AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Don de sang

Un don de sang est un processus par lequel un donneur de sang est volontaire pour se voir prĂ©lever du sang qui sera gardĂ© dans une banque du sang avant de transfuser une personne malade lors d'une transfusion sanguine. Que ce soit en France[1], en Belgique, en Suisse, au Canada, en Tunisie, en AlgĂ©rie ou au Maroc, le don de sang est bĂ©nĂ©vole et gratuit : autrement dit, les donneurs ne sont pas rĂ©munĂ©rĂ©s ; contrairement Ă  d'autres pays comme les États-Unis, l'Allemagne ou la Tanzanie oĂč le sang est considĂ©rĂ© comme un bien marchand au sein du marchĂ© de la santĂ©. En France, le don du sang repose sur le monopole d'État, dĂ©tenu par l'Établissement français du sang[2].

Ce don du sang implique le respect de contraintes biologiques, immunologiques, médicales, mais aussi réglementaires et législatives encadrant cette pratique. Les principes d'identitovigilance, d'hémovigilance et de sécurité transfusionnelle[3] s'appliquent notamment.

Homme souriant aux cheveux blancs allongé sur un brancard.
Donneur de sang lors d'une collecte Ă  Carpentras.
Homme jeune allongĂ© sur un brancard, en train d'ĂȘtre perfusĂ© par une infirmiĂšre.
Étudiant donnant son sang.

Conditions préalables

En France

En France, la collecte de sang commence par un questionnaire médical[4] dans lequel le donneur précise son ùge, son poids, la date du dernier don, son état de santé, et divers facteurs de risque comme les tatouages, l'usage de stupéfiants (usage récréatif ou dopant), les derniers voyages internationaux, et l'anamnÚse sexuelle. Les réponses sont associées au sang donné, mais l'anonymat reste garanti.

En France, avant un don de sang, le mĂ©decin de collecte de l'Établissement français du sang (EFS) a pour mission de garantir Ă  la fois la qualitĂ© du don et la sĂ©curitĂ© du donneur. Il s'entretient avec le candidat au don et Ă©value l'Ă©tat de santĂ© du candidat et son aptitude, ou non, par souci de sĂ©curitĂ© tant pour lui que pour le receveur, Ă  donner son sang. Depuis 2008, sauf pour les donneurs rĂ©guliers, un contrĂŽle du taux d'hĂ©moglobine est effectuĂ© avant le don. Le mĂ©decin de collecte fait la promotion du don auprĂšs des bĂ©nĂ©voles et du grand public et supervise la totalitĂ© du don.

Il est fortement conseillĂ© de bien manger et de bien boire, ainsi que d'ĂȘtre en bonne forme avant de donner son sang. De mĂȘme, aprĂšs avoir effectuĂ© son don, il est Ă©galement conseillĂ© de bien s'hydrater, de s'alimenter et de ne pas rĂ©aliser d'efforts physiques pendant 24 h. Ceci permet au donneur de bien rĂ©cupĂ©rer.

Depuis 1995, en France, aprĂšs l'Affaire du sang contaminĂ©, fin des annĂ©es 1980, Ă  la suite de la contamination des hĂ©mophiles et de transfusĂ©s au dĂ©but des annĂ©es 1980 (1980–septembre 1985), les diffĂ©rents Ă©tablissements civils de transfusion (au nombre d'environ 170 Ă  l'Ă©poque), qui Ă©taient dans la plupart des cas associatifs, ont Ă©tĂ© regroupĂ©s en une Agence française du sang (AFS), devenue Établissement français du sang (EFS) en 2000. L'EFS et le Centre de transfusion sanguine des armĂ©es, CTSA, Ă  Clamart, sont les seuls Ă©tablissements habilitĂ©s Ă  collecter le sang en France.

D'un point de vue législatif, le don du sang est régi par le titre II « Sang humain » du livre II « Don et utilisation des éléments et produits du corps humain[5] » de la premiÚre partie « Protection générale de la santé[6] » du Code de la santé publique (CSP, art. L1220-1 et suivants[7], D1221-1 et suivants[8]).

L'arrĂȘtĂ© du 2 mai 2002[9] dĂ©termine des diplĂŽmes et insignes (de type Ă©pinglette) pour remercier les donneurs rĂ©guliers.

Au Canada

Au Canada, la société canadienne du sang et Héma-Québec (pour la province du Québec) sont les seuls opérateurs à qui l'on peut donner du sang.

