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Jeffrey Epstein

Jeffrey Edward Epstein [ˈdÍĄÊ’É›fÉči ˈɛpstiːn][1], nĂ© le Ă  Brooklyn et mort le Ă  Manhattan, est un homme d’affaires et criminel sexuel amĂ©ricain.

Jeffrey Epstein
Photo d'identité judiciaire de Jeffrey Epstein en 2013.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Nom de naissance
Jeffrey Edward Epstein
Nationalité
Domiciles
Île Little Saint James, Palm Beach, Herbert N. Straus House (en)
Formation
Activités
PĂšre
Seymour G. Epstein (d)
MĂšre
Pauline Epstein (d)
Fratrie
Mark Epstein (d) (frĂšre cadet)
Autres informations
A travaillé pour
Bear Stearns
Jeffrey Epstein VI Foundation (en)
Propriétaire de
Jeffrey Epstein's "little black book" (d)
Personne liée
Ghislaine Maxwell (maquerelle et maĂźtresse)
Condamné pour
Solicitation (en) ()
Lieu de détention
signature de Jeffrey Epstein
Signature

AprÚs une brÚve carriÚre d'enseignant de mathématiques et physique dans une école privée, il fait carriÚre dans la finance au sein de la banque Bear Stearns puis à son compte, faisant rapidement fortune. Il devient ensuite l'ami et le protégé du magnat du textile Les Wexner, qui lui aurait confié la gestion de sa fortune et dont il reste proche des années 1980 à 2007.

Il travaille ensuite pour Steven Hoffenberg (en) et son agence de recouvrement de crĂ©ances Towers Financial Corporation (en), qui, ayant montĂ© un systĂšme de Ponzi, mĂšnent Ă  la plus grande fraude financiĂšre de l'histoire amĂ©ricaine jusqu'Ă  celle de Bernard Madoff. Steven Hoffenberg et plusieurs employĂ©s sont arrĂȘtĂ©s et emprisonnĂ©s, mais Jeffrey Epstein n'est pas inquiĂ©tĂ© par la justice.

Au cours de sa carriÚre, Jeffrey Epstein devient une personnalité mondaine, développant un cercle de relations au sein de l'élite de la société américaine et internationale, dont les présidents américains Bill Clinton, Donald Trump, le premier ministre israélien Ehud Barak, le prince Andrew d'York de la famille royale britannique, et de nombreuses personnes fortunées, célébrités et académiques.

En 2008 et 2009, accusé d'avoir payé plusieurs filles mineures pour obtenir des rapports sexuels, il plaide non coupable et est condamné à une peine de treize mois de prison (sur une peine de dix-huit mois) pour avoir sollicité une prostituée mineure, se voyant également inscrit sur la liste américaine des délinquants sexuels.

À partir des annĂ©es 2000, des dizaines de jeunes femmes tĂ©moignent devant la police du fait qu'elles auraient Ă©tĂ© abusĂ©es sexuellement, violĂ©es et prostituĂ©es, souvent alors qu'elles Ă©taient mineures, par Jeffrey Epstein et d'autres personnes de son entourage dont Ghislaine Maxwell.

En 2019, incarcĂ©rĂ© dans l’attente d’un procĂšs pour trafic de mineurs, et alors qu’il risque la perpĂ©tuitĂ©, Jeffrey Epstein est retrouvĂ© pendu dans sa cellule. À la suite de multiples dysfonctionnements dans l'organisation de sa dĂ©tention au moment de sa mort, deux enquĂȘtes sont ouvertes dans le cadre de ce qui est dĂ©crit comme un « suicide apparent ».

Jeunesse et carriĂšre

Enfance et Ă©ducation

Jeffrey Epstein est nĂ© dans une famille juive de classe moyenne Ă  Brooklyn (New York), oĂč son pĂšre travaillait pour les espaces verts de la ville[2].

Epstein a étudié au Lafayette High School de New York, puis à la Cooper Union (de 1969 à 1971), puis au Courant Institute of Mathematical Sciences à l'université de New York. Il en serait sorti sans diplÎme.

CarriĂšre professionnelle

Epstein a enseignĂ© l'analyse mathĂ©matique et la physique Ă  la Dalton School de Manhattan (de 1973 Ă  1975[3]) oĂč il a eu parmi ses Ă©lĂšves le fils du prĂ©sident de Bear Stearns, Alan C. Greenberg[2].

