Gare de Maisons-Laffitte
La gare de Maisons-Laffitte est une gare ferroviaire française de la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, située sur le territoire de la commune de Maisons-Laffitte, dans le département des Yvelines, en région Île-de-France.
Maisons-Laffitte | |
Le bâtiment voyageurs. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Maisons-Laffitte |
Adresse | Place de la Libération 78600 Maisons-Laffitte |
Coordonnées géographiques | 48° 56′ 45″ nord, 2° 08′ 39″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87386425 |
Site Internet | La gare de Maisons-Laffitte, sur le site de la SNCF |
Services |     |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Paris-Saint-Lazare au Havre Grande ceinture de Paris |
Voies | 4 |
Quais | 2 |
Transit annuel | 5 790 062 voyageurs (2021) |
Zone | 4 (tarification ĂŽle-de-France) |
Altitude | 37 m |
Historique | |
Mise en service | 1843 |
Correspondances | |
Argenteuil - Boucles de Seine |  Argenteuil - Boucles de Seine 2 (m) 6 (m) 12 (m) |
RATP |  RATP 262 |
Noctilien |  N152 |
Elle est mise en service en 1843 par la compagnie du chemin de fer de Paris à Rouen. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains de la ligne A du RER et de la ligne L du Transilien.
Situation ferroviaire
Établie à 37 mètres d'altitude, la gare de Maisons-Laffitte est située au point kilométrique (PK) 16,841 de la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, entre les gares de Sartrouville et d'Achères - Grand-Cormier[1].
Elle est également située au PK 31,800 de la ligne de la grande ceinture de Paris, entre les gares d'Achères - Grand-Cormier et de Sartrouville[2].
Histoire
La première gare ferroviaire de Maisons-Laffitte se situe au bas de Saint-Germain, sur la ligne dite de Paris à Saint-Germain qui en réalité se termine au Pecq, concédée le et ouverte le [3]. La commune se nomme alors Maisons-sur-Seine. Jacques Laffitte y est propriétaire du château et de son immense parc. Lui-même et surtout son neveu Charles Laffitte jouent un rôle déterminant dans l'organisation du chemin de fer en provenance de Paris. On dit que Jacques est à l'origine de l'existence de la gare de Maisons-sur-Seine sur la ligne Paris – Saint-Germain. Il est l'un des investisseurs du chemin de fer de Paris à la mer dont son neveu Charles, l'un des principaux organisateurs, est porteur du projet de la « Ligne de la Vallée », qui l'emporte finalement sur la « Ligne des Plateaux » défendue par les ingénieurs des Ponts-et-Chaussées[4]. La ligne Paris – Rouen, qui passe par Maisons-sur-Seine, est concédée en 1841 et inaugurée en 1843. La ligne Rouen – Le Havre est concédée en 1844. De 1834 à 1844, Jacques Laffitte démembre et lotit le parc du château de Maisons dont il est propriétaire, engrangeant ainsi une plus-value considérable. Ce démembrement sera poursuivi par sa fille Albine, jusqu'à sa conclusion en 1850. Déjà , l'usage désigne la ville sous le nom de Maisons-Laffitte. Il sera consacré officiellement en 1882[5].
Le , la section Achères – Noisy-le-Sec de la ligne de Grande Ceinture ouvre aux voyageurs. La gare de Maisons-Laffitte se trouve sur son parcours[6]. Le modeste bâtiment voyageurs d'origine[7] est remplacé par un nouvel édifice constitué d'un corps de logis à étage sous toiture à deux croupes avec une horloge côté rue, flanqué par deux ailes basses de deux travées au toit à deux versants. L'encadrement des baies et les pilastres, avec une alternance de briques et de dés de pierre, rappelle les gares de la Grande Ceinture (telles qu'Argenteuil-G.C.) mais le BV de Maisons-Laffitte n'appartient pas à ce plan type standardisé. La gare dispose alors de deux voies avec une halle à marchandises en bois[7] complétée par une nouvelle gare des marchandises avec une halle en briques[8].
