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Lavaux

Lavaux est une région viticole du canton de Vaud (Suisse), connue pour ses vignobles en terrasses au bord du Léman. Le , Lavaux entre au classement du patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO[1].

Lavaux, vignoble en terrasses *
Image illustrative de l’article Lavaux
Vue sur le village de Rivaz.
CoordonnĂ©es 46° 29′ 31″ nord, 6° 44′ 46″ est
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Subdivision Canton de Vaud
Type Paysage culturel
Critères (iii) (iv) (v)
Superficie 898 ha
Numéro
d’identification
1243
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 2007 (31e session)
GĂ©olocalisation sur la carte : canton de Vaud
(Voir situation sur carte : canton de Vaud)
Lavaux, vignoble en terrasses
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Lavaux, vignoble en terrasses
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Histoire

On ne retrouve le terme de Lavaux qu'à partir du XIIe siècle ; une bulle d'Innocent II mentionne la vallis de Lustriaco qui en ancien français se traduit par « la Vaulx de Lustrie » (la Vallée de Lutry). Ce n'est qu'au XIVe siècle qu'Aran, Riex et Villette sont considérées comme faisant partie de « la Vaulx de Lutry ». Il faut attendre le XVIe siècle pour que la graphie « Lavaux » se fasse jour. À cette époque, Lavaux appartient à l’évêque de Lausanne et est subdivisée en quatre paroisses, Corsier, Lutry, Saint-Saphorin et Villette[2].

Après la conquête bernoise, Lavaux fait partie du bailliage de Lausanne. Après la révolution vaudoise, les bailliages sont remplacés par des districts. Lutry, Saint-Saphorin et Villette sont rattachées au district de Lavaux, alors que Corsier rejoint celui de Vevey[2].

Au XIXe siècle, les communes se divisent, Saint-Saphorin forme quatre nouvelles communes, Chexbres, Puidoux, Rivaz et Saint-Saphorin. Puis, c'est au tour de Lutry de donner naissance à Savigny et enfin Villette est subdivisée en six communes, Cully, Épesses, Forel, Grandvaux, Riex et Villette[2].

Finalement, le à la suite de la réorganisation territoriale du canton de Vaud, la région se retrouve englobée dans le nouveau district de Lavaux-Oron qui englobe la totalité des communes de Lavaux[3].

Le 29 août 2021, s'ouvre l'exposition « Maison Lavaux » à Grandvaux, dans la propriété historique Buttin-de-Loës, qui retrace l'histoire humaine et culturelle de cette région[4].

Origine du nom

À noter que l'on dit Lavaux sans article et non « le » Lavaux, que l'on parle « de » Lavaux et non « du » Lavaux, de même que l'on dira « en » ou « à » Lavaux et non « dans le » Lavaux[5]. Ceci vient de l'étymologie de Lavaux. En effet, en arpitan « la vau » signifie « la vallée ». La lettre « x » a été rajoutée à la fin pour signifier que le dernier son voyelle, ici « au », doit être prononcé. Cette règle s'applique à tous les toponymes de langue arpitane[6].

Communes

Les coteaux de Lavaux Ă  Saint-Saphorin.

Cette région se situe entre Lutry et Vevey (Vaud) ; depuis le elle comprend en partie ou entièrement les communes suivantes :

Le vignoble s'étend sur 806 ha en 2015 et représente 21,18 % de la surface viticole du canton, en incluant le Calamin et le Dézaley[7]. Le soleil est réfléchi par le Léman, et ses murs de pierre apportent chaleur et abri.

Dans les annĂ©es 1960, on enregistre dans toute la rĂ©gion un important recul de la vigne, celle-ci Ă©tant grignotĂ©e par les constructions. Lavaux devient dès lors un exemple emblĂ©matique. Le vignoble est progressivement considĂ©rĂ© comme un paysage identitaire chargĂ© d'histoire et de symbolique. En marge de l'organisation de l'Expo 64 qui a eu lieu Ă  Lausanne en 1964, le nouvel architecte cantonal vaudois, Jean-Pierre Vouga Ă©labore une nouvelle Loi cantonale sur les constructions et l'amĂ©nagement du territoire (LCAT), adoptĂ©e en . Cette loi introduit la notion de zone agricole ou viticole, en principe inconstructible. L'institution d'une surface minimale de 4 500 m2 comme condition pour toute nouvelle construction se rĂ©vèle particulièrement efficace dans le vignoble, oĂą des parchets de cette taille sont rarement mis en vente. Par ailleurs, un important sous-secteur de l'Expo 64, dans l'organisation duquel Jean-Pierre Vouga a Ă©tĂ© particulièrement impliquĂ©, amorce et gĂ©nĂ©ralise la rĂ©flexion sur la sauvegarde du paysage typique de terrasses cernĂ©es de murs et parsemĂ© de capites[8].

