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Dietrich von Choltitz

Dietrich von Choltitz est un General der Infanterie allemand de la Seconde Guerre mondiale, né le à Wiese GrÀflich (Province de Silésie) et mort le à Baden-Baden.

Dietrich von Choltitz
Dietrich von Choltitz
Dietrich von Choltitz en 1940.

Naissance
Wiese GrÀflich (Province de Silésie)
DĂ©cĂšs
Baden-Baden
Origine Allemand
Allégeance Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Drapeau de la république de Weimar République de Weimar
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Arme Deutsches Reichsheer
Reichswehr
Wehrmacht, Heer
Grade General der Infanterie
AnnĂ©es de service 1907 – 1945
Commandement 11. Panzer Division
XLVIII. Panzerkorps
LXXXIV. Armeekorps
Conflits PremiĂšre Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de chevalier de la croix de fer
Croix allemande
Autres fonctions Gouverneur de Paris
Signature de Dietrich von Choltitz

Il a en particulier commandĂ© le 84e corps d’armĂ©e en Normandie puis a Ă©tĂ© trĂšs briĂšvement gouverneur militaire du « Grand Paris » (Groß Paris) au moment de la libĂ©ration de la ville en . Notamment par son livre de mĂ©moires, il s'est prĂ©sentĂ© comme le « sauveur de Paris » car il n'aurait pas obĂ©i aux ordres d'Hitler demandant la destruction de la ville. Mais plusieurs recherches d'historiens dans les annĂ©es 2000 et 2010 prouvent que ce sont plutĂŽt les circonstances qui l'ont empĂȘchĂ© d'obĂ©ir Ă  ces ordres de destruction.

Il a Ă©tĂ© emprisonnĂ© dans un camp pour officiers gĂ©nĂ©raux dĂšs en Angleterre, oĂč ses conversations ont Ă©tĂ© Ă©coutĂ©es. Il avait Ă©tĂ© dĂ©corĂ© de la croix de chevalier de la croix de fer en 1940.

Biographie

Formation et premiÚres expériences

Dietrich von Choltitz est nĂ© dans le chĂąteau familial de Wiese GrĂ€flich[1] Ă  quatre kilomĂštres de Prudnik dans le sud-ouest de la Pologne actuelle. Son pĂšre, Hans, est colonel de l'armĂ©e impĂ©riale, commandant du 10e rĂ©giment d'uhlans (pl), qui va combattre en Flandres pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. Sa mĂšre a pour nom de jeune fille Gertrud von Rosenberg. Son oncle, Hermann von Choltitz (de) va ĂȘtre gouverneur militaire de SilĂ©sie (GenerallandschaftsprĂ€sident) de 1907 Ă  1920.

En 1907, à l'ùge de 13 ans, Dietrich von Choltitz est envoyé par son pÚre à l'école des cadets de Dresde, capitale du royaume de Saxe. Il sert comme page à la Cour royale.

Il a 19 ans quand éclate la PremiÚre Guerre mondiale en 1914. Il est affecté au 107e régiment d'infanterie du prince Jean-Georges de Saxe et sert comme aspirant. Blessé à trois reprises durant le conflit, il le termine au grade de Leutnant (sous-lieutenant).

Il reste dans la Reichswehr à l'époque de la république de Weimar et devient Hauptmann (capitaine) de cavalerie en 1929. Il est promu Major (commandant) en 1937 et commande le 3e bataillon du 16e régiment d'infanterie « Oldenburg », dans la 2e Luftlande-Division. Il est promu Oberstleutnant (lieutenant-colonel) en 1938.

Pologne et Pays-Bas

Dietrich von Choltitz en 1940, en uniforme d’Oberstleutnant.