Autres pays

Les conditions varient selon les pays : si la contamination par une infection sexuellement transmissible (IST), l'appartenance Ă  une population Ă  risque, un Ă©tat Ă©vident d'Ă©briĂ©tĂ©, une transfusion de sang ou d'organe (mĂȘme ancienne) ou un long sĂ©jour en Afrique noire interdisent un don du sang quel que soit le pays, les États-Unis interdisent Ă©galement le don du sang aux personnes ayant rĂ©sidĂ© plus de cinq ans en Europe depuis 1980 du fait du risque de maladie de Creutzfeldt-Jakob, Ă  la suite de l'Ă©pidĂ©mie de vache folle.

Dans d'autres pays, États-Unis, Allemagne, Autriche
 coexistent des prĂ©lĂšvements bĂ©nĂ©voles (Croix-Rouge souvent) et des prĂ©lĂšvements rĂ©munĂ©rĂ©s (concernant surtout le plasma) effectuĂ©s par des firmes commerciales. Le plasma des anti-D thĂ©rapeutiques (Rhophylac) est prĂ©levĂ© au Mexique chez des donneurs immunisĂ©s et rĂ©munĂ©rĂ©s, par exemple.

L'Ăąge

En France, en vertu de l'article L. 1221-5 du Code de la santĂ© publique, aucun prĂ©lĂšvement de sang ne peut avoir lieu sur une personne mineure, hormis Ă  titre exceptionnel, en cas d'urgence thĂ©rapeutique et avec le consentement des parents. L'Ăąge minimum pour pouvoir faire un don de son sang est donc l'Ăąge lĂ©gal de la majoritĂ©, Ă  savoir 18 ans en France.

En France, le donneur doit ĂȘtre ĂągĂ©[10] :

  • de 18 Ă  70 ans pour un don de sang total (les dons de personnes de plus de 65 ans sont soumis Ă  l'apprĂ©ciation d'un mĂ©decin d'Ă©tablissement pour chaque don),
  • de 18 Ă  65 ans (66e annĂ©e exclue) pour un don de plasma,
  • de 18 Ă  65 ans (66e annĂ©e exclue) pour un don de plaquettes,
  • de 18 Ă  50 ans pour un don de globules blancs.

Concernant la limite haute, le don de sang est possible jusqu'à la veille du 71e anniversaire, et ce malgré l'allongement de l'espérance de vie de personnes en excellente santé.

On a donc d'un cÎté une limitation juridique, résultant de la nécessité d'un consentement libre et éclairé à l'acte de prélÚvement (on considÚre que le mineur n'est pas suffisamment éclairé par principe), et d'un autre, une limitation d'ordre médical.

En Australie, un donneur de sang a pu faire des dons jusqu'à l'ùge de 81 ans, en raison d'une particularité de son plasma contenant un anticorps rare[11].

La masse

En France, le donneur doit avoir une masse minimale de 50 kg pour un don de sang total et 55 kg pour un don de plasma ou de plaquettes.

Les populations à risque contre-indiquées

En France, le questionnaire et l'entretien médical permettent de savoir si des personnes appartiennent à des populations à risque. Ces personnes sont contrindiquées au don de sang afin de prévenir tout risque transfusionnel pour le malade qui doit recevoir. Cette contrindication prendra la forme d'un ajournement du don, pour une durée variable selon la population à risque considérée.

Les dons ne sont pas stockés et livrés tels qu'ils ont été prélevés en sac de 0,5 L. En effet, les dons aux qualités équivalentes (groupe sanguin, période de prélÚvement
) sont groupés sous une forme plus adaptée au stockage, au transport et à l'utilisation et l'ensemble du lot est testé. L'apport d'un don provenant d'une personne contrindiquée rend le lot impropre à la distribution et réduit donc la quantité de sang disponible.

Sont ainsi contrindiqués[10] :

  • les personnes pratiquant le multipartenariat sexuel au cours des 4 mois prĂ©cĂ©dant le don (6 mois en Suisse),
  • les personnes dont le partenaire sexuel est atteint d'une maladie sexuellement transmissible,
  • les personnes prenant certains traitements,
  • les personnes ayant consommĂ© de la drogue par voie intraveineuse,
  • les personnes ayant subi une opĂ©ration, une endoscopie, un tatouage ou un piercing dans les 4 mois prĂ©cĂ©dant le don du sang,
  • les personnes revenant depuis moins de 4 mois (6 mois en Suisse) de certaines zones oĂč sĂ©vissent des maladies transmissibles par le sang : la dĂ©finition de ces zones est rĂ©guliĂšrement actualisĂ©e (zones oĂč sĂ©vit le paludisme, la maladie de Chagas, la fiĂšvre du Nil occidental
),
  • les personnes ayant sĂ©journĂ© au moins un an dans les Ăźles britanniques entre 1980 et 1996 (maladie de Creutzfeldt-Jakob, dite de la « vache folle », due Ă  des protĂ©ines de type Prion) (aux États-Unis, ce critĂšre est Ă©largi Ă  toute personne ayant rĂ©sidĂ© 5 ans en Europe depuis 1980),
  • les femmes enceintes ou ayant accouchĂ© depuis moins de 6 mois,
  • les personnes ayant un antĂ©cĂ©dent familial de maladie Ă  prion,
  • les personnes ayant subi une greffe de cornĂ©e ou de dure-mĂšre, une chirurgie de l’encĂ©phale ou de l’Ɠil avant avril 2001, une transfusion ou une greffe[12].

Cas notable de l'ajournement permanent des hommes ayant eu ou ayant un partenaire masculin

Carte du monde oĂč chaque pays est colorĂ© selon le statut du don de sang des homosexuels.
Statut du don du sang des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes dans le monde.
  • autorisĂ© sans restriction particuliĂšre
  • autorisĂ© sans dĂ©lai d'attente, sauf pour les transfusions sanguines
  • autorisĂ© mais avec dĂ©lai d'attente
  • non autorisĂ©
  • pas de donnĂ©es

En France, depuis le 16 mars 2022, le don de sang est autorisĂ© aux hommes ayant eu des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH) sous les mĂȘmes conditions que la population gĂ©nĂ©rale (1 seul partenaire sexuel maximum dans les 4 derniers mois)[13].

Le don de sang est autorisé aux hommes ayant eu des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH) dans les pays suivants :

D'autres pays appliquent, lorsqu'il s'agit de gays et bisexuels, une contrindication permanente.

Historique de l'interdiction en France

En France, un arrĂȘtĂ© interdisait Ă  tout homme ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes de donner son sang[60] sur la base d'une rĂ©flexion basĂ©e sur des « catĂ©gories Ă  risque », et cela, depuis 1983[61]. Depuis cette date, en thĂ©orie, tout acte de prĂ©lĂšvement du sang aurait dĂ» ĂȘtre accompagnĂ© d'une justification du donneur indiquant sur parole qu'il n'a jamais eu de rapports homosexuels. Toute personne ne respectant pas cette circulaire est passible de poursuites pĂ©nales. Selon l'Institut de veille sanitaire, la prĂ©valence du VIH chez les HSH est 65 fois plus Ă©levĂ© que dans la population hĂ©tĂ©rosexuelle française, son incidence est quant Ă  elle 200 fois plus Ă©levĂ©e[62]. MĂȘme si toutes les poches de sang prĂ©levĂ© sont testĂ©es, il existe un risque du fait que la sĂ©roconversion n'est pas immĂ©diate et qu'avec les meilleures techniques utilisĂ©es actuellement, la prĂ©sence du VIH n'est dĂ©tectable en moyenne qu'Ă  partir du 12e jour suivant une contamination (fenĂȘtre silencieuse)[63]. Le risque rĂ©siduel de transmission du VIH a ainsi Ă©tĂ© estimĂ© sur la pĂ©riode 2011-2013 Ă  1 pour 3,45 millions de dons[64].

Cette rÚgle a de nombreuses fois été critiquée par les parlementaires, car elle ne respecterait pas les principes de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen déclarant que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », ni ceux de la Constitution de 1946 proclamant l'égalité des droits de chacun, sans distinction effectuée sur la race ou la communauté.

Personne tenant plusieurs pancartes colorées.
Manifestation contre l'exclusion systématique des hommes bisexuels et homosexuels.

Plusieurs pays ont ouvert le don du sang aux HSH, tandis que d'autres pays excluent non seulement les HSH, mais également les femmes bisexuelles et les lesbiennes. L'association SOS homophobie a dénoncé une « discrimination injustifiée »[65].

En France, l'interdiction à vie des hommes ayant eu des rapports sexuels avec d'autres hommes de pouvoir donner leur sang a été remise en cause par diverses associations et militants, comme Alexandre Marcel, un militant homosexuel qui a sensibilisé l'opinion publique. Il a également saisi le Tribunal correctionnel d'AlÚs, mais la plainte a été classée sans suite[66] - [67] - [68].

Par ailleurs, le ministĂšre de la SantĂ© français a fait l'objet d'un procĂšs administratif : Geoffrey LĂ©ger, le plaignant, a saisi le Tribunal administratif de Strasbourg. La requĂȘte fut dĂ©fendue par l'avocate Caroline MĂ©cary. Le but de ce procĂšs Ă©tait d'ouvrir le don du sang aux HSH par dĂ©cision de justice. En plus de la justice française, Geoffrey LĂ©ger a Ă©galement saisi la justice europĂ©enne en dĂ©posant plainte auprĂšs de la Cour de justice de l'Union europĂ©enne, pour non-respect du droit communautaire[69] - [70].

Une seule relation sexuelle entre hommes excluait Ă  vie le candidat, mĂȘme si la relation avait eu lieu 50 ans auparavant. Selon SOS Homophobie, des lesbiennes Ă©taient Ă©galement exclues de don du sang, bien qu'officiellement elles ne soient plus rejetĂ©es des Établissements français du sang depuis 2002[71].

Il existe une classification spĂ©cifique « homme ayant eu une relation sexuelle avec un autre homme », validĂ©e par une Cour de cassation[72]. La Cour de cassation a validĂ© ce fichage et justifie ce choix en reprenant les arguments de l’Établissement français du sang[72].

Deux Ă©pidĂ©miologistes de l'InVS (Institut de veille sanitaire), un organisme public rattachĂ© au ministĂšre de la SantĂ© Ă  Paris, ont suggĂ©rĂ© que l’interdiction faite aux HSH de donner leur sang est inefficace et pourrait mĂȘme ĂȘtre contreproductive en raison, entre autres, du nombre de faux tĂ©moignages d'HSH cachant leurs relations homosexuelles[73].

En juin 2009, 76 % des Français trouveraient injustifiĂ©e cette interdiction[74]. Des politiques tels que François Hollande[75], Martine Aubry ou Jean-Luc RomĂ©ro[76] ont affirmĂ© vouloir ouvrir le don du sang aux gays. Des parlementaires tels que Jean-Louis Idiart[77] - [78], Catherine Lemorton[79], Alain Vidalies[80], Jean-Claude Fruteau[81], Éric Diard[82], Jean-Yves Le DĂ©aut[83], Marie-Line Reynaud[84] ou encore BĂ©atrice Pavy[85] se sont interrogĂ©s quant Ă  la crĂ©dibilitĂ© d'une telle interdiction.
Des associations politiques telles que HES[86], les Jeunes écologistes[87] et GayLib[88] ont pris position contre l'ajournement permanent, voire contre un ajournement temporaire spécifique aux HSH.
Par ailleurs, les associations Homodonneur[89], Pourquoi sang priver[90] et le Centre LGBT de Touraine[91] militent activement pour supprimer ce qu'ils considĂšrent comme une injustice.

En 2011, le DĂ©fenseur des droits Dominique Baudis a recommandĂ© Ă  l’État d'ouvrir le don du sang aux HSH[92]. En 2006, l'ancienne institution chargĂ©e de lutter contre les discriminations, la HALDE[93], avait dĂ©jĂ  recommandĂ© Ă  l'Établissement français du sang la modification du questionnaire rempli par les candidats afin de substituer Ă  la question relative aux rapports sexuels entre hommes, celle relative aux « pratiques sexuelles Ă  risque ».

Le Comité consultatif national d'éthique, saisi par la ministre de la Santé en 2013, a rendu le un avis défavorable à l'ouverture du don du sang pour les HSH[94] - [63].

En juillet 2006, Xavier Bertrand a promis de mettre un terme Ă  ce qu'il qualifie d'« injustice »[95]. En 2007, l'ancienne ministre de la SantĂ©, Roselyne Bachelot, a promis d'ouvrir le don du sang aux HSH. Mais elle ne l'a pas fait[96]. En juillet 2011, Xavier Bertrand, 5 ans plus tard, a promis Ă  nouveau la mĂȘme chose. Mais il n'a pas tenu sa promesse[97]. Et en dĂ©cembre 2011, Xavier Bertrand a rĂ©affirmĂ© sa position : officiellement, il ambitionne d'ouvrir le don du sang aux HSH[98].

Le , aprĂšs un prĂ©cĂ©dent revirement[99], la ministre des Affaires sociales et de la SantĂ© Marisol Touraine, annonce que cette interdiction faite aux HSH va ĂȘtre levĂ©e. Elle sera remplacĂ©e par, concernant le don de plasma, l'Ă©galisation des critĂšres entre les hĂ©tĂ©rosexuels et les HSH, et, concernant le don de sang total, un ajournement de 12 mois, originellement Ă  partir du [100] - [101] - [102], puis du [103] - [104]. Au bout d'un an une rĂ©Ă©valuation sur la base des donnĂ©es collectĂ©es est envisagĂ©e, quoique l'Institut de veille sanitaire dit avoir besoin de recueillir les donnĂ©es de 80 000 donneurs HSH, mais en ayant seulement recensĂ© un potentiel de 21 000 donneurs de sang total et 800 donneurs de plasma sĂ©curisĂ© par quarantaine par an[105]. Les associations rĂ©agissent diffĂ©remment[106] - [107].

Saisi sur cet arrĂȘtĂ©, le Conseil d'État rejette, le , les recours contre lui et maintient l'ajournement d'un an des HSH[108].

Le , le ministĂšre de la SantĂ© annonce que la durĂ©e d'ajournement sera rĂ©duite Ă  4 mois Ă  partir du [109]. L'arrĂȘtĂ© du fixe finalement la date de prise d'effet de cette rĂ©duction au [110].

L'Assemblée nationale vote un amendement au projet de loi bioéthique le 8 juin 2021, lors de sa troisiÚme lecture, qui supprime le délai d'abstinence pour les HSH concernant le don du sang. Cette mesure entre en vigueur le 16 mars 2022[13]

Fréquence de dons

Le rythme des dons dépend de la volonté du donneur et du type du don. Une certaine période de temps minimale est fixée entre les dons. Cette période diffÚre de pays en pays selon la rÚglementation en vigueur.

En Belgique[111], il faut attendre deux mois entre deux dons de sang total avec un maximum de quatre dons par an ; pour les dons de plaquettes, le dĂ©lai est de deux semaines avec un maximum de 24 dons par an. Pour les dons de plasma, il est possible d'effectuer jusqu'Ă  15 litres de dons dans l'annĂ©e, Ă  deux semaines d'intervalle minimum.

Logo reprĂ©sentant un cƓur stylisĂ© entourĂ© des mots « Don du sang. »
Logo don du Sang (bénévole en France).

En France, il faut attendre 8 semaines entre deux dons de sang total avec un maximum de dons par an pour un homme et 4 pour une femme ; pour les dons de plaquettes, le dĂ©lai est de 4 semaines avec un maximum de 12 dons par an. Pour les dons de plasma, il est possible d'effectuer jusqu'Ă  24 dons dans l'annĂ©e, Ă  deux semaines d'intervalle minimum. Pour les hommes de plus de 60 ans, un intervalle de 8 semaines minimum est exigĂ© entre les dons, quel que soit le type.

Au Canada, hommes et femmes peuvent effectuer un don de sang total 6 fois par an, tous les 56 jours. Un dĂ©lai de seulement 6 jours est requis entre deux dons de plasma, alors qu'il faut attendre 14 jours entre deux dons de plaquettes (soit 24 fois par an). Cependant, pour les donneurs ayant dĂ©jĂ  donnĂ© des plaquettes par aphĂ©rĂšse, il est possible de faire des dons doubles de plaquettes, lorsque les analyses l'autorisent, permettant ainsi de faire l'Ă©quivalent de 48 dons par an.

En Suisse[112], il faut attendre 10 Ă  12 semaines entre deux dons de sang total avec une recommandation de ne pas donner plus de 4 fois par an pour un homme et 3 fois pour une femme.

L'ensemble des pays europĂ©ens applique en matiĂšre de dĂ©lais entre deux dons une directive europĂ©enne. Si tous appliquent les mĂȘmes dĂ©lais en ce qui concerne les dons de sang, il n'en est pas de mĂȘme en ce qui concerne les dons de plaquettes. Sans en arriver Ă  ce qui se passe au Canada, certains pays europĂ©ens, comme la Suisse, l'Allemagne, l'Italie, appliquent depuis plusieurs annĂ©es la directive europĂ©enne qui prĂ©voit que l'on doit respecter un dĂ©lai de 4 semaines entre deux dons de plaquettes, avec un maximum de dons par an. En France, le nombre de dons tous types confondus doit ĂȘtre infĂ©rieur ou Ă©gal Ă  24 par an.

Le don

En 2015, l’Établissement français du sang a recueilli prùs de 3 millions de dons de sang (dons de sang total, de plaquettes et de plasma)[113].

Les besoins en produits sanguins sont en augmentation constante. AprĂšs une longue pĂ©riode de diminution des besoins en produits sanguins labiles, la situation s’est inversĂ©e depuis 2001. Les besoins augmentent de maniĂšre forte, sur un rythme de 1 Ă  3 % par an.

Dessin d'un soldat blessé surmontant la mention, en anglais, « Votre sang peut le sauver. »
Propagande de l'armée américaine lors de la Seconde Guerre mondiale pour encourager au don du sang.

Le don du sang s’effectue en plusieurs Ă©tapes :

  • le donneur potentiel est accueilli par un secrĂ©taire de l’EFS, qui lui remet un questionnaire Ă  remplir : le questionnaire prĂ©-don ;
  • il est ensuite reçu par un mĂ©decin de l'EFS, ou un infirmier ayant reçu une formation supplĂ©mentaire[114], pour un entretien confidentiel. Il s’agit de vĂ©rifier son aptitude Ă  donner son sang ;
  • la personne donne son sang. Le prĂ©lĂšvement, effectuĂ© par un infirmier, dure environ dix minutes pour le don de sang total, et est plus long pour le don de plaquettes et le don de plasma (1 h 30 min et 1 h) ;
  • le donneur est invitĂ© Ă  prendre une collation Ă  l’issue du don. Il est indispensable de bien s’hydrater et de se restaurer aprĂšs un don de sang[115].

Les facteurs qui peuvent inciter Ă  aller donner son sang sont nombreux :

  • par solidaritĂ© ;
  • indirectement « donner » pour « recevoir plus tard si besoin est » ;
  • l’effet d’entraĂźnement ;
  • par fiertĂ©, pour sa satisfaction personnelle ;
  • par morale : contribution des individus au bien-ĂȘtre de leurs semblables.

Les raisons d'une augmentation des besoins

Plusieurs facteurs expliquent ce revirement de situation observé depuis 2001 :

  • l’allongement de l’espĂ©rance de vie entraĂźne une augmentation du nombre de maladies nĂ©cessitant l’utilisation d’une thĂ©rapeutique transfusionnelle. Aujourd’hui, on transfuse de plus en plus Ă  des Ăąges avancĂ©s de la vie (deux tiers des personnes transfusĂ©es ont plus de 60 ans). Cette tendance risque de s'accentuer encore Ă  l'avenir compte tenu du vieillissement de la population ;
  • les progrĂšs de la mĂ©decine permettent le traitement de patients par chimiothĂ©rapie lourde pour leucĂ©mie et/ou cancer Ă  des Ăąges de plus en plus avancĂ©s. Ces traitements nĂ©cessitent une grande quantitĂ© de produits sanguins ;
  • les professionnels de la santĂ© ont repris confiance dans les produits sanguins puisque les risques liĂ©s aux transfusions ne cessent de diminuer (ils ont Ă©tĂ© divisĂ©s par deux en cinq ans). La transfusion est donc utilisĂ©e de façon plus systĂ©matique pour assurer aux personnes Ă  risque un plus grand confort de vie.

Une stabilisation des dons

ParallĂšlement Ă  cette augmentation de la demande, les prĂ©lĂšvements de sang, tout comme le nombre de donneurs, ont tendance Ă  se stabiliser (autour de 1,7 million de donneurs en 2009). L’approvisionnement des Ă©tablissements de santĂ© a nĂ©anmoins pu ĂȘtre maintenu grĂące Ă  une gestion rigoureuse des produits prĂ©levĂ©s. Le taux de pĂ©remption des produits ou de non-utilisation est ainsi passĂ© de 1,49 % en 2003 Ă  0,63 % fin 2006 : la gestion du processus de fabrication est donc totalement maĂźtrisĂ©e et optimisĂ©e.

Des stocks entre diminution, stagnation et hausse

Pendant les vacances, durant les Ă©pidĂ©mies de gastro-entĂ©rite ou de grippe, les donneurs sont en effet moins nombreux, ce qui entraĂźne une diminution du nombre de produits sanguins dans le stock, alors que les besoins des malades restent constants. Les pĂ©riodes de tension sur le stock existant, mais l'Établissement français du sang a toujours rĂ©alisĂ© sa mission qui est d'assurer l'autosuffisance nationale des produits sanguins, sur l'ensemble du territoire.

En 2020, la PandĂ©mie de Covid-19 perturbe fortement la collecte de sang en France, les rĂ©serves de poches de sang tombent en effet Ă  environ 82 000 unitĂ©s en fin d'annