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Substances per- et polyfluoroalkylées

Les substances per- et polyfluoroalkylĂ©es (PFAS, de l'anglais per- and polyfluoroalkyl substances, que l'on prononce « pifasse »), autrefois aussi dĂ©nommĂ©es composĂ©s perfluorĂ©s, sont des composĂ©s organofluorĂ©s synthĂ©tiques comportant un ou plusieurs groupes fonctionnels alkyle per- ou polyfluorĂ©s. Elles contiennent donc au moins un groupement perfluoroalkyle, –CnF2n–[1] - [2]. Il existe probablement entre 6 et 7 millions de PFAS[3].

Formule développée du PFOA.
ModĂšle 3D du PFOS.

Un sous-groupe des PFAS, les tensioactifs fluorĂ©s, possĂšdent une « tĂȘte » hydrophile en plus de la « queue » fluorĂ©e[4]. En tant que tensioactifs, ils abaissent plus efficacement la tension de surface de l'eau que les hydrocarbures tensioactifs.

Certaines PFAS (PFOS, PFOA et PFNA notamment) ont attiré l'attention des chercheurs, des autorités de réglementation et d'ONGE en raison de leur toxicité et de leur écotoxicité, de leur caractÚre de polluant trÚs persistant, et d'une présence déjà généralisée dans l'eau, l'air, le sol, les pluies et les écosystÚmes (faune en particulier) et dans le sang de la population générale humaine[5] - [6] et de la faune. Ils sont retrouvés dans les organismes vivants sur toute la planÚte. Les scientifiques et diverses administrations appellent à rapidement « réglementer, surveiller et gérer » les PFAS[3].

En 2009, le SPFO, ses sels et le fluorure de perfluorooctanesulfonyle ont été inscrits sur la liste des polluants organiques persistants en vertu de la Convention de Stockholm, en raison de leur nature omniprésente, persistante, bioaccumulative et toxique.[58][59]

DĂ©compte

Quelques études HRMS sélectionnées, ayant permis une meilleure compréhension du « monde des PFAS ». Les part vertes représentant les quatre PFAS bien étudiés considérés par Cousins et al.[7] (c'est-à-dire l'acide perfluorooctanesulfonique (PFOS), l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), l'acide perfluorohexanesulfonique (PFHxS) et l'acide perfluorononanoïque (PFNA)) en comparaison relative avec le nombre de PFAS supplémentaires (provisoirement) identifiés dans les études respectives indiquées[3].
DĂ©couvertes de PFAS (avec selon les auteurs, un niveau de confiance ≄ 3) dans certaines Ă©tudes sĂ©lectionnĂ©es soulignant la diversitĂ© structurelle des nouveaux PFAS identifiĂ©s (provisoirement, ce chiffre augmentera). Les cercles colorĂ©s extĂ©rieurs reprĂ©sentent la classe PFAS et les cercles gris intĂ©rieurs illustrent les homologues au sein de la classe respective ayant de 1 Ă  17 atomes de carbone perfluorĂ©s. Les PFAS nouvellement dĂ©couverts depuis 2019 sont marquĂ©s en noir (n = 87), mais ils ne reprĂ©sentent qu'un sous-ensemble puisque cette revue n'a pris en compte que des Ă©tudes sĂ©lectionnĂ©es[3]

Des Ă©tudes rĂ©centes ont mis en oeuvre une recherche plus Ă©tendue de PFAS dans l'environnement et dans les organismes vivants — notamment basĂ©es sur la spectromĂ©trie de masse haute rĂ©solution (HRMS) — et incluant des sources ponctuelles et de nouvelles « matrices » jusqu'alors inexplorĂ©es, ainsi que des voies de transformation qui n'avaient jamais Ă©tĂ© explorĂ©es par la Recherche publique[3].
Ces études ont mis à jour un grand nombre de PFAS antérieurement non répertoriés, faisant émerger un véritable « monde des PFAS »[3].