En 1977 et 2005, en conséquence d'initiatives populaires (Sauver Lavaux) lancées par Franz Weber, les Vaudois sont amenés à s'exprimer sur la protection des vignes de Lavaux. Ces initiatives, acceptées, aboutissent à l'inscription, dans la constitution vaudoise, de la protection de ce vignoble. En 2007, le site est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité (UNESCO)[9].

Une grande diversité de sols et de micro-climats permettent au vigneron de jouer de son savoir-faire pour produire une riche gamme de vins.

Un parcours pĂ©destre long de 32 km relie le musĂ©e Olympique Ă  Ouchy au château de Chillon et peut ĂŞtre parcouru en huit heures et demie. Ce trajet permet de dĂ©couvrir les huit appellations d'origine contrĂ´lĂ©es de Lavaux ainsi que des thèmes viticoles.

Liste des appellations

Photographies

  • Funiculaire viticole dans les vignes du DĂ©zaley.
    Funiculaire viticole dans les vignes du DĂ©zaley.
  • Lavaux sous la neige.
    Lavaux sous la neige.
  • Vue panoramique sur le village d'Épesses au coucher de soleil.
    Vue panoramique sur le village d'Épesses au coucher de soleil.
  • Lavaux de Lutry Ă  Rivaz vu de la rive opposĂ©e du lac, en hiver
    Lavaux de Lutry à Rivaz vu de la rive opposée du lac, en hiver

Voir aussi

Bibliographie

  • C. F. Ramuz, Lavaux, Lausanne, La Tramontane, 1954. (OCLC 28733681)
  • C. F. Ramuz et Michèle Duperrex, Merveilleux Lavaux, Lausanne, Éditions du Grand-Pont, 1973. (OCLC 28739320)
  • Ric Berger, Jean-Gabriel Linder et Jacques Christinat, Lavaux, Pully, Éditions du Château, 1985. (OCLC 15316841)
  • Dave LĂĽthi, « Lavaux-Palace », Revue historique vaudoise, vol. 114,‎ , p. 181-193 (ISSN 1013-6924).
  • Jean-Pierre Dresco, Corinne Chuard et coll., Lavaux, Vignoble en terrasses, Lausanne, Favre, 2007.
  • Alessandra Panigada, «Sauver Lavaux? Jean-Pierre Vouga et la patrimonialisation du paysage vaudois», Monuments vaudois 3/2012, p. 47-54.
  • Gilbert Coutaz, « Lavaux, une terre de convergences », Revue historique vaudoise, vol. 126,‎ , p. 31-44 (ISSN 1013-6924).
  • Bruno CorthĂ©sy, Les bâtisseurs de Lavaux, Éditions Presses Polytechniques Romandes, 2019. (ISBN 2889153029)[10]
  • Denyse Raymond, « L’habitat dispersĂ© des Hauts de Lavaux. entre le vignoble et les bois du Jorat, une rĂ©gion et un patrimoine Ă  ne pas oublier », Monuments vaudois, vol. 10,‎ , p. 39-46 (ISSN 1664-3011).

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Suisse - Lavaux », UNESCO (consulté le )
  2. « Création de Riex - Historique de la région. », Commune de Riex en Lavaux (consulté le )
  3. Canton de Vaud, « Préfets et préfectures - Lavaux-Oron » (consulté le )
  4. Exposition Lavaux vignoble en terrasses
  5. « Lavaux, vignoble en terrasses - Lavaux Patrimoine mondial de l’UNESCO », sur lavaux-unesco (consulté le )
  6. Voir : Francoprovençal#Toponymes
  7. « Registre Cantonal des Vignes 20 novembre 2015 » (consulté le )
  8. Alessandra Panigada, «Sauver Lavaux? Jean-Pierre Vouga et la patrimonialisation du paysage vaudois», Monuments vaudois 3/2012, pp. 47-54.
  9. (en) « Lavaux-unesco-inscription.ch », sur lavaux-unesco-inscription.ch (consulté le ).
  10. Ils ont bâti Lavaux, Le Régional, 18 juillet 2019
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