En 1939, Choltitz commande le bataillon du 16e rĂ©giment d'infanterie aĂ©roportĂ©e et prend successivement part aux campagnes de Pologne (1939), des Pays-Bas et de Belgique (1940). Ses troupes prennent notamment Rotterdam, dont le port est le premier d'Europe, aprĂšs un bombardement qui n'Ă©pargne pas la population civile du centre ville (huit cents victimes, soixante-dix-huit mille sans-abri)[2]. Choltitz prĂ©tendra dans ses MĂ©moires Ă  un malentendu[3] : en effet, aprĂšs plus de 4 jours de combats contre les hommes du colonel hollandais Scaro, le Ă  midi, il envoya un prĂȘtre et un laitier hollandais qui habitaient prĂšs du pont qu'il ne parvenait pas Ă  franchir aller voir le colonel pour lui demander sa reddition, « faute de quoi Rotterdam serait impitoyablement bombardĂ© ». Cependant, 2 h plus tard, les 2 hommes reviennent, dĂ©clarant qu'ils n'ont pas pu voir le colonel ; le bombardement commence alors. Lorsque Choltitz estima que le bombardement avait fait suffisamment de dĂ©gĂąts, il envoya une fusĂ©e Ă©clairante pour l'arrĂȘter ; cependant, un navire brĂ»lait devant le pont et les aviateurs allemands ne la virent pas. Ainsi, les bombardiers repartirent pour une troisiĂšme vague (il ne faut pas oublier qu'il s'agit ici de la version de Von Choltitz)[4]. À la suite de cette action, il reçoit la croix de chevalier de la croix de fer. En , il prend le commandement de son rĂ©giment et se trouve promu Oberst (colonel) au printemps 1941.

Campagne de Russie

Au dĂ©but de l'opĂ©ration Barbarossa en , son rĂ©giment fait partie du groupe d'armĂ©es Sud et part de Roumanie vers l'Ukraine, progressant en direction du Dniepr. Faisant partie de la 11e armĂ©e de Erich von Manstein, il participe au siĂšge et Ă  la prise de SĂ©bastopol en : sur un effectif de 4 800 hommes, il lui en reste 349 (ou 349[4]) Ă  la fin des combats ; il est en outre blessĂ© au bras. Il est promu Generalmajor (gĂ©nĂ©ral de brigade) peu aprĂšs et prend le commandement de la 260e division d'infanterie. PrĂȘt Ă  tout pour vaincre les Russes Ă  SĂ©bastopol, il n'hĂ©sita pas Ă  obliger des prisonniers russes Ă  porter les munitions jusqu'aux canons : naĂźt ainsi la plaisanterie selon laquelle les Russes chargeaient eux-mĂȘmes les canons qui dĂ©truiraient leurs maisons[4]. Le , il est promu Generalleutnant (gĂ©nĂ©ral de division) et commande pendant deux mois la 11e Panzerdivision impliquĂ©e avec Erich von Manstein dans une contre-attaque en direction de Kharkov, puis il participe Ă  la bataille de Koursk. Ses affectations sur le front de l'Est manquent ensuite de prĂ©cision — il n'y consacre que deux paragraphes dans ses MĂ©moires, et il se peut que ce soit la pĂ©riode pendant laquelle il a directement contribuĂ© Ă  la politique d'extermination nazie[5] ainsi qu'une politique de terre brulĂ©e.

Italie

En , il est transféré en Italie et devient commandant en second du 76e Panzerkorps ; il participe à la bataille d'Anzio[alpha 1].

Normandie

Puis, du au , il commande le 84e corps d'armĂ©e en Normandie, succĂ©dant au gĂ©nĂ©ral Marcks tuĂ© au combat. Il loge prĂšs de Coutances, Ă  Ouville dans la ferme de la Fosse aux Loups. LĂ , il occupe une chambre rĂ©quisitionnĂ©e, au premier Ă©tage, oĂč il a des difficultĂ©s Ă  trouver le sommeil[alpha 2]. Son poste de commandement est situĂ© non loin de lĂ  dans un vĂ©hicule de commandement garĂ© Ă  l'abri d'un chemin creux.

Les divisions allemandes sont réduites de moitié avec des moyens de commandement anéantis, face à un ennemi supérieur en nombre. Les Américains vont percer le , appuyés par l'aviation. Le , la percée est définitive. Le PC recule avec les troupes allemandes.

Gouverneur de Paris

Alors que le front allemand s'effondre Ă  la suite de la bataille de Normandie et que l'attentat commis par le groupuscule d'officiers menĂ©s par Claus von Stauffenberg contre Hitler vient d'Ă©chouer, Dietrich von Choltitz est, au matin du , nommĂ© gouverneur militaire de la garnison du « Grand-Paris »[alpha 3], « le Groß-Paris ». Il succĂšde Ă  ce poste Ă  Hans von Boineburg-Lengsfeld. Sa nomination lui est signifiĂ©e par Adolf Hitler Ă  la Wolfsschanze. Il remplace Ă  ce poste Hans von Boineburg-Lengsfeld, qui a Ă©tĂ© en fonction du au , principalement sous les ordres de Carl-Heinrich von StĂŒlpnagel, MilitĂ€rbefehlshaber in Frankreich (commandant en chef des troupes d’occupation en France). StĂŒlpnagel, impliquĂ© dans le complot (il a arrĂȘtĂ© les SS de Paris le ), a quant Ă  lui Ă©tĂ© remplacĂ© par le General der Flieger[alpha 4] Karl Kitzinger (de), en poste depuis le , dĂ©sormais le supĂ©rieur de Choltitz.