En 1976, Epstein entame une carriÚre de trader chez Bear Stearns[3], au sein de la division consacrée aux « produits spéciaux » et aux conseils de stratégie fiscale pour les clients les plus riches de la compagnie[3].

Jeffrey Epstein en 1980.

En 1980, Epstein devient l'un des associĂ©s de Bear Stearns[3]. En 1982, il fonde sa propre entreprise de gestion financiĂšre (J. Epstein & Co). Il se voit confier la gestion d'actifs de clients pour l'Ă©quivalent de plus d'un milliard de dollars en valeur nette. En 1987, Leslie Wexner, fondateur et prĂ©sident de The Limited (chaĂźne de magasins basĂ©e en Ohio commercialisant des vĂȘtements pour femmes), se rapproche de lui[3]. Wexner achĂšte Abercrombie & Fitch l'annĂ©e suivante, et, en 1992, convertit une Ă©cole privĂ©e en une Ă©norme rĂ©sidence, ensuite acquise par Epstein, dans l'un des quartiers les plus riches de Manhattan, l'Upper East Side. En 1996, Epstein rebaptise son entreprise The Financial Trust Company (SociĂ©tĂ© de fiducie financiĂšre) et il la « dĂ©localise » sur l'Ăźle de Saint-Thomas (un paradis fiscal), dans les Îles Vierges amĂ©ricaines[3].

En 2003, Epstein fait une offre publique d'achat du New York Magazine, face Ă  d'autres soumissionnaires tels que l’entrepreneur du marketing et de la publicitĂ© Donny Deutsch, l'investisseur Nelson Peltz (magnat des mĂ©dias et Ă©diteur du New York Daily News), Mortimer Zuckerman, et le producteur de cinĂ©ma Harvey Weinstein. Ils ont finalement perdu l'affaire, en raison d'une surenchĂšre faite par Bruce Wasserstein, investisseur bien implantĂ© Ă  Wall Street qui a versĂ© 55 millions de dollars[4]. En 2004, Epstein et Zuckerman s'engagent Ă  investir jusqu'Ă  25 millions de dollars pour financer (Ă  parts Ă©gales) le magazine Radar, fondĂ© par une cĂ©lĂ©britĂ© de la pop culture amĂ©ricaine Maer Roshan (qui y a conservĂ© quelques parts)[5].

La plupart des clients de son entreprise sont anonymes, mais des commentateurs ont avancé que le mode de vie luxueux d'Epstein a notamment été financé par Wexner[3].

En , il a transporté Bill Clinton, Kevin Spacey et Chris Tucker en Afrique dans son jet privé (un Boeing 727) pour promouvoir l'ancien président dans ses efforts de lutte contre le SIDA[3] - [6].

Il est Ă©galement un ami de longue date du prince Andrew, duc d'York ; ils ont sĂ©journĂ© l'un chez l'autre et ont passĂ© des vacances ensemble en ThaĂŻlande. En , le prince Ă©tait invitĂ© par Epstein pour quelques jours dans sa rĂ©sidence de New York peu aprĂšs qu'Epstein avait Ă©tĂ© poursuivi pour sollicitation de prostitution d'une mineure. Son hĂŽtel particulier a notamment accueilli Katie Couric, George Stephanopoulos, Charlie Rose et Woody Allen[7]. Les 4 600 m2 de ses appartements sont situĂ©s juste Ă  cĂŽtĂ© de la CinquiĂšme Avenue et surplombent la Frick Collection. Il a la plus grande rĂ©sidence privĂ©e du quartier de Manhattan (qui Ă©tait autrefois l'Ă©cole Birch Wathen School (en)).

Epstein a d'autres propriĂ©tĂ©s immobiliĂšres, dont, notamment, une grande villa Ă  Palm Beach, en Floride, un appartement Ă  Paris (22, avenue Foch[6]), un ranch de 4 000 hectares, incluant un manoir, Ă  Stanley (en) (Nouveau-Mexique)[8] - [9] et une maison avec des chambres d'hĂŽtes sur son Ăźle privĂ©e prĂšs de Saint-Thomas, appelĂ© « Petit Saint-James » (Little Saint-James).

Il entretient des relations avec de nombreuses personnalitĂ©s riches et cĂ©lĂšbres, dont Bill Clinton (il a donnĂ© des millions de dollars Ă  sa fondation humanitaire et financĂ© la campagne sĂ©natoriale de sa femme Hillary[6]), le prince Andrew[10] ou l’ex-Premier ministre israĂ©lien Ehud Barak[11].

