Lotissement
Un lotissement est en France, selon le code de l'urbanisme « la division en propriĂ©tĂ© ou en jouissance d'une unitĂ© fonciĂšre ou de plusieurs unitĂ©s fonciĂšres contiguĂ«s ayant pour objet de crĂ©er un ou plusieurs lots destinĂ©s Ă ĂȘtre bĂątis. »[1]
Généralités
Le lotissement est une opĂ©ration d'amĂ©nagement par laquelle le lotisseur acquiert une parcelle non viabilisĂ©e, rĂ©alise les travaux de voirie et rĂ©seaux divers (VRD) nĂ©cessaires pour desservir les terrains et Ă©tend les rĂ©seaux publics pour les raccorder en eau, en Ă©lectricitĂ©. Il assure Ă©ventuellement les Ă©quipements collectifs dâassainissement, les rĂ©seaux de tĂ©lĂ©communication et cĂąblĂ©s, ainsi que les Ă©quipements de dĂ©fense contre l'incendie.
Lâentrepreneur commercialise les terrains Ă une personne construisant pour son compte, ou Ă un promoteur qui construira des bĂątiments en vue de les revendre aux acheteurs finaux.
Divers plans sont communément utilisés, tels que le plan hippodamien ou ceux en chandelier. De tels aménagements se reconnaissent aisément, et permettent de qualifier de lotissement les quartiers créés par ces opérations immobiliÚres.
L'opération d'aménagement, consistant à transformer des terrains non viabilisés en terrains constructibles, est habituellement réalisée en périphérie des zones urbanisées, c'est-à -dire en banlieue ou en zone périurbaine. Elle est donc critiquée car elle contribue à l'étalement urbain et, pour les lotissements pavillonnaires, pour leur faible efficacité énergétique[2] - [3] - [4].
Historique
Le terme de lotissement semble ĂȘtre utilisĂ© depuis le milieu du XIXe siĂšcle mais de telles opĂ©rations ont Ă©tĂ© effectuĂ©es couramment dĂšs le Moyen-Ăge, par exemple le lotissement en 1282 de terrains appartenant Ă l'ordre du Temple Ă Paris entre la rue du Temple et la rue Vieille-du-Temple. Sous l'Ancien RĂ©gime[5], la crĂ©ation de la Place des Vosges Ă Paris, en 1605 est un exemple parmi les plus connus. Le lotissement des domaines des anciens couvents et des hĂŽtels particuliers des Ă©migrĂ©s devenus biens nationaux aprĂšs 1790 est Ă l'origine de plusieurs quartiers de Paris au dĂ©but du XIXe siĂšcle.
Le lotissement reprĂ©senterait la principale forme d'extension de Paris oĂč 48 % des voies auraient Ă©tĂ© ouvertes Ă lâintĂ©rieur de terrains divisĂ©s en lots Ă bĂątir[6].
En banlieue on peut citer les exemples du Vésinet (Yvelines) durant le Second Empire, ou de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), sous la Monarchie de Juillet.
La création des lotissements est alors directement influencée par le développement des chemins de fer et des tramways, qui permet d'urbaniser des secteurs trop éloignés des centres historiques pour que l'on puisse s'y rendre à pied. On peut ainsi citer le développement, en banlieue parisienne, des villes de Maisons-Laffitte (Yvelines) avec le lotissement du parc du chùteau de Maisons ou du Raincy (Seine-Saint-Denis) avec le lotissement du parc du chùteau de la famille d'Orléans. On peut aussi citer dans un contexte balnéaire, Le Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais) un lotissement érigé en commune en 1912. montre que le lotissement n'est pas un phénomÚne récent.
Dans ce cas, les communes loties ont souvent fait l'objet de morcellement de terrains vendus aux enchÚres, attirant de fait une population aisée de bourgeois parisiens. C'est la raison pour laquelle ces communes conservent encore actuellement une population ayant un niveau de vie élevé et une architecture caractéristique du XIXe siÚcle.
L'influence des transports en commun baisse au cours de la seconde moitié du XXe siÚcle, en fonction de la croissance de la mobilité individuelle. Depuis lors, les lotissements sont le plus souvent créés à proximité d'axes routiers.
- Publicité pour un lotissement vers 1904-1905, mettant en valeur la qualité de sa desserte en transports en commun.
Lotissement et desserte par les transports en commun de banlieue étaient, au XIXe siÚcle et au début du XXe siÚcle, des éléments interdépendants. - La station balnéaire du Touquet-Paris-Plage a été créée de toutes piÚces comme un lotissement en 1882.