L'OCDE en 2018 rĂ©pertoriait 4 730 PFAS diffĂ©rentes, avec au moins trois carbones perfluorĂ©s[8]. Une base de donnĂ©es sur la toxicitĂ© de l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis, DSSTox, rĂ©pertorie 14 735 PFAS[9], PubChem en comptait environ 6 millions en 2022[10], mais ce compte augmente et pourrait atteindre 7 millions[11].

Utilisations

Les rouges Ă  lĂšvres liquides peuvent contenir des PFAS[12] - [13].

Les PFAS, sont "une large famille de plus de 4000 composĂ©s chimiques" : avec leurs propriĂ©tĂ©s antiadhĂ©sives, impermĂ©abilisantes, rĂ©sistantes aux fortes chaleurs, depuis les annĂ©es 1950, "ils sont largement utilisĂ©s dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revĂȘtements antiadhĂ©sifs, cosmĂ©tiques, produits phytosanitaires, etc."[14].

Toxicologie, Ă©cotoxicologie

Certaines PFAS telles que l'Acide perfluorooctanoïque (PFOA), l'acide perfluorooctanesulfonique (SPFO) et l'acide perfluorononanoïque (PFNA) ont attiré l'attention des toxicologues et des écotoxicologues puis des organismes de réglementation pour la double raison de leur persistance dans l'environnement et de leur toxicité, et parce qu'elles sont maintenant retrouvées dans le sang et certains organes de la population générale ; dans le corps des animaux sauvages et domestiques[15] - [16] - [17] - [18] partout sur la terre y compris dans les eaux gelées des pÎles et l'air des plus hautes montagnes.

  • En 2006, une Ă©valuation faite par le gouvernement canadien sur les effets du SPFO, de ses sels et de ses prĂ©curseurs sur la santĂ© des Canadiens, sur la base des Ă©lĂ©ments alors disponibles[19] - [20], a conclu que dans la population gĂ©nĂ©rale l’exposition Ă  ces produits Ă©tait insuffisante pour engendrer des effets nocifs sur la santĂ©. « En revanche, l’évaluation Ă©cologique a conclu que le SPFO pĂ©nĂštre ou pourrait pĂ©nĂ©trer dans l’environnement Ă  des concentrations nocives pour l’environnement[21]. »
  • En 2009, l'acide perfluorooctane sulfonique (PFOS), ses sels et fluorure de perfluorooctanesulfonyle ont Ă©tĂ© classĂ©s parmi les POPs (polluants organiques persistants) au titre de la Convention de Stockholm en raison de leur nature omniprĂ©sente, persistante, bioaccumulable et toxique[22] - [23].
  • Leur production a Ă©tĂ© rĂ©glementĂ©e ou supprimĂ©e par des fabricants tels que 3M, DuPont, Daikin et Miteni aux États-Unis, au Japon et en Europe. Des fabricants ont en 2019, en rĂ©action Ă  l'ajout d'un amendement Ă  la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants[24], remplacĂ© le SPFO et l'APFO par des PFAS Ă  chaĂźne courte, tels que l'acide perfluorohexanoĂŻque (PFHxA), l'acide perfluorobutanesulfonique[25] et le perfluorobutanesulfonate (PFBS)[25].
  • Les surfactants fluorĂ©s Ă  chaĂźne fluorĂ©e plus courte pourraient ĂȘtre moins enclins Ă  s'accumuler chez les mammifĂšres[25], mais ils semblent rester nocifs pour l'humain[26] - [27] - [28] et pour l'environnement en gĂ©nĂ©ral[29] - [2].

Les coĂ»ts sanitaires ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s entre 52 et 84 milliards d'euros pour les seuls pays de l'Espace Ă©conomique europĂ©en[30]. Les coĂ»ts annuels cumulĂ©s du dĂ©pistage environnemental, de la surveillance en cas de contamination, du traitement de l'eau, de la dĂ©pollution des sols et de l'Ă©valuation sanitaire seraient quant Ă  eux compris entre 821 millions d'euros et 170 milliards d'euros dans l'EEE plus la Suisse[30].

