruxelles[116]. ».

Le , Brunel est arrĂȘtĂ© Ă  l'aĂ©roport de Paris-Charles-de-Gaulle alors qu'il s'apprĂȘtait Ă  embarquer pour le SĂ©nĂ©gal. Il est mis en examen pour viols sur mineur et harcĂšlement sexuel et placĂ© en dĂ©tention provisoire Ă  la Prison de la SantĂ©, Ă  Paris. Il est Ă©galement placĂ© sous le statut de tĂ©moin assistĂ© dans le cadre de l'affaire Epstein. Le 19 fĂ©vrier 2022, il est retrouvĂ© pendu dans sa cellule de la prison de la SantĂ©, Ă  Paris, Ă  l'Ăąge de 75 ans.

Glenn Dubin

En , des documents non scellĂ©s ont rĂ©vĂ©lĂ© des liens entre Glenn Dubin et Jeffrey Epstein, y compris des allĂ©gations d'implication dans son rĂ©seau d'abus sexuels. L'ancien directeur de maison des Dubin, Rinaldo Rizzo, a dĂ©crit une rencontre chez eux, en 2005, avec une fille de 15 ans employĂ©e comme nounou. Rizzo a dĂ©clarĂ© que la fille, qui tremblait et pleurait, lui avait dit qu'elle avait subi des pressions de Ghislaine Maxwell pour avoir des relations sexuelles avec Epstein, Maxwell prenant son passeport lorsqu'elle refusait[117]. Un mois aprĂšs son arrivĂ©e Ă  son emploi, selon The Daily Beast, les Dubin ont emmenĂ© la fille avec eux en SuĂšde, oĂč elle a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e dans un aĂ©roport[118]. Les documents judiciaires non scellĂ©s provenaient d'un procĂšs intentĂ© en 2015 contre Maxwell par Virginia Roberts Giuffre, qui a nommĂ© plusieurs personnes comme participants au programme de trafic sexuel d'Epstein, mentionnant Glenn Dubin comme l'un des hommes avec lesquels Epstein et Maxwell l'ont forcĂ©e Ă  avoir des relations sexuelles[119].

En , le procureur gĂ©nĂ©ral des British Virgin Islands a citĂ© Dubin Ă  comparaĂźtre dans le cadre de leur enquĂȘte sur Jeffrey Epstein[120] - [121] - [122].

George J. Mitchell

George J. Mitchell est mis en cause par Virginia Roberts Giuffre dans l'affaire Epstein pour avoir abusé d'elle sexuellement avec la complicité de Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell[123].

Une autre femme, qui a longtemps affirmé que le financier en disgrùce Jeffrey Epstein l'avait forcée à avoir des relations sexuelles avec des hommes puissants, a nommé Mitchell, le 9 août 2019, dans des documents non scellés par les procureurs fédéraux à New York au bureau du procureur américain du district sud de New York. Les documents comprenaient des affidavits et des dépositions de témoins clés dans un procÚs que Virginia Roberts Giuffre a intenté contre Epstein et son associée, Ghislaine Maxwell, en 2015[117]. Giuffre a accusé le duo de trafic sexuel avec un certain nombre de personnes de haut niveau, y compris Mitchell, au début des années 2000. alors qu'elle était mineure[119]. Mitchell a nié avoir jamais rencontré ou parlé avec Giuffre et a déclaré qu'il n'avait pris connaissance des poursuites pénales d'Epstein que par le biais des médias[119].

Bill Richardson

Bill Richardson a été mis en cause par Virginia Roberts Giuffre dans l'affaire Epstein pour avoir abusé d'elle sexuellement avec la complicité de Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell[123]. DÚs 2019, Richardson faisait partie des personnes nommées dans des documents judiciaires non scellés dans le cadre d'une poursuite civile entre Virginia Roberts Giuffre et l'associée de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell[117]. Giuffre allÚgue qu'elle a été victime de traite sexuelle par Epstein et Maxwell à plusieurs personnes de haut niveau, y compris Richardson, tandis elle était mineure au début des années 2000[119]. Un porte-parole de Richardson a nié les allégations, déclarant qu'il ne connaissait pas Giuffre et n'avait jamais vu Epstein en présence de filles jeunes ou mineures[119].

Richardson a publiĂ© une dĂ©claration en , affirmant qu'il avait offert son aide dans l'enquĂȘte sur Epstein au procureur amĂ©ricain du district sud de New York. En rĂ©ponse, l'avocat de Richardson, Jeff Brown de Dechert LLP, a dĂ©clarĂ© qu'il avait Ă©tĂ© informĂ© par le procureur adjoint amĂ©ricain que Richardson n'Ă©tait ni une cible, ni un sujet, ni un tĂ©moin dans l'affaire et qu'il n'y avait aucune allĂ©gation contre Richardson selon laquelle le gouvernement enquĂȘtait activement[124].

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Liens externes

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