à cette époque, s'il existait déjà des lotissements destinés aux classes moyennes ou populaires, certains étaient trÚs huppés, comme ce bord de mer...
ProblĂšmes contemporains
Avec la généralisation du lotissement comme forme urbaine privilégiée pour l'habitat depuis les années 1950, au travers de la notion d'étalement urbain, se posent des problÚmes aigus en matiÚre énergétique et environnementale.
Le lotissement constitue un modÚle urbain fortement consommateur d'énergie, que ce soit pour la construction de logements individuels, ou pour les déplacements massifs en automobile qu'ils provoquent du fait de l'éloignement du centre des villes, et de la faible viabilité des transports en commun dans les tissus urbains peu denses comme ceux des lotissements.
Avec l'épuisement des ressources pétroliÚres et le renchérissement du coût de l'énergie, en particulier du carburant, le lotissement d'habitation, en tant que modÚle urbain, est menacé dans son développement, voire dans sa survie[7].
Actuellement, le lotissement, en tant que forme urbaine destinĂ©e Ă produire une maison individuelle par mĂ©nage, apparaĂźt pour beaucoup comme Ă©cologiquement insoutenable car il constitue une cause importante de surexploitation de l'environnement par l'homme. Il provoque consommation dâespace au dĂ©triment des terres agricoles et naturelles, artificialisation des sols, dĂ©placements massifs en automobile, surconsommation de matiĂšres premiĂšres, augmentation des inondations, diminution de la ressource en eau potable, augmentation de lâabsorption des rayonnements solaires qui participent au rĂ©chauffement climatique, disparition dĂ©finitive de terres agricoles, diminution de la biodiversitĂ©, etc.
Droit français du lotissement
Mutation de ce droit dans le temps
Le lotissement est issu des rapports privés autour desquels vont se développer des rÚgles spécifique du droit de l'urbanisme.
Il faut remonter aux lois « Cornudet » de 1919 et 1924 pour voir naitre un embryon de droit relatif aux lotissements. Cependant, ce nâest que la seconde loi qui institue un rĂ©gime dâautorisation prĂ©alable a l'amĂ©nagement nĂ©cessaire au lotissement. En effet lâadministration devait approuver, prĂ©alablement Ă lâopĂ©ration, le cahier des charges considĂ©rant les rĂšgles dâurbanisme en vigueur. Lâobjectif principal de la loi Ă©tait de lutter contre les lotissements dĂ©fectueux.
Avec le décret du (no 58-1466)[8], compte tenu de la croissance de demande de logement, le lotissement est perçu comme un instrument de la politique urbaine.
Avec le dĂ©cret du (no 77-860)[9], les relations des colotis et la conformitĂ© des constructions aux rĂšgles dâurbanisme sont sĂ©parĂ©es, avec des rĂšgles de natures privĂ©es dâun cĂŽtĂ© et dâautres publique, ce qui nâest pas sans poser de problĂšme[10].
DĂ©finition
Le droit français définit le lotissement comme étant la division de terrains nus en vue de les bùtir.
Traitement antérieur à 2011
Il convient de commencer avec la dĂ©finition issue du dĂ©cret de 1977[11] qui disposait que « Constitue un lotissement [âŠ] toute division d'une propriĂ©tĂ© fonciĂšre en vue de l'implantation de bĂątiments qui a pour objet ou qui, sur une pĂ©riode de moins de dix ans, a eu pour effet de porter Ă plus de deux le nombre de terrains issus de ladite propriĂ©tĂ©. »[12]
Les critĂšres fondamentaux sont dĂ©jĂ dĂ©gagĂ©s, Ă savoir la division (quâelle soit en propriĂ©tĂ© ou en jouissance) et lâimplantation de bĂątiment. Cependant, il fallait au moins trois lots, et un dĂ©lai Ă©tait imposĂ©.
Pour le principal, vient ensuite la dĂ©finition (qui sera modifiĂ©e par lâordonnance du [13] - [1]) disposant quant Ă elle quâun lotissement Ă©tait « l'opĂ©ration d'amĂ©nagement qui a pour objet ou qui, sur une pĂ©riode de moins de dix ans, a eu pour effet la division, qu'elle soit en propriĂ©tĂ© ou en jouissance, qu'elle rĂ©sulte de mutations Ă titre gratuit ou onĂ©reux, de partage ou de locations, d'une ou de plusieurs propriĂ©tĂ©s fonciĂšres en vue de l'implantation de bĂątiments. »[14]
Si la constitution dâun lotissement est envisagĂ©e dĂšs le premier dĂ©tachement, le criterium de 10 ans est conservĂ©, ce qui a soulevĂ© de nombreux problĂšmes, notamment en cas de succession de propriĂ©taires. Cela a notamment expliquĂ© la rĂ©forme de simplification imprĂ©gnant le droit positif en 2011[15].