Dénomination « Produits chimiques éternels »

Les PFAS sont souvent globalement surnommĂ©es « Forever Chemicals »[31] ou FC Ă  la suite d'un jeu de mots utilisĂ© dans un Ă©ditorial du Washington Post de 2018[32]. Les lettres « F-C » Ă©voquent les symboles Fluor et Carbone qui constituent le squelette de ces molĂ©cules ; par ailleurs, la liaison carbone-fluor est l'une des liaisons les plus fortes en chimie organique, ce qui confĂšre Ă  ces produits une demi-vie dans l'environnement extrĂȘmement longue (le « Forever » (pour toujours) de l'expression « Forever Chemicals »). Le nom Forever Chemicals est maintenant couramment utilisĂ© dans les mĂ©dias, en plus du nom plus technique de substances alkyles par- et polyfluorĂ©es, ou PFAS[33] - [34] - [35] - [36].

Europe

Une enquĂȘte collaborative lancĂ©e par Le Monde, et 17 partenaires dont NDR, WDR, SĂŒddeutsche Zeitung, Radar Magazine, Le Scienze, The Investigative Desk et NRC dans le cadre du projet international « Forever Pollution Project », a documentĂ© et cartographiĂ© l'ensemble de la contamination de l'Europe par les substances PFAS[37].

Selon cette premiĂšre « carte de la pollution Ă©ternelle », l'Europe compterait plus de 17 000 sites contaminĂ©s, dont plus de 2 000 Ă  des niveaux dangereux[31], selon de analyses environnementales faites entre 2003 et 2023 ayant relevĂ© la prĂ©sence de PFAS Ă  des doses supĂ©rieures ou Ă©gales Ă  10 nanogrammes par litre (ng/l)[37]. S'y ajoutent prĂšs de 21 500 sites prĂ©sumĂ©s contaminĂ©s, qui sont des industries ou activitĂ©s utilisatrice et/ou Ă©mettrice de PFAS (ex : bases militaires utilisant des mousses anti-incendie « AFFF »)[37].
Plus de 2 100 de ces sites sont classĂ©s par l'Ă©tude comme « hot spots », c'est Ă  dire contaminĂ© Ă  plus de 100 ng/l (seuil considĂ©rĂ© comme dangereux en termes de santĂ© environnementale)[37].

Ce travail, inspirĂ© de celui du PFAS Project Lab (Boston) et du « PFAS Sites and Community Resources Map » aux USA, repose sur l'aggrĂ©gation de donnĂ©es publiques et non publiques, lesquelles ont permis de lister et positionner cartographiquement un grand nombre de sites contaminĂ©s et prĂ©sumĂ©s contaminĂ©s. L'enquĂȘte s'est appuyĂ©e sur un groupe de sept spĂ©cialistes, Ă  la maniĂšre du « peer-reviewed journalism », en adoptant systĂ©matiquement « l'approche la plus prudente possible », ce qui implique, prĂ©cisent ses auteurs, que dans le contexte d'incomplĂ©tude de donnĂ©es (certaines ne sont pas accessibles et il n'y a pas de prĂ©lĂšvements exhaustifs dans aucun des pays europĂ©ens, « aussi impressionnant qu'il soit, le nombre de sites contaminĂ©s et prĂ©sumĂ©s contaminĂ©s que montre notre carte est trĂšs largement sous-estimĂ© »[37]. La mĂ©thodologie complĂšte de l'Ă©tude a Ă©tĂ© publiĂ©e et les auteurs permettent une libre donnĂ©es libre rĂ©utilisation de leurs donnĂ©es, tĂ©lĂ©chargeables (gĂ©olocalisation des sites polluĂ©s et sources). Ces polluants qui selon l'Ă©tude « accompagneront l'humanitĂ© pendant des centaines, voire des milliers d'annĂ©es » sont produit en Europe par 20 producteurs et utilisĂ©s par 232 utilisateurs industriels utilisent des PFAS « pour fabriquer des plastiques « haute performance », des peintures et des vernis, des pesticides, des textiles impermĂ©abilisĂ©s, d'autres produits chimiques, etc. »