En 2002, Donald Trump dĂ©clare Ă  un journaliste : « Je connais Jeff depuis quinze ans. C’est un mec gĂ©nial. On s’amuse beaucoup avec lui. On dit qu’il aime les belles femmes autant que moi, et beaucoup entrent plutĂŽt dans la catĂ©gorie " jeunes ". Il n’y a pas de doute, il aime sa vie sociale »[11]. Lorsqu'Ă©clate l'affaire Epstein en 2019, Donald Trump, devenu prĂ©sident des États-Unis, prend ses distances avec celui-ci, indiquant qu'il « le connaissait comme tout le monde Ă  Palm Beach le connaissait » et qu'il ne l'apprĂ©cie pas. Jeffrey Epstein considĂšre d'ailleurs que Trump — qui aurait refusĂ© plusieurs invitations sur son Ăźle privĂ©e hĂ©doniste — est Ă  l'origine de ses ennuis avec la police du comtĂ© de Palm Beach[12]. Les mĂ©dias soulignent qu'il a en revanche Ă©tĂ© un trĂšs proche de Bill Clinton, qui est accusĂ© par Trump d'ĂȘtre impliquĂ© dans la mort de l'homme d'affaires afin d'Ă©viter des rĂ©vĂ©lations compromettantes Ă  son endroit[13] - [14].

Son penchant pour les jeunes filles est connu dÚs le début des années 2000. La presse à sensation surnomme alors son avion privé le « Lolita Express ».

En 2017, son nom apparaßt dans les révélations des Paradise Papers[15].

Fondation pour la recherche scientifique

En 2000, il a crĂ©Ă© une fondation qu'il baptise Jeffrey Epstein VI Foundation ; un fonds de recherche destinĂ© Ă  financer des activitĂ©s dans certains domaines des sciences et de l'Ă©ducation. Avant 2003, cette fondation a financĂ© la recherche de Martin Nowak (en) Ă  l'Institute for Advanced Study Ă  Princeton (NJ)[3] - [16]. En , Epstein a Ă©tabli un Programme d'Ă©tude de la dynamique Ă©volutive Ă  l'Ă©chelle de la biologie molĂ©culaire Ă  l'UniversitĂ© de Harvard en offrant 30 millions de dollars Ă  l'universitĂ©[17]. Sous la direction de Martin Nowak, avec comme mission l'utilisation des mathĂ©matiques en se concentrant sur des maladies comme le cancer, le Virus de l'immunodĂ©ficience humaine et d'autres virus.

La fondation Jeffrey Epstein VI a également financé la recherche en génétique menant à des progrÚs dans des domaines tels que la maladie d'Alzheimer, la sclérose en plaques, le cancer de l'ovaire, le cancer du sein, la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn. Epstein a donné des fonds à la Société américaine du cancer, pour des projets technologiques sur la CCT, un test sanguin visant à détecter des mutations génétiques et la recherche de médicaments inhibiteurs du cancer[18].

Epstein s'est approchĂ© dans le passĂ© de beaucoup de personnalitĂ©s scientifiques, comme Gerald Edelman, Murray Gell-Mann, Stephen Hawking, Kip Thorne, Lawrence Krauss, Lee Smolin et Gregory Benford[3] - [19] - [20]. En 2006, l'Epstein Fondation a parrainĂ© une confĂ©rence sur Saint-Thomas, dans les Îles Vierges amĂ©ricaines, avec Hawking, Krauss, et les prix Nobel de physique, Gerard 't Hooft, David Gross et Frank Wilczek, couvrant des sujets tels que la thĂ©orie unifiĂ©e de la gravitĂ©, les neurosciences, l'origine du langage et des menaces globales pesant sur la planĂšte Terre[20].

Par la suite, sa fondation soutient la recherche sur l'intelligence artificielle, soutenant Marvin Minsky au Massachusetts Institute of Technology/MIT (jusqu'Ă  sa mort) et Ben Goertzel Ă  Hong Kong[21] - [22].

L'étendue du soutien apporté à d'autres par Epstein dans le cadre de ses actions philanthropiques est inconnue, car sa fondation ne communique pas les informations qui sont habituellement publiées par les organismes de bienfaisance. Ceci a soulevé des préoccupations qui ont conduit le procureur général de New York à tenter d'obtenir plus d'informations[23]. En avril 2020, une compilation exhaustive des donations scientifiques documentées provenant de Epstein a été publiée sous forme de ranking universitaire satirique, le JER (Jeffrey Epstein Ranking of University Funding)[24].