De 1898 à 1939, la gare est à l'origine d'un embranchement spécial — la ligne de Maisons-Laffitte à Champ-de-Courses — qui dessert l'hippodrome les jours de rencontres hippiques[9].
Le , le trafic de voyageurs cesse sur la section nord de la Grande ceinture comprise entre Versailles-Chantiers et Juvisy via Argenteuil[10].
La ligne est dotée d'une troisième voie dans les années 1950-1960, entraînant la destruction de l'entrepôt en bois, et la ligne est électrifiée en 1961. Le bâtiment des voyageurs est détruit en 1986 pour permettre la mise à quatre voies de la ligne pour le RER[7].
Fréquentation
De 2015 à 2021, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[11].
Année | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 |
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Voyageurs | 7 549 498 | 7 842 005 | 8 149 225 | 8 358 173 | 8 594 609 | 4 048 033 | 5 790 062 |
Service des voyageurs
Desserte
La gare est desservie par les trains de la ligne A du RER dont elle est la gare de bifurcation des branches A3 (Cergy) et A5 (Poissy) et par ceux de la ligne L du Transilien. Les trains du RER A sont en provenance ou à destination de Cergy-le-Haut ou Poissy d'un côté, et en provenance ou à destination de Boissy-Saint-Léger, Torcy ou Marne-la-Vallée - Chessy de l'autre. Les trains de la ligne L sont en provenance ou à destination de Paris-Saint-Lazare et y font terminus. Cependant, aux heures de pointes en semaine (et un train par heure aux heures creuses), certains d'entre eux continuent ou sont amorcés à Cergy-le-Haut. Ces trains ne desservent alors pas la gare de Maisons-Laffitte dans le sens de la contrepointe. Le premier train vers Paris et le dernier en provenance de Paris de la ligne J desservent la gare[12].
Intermodalité
La gare est desservie par les lignes 2, 6 et 12 du réseau de bus Argenteuil - Boucles de Seine, par la ligne 262 du réseau de bus RATP et, la nuit, par la ligne N152 du service de bus de nuit Noctilien.
Notes et références
- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 1 : Lignes 001 à 600, Les Éditions La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « [340/1] Paris-St-Lazare - Mantes-La-Jolie », p. 130.
- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : Lignes 601 à 990, Les Éditions La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [990/1] Versailles - Bobigny (Grande Ceinture) », p. 213.
- Marc-André Dubout, « Le rail à Saint Germain-en-Laye », sur www.cfchanteraines.fr (consulté le ).
- « Histoire des chemins de fer dans la région mantaise », Le Mantois,‎ , p. 10-14 (lire en ligne).
- « UN PEU D'HISTOIRE… », sur maisonslaffitte.fr (consulté le ).
- Bruno Carrière et Bernard Collardey, L'aventure de la Grande Ceinture, La Vie du rail, 1992, page 32.
- « L'ancienne jolie petite gare », sur Site de memoire-de-maisons-laffitte (consulté le ).
- « Autour de l'ancienne gare de marchandises », sur Site de memoire-de-maisons-laffitte ! (consulté le ).
- « Le train du champ de courses », sur Site de memoire-de-maisons-laffitte (consulté le ).
- Bruno Carrière et Bernard Collardey, L'aventure de la Grande Ceinture, La Vie du rail, 1992, page 190.
- « Fréquentation en gares : Maisons-Laffitte », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
- [PDF] Fiches horaires Transilien à partir du 15 décembre 2019 (consultées le 5 janvier 2020).
Bibliographie
- Françoise Vieux, « D'une gare à l'autre », Bulletin de la Société des Amis du Château de Maisons no 4, Maisons-Laffitte, 2009.
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- La gare de Maisons-Laffitte, sur le site officiel Transilien de la SNCF
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
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Cergy-le-Haut | Achères-Ville | Sartrouville | Torcy ou Marne-la-Vallée - Chessy ou Boissy-Saint-Léger | |||
Poissy | Achères - Grand-Cormier | Sartrouville | Torcy ou Marne-la-Vallée - Chessy ou Boissy-Saint-Léger | |||
Cergy-le-Haut ou Terminus |
Achères-Ville ou Terminus |
Sartrouville | Paris-Saint-Lazare |