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Marc Ferro

Marc Ferro, né le à Paris 8e et mort le à Maisons-Laffitte, est un enseignant-chercheur et historien français. Directeur d'études de l'École des hautes études en sciences sociales, il est spécialiste de la Russie, de l'URSS et de l'histoire du cinéma.

Biographie

Jeunesse marquée par la Seconde Guerre mondiale

Marc Roger Ferro nait au 47, rue du Rocher à Paris, dans le 8e arrondissement. Son père, Jacques Ferro, né le à Corfou (Grèce), est un agent de change italo-grec. Sa mère, Netty Firman[1] (ou Oudia Fridmann), née le à Novohrad-Volynskyï (alors en Russie, aujourd'hui en Ukraine[2]), est première modéliste dans la maison de couture Worth[3]. Ferro a cinq ans lorsque meurt son père. Sa mère se remarie.

En 1941, Marc Ferro habite Paris avec sa mère et son beau-père[4]. Il est élève au lycée Carnot. Il est menacé par la politique antisémite[5] du régime de Vichy en raison de son origine juive par sa mère[5]. Son professeur de philosophie, Maurice Merleau-Ponty, lui recommande alors, ainsi qu'à d’autres de ses condisciples également menacés, de fuir au plus tôt la zone occupée. Un ami de sa mère, André Bordessoules, pourtant rédacteur en chef d'un journal antisémite, lui propose de traverser la ligne de démarcation dans le coffre de sa voiture pour rejoindre St-Yrieix, la ville dont il est maire[6] - [7]. Parvenu en zone non occupée, Marc Ferro se rend ensuite à Grenoble. Sa mère est détenue à la caserne des Tourelles à Paris, puis déportée, par le convoi no 55, en date du 23 juin 1943, de Drancy vers Auschwitz[8], où elle meurt le [9].

C'est à la faculté de Grenoble que Marc Ferro prépare le certificat d'histoire-géographie. Âgé de 19 ans en 1944, il est sous la menace d'une réquisition par le Service du travail obligatoire (STO). Une amie communiste, Annie Kriegel, anime un réseau de résistants à Grenoble. Elle le recrute en raison de sa connaissance de la langue allemande. Il est chargé d'identifier des cibles potentielles pour le réseau parmi les soldats qui stationnent aux portes de la ville. Mais une partie du réseau est arrêtée et Marc Ferro, à partir de début juillet 1944, part rejoindre la Résistance dans le maquis du Vercors. Sa capacité à lire les cartes d'état-major décide de son affectation. Il reçoit pour mission de pointer avec précision sur les cartes les mouvements des forces en présence[10]. Il est aussi chargé de transmettre les ordres du lieutenant-colonel François Huet, alias Hervieux, commandant la défense du Vercors. Quelques jours à peine après l'arrivée de Marc Ferro, l'armée allemande prend d’assaut le massif du Vercors pour réduire entièrement le bastion de la résistance. Marc Ferro effectue de périlleux ravitaillements. Le réseau reçoit l'ordre de se disperser. Marc Ferro retourne alors à Grenoble. Il participe à la libération de Lyon le , puis reprend ses études et devient enseignant en histoire.

Après la guerre, il épouse le Yvonne France Blondel (1920-2021) à Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime)[10].

Carrière universitaire

Il enseigne à Oran au lycée Lamoricière entre 1948 et 1956. Il y déclencha l'hilarité générale lorsqu'il annonça à ses élèves qu'ils allaient étudier ensemble la culture arabe. « Mais, m'sieur, les Arabes, ils ne sont pas civilisés... »[11]. Il découvre l'Algérie française de l'époque et prend conscience du fait colonial. Après les événements violents de la Toussaint en 1954, il participe à la fondation de Fraternité algérienne, un mouvement progressiste dit de la troisième voie, hostile à la fois au système colonial en cours et à la guerre radicale menée par le FLN.