Implication dans des crimes sexuels

PremiĂšres accusations

En 1996, l'artiste Maria Farmer (en) alerte les autoritĂ©s locales et fĂ©dĂ©rales au sujet d'une agression sexuelle qu'elle aurait subie aux mains de Jeffrey Epstein et de Ghislaine Maxwell lors de son travail comme artiste en rĂ©sidence dans la propriĂ©tĂ© de Les Wexner dans l'État d'Ohio. Moins d'un an aprĂšs cette plainte, l'actrice Alicia Arden signale Ă  la police de Los Angeles que Jeffrey Epstein se serait fait passer pour un recruteur de la marque de lingerie Victoria's Secret, appartenant Ă  Les Wexner, avant une autre agression sexuelle allĂ©guĂ©e[25].

Procédure judiciaire à Palm Beach et emprisonnement en 2008-2009

Photo d'identité judiciaire de Jeffrey Epstein en 2006.

En , une femme a contactĂ© la police de Palm Beach en affirmant que sa fille de 14 ans avait Ă©tĂ© emmenĂ©e au manoir de Jeffrey Epstein par une fille plus ĂągĂ©e et payĂ©e 300 $ aprĂšs un dĂ©shabillage (en sous-vĂȘtements) et avoir Ă©tĂ© massĂ©e[9] - [26].

La police a entamĂ© une enquĂȘte (11 mois) suivie d'une perquisition concluant qu'Epstein avait payĂ© plusieurs « escorts » pour accomplir des actes sexuels avec lui. Sur la base des dires de cinq victimes prĂ©sumĂ©es et dix-sept tĂ©moins sous serment, d'un relevĂ© de notes et d'objets trouvĂ©s chez Epstein, les enquĂȘteurs ont conclu que certaines des filles Ă©taient mineures au moment des faits[27]. Un grand nombre de photos de jeunes filles ont Ă©tĂ© trouvĂ©es partout dans la maison (dont certaines avaient Ă©tĂ© auditionnĂ©es plus tĂŽt par la police[26]). Selon les enquĂȘteurs en 2006, Epstein avait cachĂ© des camĂ©ras dans de nombreux endroits de sa propriĂ©tĂ© pour enregistrer les rapports sexuels entre des personnalitĂ©s et des prostituĂ©es, Ă  des fins de chantage[28].

Epstein avait mis en place un systĂšme pour recruter des jeunes femmes par d'autres femmes, pour ses services de massage[9]. Deux femmes de mĂ©nage ont dĂ©clarĂ© Ă  la police qu'Epstein recevait des « massages » chaque jour, quand il Ă©tait Ă  Palm Beach[26]. En , la police de Palm Beach a finalement Ă©mis une inculpation pour plusieurs chefs d'accusation dont relations sexuelles illĂ©gales avec des mineurs et atteinte Ă  la pudeur[26]. À la demande de son Ă©quipe d'avocats (dont Gerald Lefcourt, Alan Dershowitz et, plus tard, Ken Starr[9]), Epstein a subi un test au dĂ©tecteur de mensonge oĂč il a Ă©tĂ© demandĂ© s'il connaissait le statut de mineur des filles (bien qu'un dĂ©tecteur de mensonge ne soit gĂ©nĂ©ralement pas recevable devant la cour d'un tribunal)[29] - [30].

Au lieu de suivre les recommandations de la police, les procureurs ont examinĂ© des Ă©lĂ©ments de preuve faible[29] et les ont prĂ©sentĂ©s Ă  un grand jury. L'ancien chef de la police de Palm Beach, Michael Reiter, a plus tard Ă©crit au Procureur de l'État, Barry Krischer, en se plaignant de la maniĂšre « trĂšs inhabituelle » dont l'affaire Ă©tait conduite et en lui demandant de s'en retirer[9]. Le grand jury n'a retenu qu'une seule accusation criminelle (sollicitation de prostitution[31]), pour laquelle Epstein n'a pas plaidĂ© coupable, en [32].