Ordre de mission

Choltitz dĂ©taille la mission reçue en main propre du FĂŒhrer et par Ă©crit dont les grandes lignes sont les suivantes[9] :

  1. Les troupes du front ouest se battent courageusement contre un ennemi supérieur en nombre ;
  2. Le général de division von Choltitz est nommé avec effet immédiat « général commandant en chef du Grand Paris » et répond devant Hitler des points suivants :
    1. Paris ne doit plus ĂȘtre une ville Ă©tape, un rĂ©servoir de rĂ©fugiĂ©s et de pleutres, elle doit devenir un objet de crainte pour tous les non-combattants ;
    2. Les administrations allemandes inutiles doivent partir, les hommes en Ă©tat de combattre doivent partir au front ;
    3. Le territoire doit ĂȘtre protĂ©gĂ© contre tout acte de la RĂ©sistance.
  3. Le général commandant en chef dispose de l'autorité sur toutes les troupes, SS comprises, et incorporera dans son état-major l'ancien état-major du précédent commandant ;
  4. Il reçoit les pouvoirs juridictionnels d'un « commandant de place forte assiégée ».

Cet ordre démentait les affirmations d'Hitler qu'il rejetterait à la mer les Alliés. Paris devenait un théùtre d'opérations potentiel.

Suites

Choltitz est marquĂ© par la rencontre avec le « FĂŒhrer » : il a la sensation d'avoir en face de lui un ĂȘtre ayant perdu la raison, et, soudainement, ne peut plus croire Ă  l'image donnĂ©e par la propagande.

« Je me trouvais devant lui et je vis un homme vieux, voĂ»tĂ©, bouffi, aux cheveux gris et clairsemĂ©s, un ĂȘtre tremblant et physiquement ruinĂ©.
[...]
Aujourd'hui encore, je ne peux dire avec certitude s'il croyait lui-mĂȘme en ses paroles ou s'il trompait sciemment son entourage pour l'exhorter Ă  tenir jusqu'au bout.
[...]
Plus de doute : je me trouvais en face d'un fou. La conscience que l'existence de notre peuple était aux mains d'un aliéné, incapable de dominer la situation [...] pesait sur moi de toute sa force. »

— Dietrich von Choltitz, op. cit. (1969) pp. 204-206

Choltitz insiste sur son analyse de la situation et conclut que Hitler

« [...] considérait Paris comme une « place forte assiégée » car il prenait des mesures [...] »

— Dietrich von Choltitz, op. cit. (1969) p. 208

Opérations

Dietrich von Choltitz signe une réclamation prise à tort pour la capitulation, le .

À Paris, la Kommandantur est installĂ©e place de l'OpĂ©ra, tandis que Choltitz prend ses quartiers Ă  l'hĂŽtel Meurice, palace situĂ© rue de Rivoli, en face du jardin des Tuileries.

Lorsque l'insurrection éclate, les Allemands sont encore vingt mille dans la capitale. Outre un régiment de sécurité appuyé par des chars de fabrication française hors d'ùge, récupérés en 1940, la garnison comprend essentiellement des états-majors et des services inaptes au combat. Cependant, des colonnes d'unités allemandes étrillées en Normandie qui se replient sur la Somme traversent la capitale exempte d'attaques aériennes alliées. La retraite de ces unités est couverte par un certain nombre de chars Panther.

Dans l'aprĂšs-midi du , Choltitz accepte le cessez-le-feu nĂ©gociĂ© par le consul de SuĂšde Raoul Nordling avec les gaullistes. Il sursoit Ă  l'exĂ©cution[10] - [11] de trois rĂ©sistants, Alexandre Parodi, Roland PrĂ© et Émile Laffon, reprĂ©sentants directs du gĂ©nĂ©ral de Gaulle arrĂȘtĂ©s le par la Gestapo, et les libĂšre[12]. Le , il reçoit l'ordre de Hitler de dĂ©fendre Paris par la destruction de pĂątĂ©s de maisons et des ponts de la capitale. « Paris ne doit pas tomber entre les mains de l'ennemi, ou alors que ce soit un champ de ruines »[13]. D'aprĂšs ses mĂ©moires, conscient que la destruction des infrastructures de Paris serait inutile, que la guerre est perdue pour son camp, et soucieux de mĂ©nager son avenir de futur prisonnier, il prĂ©tend que les unitĂ©s de destruction auraient minĂ© de nombreux bĂątiments mais qu'il n'aurait pas donnĂ© l'ordre de destruction. Il nĂ©gocie pour remettre sa reddition Ă  un officier alliĂ©. Le , aprĂšs un combat en forme de baroud d’honneur, il se rend Ă  un officier de la 2e division blindĂ©e. Il est conduit Ă  la prĂ©fecture de police de Paris oĂč il capitule devant le gĂ©nĂ©ral Leclerc. Il est ensuite conduit Ă  la gare Montparnasse, poste de commandement de Leclerc, oĂč le nom et la signature du colonel Rol-Tanguy, commandant communiste des FFI de l'Île-de-France, sont rajoutĂ©s Ă  l'ordre de reddition.

Choltitz avait pris la précaution de mettre sa famille à l'abri des représailles collectives familiales[14]. Il tenta de protéger les auxiliaires féminines allemandes en poste à Paris.

Captivité

Choltitz, debout avec une canne, le 1er en partant de la gauche, en détention au camp de Trent Park, .

Immédiatement emprisonné, Choltitz est conduit en Normandie puis transporté par avion en Grande-Bretagne. Il y est enfermé avec d'autres hauts officiers allemands à Trent Park. Ses conversations sont enregistrées à son insu. Il évoque dÚs le sa rencontre avec Hitler du début du mois, présentant Hitler comme trÚs diminué physiquement mais l'ayant harangué plus de quarante-cinq minutes sans se laisser interrompre, « se dévidant comme un disque de gramophone », et comme s'il était devant un large public[15]. Choltitz en garde la sensation que Hitler n'a plus tous ses moyens, et n'a guÚre de respect pour l'armée. Choltitz répétera une version similaire dans ses Mémoires ou au cours d'entretiens avec des journalistes[alpha 5].

Il reconnaßt aussi avoir participé à l'extermination des Juifs pendant la campagne de Russie[16]. Il est ensuite interné au camp Clinton dans le Mississippi et est relùché en 1947.

AprĂšs-guerre

Dietrich von Choltitz est relùché par les Alliés en 1947. Il publie ses Mémoires en 1950 (Un soldat parmi les soldats). Le texte décrit approximativement sa carriÚre.

Il meurt peu avant ses 72 ans en des suites d'une maladie à l'hÎpital de Baden-Baden. Baden-Baden étant le quartier général des forces françaises en Allemagne aprÚs la Seconde Guerre mondiale, il est enterré au cimetiÚre de Baden-Baden en présence de haut gradés français. Il avait épousé Huberta Von Garnier (1902-2001).

L'Ă©pisode de sa reddition Ă  Paris a Ă©tĂ© portĂ© au cinĂ©ma en 1966 dans le film de RenĂ© ClĂ©ment, Paris brĂ»le-t-il ?, indirectement adaptĂ© de ses mĂ©moires Ă  travers le roman historique de Lapierre et Collins et sorti peu avant sa mort, oĂč son rĂŽle est tenu par Gert Fröbe, puis en 2014 dans Diplomatie de Volker Schlöndorff, oĂč il est interprĂ©tĂ© par Niels Arestrup.

Polémique historique

De nouvelles recherches lancĂ©es par des historiens, principalement dans les annĂ©es 2000 et 2010, ont pu ĂȘtre effectuĂ©es grĂące aux dĂ©classements des archives administratives françaises et allemandes de l'Ă©poque. Ces nouvelles Ă©tudes ont permis de revoir le rĂŽle qu'a rĂ©ellement jouĂ© le gĂ©nĂ©ral Dietrich von Choltitz vis-Ă -vis de la volontĂ© hitlĂ©rienne de dĂ©truire Paris. Le tĂ©moignage du gĂ©nĂ©ral Leclerc indiquait dĂ©jĂ  que le dĂ©sir du gouverneur militaire du Groß Paris, au moment d'ĂȘtre arrĂȘtĂ© par les AlliĂ©s, Ă©tait principalement de sauver sa propre vie[17].