Bien que très attaché à cette terre, il la quitte, car il est nommé professeur à Paris, aux lycées Montaigne, puis Rodin. Après avoir enseigné à l’École polytechnique, il est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) — groupe de recherches Cinéma et Histoire —, président de l'Association pour la recherche à l'EHESS et codirecteur des Annales, où il est nommé par Fernand Braudel en 1970. Il est un utilisateur régulier de la bibliothèque de la Fondation Maison des Sciences de l'homme créée par ce dernier. Ancien directeur de l'Institut du monde soviétique et de l'Europe centrale, il est également membre élu de l'Academia Europaea[12].

Étude de la Révolution russe

Concomitamment à son professorat, il travaille à sa thèse. L'historien contemporanéiste Pierre Renouvin lui propose de la consacrer à la Révolution russe de 1917.

Ainsi il se spécialise au début des années 1960 dans l'histoire soviétique, domaine dans lequel il a tenté de porter un discours non idéologique et de montrer par les archives audiovisuelles et écrites que la révolution prolétarienne est faite non par la classe ouvrière, mais par des femmes, des soldats et des paysans. Ses études dans le domaine de l'histoire sociale tranchent avec les analyses alors dominantes de l'« école » du totalitarisme[13].

Selon lui, l'insurrection d'Octobre ne se réduit pas au coup d'État bolchevique, car elle est indissociable du mouvement révolutionnaire et populaire en cours[14]. Il analyse également le processus de bureaucratisation-absolutisation du pouvoir à partir du sommet, mais aussi de la base[15].

Engagement politique

Il s'affirme de gauche non communiste[16]. En mars 2007, lors de la campagne présidentielle française, il signe avec 150 intellectuels un appel à voter pour la candidate socialiste Ségolène Royal, « contre une droite d’arrogance », pour « une gauche d’espérance » après avoir soutenu en 2002, la candidature de Jean-Pierre Chevènement[17].

Autres engagements

Marc Ferro dans les années 1970.

En , il fait partie des 34 signataires de la déclaration rédigée par Léon Poliakov et Pierre Vidal-Naquet pour démonter la rhétorique négationniste de Robert Faurisson[18]. Il est plus tard l'un des auteurs de la pétition Liberté pour l'histoire.

Mort

Marc Ferro meurt dans la nuit du à Maisons-Laffitte, « emporté par une complication du Covid-19 »[19] - [20] - [21] - [22].

Apport Ă  la connaissance historique

Marc Ferro a lancé la réflexion sur le cinéma et l'histoire[23]. Il utilise le cinéma comme instrument de connaissance de l'histoire des sociétés, considérant que le cinéma livre un témoignage au même titre que des sources traditionnelles[24]. Il a présenté à la télévision, d'abord sur la Sept à partir de 1989, puis sur Arte à partir de 1992, une émission historique de visionnage d'archives avec un décalage de 50 ans, nommée Histoire parallèle : son démarrage correspond à la veille de la Seconde Guerre mondiale, avec l'analyse d'actualités cinématographiques des différents camps, puis d'archives moins anciennes pour pouvoir comparer les époques[25]. En 1993, il est co-scénariste du film Pétain de Jean Marbœuf[26].

Publications

Classement secondaire par date de première publication.