AccusĂ© d’avoir mis sur pied un systĂšme trĂšs Ă©laborĂ© de trafic de mineures, pour la plupart issues de milieux sociaux dĂ©favorisĂ©s, il encourt en 2008 la prison Ă  perpĂ©tuitĂ©. Il conclut cependant un accord secret de non-poursuite avec les procureurs fĂ©dĂ©raux de Floride lui permettant de faire face Ă  des chefs d’accusation allĂ©gĂ©s. En 2008, Epstein plaide donc coupable pour racolage de mineures et nĂ©gocie une peine de prison de dix-huit mois, ainsi que l’immunitĂ© judiciaire pour ses complices. Il effectue sa peine dans des conditions particuliĂšrement favorables, obtenant notamment le droit de se rendre Ă  son bureau six jours par semaine. Aucune de ses victimes ne fut informĂ©e de l’accord passĂ© avec les procureurs, alors mĂȘme qu’une loi l’impose[11].

Des courriels divulguĂ©s dans la presse en 2018 rĂ©vĂšleront que les procureurs ont Ă©tĂ© dĂ©passĂ©s et impressionnĂ©s par le pouvoir d’Epstein, manifestant une immense dĂ©fĂ©rence Ă  l’égard de ses avocats[11]. Le procureur Alexander Acosta, devenu secrĂ©taire au Travail dans l'administration Trump, sera contraint Ă  la dĂ©mission en 2019 Ă  la suite de ces rĂ©vĂ©lations[11].

Il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© aprĂšs 13 mois et inscrit sur la liste des dĂ©linquants sexuels[33]. Il est visĂ© par deux accusations criminelles Ă  la suite de l'accord passĂ© avec l’accusation, tandis qu'Ă  l'Ă©poque les dĂ©tectives fĂ©dĂ©raux ont pu identifier 36 de ses victimes, dont certaines avaient moins de 14 ans[34]. Une controverse s’ensuit sur la maniĂšre dont cette affaire a Ă©tĂ© traitĂ©e[35].

Lorsque les accusations sont devenues publiques, plusieurs personnes ou entitĂ©s ayant reçu des dons de la part du milliardaire lui ont renvoyĂ© l’argent, dont Eliot Spitzer, Bill Richardson[16], et le dĂ©partement de la police de Palm Beach[27]. L'universitĂ© Harvard a annoncĂ© qu'elle ne lui retournerait pas l'argent[16]. Plusieurs dons de bienfaisance faits par Epstein au financement de l'Ă©ducation des enfants ont Ă©galement Ă©tĂ© remis en question[36].

Le , l'ancien majordome d'Epstein, Alfredo Rodriguez, a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  18 mois de prison pour avoir tentĂ© de vendre un enregistrement d'Epstein. L'agent spĂ©cial Christina Pryor a examinĂ© l'enregistrement et a convenu qu'il « aurait Ă©tĂ© extrĂȘmement utile dans les enquĂȘtes et la poursuite des cas, y compris pour les noms et les coordonnĂ©es de tĂ©moins et pour la dĂ©tection de victimes supplĂ©mentaires »[37] - [38].

Nouvelles accusations de 2015-2016

En , une AmĂ©ricaine de 31 ans, Virginia Roberts Giuffre, a affirmĂ© (sous serment) qu'Ă  l'Ăąge de 17 ans (et de 1999 Ă  2002), elle avait Ă©tĂ© utilisĂ©e par Epstein comme « esclave sexuelle » Ă  son service et celui de ses amis puissants, dont le Prince Andrew et un professeur de droit de Harvard, Alan Dershowitz. Elle a affirmĂ© avoir subi des abus physiques qui lui ont fait craindre pour sa vie[39].

Elle a allégué que le FBI pourrait avoir été impliqué dans une couverture[40], évoquant aussi le recrutement d'autres filles[41]. Le Prince Andrew, Epstein et Alan Dershowitz ont tous nié avoir eu des rapports sexuels avec elle, et Dershowitz a intenté une action judiciaire contre ses accusations[42] - [43] - [44]. Un journal censé appartenir à Virginia Roberts a été publié en ligne[45] - [46].

Au sein de la BBC, l'Ă©mission Panorama a prĂ©vu une enquĂȘte sur le scandale[47]. Au dĂ©but de 2015, aucune juridiction n'avait tranchĂ© sur ces affirmations[48].

Le , le juge Kenneth Marra a jugĂ© que les allĂ©gations nouvelles formulĂ©es par Virginia Roberts contre le Prince Andrew n'avaient pas d'incidence sur l'accord de non-poursuite et devaient ĂȘtre retirĂ©es du dossier[49]. Le juge Marra n'a rendu aucune dĂ©cision concernant la vĂ©racitĂ© ou non des affirmations faites par Virginia Roberts[50] ; elle a expressĂ©ment dĂ©clarĂ© que Roberts, plus tard, pourrait apporter ses preuves quand son affaire sera portĂ©e devant la cour[51].