La réalisatrice de documentaires historiques Françoise Cros de Fabrique, en s'appuyant sur des documents inédits découverts dans ces archives, démontre, au travers d'un long reportage effectué en 2019, que cette légende concernant Choltitz a été entretenue sans véritables vérifications historiques sérieuses, car si elle confirme que Hitler a bien tenté d'anéantir la capitale française, elle précise également que Choltitz n'a jamais eu le désir réel de s'y opposer. En fait, c'est simplement en raison du manque de moyens et de temps que celui-ci n'a pas pu respecter les ordres[18] - [19] - [20].

En rĂ©alitĂ©, malgrĂ© ses allĂ©gations et bien loin d'une image entretenue par l'homme lui-mĂȘme[21], Dietrich von Choltitz Ă©tait bien un fidĂšle d’Adolf Hitler et ne lui a jamais dĂ©sobĂ©i. L'historien Fabrice Virgili prĂ©cise mĂȘme que le gĂ©nĂ©ral rĂ©clama jusqu’au bout des renforts pour exaucer le vƓu de son « FĂŒhrer », qui Ă©tait de dĂ©truire les principaux monuments de Paris, action totalement irrĂ©alisable en raison du manque de moyens et de temps (principalement liĂ©s Ă  l'insurrection parisienne et Ă  l'approche rapide des troupes alliĂ©es) et non en raison d'un quelconque sentiment humaniste[20].

DĂ©corations

Publications

  • (de) 
 brennt Paris? Adolf Hitler 
 Tatsachenbericht des letzten deutschen Befehlshabers in Paris. Una-WeltbĂŒcherei, Mannheim 1950.
  • (de) Soldat unter Soldaten. Europa-Verlag, Konstanz 1951.
    • trad. en fr. : MĂ©moires, prĂ©face de Jean-Charles Foucrier, Perrin, 2020, (ISBN 978-2262086244)

Notes et références

Notes

  1. Là, il découvre l'ampleur de la désorganisation et de la catastrophe qui guette la Wehrmacht[6].
  2. Il est cité comme étant un homme d'une délicatesse exceptionnelle qui alla jusqu'à demander à sa logeuse le permission de goûter aux groseilles de son jardin[7].
  3. Il dit y ĂȘtre arrivĂ© le au soir[8].
  4. Équivalent en France de gĂ©nĂ©ral de corps aĂ©rien, c.-Ă -d. un gĂ©nĂ©ral de corps d'armĂ©e pour l'ArmĂ©e de l'air française.
  5. Par exemple, dans une lettre adressée à une correspondante allemande le , Choltitz écrit : « Je n'ai ni détruit ni incendié leur ville, parce que j'ai voulu épargner cette honte au peuple allemand et ne pas détruire une ville sans motif et tout particuliÚrement une ville comme Paris qui est le siÚge de toutes les cultures. Ce fut une chance pour moi que je me sois rendu chez Hitler peu auparavant, et me trouvant pour la premiÚre fois de ma vie en face de lui, je me suis rendu compte que j'avais devant moi un fou, ce qui a naturellement allégé ma conscience de soldat et je n'ai exécuté sous aucun prétexte ses ordres de destruction. »