Communisme, Union des républiques socialistes soviétiques et Russie

  • La RĂ©volution de 1917, Paris, Aubier, coll. « Collection historique », Paris, 1967, 2 vol. (vol. 1 : La chute du tsarisme et les origines d'Octobre, 607 p. ; vol. 2 : Octobre : naissance d'une sociĂ©tĂ©, 517 p.)[27] ; rĂ©Ă©d. Albin Michel, Paris, 1997, 1092 p.
  • Les Grands RĂ©volutionnaires, t. 4 : Les RĂ©volutionnaires communistes Ă  la conquĂŞte du pouvoir : l’espoir d’un siècle (Marc Ferro, Jean Rous et Jean-Marcel Bichat), Martinsart, Romorantin, 1978, 445 p. – 40 p. de pl.
  • Des Soviets au communisme bureaucratique : les mĂ©canismes d'une subversion (avec la collaboration d'HĂ©lène de Chavagnac), Paris, Gallimard et Julliard, coll. « Archives », 1980[28], 269 p. (ISBN 2-07-028768-8).
  • L'Occident devant la rĂ©volution soviĂ©tique : l'histoire et ses mythes, Bruxelles, Complexe, coll. « La MĂ©moire du siècle », 1980, 160 p. (ISBN 2-87027-050-X).
  • 50 idĂ©es qui Ă©branlèrent le monde : dictionnaire de la glasnost (Iouri Afanassiev et Marc Ferro, dir., Galina Kolosova, rĂ©d., traduit du russe par Tamara Kondrateva, Marie-HĂ©lène Mandrillon, Macha TourniĂ©), Paris, Payot, coll. « Documents Payot », 1989, 521 p. (ISBN 2-228-88224-0).
  • Culture et RĂ©volution (Sheila Fitzpatrick et Marc Ferro, dir.), Paris, Éditions de l'EHESS, 1989[29], 183 p.
  • De la Russie Ă  l’URSS – Histoire de la Russie de 1850 Ă  nos jours (RenĂ© Girault et Marc Ferro), Paris, Nathan, 1989, 256 p.
  • Les Origines de la PerestroĂŻka, Paris, Ramsay, coll. « Essais », 1990, 147 p. (ISBN 2-85956-871-9).
  • Nicolas II, Paris, Payot, 1990[30], 370 p. (2e Ă©dition en 2011 avec une nouvelle prĂ©face consacrĂ©e Ă  l'affaire Romanov)
  • L’État de toutes les Russies, Paris, La DĂ©couverte, 1993.
  • L’Internationale : d’Eugène Pottier et Pierre Degeyter, Paris, NoĂŞsis, coll. « L’Œuvre », 1996, 108 p. (ISBN 2-911606-02-7).
  • Naissance et effondrement du rĂ©gime communiste en Russie, Paris, Librairie gĂ©nĂ©rale française, coll. « Le Livre de Poche. RĂ©fĂ©rences », 1997[31], 152 p. (ISBN 2-253-90538-0) (rĂ©unit des cours donnĂ©s au Collège universitaire français de Moscou).
  • Nazisme et Communisme. Deux rĂ©gimes dans le siècle (Marc Ferro, Ă©d.), Paris, Hachette, Pluriel, 1999, 278 p.
  • Russie, peuples et civilisations (Marie-HĂ©lène Mandrillon et Marc Ferro, dir.), Paris, La DĂ©couverte, coll. « La DĂ©couverte-poche. L'État du monde », 2005, 203 p. (ISBN 2-7071-4547-5).
  • Marc Ferro (dir.) (prĂ©f. Marc Ferro), 1917. Les hommes de la rĂ©volution : TĂ©moignages et documents, Paris, Omnibus, (1re Ă©d. 2011), 1120 p. (ISBN 978-2-258-08560-2, prĂ©sentation en ligne)
  • La VĂ©ritĂ© sur la tragĂ©die des Romanov, Paris, Taillandier, 2012.
  • Les Russes, l'esprit d'un peuple, Paris, Taillandier, 2017[32].

Monde arabe et colonisation

  • Suez, Bruxelles, Complexe, coll. « La MĂ©moire du siècle », 1982, 159 p. (ISBN 2-87027-101-8).
  • Histoire des colonisations : des conquĂŞtes aux indĂ©pendances (XIIIe – XXe siècles), Paris, Le Seuil, coll. « L’Univers historique », 1994[33], 525 p. (ISBN 2-02-018381-1).
  • Le Choc de l'Islam (XVIIIe – XXIe siècles), Paris, Odile Jacob, coll. « Histoire », 2002[34], 270 p. (ISBN 2-7381-1146-7).
  • Le Livre noir du colonialisme : XVIe – XXIe siècles, de l'extermination Ă  la repentance, Paris, Éditions Robert Laffont, 2003[35], 843 p. (ISBN 2-221-09254-6).
  • La Colonisation expliquĂ©e Ă  tous, Paris, Le Seuil, 2016, 144 p. (ISBN 978-2-02-117514-1).