Le , une femme (restĂ©e anonyme) de Virginie a dĂ©posĂ© plainte contre Epstein, devant la cour fĂ©dĂ©rale, en rĂ©clamant 50 millions de dollars[52] allĂ©guant que quand elle avait 16 ans, en 2004-2005, elle a Ă©tĂ© « recrutĂ©e » pour donner Ă  Epstein un massage dans son manoir, oĂč elle aurait obtenu 200 $ pour avoir des relations sexuelles avec lui[31]. Une plainte semblable (50 millions de dollars demandĂ©s) a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e par une autre femme en , reprĂ©sentĂ©e par le mĂȘme avocat[53]. Plusieurs de ces poursuites ont Ă©tĂ© jugĂ©es non recevables et d'autres rĂ©glĂ©es Ă  l'amiable[54]. Epstein aurait jusqu'Ă  prĂ©sent rĂ©glĂ© 17 cas Ă  l'amiable et d'autres cas Ă©taient en cours de nĂ©gociation au moment de sa mort[55]. Le , une autre plainte (dĂ©posĂ©e en Floride) concerne une violation du « Crime Victims' Rights Act ». Dershowitz est accusĂ© d'avoir abusĂ© sexuellement d'une mineure « fournie » par Epstein[56]. Les allĂ©gations portĂ©es Ă  l'encontre de Dershowitz ont Ă©tĂ© finalement Ă©liminĂ©es aprĂšs que son avocat a soutenu qu'elles Ă©taient sans fondements[57]. Un document de la cour allĂšgue qu'Epstein a procurĂ© des jeunes filles mineures Ă  « d'Ă©minents politiciens amĂ©ricains, puissants dirigeants d'entreprises, des prĂ©sidents Ă©trangers, un Premier ministre bien connu, et d'autres dirigeants du monde »[58].

En , une autre femme a dĂ©posĂ© plainte devant un tribunal civil, accusant Epstein et Donald Trump, alors candidat rĂ©publicain Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle, de l'avoir violĂ©e quand elle avait 13 ans, de maniĂšre rĂ©pĂ©tĂ©e, en 1994, attachĂ©e Ă  un lit, et battue alors qu'elle les suppliait d'arrĂȘter, puis menacĂ©e de reprĂ©sailles physiques contre elle et sa famille si elle parlait[59] - [60] - [61].

Emprisonnement de 2019

Jeffrey Epstein est arrĂȘtĂ© le Ă  l'aĂ©roport de Teterboro dans le New Jersey[62] et accusĂ© de trafic sexuel et d'organisation de trafic sexuel par des procureurs de l'unitĂ© de corruption publique du district sud de New York[63]. Dans l'acte d'accusation, il est accusĂ© d'avoir sollicitĂ© des massages Ă  des filles mineures oĂč les activitĂ©s devenaient de plus en plus sexuelles, puis d'avoir enrĂŽlĂ© les filles pour recruter d'autres victimes mineures contre rĂ©munĂ©ration. Le procureur amĂ©ricain Geoffrey Berman du tribunal de district amĂ©ricain du district sud de New York appelle les autres victimes d'Epstein Ă  se manifester. L'acte d'accusation fĂ©dĂ©ral Ă©numĂšre Ă©galement le rĂŽle clĂ© des « employĂ©s et associĂ©s » rĂ©munĂ©rĂ©s d'Epstein responsables de l'Ă©tablissement du calendrier des victimes. Jeffrey Epstein est incarcĂ©rĂ© Ă  New York, au Metropolitan Correctional Center. Son procĂšs est fixĂ© par le procureur Ă  juin 2020. Epstein encourt alors une peine allant jusqu'Ă  45 ans de prison.

Le 25 juillet 2019, il est retrouvé inconscient sur le sol de sa cellule avec des « marques sur le cou ». L'administration pénitentiaire pense alors que le milliardaire a tenté de mettre fin à ses jours, mais certains évoquent une possible agression de la part de son codétenu[64].

Accusations de chantage

Lors de l'enquĂȘte qui dĂ©bute en 2005, des fouilles de la maison d'Epstein Ă  Palm Beach mĂšnent Ă  la dĂ©couverte de deux camĂ©ras cachĂ©es et d'un grand nombre de photos de filles, dont certaines avaient Ă©tĂ© interrogĂ©es par la police lors de l'enquĂȘte[65].