Références

  1. Timo von Choltitz, « General der Infanterie Dietrich von Choltitz », sur www.choltitz.de (consulté le )
  2. « Le bombardement de Rotterdam ».
  3. Choltitz 1969, chapitre 3.
  4. Dominique Lapierre et Larry Collins, Paris brûle-t-il?, Robert laffont, , p. 34-35
  5. Tapping Hitler's Generals, Neitzel, ed. MBI Publishing, 2007.
  6. Choltitz 1969, p. 160-165.
  7. Pripet 1975, p. 48 et 50.
  8. Choltitz 1969, p. 210.
  9. Choltitz 1969, p. 206-208.
  10. Nordling 2002, p. à préciser.
  11. « Emile LAFFON (1907-1957) », sur www.annales.org (consulté le )
  12. Émission DĂ©truire Paris - Les plans secrets d'Hitler France 5 du 6 janvier 2019 - 1°) Transcription des conversations tĂ©lĂ©phoniques de Choltitz avec le gĂ©nĂ©ral Model oĂč il dit clairement qu'il ne pourra pas appliquer les ordres de Hitler avec les moyens mis Ă  sa disposition et oĂč il demande « les charges et l'artillerie qu'il a rĂ©clamĂ©es » (Bundesarchiv RH 19 IV/157 K-1 et K-2) - 2°) Rapport du laboratoire central de la prĂ©fecture de Paris vu par l'historien Luc Rudolf (2.4.4 Intervention dĂ©minage 1944 carton 48 RA 180 rĂ©sumĂ© des interventions pour protĂ©ger la population rĂ©digĂ© par le professeur Henri Moureu). Il ressort clairement de ce rapport que Choltitz a Ă©tĂ© pris par le temps.
  13. Photo du 'FĂŒhrerbefehl' datĂ© du . La derniĂšre phrase de cet ordre du FĂŒhrer est Paris darf nicht oder nur als TrĂŒmmerfeld in die Hand des Feindes fallen. (« Il ne faut pas que Paris passe aux mains de l'ennemi, ou alors qu'il soit rĂ©duit Ă  un champ de ruines. »)
  14. Choltitz 1969, p. 249-250.
  15. Tapping Hitler's Generals, p. 94-95, Neitzel, ed. MBI Publishing, 2007
  16. Tapping Hitler's Generals, Neitzel, ed. MBI Publishing, 2007, p. 219-220. Il indique avoir explicitement été mis au courant des exécutions de Juifs (they've been shooting Jews here for days now). Il mentionne une discussion datant au plus tard de dans laquelle il se plaint que les troupes de son régiment ne supportent pas d'avoir à exécuter les Juifs (well, we can't stand this shooting of Jews). Il estime qu'à Sébastopol, trente-six mille juifs ont été assassinés, ce qui se révÚle proche de l'estimation des historiens (quarante mille victimes), montrant qu'il est parfaitement au courant de l'ampleur des massacres.
  17. Adrien Dansette, « Von Choltitz, "sauveur de Paris" ? », LeMonde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  18. « DébatDoc - Août 1944 : Paris brûle-t-il ? », sur lcp.fr (consulté le )
  19. « RĂ©vĂ©lations sur la LibĂ©ration de Paris », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le )
  20. « « DĂ©truire Paris, les plans secrets d’Hitler » : Paris fut bien Ă  deux doigts de brĂ»ler », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  21. Institut National de l’Audiovisuel- Ina.fr, « 1964, von Choltitz raconte comment il sauva Paris en aoĂ»t 1944 », sur Ina.fr (consultĂ© le )

Annexes

Bibliographie

  • Paul Carell (trad. R.M., ill. cartes Roger Grosjean), Ils arrivent : la bataille de Normandie vue du cĂŽtĂ© allemand [« Sie Kommen »], Paris, Ă©ditions J’ai lu, coll. « J’ai lu leur aventure » (no A9), (1re Ă©d. 1962), 384 p., poche — l'action de Choltitz concernant Paris et le refus d'exĂ©cuter les ordres de Hitler y sont bien expliquĂ©s aux p. 369-371.
  • Dietrich von Choltitz (trad. A.-M. BĂ©court, Martin Briem, Klaus Diel et Pierre Michel, prĂ©f. Pierre Taittinger), De SĂ©bastopol Ă  Paris : un soldat parmi les soldats [« Soldat unter Soldaten »], Paris, Ă©ditions J’ai lu, coll. « J’ai lu leur aventure » (no A203), (1re Ă©d. 1964 chez Aubanel), 320 p., poche — rĂ©impression de l’original Aubanel dans la collection J’ai lu : Choltitz y relate sa carriĂšre.
  • Raoul Nordling (Ă©dition Ă©tablie par Fabrice Virgili), Sauver Paris : mĂ©moires du consul de SuĂšde (1905-1944), Ă©ditions Complexe, .
  • Albert Pripet, « Cette bataille est un immense bain de sang
 », Dossiers Historama, vol. 2, no La bataille de Normandie,‎ , p. 47-56.
  • D-DAY et la bataille de Normandie d'Antony Beevor (traduit de l'Anglais par J.F. SENE, R. CLARINARD et I. TAUDIERE), Calmann-LĂ©vy, 2009, p. 712-735.

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