Droit positif
La version actuelle de lâarticle L.442-1 du Code de lâurbanisme[1] est issue de lâordonnance du [16]. Il dĂ©finit le lotissement comme « la division en propriĂ©tĂ© ou en jouissance dâune unitĂ© fonciĂšre ou de plusieurs unitĂ©s fonciĂšres contiguĂ«s ayant pour objet de crĂ©er un ou plusieurs lots destinĂ©s Ă ĂȘtre bĂątis. »
La notion dâunitĂ© fonciĂšre a Ă©tĂ© dĂ©finie par le Conseil dâĂtat comme un « Ăźlot d'un seul tenant composĂ© d'une ou plusieurs parcelles appartenant Ă un mĂȘme propriĂ©taire ou Ă la mĂȘme indivision »[17] - [18] - [19].
On voit ici un lotissement dĂ©fectueux en banlieue parisienne, oĂč les rues en terre battue sont transformĂ©es en chemins de boue Ă la premiĂšre pluie.
Autrement dit, un lotissement répond à plusieurs critÚres :
- Une division en propriĂ©tĂ© ou en jouissance, quâimporte le nombre de lots ;
- Dâun seul tenant (les lotissements multi-site nâexistent pas en droit français) ;
- Avec une intention de construire.
Sur ce dernier point, la jurisprudence se veut particuliĂšrement stricte et le projet de construction nâa pas Ă ĂȘtre dĂ©terminĂ©, lâintention dĂ©coule de la demande de lotissement et de la constructibilitĂ©, ou non, du terrain[20] - [21].
La division concerne une surface, et non un volume. Les lotissements "horizontaux" ne peuvent donc exister en droit français et donnent lieu Ă censure. La vente d'un lot sans sa surface est illĂ©gal, ce qui nâest pas sans poser de problĂšme[22].
Le nombre de propriétaire et de parcelle importe peu, tant que ces critÚres sont respectés.
Ăchappent cependant Ă la qualification de lotissement[23] :
- Les divisions primaires[24], en ce quâelles ne concernent la partie initiale (rien nâempĂȘche de faire plusieurs divisions primaires successives)
- Les opĂ©rations effectuĂ©es dans le cadre dâune opĂ©ration de remembrement[25] par une association fonciĂšre urbaine ;
- Les divisions de lâamĂ©nageur dans une ZAC (zone d'amĂ©nagement concertĂ©)[26] - [27];
- Les permis valant division [28] ;
- Les dĂ©tachements de terrains par effet dâexpropriation ou de cession amiable aprĂšs dĂ©claration dâutilitĂ© publique[29] ;
- Le détachement-rattachement qui consiste à détacher une partie de terrain pour le rattacher à une propriété contiguë (aucune division).
RĂ©gime juridique
Il convient de suivre une analyse linéaire partant de la demande à la construction des lots.
La demande
Il faut considĂ©rer que tout lotissement est soumis Ă une formalitĂ©, puisque lâarticle L.442-3 du Code de lâurbanisme[30] dispose que « Les lotissements qui ne sont pas soumis Ă la dĂ©livrance d'un permis d'amĂ©nager doivent faire l'objet d'une dĂ©claration prĂ©alable. » [31]
- Permis dâamĂ©nager
En vertu de lâarticle R*421-19[32], doivent ĂȘtre soumis Ă la dĂ©livrance dâun permis dâamĂ©nager[33] les lotissements prĂ©voyant des voies, espaces ou Ă©quipements communs [34]Ă plusieurs lots. Il sâagit de la distribution qui ne suppose pas un accĂšs direct depuis la parcelle[35].
- Déclaration préalable
Comme cela a Ă©tĂ© expliquĂ© prĂ©alablement, dĂšs lors que lâopĂ©ration est qualifiĂ©e de lotissement, il faut une autorisation. Si celui-ci nâest pas soumis Ă un permis dâamĂ©nager, il faudra donc rĂ©aliser une dĂ©claration prĂ©alable.