Plusieurs personnes accusent Jeffrey Epstein d'avoir installĂ© un rĂ©seau de camĂ©ras partout dans ses rĂ©sidences[66] - [67], filmant des rapports sexuels compromettant des personnalitĂ©s Ă  qui il aurait procurĂ© de jeunes femmes[68]. Un tel systĂšme aurait Ă©tĂ© utilisĂ© pour leur faire du chantage, et pourrait potentiellement ĂȘtre l'une des sources de sa fortune[69] - [70].

Sur le territoire français

Jeffrey Epstein possĂ©dait plusieurs appartements Ă  Paris, oĂč il aurait reçu de nombreux massages payĂ©s. Fin aoĂ»t 2019, le parquet de Paris ouvre une enquĂȘte prĂ©liminaire pour « viols » et « agressions sexuelles », notamment sur mineurs, impliquant des infractions sur territoire français, ou Ă  l'Ă©tranger et impliquant des personnes françaises comme auteurs ou victimes. À Paris, Jeffrey Epstein a entretenu des liens avec Jean-Luc Brunel, l'agent de mannequins français[71], et accueilli divers ministres et ex-ministres français, le seul nom citĂ© Ă©tant celui de Jack Lang[72] - [73].

Mort en prison

Suicide d'Epstein

DerniÚre photo d'identité judiciaire de Jeffrey Epstein (datée de ).

Le , Ă  6 h 30 du matin, alors que les gardiens distribuaient le petit-dĂ©jeuner, Epstein a Ă©tĂ© retrouvĂ© inanimĂ© dans sa cellule de prison du Metropolitan Correctional Center Ă  New York, agenouillĂ©, avec une bande de drap enroulĂ©e autour du cou. Le drap Ă©tait attachĂ© au sommet de sa couchette. Il a Ă©tĂ© supposĂ© qu'il Ă©tait ainsi depuis environ deux heures. Les gardes ont pratiquĂ© un massage cardiaque sur Epstein, et d'autres prisonniers les auraient entendus crier « Respire, Epstein, respire ! ». À 6 h 33, les gardiens ont donnĂ© l'alerte, avertissant leur supĂ©rieur Ă  qui ils ont dit : « Epstein s'est pendu ». TransportĂ© en urgence absolue vers l'hĂŽpital new-yorkais le plus proche, Jeffrey Epstein est dĂ©clarĂ© mort Ă  6 h 39. L'administration pĂ©nitentiaire fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine annonce officiellement quelques heures plus tard via les mĂ©dias la mort du milliardaire, qui se serait donc suicidĂ©, Ă  l'Ăąge de 66 ans[74] - [75]. Le procureur de New York, Geoffrey Berman, Ă©voque un suicide « apparent »[76]. Dans les jours qui suivent, le directeur de la prison est mutĂ© et deux employĂ©s sont suspendus[77].

Annonce et réactions

L'annonce de son dĂ©cĂšs dĂ©clenche un scandale aux États-Unis[78], sa mort Ă©tant vue comme un moyen pour de nombreuses personnalitĂ©s d’échapper Ă  des accusations ou poursuites. La surveillance spĂ©ciale dont bĂ©nĂ©ficiait Epstein depuis le , justement en raison d'une tentative de suicide, avait Ă©tĂ© rapidement levĂ©e[79]. Si les autoritĂ©s amĂ©ricaines, sur le fondement d'une autopsie rĂ©alisĂ©e sur le corps de Jeffrey Epstein, ont conclu Ă  une mort par pendaison, un autre mĂ©decin lĂ©giste, engagĂ© par la famille Epstein, a conclu Ă  un possible Ă©tranglement[80].

AprĂšs sa mort, deux enquĂȘtes sont ouvertes : une par le FBI et une seconde par l'Inspecteur gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement de la Justice des États-Unis[81].

Le , les secrĂ©taires d’État français MarlĂšne Schiappa et Adrien Taquet rĂ©clament l’ouverture d’une enquĂȘte en France, des victimes et des complices d'Epstein pouvant ĂȘtre de nationalitĂ© française[82].

Onze jours plus tard, le parquet de Paris ouvre une enquĂȘte pour viols sur mineurs et agressions sexuelles[83].

Le , Jeffrey Epstein est inhumé aux cÎtés de ses parents, Seymour et Paula, à Palm Beach en Floride.

EnquĂȘte

La mort d'Epstein, que les autoritĂ©s ont dans un premier temps qualifiĂ© de « suicide apparent », a dĂ©clenchĂ© de multiples enquĂȘtes sur la façon dont un dĂ©tenu de cette importance, qui Ă©tait censĂ© avoir fait l'objet d'une surveillance attentive, a pu mourir sous garde fĂ©dĂ©rale. La mort du suspect a Ă©galement suscitĂ© l'indignation de ses victimes et de leurs reprĂ©sentants, qui espĂ©raient que le procĂšs d'Epstein l'annĂ©e suivante permettrait de rendre justice[84].

Parmi les points qui font polĂ©mique, il y a l'absence de surveillance du dĂ©tenu. Au mois de , Epstein avait Ă©tĂ© retrouvĂ© dans sa cellule avec des marques autour du cou, et les autoritĂ©s avaient tentĂ© de dĂ©terminer s'il avait Ă©tĂ© attaquĂ© ou s'il avait tentĂ© de se suicider. À la suite de cet incident, Epstein avait Ă©tĂ© placĂ© sous « surveillance pour risque de suicide ». MalgrĂ© cela, le personnel de la prison n'a pas contrĂŽlĂ© la cellule d'Epstein pendant « plusieurs heures » avant sa mort, violant ainsi le protocole qui prĂ©voit que toutes les 30 minutes quelqu'un vĂ©rifie la cellule[84]. En outre, Epstein n'aurait pas dĂ» ĂȘtre seul dans sa cellule. Une personne partageait bien sa cellule mais a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e la veille, pour des raisons non encore Ă©lucidĂ©es, et il n'a pas reçu de nouveau compagnon de cellule[84]. Epstein, qui avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© placĂ© sous surveillance, est donc restĂ© seul et sans surveillance. Les premiers rĂ©sultats de l'autopsie n'ont fait que renforcer les interrogations concernant la mort d'Epstein. Le Dr Marc Siegel estime qu'il est maintenant « plus probable » que la mort de Jeffrey Epstein soit un homicide plutĂŽt qu'un suicide, en raison de l'autopsie complĂšte du corps d'Epstein[85], qui a trouvĂ© des os cassĂ©s dans le cou, y compris l'os hyoĂŻde. L'os hyoĂŻde, qui se trouve prĂšs de la pomme d'Adam, peut ĂȘtre brisĂ© lors d'un suicide par pendaison, mais sa fracture est statistiquement plus frĂ©quente dans les cas de meurtres par strangulation, comme l'indique le Washington Post[86] - [87].

Le , le rapport d'autopsie confirme que Jeffrey Epstein s'est suicidé par pendaison[88]. Selon des responsables anonymes cités par le New York Times, il aurait utilisé des draps pour se donner la mort[88].

D'aprÚs le New York Post, il aurait rédigé deux jours avant sa mort un testament confiant sa fortune à un trust dont les bénéficiaires sont inconnus[89].

Le , le New York Times publie un article remettant en question le premier rapport d’autopsie. Un autre mĂ©decin, le Dr Michael Baden, engagĂ© par le frĂšre d’Epstein, rĂ©fute la version du suicide, notamment parce qu'Epstein a eu plusieurs fractures de l’os hyoĂŻde (os du cou), ce qui est inhabituel dans le cas d’une pendaison et serait plutĂŽt un signe d’homicide par strangulation[90].

Dans la culture populaire

  • La phrase « Epstein ne s'est pas suicidĂ© (en) » est devenue un mĂšme populaire[91] - [92].
  • HBO est en crĂ©ation d'une sĂ©rie limitĂ©e sur la vie et la mort d’Epstein qui sera rĂ©alisĂ©e et produite par Adam McKay[93] - [94].
  • Sony Pictures Television dĂ©veloppe Ă©galement des minisĂ©ries basĂ©es sur la vie d’Epstein[95].
  • Dans la finale de la quatriĂšme saison de la sĂ©rie CBS The Good Fight, l’intrigue tourne autour de la mort d’Epstein[96] - [97].
  • La sĂ©rie documentaire Netflix, Jeffrey Epstein : Filthy Rich, a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en mai 2020[98].
  • Le documentaire de Lifetime, Surviving Jeffrey Epstein, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en premiĂšre mondiale en aoĂ»t 2020[99].
  • Le 1á”‰Êł juillet 2020, une statue d’Epstein est apparue Ă  Albuquerque, au Nouveau-Mexique[100] - [101].

Notes et références

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Liens externes

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