Belgique

En 2021, un rapport (datant de 2018) sur la pollution de l'eau potable par des PFAS sur la base militaire de ChiĂšvres en 2017 est divulguĂ© par le PTB au Parlement wallon[38]. À la suite de tests de dĂ©pistage du PFOS et du PFOA par l'armĂ©e amĂ©ricaine, des taux dĂ©passant la norme de l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA) ont Ă©tĂ© relevĂ©s[39]. Les rĂ©sultats des tests sont partagĂ©s avec la SWDE qui confirme que l'eau est considĂ©rĂ©e comme potable d'aprĂšs les normes belges (qui ne comprennent pas Ă  ce moment-lĂ  de norme concernant les PFAS)[39] - [40]. MalgrĂ© l'avis positif de la SWDE, de l'eau en bouteille est mise Ă  disposition des soldats, mais la population de ChiĂšvres n'est pas avertie[39] - [41].

SuĂšde

Une Ă©tude de chercheurs de l'UniversitĂ© de Stockholm (SuĂšde)[42], parue en aoĂ»t 2022, montre qu'Ă  cause des PFAS, « l'eau de pluie, partout dans le monde, est jugĂ©e impropre Ă  la consommation »[43] et mĂȘme dans les rĂ©gions les plus isolĂ©es du monde[44].

France

En France en 2023, la pollution aux PFAS serait largement sous-estimée selon l'ONG Générations futures[45] - [46]. Des eaux de surfaces sont polluées[47].

Une Ă©tude effectuĂ©e par la DRAAF en 2022 Ă  proximitĂ© des usines de Daikin et Arkema au Sud de Lyon rĂ©vĂšle la contamination Ă©levĂ©e de lĂ©gumes et d'Ɠufs de poules par des PFAS. Il est recommandĂ© aux particuliers de ne pas consommer les Ɠufs de leur poules[48] - [49] - [50]. Daikin Chemical a arrĂȘtĂ© l'utilisation de PFAS sur ce site en 2008 et un arrĂȘtĂ© prefectoral contraint Arkema Ă  faire de mĂȘme d'ici fin 2024[50].

En janvier 2023, le gouvernement a défini un plan d'action[51] et soutient le projet déposé par l'Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, la SuÚde et la NorvÚge[52] - [53].

En avril 2023, le député Nicolas Thierry estime que le plan d'action du gouvernement est une "diversion" ; il dépose une proposition de loi interdisant dÚs 2025 les produits contenant des PFAS lorsqu'une alternative existe, avant une interdiction totale en 2027[54].

Prévalence dans le corps humain

La prévalence de ces composés chimiques récemment devenus omniprésents est multiple. Ainsi, une étude (2019) des sérums sanguins des femmes enceintes d'un panel[55] de 457 dyades mÚre-enfant a montré que la totalité des échantillons de sérum maternel prélevés pendant la grossesse en contenaient, avec des concentrations médianes (intervalle interquartile) de 13,8 ng/mL (11,0, 17,7), 3,0 ng/mL (2,3, 3,8), 1,9 ng/mL (1,4, 2,5) et 0,4 ng/mL (0,3, 0,5) pour le SPFO, PFOA, PFHxS et PFNA, respectivement.

Une étude (2022) a montré que le don de sang réduit durablement le taux de PFAS présent dans le corps humain. L'effet est le plus important dans le cas de dons de plasma, avec une réduction de 30 % de la concentration médiane aprÚs un an de dons espacés de trois mois[56].

Effets sur la santé

In utero : concernant les nourrissons de sexe masculin : plus le sang de la mÚre en contenait lors de la grossesse, plus le risque d'avoir un enfant de faible poids à la naissance augmentait (idem pour le risque de petit périmÚtre crùnien) et le développement foetal (avec risque accru de faible poids à la naissance)[57].

Les PFAS peuvent aussi augmenter le taux de cholestérol[58], induire des cancers[59], affecter la fertilité[60], interférer avec le systÚme endocrinien (systÚme thyroïdien notamment) et immunitaire[61] - [62] - [63].

L'EFSA « considÚre que la diminution de la réponse du systÚme immunitaire à la vaccination constitue l'effet le plus critique pour la santé humaine »[14].

Effets comparés sur la santé d'un homme et d'une femme de l'exposition aux substances per- et polyfluoroalkylées[64] - [65] - [66] - [67] - [68] - [69].

Exemples

Quelques tensio-actifs fluorés :

États-Unis

L'usage des PFAS est questionnĂ© aux États-Unis oĂč ils sont notamment utilisĂ©s comme additifs du plastique de nombreux contenants. Le recyclage de ces plastiques conduit Ă  une accumulation des PFAS[70].

Alternatives

Les feux de catĂ©gorie B (feux de solvants inflammables) sont combattus par des mousses Ă©paisses Ă  base d'agents fluorĂ©s (commercialisĂ©es depuis les annĂ©es 1970 par la sociĂ©tĂ© 3M). Ils sont efficaces mais « nocifs pour l’environnement et la santĂ© »[71]. Des alternatives moins toxiques ou non toxiques sont recherchĂ©es, par exemple Ă  base de polysaccharides tels que la gomme xanthane[71].

RĂ©glementation

Convention de Stockholm

Depuis 2009, le SPFO, ses sels et le fluorure de perfluorooctanesulfonyle sont inscrits, dans le cadre de cette convention, sur la liste des polluants organiques persistants en raison de leur nature omniprésente, persistante, bioaccumulative et toxique[72] - [73].

États-Unis

En 2016, l'Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA) fixe une limite non obligatoire de 70 ppt (70 ng/L) pour le PFOS et le PFOA[74] - [75].
En 2022, cette limite est abaissée à 0,02 ppt (0,02 ng/L) pour le PFOS et à 0,004 ppt (0,004 ng/L) pour le PFOA[74] - [75].

Union européenne

En 2020, l'EFSA propose une limite maximale admissible de 4,4 ng/kg de poids corporel pour la somme des PFOA, PFNA, PFHxS et PFOS[42].

À partir du 2 janvier 2026, la directive europĂ©enne 2020/2184 du 16 dĂ©cembre 2020 impose aux États membres de fournir une eau potable respectant des valeurs maximum concernant le bisphĂ©nol A (2,5 ”g/L), les chlorates, les chlorites, les acides haloacĂ©tiques, la microcystine-LR, le total des PFAS (0,50 ”g/L), la somme des 20 PFAS considĂ©rĂ©es comme prĂ©occupantes (0,10 ”g/L) et l’uranium[40]. Les fournisseurs d'eau doivent Ă©galement vĂ©rifier les concentrations de ces substances Ă  partir de la mĂȘme date[40].

Danemark

En juin 2021, sur base de l'avis de l'EFSA, le Danemark fixe des limites pour les PFAS totales (0,1 ”g/L) et la somme des PFOA, PFOS, PFNA et PFHxS (0,002 ”g/L) dans l'eau potable[42] - [76].

Future interdiction des PFAS en Europe

En 2019, le Conseil de l’Europe a demandĂ© Ă  la Commission EuropĂ©enne d'Ă©laborer un plan d'action pour Ă©liminer toutes les utilisations non essentielles des PFAS en raison des preuves croissantes d'effets nĂ©fastes causĂ©s par l'exposition Ă  ces substances, des preuves de la prĂ©sence gĂ©nĂ©ralisĂ©e de PFAS dans l'eau, le sol, les articles et les dĂ©chets et la menace que cela peut reprĂ©senter pour l'eau potable[77].

À l'initiative de l'Allemagne et des Pays-Bas, ces pays, ainsi que le Danemark, la NorvĂšge et la SuĂšde ont soumis une proposition dite de restriction basĂ©e sur le rĂšglement REACH pour obtenir une interdiction europĂ©enne de la production, de l'utilisation, de la vente et de l'importation de PFAS[78]. La proposition stipule qu'une interdiction est nĂ©cessaire pour toute utilisation de PFAS, avec des dĂ©lais diffĂ©rents de prise d’effet pour diffĂ©rentes applications (immĂ©diatement aprĂšs l'entrĂ©e en vigueur de la restriction, 5 ans aprĂšs ou 12 ans aprĂšs), selon la fonction et la disponibilitĂ© d'alternatives. La proposition n'a pas Ă©valuĂ© l'utilisation des PFAS dans les mĂ©dicaments, les produits phytosanitaires et les biocides, car des rĂ©glementations spĂ©cifiques s'appliquent Ă  ces substances (ex : RĂšglement relatif aux produits biocides, Directive 91/414/CEE du Conseil, du 15 juillet 1991, concernant la mise sur le marchĂ© des produits phytopharmaceutiques...) dont la procĂ©dure d'autorisation de mise sur le marchĂ© (AMM) est supposĂ©e tenir compte des risques connus ou suspectĂ©s pour la santĂ© et l'environnement (et en outre, le principe de prĂ©caution figure depuis 1992 dans le TraitĂ© de Maastricht [79] - [80])

« La politique de la CommunautĂ© [
] vise un niveau de protection Ă©levĂ© [
]. Elle est fondĂ©e sur le principe de prĂ©caution et d’action prĂ©ventive, sur le principe de correction, par prioritĂ© Ă  la source, des atteintes Ă  l’environnement et sur le Principe pollueur-payeur. »

La proposition a Ă©tĂ© soumise le 13 janvier 2023 et publiĂ©e par l'Agence europĂ©enne des produits chimiques (ECHA) le 7 fĂ©vrier de la mĂȘme annĂ©e. Du 22 mars au 21 septembre 2023, les citoyens, entreprises et autres organisations peuvent soumettre leurs vues sur la proposition lors d'une consultation publique[81]. Sur la base des informations contenues dans la proposition de restriction et de la consultation, deux comitĂ©s de l'ECHA donnent un avis respectivement sur le risque et sur les aspects socio-Ă©conomiques de la restriction proposĂ©e. Dans l'annĂ©e suivant la publication, les avis sont envoyĂ©s Ă  la Commission EuropĂ©enne, qui fait ensuite une proposition finale qui est soumise aux États membres de l'UE pour discussion et dĂ©cision[82]. Dix-huit mois aprĂšs la publication de la dĂ©cision de restriction, l'interdiction entrera en vigueur. La restriction dĂ©finitive pourrait bien entendu diffĂ©rer de la proposition[81].

DĂ©pollution des eaux de consommation

Les eaux de pluie contenant des PFAS se retrouvent dans les riviÚres, fleuves, barrages hydrauliques ou nappes phréatiques avant les captages ou pompages. Les eaux captées ou pompées doivent subir des traitements de potabilisation[83].

Prétraitement

De nombreuses techniques typiques de purification de l'eau ne sont pas capables d'éliminer les PFAS : biodégradation, filtration micronique, filtration sur sable, ultrafiltration, coagulation, floculation, clarification et oxydation par la lumiÚre ultraviolette, hypochlorite, dioxyde de chlore, chloramine, ozone ou permanganate[84].

Élimination des PFAS

Il est nécessaire d'effectuer des traitements supplémentaires : l'adsorption au charbon, l'échange d'ions, la nanofiltration ou l'osmose inverse[85]. L'adsorption au charbon et l'échange d'ions permettent chacun d'éliminer jusqu'à 100 % des PFAS, la nanofiltration et l'osmose inverse permettent quant à eux d'éliminer chacun plus de 90 % des PFAS[85].

En ce qui concerne les résidus du traitement contenant les PFAS, l'élimination classique consiste à les brûler dans un incinérateur à haute température[84]. C'est une technique adaptée et obligatoire par le « rÚglement européen POP » CE n°850/2004 (polluants organiques persistants)[86].

Notes et références

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  2. Ritscher A et al., « ZĂŒrich Statement on Future Actions on Per- and Polyfluoroalkyl Substances (PFASs) », Environmental Health Perspectives, vol. 126, no 8,‎ , p. 084502 (DOI 10.1289/EHP4158).
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Voir aussi

Bibliographie

Vidéographie

Article connexe

Liens externes


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