Commercialisation des lots
La publicitĂ© (câest-Ă -dire les formalitĂ©s obligatoire visant Ă portĂ©e a connaissance dâun acte) relative au lotissement doit explicitement respecter les mentions relatives Ă la dĂ©livrance du permis dâamĂ©nager ou la non-opposition Ă une dĂ©claration prĂ©alable[36], selon les cas, Ă peine de nullitĂ© relative de la vente ou de la location.
Pour ce qui est de la commercialisation, Ă proprement dite, il est en principe interdit de signer une promesse unilatĂ©rale de vente, de location ou dâachat avant la dĂ©livrance de lâautorisation[37]. Ce nâest quâĂ compter de celle-ci que le lotisseur pourra commercialiser les lots et percevoir un acompte, sous rĂ©serve du dĂ©lai de rĂ©tractation de 10 jours[38].
Quant aux conditions prĂ©alables au contrat de ventre, outre le bornage [39] - [40] - [41], il faut en principe que le terrain soit constructible. Autrement dit, viabilisĂ© par les travaux qui incombent au lotisseur, en vertu de lâarticle R*442-13[42].
Cependant, ce mĂȘme article pose deux exceptions [43] :
- Le demandeur sollicite l'autorisation de différer les travaux, en vue d'éviter la dégradation des voies lors de la construction des bùtiments sur les lots, ce qui est subordonné à l'engagement du demandeur de terminer les travaux.
- Le lotisseur justifie d'une garantie d'achĂšvement des travaux au sens de l'article R. 442-14[44].
RĂ©alisation des travaux par le lotisseur
Une fois lâautorisation de lotir obtenue, le lotisseur doit procĂ©der aux travaux dans les dĂ©lais dâexĂ©cution de droit commun, Ă savoir trois ans Ă compter de la notification de lâautorisation, sans que ceux-ci nâaient Ă©tĂ© interrompus pour une durĂ©e supĂ©rieure Ă un an[45]. Il existe aussi une possibilitĂ© de prorogation[46].
Les travaux incombant au lotisseur sont, en vertu de lâarticle L.332-15 du code de l'urbanisme[47], tous ceux qui sont propres au lotissement. Ils se dĂ©finissent d'une part par leur nature, rendus nĂ©cessaires par lâopĂ©ration et avoir un intĂ©rĂȘt direct pour celle-ci, pour la viabilitĂ© des lots. D'autre part, par sa destination ou son usage dans la mesure oĂč ils doivent profiter exclusivement aux constructeurs ou usagers des constructions ou de l'opĂ©ration d'amĂ©nagement en principe[48] - [49] - [50].
DĂšs lâouverture du chantier, le lotisseur doit adresser une dĂ©claration dâouverture, comme en dispose lâarticle R.424-16 du Code de lâurbanisme[51]. De mĂȘme, il faut adresser une dĂ©claration dâachĂšvement [52].
Ces formalitĂ©s sont Ă©galement valables pour les lotissements soumis Ă dĂ©claration prĂ©alable. Cette dĂ©claration ouvre notamment la stabilisation des rĂšgles dâurbanisme pendant 5 ans[53].
Cependant, sâil y a une garantie dâachĂšvement, le lotisseur peut diffĂ©rer la rĂ©alisation de certains travaux, selon lâautorisation quâil a reçue de lâadministration, voire rĂ©aliser ces travaux par tranche, ce qui donne lieu Ă plusieurs dĂ©claration dâouverture et dâachĂšvement des travaux.
Constructibilité des lots
Sous rĂ©serve de garantie dâachĂšvement, lâexĂ©cution des travaux du lotissement par le lotisseur ouvre la constructibilitĂ© des lots.
Il convient dâaffirmer que lâautorisation de lotir ne vaut pas permis de construire en principe, mĂȘme si une facultĂ© est ouverte en ce sens pour les permis dâamĂ©nager et la construction de maison individuelle.
De ce fait, il faut distinguer le permis dâamĂ©nager ou la dĂ©claration prĂ©alable au lotissement du permis de construire sur les parcelles. En rĂ©sumĂ©, lâautorisation de lotissement va, en principe, permettre la viabilitĂ© du terrain par son raccordement au rĂ©seau. Tandis que le permis de construire permettra, comme son nom lâindique, autoriser Ă bĂątir sur le terrain.