Première Guerre mondiale

  • La Grande Guerre : 1914-1918, Paris, Gallimard, coll. « IdĂ©es », 1968, 384 p.
  • Frères de tranchĂ©es (avec Malcolm Brown, RĂ©my Cazals, Olaf Mueller), Paris, Perrin, 2005, 268 p. – 8 p. de pl. (ISBN 2-262-02159-7).

Seconde Guerre mondiale

  • PĂ©tain, Paris, Fayard, 1987[36], 789 p. (ISBN 2-213-01833-2) ; rĂ©Ă©dition : 1993, 1994. AdaptĂ© au cinĂ©ma, par Jean MarbĹ“uf, 1995.
  • Questions sur la IIe Guerre mondiale, Paris, Casterman, coll. « XXe siècle », 1993, 191 p. (ISBN 2-203-61004-2) ; rĂ©Ă©d. AndrĂ© Versaille, 2010 (ISBN 978-2-87495-099-5).
  • Ils Ă©taient sept hommes en guerre : Histoire parallèle, Paris, Robert Laffont, 2007, 365 p.[37]
  • PĂ©tain en vĂ©ritĂ© (avec la participation de Serge de Sampigny), Paris, Tallandier, 2013, 303 p. (ISBN 979-10-210-0130-5).
  • "Fritz Thyssen, un nazi rĂ©calcitrant", p.9 Ă  16, PrĂ©sentation de Fritz Thyssen, J'ai payĂ© Hitler, Nouveau monde, 2019.

Histoire et cinéma

  • Analyse de film, analyse de sociĂ©tĂ©s : une source nouvelle pour l'Histoire, Paris, Hachette, coll. « PĂ©dagogies pour notre temps », 1974, 135 p. (ISBN 2-01-002589-X).
  • CinĂ©ma et Histoire, Paris, DenoĂ«l et Gonthier, coll. « Bibliothèque MĂ©diations », 1977, 168 p. - 12 p. de pl.
  • Film et histoire, Paris, Éditions de l'EHESS, coll. « L’Histoire et ses reprĂ©sentations », 1984[38], 161 p. - 8 p. de pl. (ISBN 2-7132-0854-8).
  • Le CinĂ©ma, une vision de l'histoire, Paris, Le ChĂŞne, 2003, 163 p. (ISBN 2842773926).

Sur l'Ă©criture et le rĂ´le de l'histoire

  • Comment on raconte l'histoire aux enfants : Ă  travers le monde entier, Paris, Payot, coll. « Aux origines de notre temps », 1981[39], 316 p. (ISBN 2-228-56020-0).
  • L'Histoire sous surveillance : science et conscience de l'histoire, Paris, Calmann-LĂ©vy, coll. « Intelligence de l’histoire », 1985, 216 p. (ISBN 2-7021-1393-1).
  • Que transmettre Ă  nos enfants (avec Philippe Jammet et Danièle Guilbert), Paris, Le Seuil, 2000, 224 p. (ISBN 2-02-032957-3).
  • Les Tabous de l'histoire, Paris, Nil, 2002, 151 p. (ISBN 2-84111-147-4).
  • L'Aveuglement : Une autre histoire de notre monde, Paris, Tallandier, 2015[40], 304 p. (ISBN 979-1-0210-0540-2)
  • Le film d'une vie (entretien avec Benjamin Stora), Paris, Les Éditions de l'EHESS, 2023.

Autres thèmes

  • L'Histoire (1871-1971), Paris, Centre d'Ă©tudes et de promotion de la lecture, coll. « Dictionnaires du savoir moderne. Les IdĂ©es, les Ĺ“uvres, les hommes », 1971, 2 vol. (vol. 1 : Les idĂ©es et les problèmes, 512 p. ; vol. 2 : Les faits, 577 p.)
  • Comprendre les idĂ©es du XXe siècle, Verviers (Belgique), Marabout, coll. « Marabout UniversitĂ© », 1977, 254 p. (cet ouvrage reprend les articles essentiels de L'histoire de 1871 Ă  1971 : les idĂ©es et les problèmes).
  • Une histoire du Rhin (Pierre Ayçoberry et Marc Ferro, dir.), Paris, Éditions Ramsay, coll. « Des Fleuves et des hommes », 1981, 459 p. – 32 p. de pl. (ISBN 2-85956-237-0).
  • Une histoire de la Garonne (Janine Garrisson et Marc Ferro, dir.), Paris, Éditions Ramsay, coll. « Des Fleuves et des hommes », 1982, 616 p. – 16 p. de pl. (ISBN 2-85956-303-2).
  • Dix leçons sur l'histoire du vingtième siècle, Paris, Vigot, coll. Essentiel, 1996.
  • Les SociĂ©tĂ©s malades du progrès, Paris, Plon, 1998, 219 p. (ISBN 2-259-02093-3).
  • Histoire de France, Paris, Odile Jacob, coll. « Histoire », 2001, 764 p. (ISBN 2-7381-0927-6).
  • Les Individus face aux crises du XXe siècle : l'histoire anonyme, Paris, Odile Jacob, coll. « Histoire », 2005, 430 p. (ISBN 2738115683).
  • Le Ressentiment dans l'histoire, Paris, Odile Jacob, coll. « Histoire », 2007, 430 p. (ISBN 978-2-7381-1874-5) (BNF 41042535).
  • Le XXe siècle expliquĂ© Ă  mon petit-fils, Paris, Seuil, 2007 ; traductions bulgare, espagnole, roumaine.
  • Le Monde fĂ©odal (racontĂ© en famille), Paris, Plon, 2008, 234 p.
  • (avec Pauline Kerleroux), Paris, Perrin, 2008.
  • Le Siècle de Louis XIII Ă  Louis XIV (racontĂ© en famille), Paris, Plon, 2008.
  • Le Siècle de Luther et de Christophe Colomb (racontĂ© en famille), Paris, Plon, 2008, 159 p.
  • Ancien RĂ©gime (racontĂ© en famille), Paris, Plon, 2008, 189 p.
  • La Renaissance (racontĂ© en famille), Paris, Plon, 2008.
  • « Introduction », dans Les Guerres de mĂ©moires dans le monde, Hermès, no 52, Paris, CNRS Éditions, 2008.
  • « Le temps très long est le temps des sages », Nous autres mĂ©diterranĂ©ens, Paris, Revue des Deux Mondes, .
  • Le Mur de Berlin et la chute du communisme expliquĂ©s Ă  ma petite-fille Soazig, Paris, Seuil, 2009, 128 p. (ISBN 978-2-02-097780-7).
  • Les RĂ©volutions et NapolĂ©on, Paris, Plon, coll. « RacontĂ© en famille », 2010, 252 p. (ISBN 978-2-259-20508-5).
  • Le Retournement de l'histoire, Paris, Robert Laffont, 2010[41], 268 p. (ISBN 978-2221113448).
  • De Gaulle expliquĂ© aujourd’hui, Paris, Seuil, coll. « Histoire », 2010.
  • La Faucille et le Drapeau : Le XIXe siècle, Paris, Plon, coll. « Histoire », 2011.
  • L'EntrĂ©e dans la vie, Paris, Tallandier, 2020[42] (ISBN 979-1021038615).

MĂ©moires

  • Autobiographie intellectuelle, prĂ©sentĂ© par GĂ©rard Jorland, Paris, Perrin, 2011[43], 298 p.
  • Mes histoires parallèles (Entretiens avec Isabelle Veyrat-Masson), Paris, Carnets Nord, , 384 p. (ISBN 978-2-35536-046-6).

Audiovisuel

  • La Grande Guerre, 1914-1918 (1964), Solange Peter et Marc Ferro[44] - [45] ;
  • Indochine 45-46. Un combat, une rĂ©sistance inconnue (1965), auteur Marc Ferro (non crĂ©ditĂ©)[46] ;
  • Chronique d'une paix manquĂ©e : la remilitarisation de la RhĂ©nanie (1966), Francis Caillaud et Marc Ferro[47] ;
  • L'annĂ©e 1917 (1967), Marc Ferro. RĂ©alisation Francis Caillaud et Jean-Roger Cadet[48] ;
  • L'annĂ©e 1918 (1968), Marc Ferro[49] ;
  • Histoire contemporaine (1969-1972), Marc Ferro et Pierre Gauge. Quatre sĂ©rie de films muets d'une durĂ©e de 4 Ă  5 minutes[48] ;
  • LĂ©nine par LĂ©nine (1970), Marc Ferro et Pierre Samson[50] ;
  • Images de l'Histoire (1973-1977), Marc Ferro[51] ;
    • 1933. Comment l'Allemagne est devenue nazie (1974), Marc Ferro et Marie-Louise Derrien[52] ;
    • Du Ku Klux Klan aux Panthères noires (1974), Marc Ferro[53] - [54] ;
    • De Marx Ă  la rĂ©volution mondiale. Naissance, formes, devenir du processus rĂ©volutionnaire (1974), Marc Ferro[54] ;
    • AlgĂ©rie 1954, la rĂ©volte d'un colonisĂ© (1974), Marc Ferro et Marie-Louise Derrien[55] - [54] ;
  • Une histoire de la mĂ©decine (1978-1981), Marc Ferro et Jean-Paul Aron, sĂ©rie de 8 documentaires de 52 minutes rĂ©alisĂ©s avec Claude de Givray, Jean-Louis Fournier et Pierre Gauge, diffusĂ©e sur France 3 en 1981[56] - [57] ;
  • L'histoire commence Ă  20 heures. Marc Ferro et la question armĂ©nienne (1984-1985), Marc Ferro, Antenne 2, Ă©pisode pilote d'une sĂ©rie non rĂ©alisĂ©e[58] ;
  • Le XXe siècle - Esquisses (1986), Marc Ferro et Pierre Gauge, CNRS, deux court-mĂ©trages d'une minute[59] ;
  • Une minute d'histoire (1988), Marc Ferro et Pierre Gauge, RAI, sĂ©rie de 60 court-mĂ©trages d'une minute[60] ;
  • Histoire parallèle (1989 Ă  2001) sĂ©rie de 630 Ă©missions de 50 minutes comparant avec 50 annĂ©es d'Ă©cart les actualitĂ©s cinĂ©matographiques des belligĂ©rants de la Seconde Guerre mondiale.

Cinéma

Distinctions

DĂ©corations

D'après Pierre Assouline, Marc Ferro a refusé la décoration à l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne en pour raisons familiales[63].

RĂ©compenses et distinctions

  • Prix de la ville de Paris du film d'histoire, 1975
  • Prix Clio, 1988
  • Prix Europe, 1994
  • Prix de la Paix, 2007
  • Prix Saint-Simon, 2011

Docteur honoris causa

Hommages

Le nom de Marc Ferro a été donné à la médiathèque de Saint-Germain en Laye[66] le 21 avril 2021[67].

Notes et références

  1. « LES DÉBUTS DE MARC FERRO », sur www.historia.fr (consulté le )
  2. Registre d'Ă©tat civil de Paris (8e arrondissement) (1924).
  3. « 1. Marc Ferro : "Un peu comme les romans au 19ème siècle apprenaient sur la société française, les films apprennent sur la société du 20ème siècle" », sur France Culture, (consulté le )
  4. Son père est mort en 1930. Entretien de Marc Ferro, « La guerre de Marc Ferro », L'Histoire, no 39/4, décembre 2013, p. 26-27.
  5. Témoignage de Marc Ferro dans Hiver 42/43 - L'espoir change de camp (Allemagne, 2012, 89 min) WDR, réalisateurs : Mathias Haentjes, Nina Koshofer.
  6. Erwan Barillot, « 1940-1944 : un historien engagé. Entretiens avec Marc Ferro (2/5) », Hérodote.net,‎ (lire en ligne)
  7. aredius44, « MARC FERRO À ST-YRIEIX CHEZ LE MAIRE ANDRÉ BORDESSOULE », Saint-Yrieix-la-perche, le blog,‎ (lire en ligne)
  8. Voir, Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012
  9. Arrêté du 23 avril 2013 portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes et jugements déclaratifs de décès, JORF no 0162, 14 juillet 2013, p. 11826, texte no 23, sur Légifrance : « Ferro, née Firdmann (Oudia) le à Novogradvolinsk (Russie), décédée le à Auschwitz (Pologne) ».
  10. « Entretien avec Marc Ferro et Pierre Sorlin », sur openedition.org.
  11. Philippe-Jean Catinchi, « Autopsie de l'idéologie coloniale », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  12. Sophie Coeuré, Martine Lemaître, Marie-Hélène Mandrillon, Rosa Olmos, Valérie Tesnière, Laurent Véray, « Dans l’atelier de Marc Ferro, Journée d’étude, 7 mars 2017, Université Paris Nanterre », Matériaux pour l’histoire de notre temps, vol. 125-126,‎ , p. 63-70 (lire en ligne)
  13. « La révolution de février : entretien avec Marc Ferro », sur lhistoire.fr, .
  14. La RĂ©volution de 1917, Aubier, Paris, 1967.
  15. Des Soviets au communisme bureaucratique : les mécanismes d'une subversion, Gallimard et Julliard, Paris, 1980.
  16. Anne-Claude Ambroise-Rendu, Isabelle Veyrat-Masson, « Entretien avec Marc Ferro : guerre et images de guerre », Le Temps des médias, vol. 4, no 1,‎ , p. 239-251 (lire en ligne).
  17. « "Avant qu'il ne soit trop tard" », sur nouvelobs.com, .
  18. Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Paris, Le Seuil, coll. « La Librairie du XXe siècle », , 691 p. (ISBN 2-02-035492-6), p. 237.
  19. « Mort de l'historien Marc Ferro, spécialiste de l'histoire du XXe siècle, à 96 ans », sur Le Figaro
  20. « L’historien français Marc Ferro est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  21. « L'historien Marc Ferro, spécialiste de la Russie et du cinéma, est mort », sur lepoint.fr, .
  22. Insee, « Acte de décès de Marc Roger Ferro », sur MatchID (consulté le )
  23. « Marc Ferro : "Les historiens ne sont pas écoutés par les politiques" », sur lepoint.fr, .
  24. « Entretien avec Marc Ferro : "J’ai peur que l’information aveugle autant qu’elle informe" », sur larevuedesmedias.ina.fr, .
  25. « L’histoire à la télévision, la vie parallèle de Marc Ferro », sur telerama.fr, .
  26. Alain Blum, « Entretien avec Marc Ferro », sur openedition.org, 3 octobre 2015 et décembre 2016.
  27. Pierre Sorlin, « Marc Ferro, "La révolution de 1917. 1: La chute du tsarisme et les origines d'Octobre" », Revue française de science politique, vol. 19, no 1,‎ , p. 188-190 (lire en ligne).
  28. Antonella Salomoni, « Marc Ferro, "Des soviets au communisme bureaucratique" », Annales. Histoire, Sciences sociales, vol. 40, no 4,‎ , p. 850-852 (lire en ligne).
  29. Christophe Prochasson, « Marc Ferro et Sheila Fitzpatrick, "Culture et révolution" », Annales. Histoire, Sciences sociales, vol. 49, no 3,‎ , p. 736-738 (lire en ligne).
  30. Yves Florenne, « Le "Nicolas II" de Marc Ferro », sur monde-diplomatique.fr, .
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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

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