Documents du lotissement
Les colotis ne sont pas aussi libres que les propriĂ©taires de terrains nâayant pas fait lâobjet dâun lotissement[54]. Le lotissement peut connaitre de deux documents facultatifs :
- Le rĂšglement qui est un document visant Ă dĂ©terminer les rĂšgles applicables au lotissement, en conformitĂ© avec les rĂšgles dâurbanisme. Il dĂ©termine notamment lâaspect des constructions, les clĂŽtures, les plantations.
- Le cahier des charges qui est un document contractuel rĂ©gissant les rapports entre colotis et entre les colotis et le lotisseur. Il sâagit de stipulation constituant des servitudes rĂ©ciproques.
Ă la diffĂ©rence du rĂšglement qui doit devenir caduc aprĂšs 10 ans en principe, le cahier des charges a vocation Ă sâappliquer Ă perpĂ©tuitĂ©. Le cahier des charges vous renseignera sur les droits et obligations des colotis. Le rĂšglement, lui, indiquera les rĂšgles dâurbanisme qui sâappliquent au secteur.
Cependant, la contractualisation des rĂšgles dâurbanisme a Ă©tĂ© un sujet donnant lieu Ă controverse, ce qui est a priori rĂ©glĂ© par
Article L115-1[55], issu de la loi ALUR (accÚs au logement et un urbanisme rénové) du [56], qui dispose que « La seule reproduction ou mention d'un document d'urbanisme ou d'un rÚglement de lotissement dans un cahier des charges, un acte ou une promesse de vente ne confÚre pas à ce document ou rÚglement un caractÚre contractuel. »
PiĂšces des demandes dâautorisation pour les lotissements
Les piĂšces diffĂšrent quâil sâagisse dâun permis d'amĂ©nager ou dâune dĂ©claration prĂ©alable de travaux.
Le permis dâamĂ©nager du lotissement
Le Code de lâurbanisme dispose ainsi que la demande de permis d'amĂ©nager doit comporter au titre des piĂšces obligatoires :
- Plan de situation du terrain dans la commune[57] ;
- Notice dĂ©crivant le terrain et lâamĂ©nagement prĂ©vu[58] et mentionnant notamment :
- Ătat initial du terrain et ses abords ;
- Les partis retenus pour assurer l'insertion du projet dans son environnement et la prise en compte des paysages, faisant apparaßtre, en fonction des caractéristiques du projet :
a) L'aménagement du terrain, en indiquant ce qui est modifié ou supprimé ;
b) Un projet architectural, paysager et environnemental[59] ;
c) L'organisation et l'aménagement des accÚs au projet ;
d) Le traitement des parties du terrain situées en limite du projet ;
e) Les équipements à usage collectif et notamment ceux liés à la collecte des déchets ;
- Plan de l'Ă©tat actuel du terrain Ă amĂ©nager et de ses abords et plan cotĂ© en trois dimensions faisant apparaitre la composition dâensemble du projet et des plantations Ă conserver et Ă crĂ©er, et faisant apparaĂźtre la rĂ©partition prĂ©vue entre les terrains rĂ©servĂ©s Ă des Ă©quipements ou des usages collectifs et les terrains destinĂ©s Ă une utilisation privative[60] - [61] ;
- Lorsqu'elle existe, un extrait de la convention du projet urbain partenarial[62] ;
- Si le projet rentre dans le cadre des études d'impact, celle-ci ou la décision de l'autorité environnementale en dispensant le projet[63] ;
Il existe Ă©galement, au cas par cas, des piĂšces supplĂ©mentaires qui peuvent ĂȘtre exigĂ©es[64].
Par ailleurs, peut ĂȘtre joint un projet de rĂšglement, s'il est envisagĂ© d'apporter des complĂ©ments aux rĂšgles d'urbanisme en vigueur[65].
Enfin, afin de garantir que les espaces collectifs (voiries, réseaux, jeux d'enfants et espaces verts...) ou équipements communs (chaufferies, réseaux d'assainissement ou de communication, antennes satellites...) au lotissement seront entretenus dans la durée, le code de l'urbanisme impose au lotisseur soit :
- de s'engager à constituer une association syndicale libre (ASL)[66]des acquéreurs de lots à laquelle sera dévolue leur propriété, leur gestion et leur entretien[67]. Ces associations sont financées par les cotisations obligatoires qu'elles prélÚvent sur les propriétaires de terrains du lotissement.
- de les remettre en propriĂ©tĂ© aux acquĂ©reurs de lots[68]. Si ces lots constituent eux-mĂȘmes des copropriĂ©tĂ©s, ces espaces et Ă©quipements crĂ©Ă©s par le lotissement pourront constituer des parties communes de la copropriĂ©tĂ©.
- de passer une convention avec la commune ou l'EPCI une convention par laquelle la collectivitĂ© s'engage Ă reprendre la totalitĂ© des voies et espaces communs une fois les travaux achevĂ©s, en les transfĂ©rant dans leur domaine[68]. La dĂ©volution Ă la collectivitĂ© comporte notamment lâavantage pour les colotis de ne pas subir les couts dâentretien.
La déclaration préalable de travaux
Doivent figurer dans la déclaration préalable de travaux les piÚces de droit commun, à savoir :
- Le formulaire Cerfa approprié [69]
- Le plan de situation du terrain dans la commune ;
- Un plan sommaire des lieux indiquant tout bĂątiment destinĂ© Ă ĂȘtre implantĂ© ;
- Un croquis et un plan cotĂ© dans les trois dimensions de lâamĂ©nagement, faisant apparaitre les divisions projetĂ©es.
Notes et références
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- Les lotissements périurbains seront les bidonvilles du futur, sur carfree.fr, 7 mars 2008, consulté le 22 février 2014.
- La Fin de lâĂ©talement urbain?, sur carfree.fr, 19 mars 2008, consultĂ© le 22 fĂ©vrier 2014.
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- Pierre Pinon, Atlas historique des rues de Paris : chemins de faubourgs, voies de lotissement, grandes percées : la formation des rues de l'antiquité à nos jours, Paris, Parigramme, , 158 p. (ISBN 978-2-84096-801-6), p. 26
- Marcel Robert, Quel avenir pour les lotissements périurbains?, Carfree France, 2010
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Voir aussi
Bibliographie
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- Alex MacLean (trad. de l'anglais, préf. Bill Mckibben), Over : Visions aériennes de l'American Way of Life : une absurdité écologique [« OVER : The American Landscape at the Tipping Point. »], Paris, La Découverte, Dominique Carré éditeur, (1re éd. 2008), 336 p., 23 cm à 33,5 cm (ISBN 978-2-7071-5629-7)
- Ariella Masboungi (dir.) (préf. Jean-Louis Borloo), Faire une ville avec les lotissements, Paris, Le Moniteur, coll. « Projet urbain / MEEDDAT », , 160 p., 16 à 26 cm (ISBN 978-2-281-19411-1, présentation en ligne)
- (fr) (it) (en) Robert-Max Antony, « Vocabulaire français de l'Art urbain : Lotissement », sur http://www.arturbain.fr/, Séminaire Robert Auzelle, (consulté le )
Sur l'histoire du développement des lotissements, particuliÚrement en région parisienne
- Alain Faure, dir., Les Premiers banlieusards, aux origines des banlieues de Paris (1860-1940), éd. Créaphis, coll. « Rencontres à Royaumont », 1991, 285 p. (Résumé sur le site de l'ENS. Ouvrage en partie consultable)
- Annie Fourcaut (dir.) (prĂ©f. Guy Burgel et Antoine Prost), Un SiĂšcle de banlieue parisienne (1859-1864) : Guide de recherche, Paris, Ă©d. LâHarmattan, coll. « Villes et Entreprises », , 318 p. (ISBN 978-2-7384-0157-1, prĂ©sentation en ligne)
- Annie Fourcaut, La Banlieue en morceaux : La crise des lotissements dĂ©fectueux en France dans lâentre-deux-guerres, Paris, Ă©d. CrĂ©aphis, , 399 p. (ISBN 978-2-907150-95-8, prĂ©sentation en ligne)
Pour des exemples plus locaux :
- Le VĂ©sinet, modĂšle français d'urbanisme paysager 1858-1930, Inventaire gĂ©nĂ©ral des monuments et des richesses artistiques de la France, coll. « Cahiers de lâInventaire », 1989, 144p.
- JĂ©rĂŽme Donato Dell'Agnese, « LâĂ©volution dâune petite ville de Seine-et-Marne : Chelles, 1824-1911 », in Chelles, Notre ville, notre histoire, no 16,1998-1999, p. 37-144
- Vaires-sur-Marne, Autrefois⊠AujourdâhuiâŠ, Ă©d. Amatteis, 1993 (p. 82-127)
- Bernard Huchet, Pontault-Combault, 1994
- Construire la ville. L'urbanisme en Seine-et-Marne au XXe siÚcle, Archives départementales de Seine-et-Marne, coll. "Mémoire et Documents", 2007 (en vente aux Archives départementales)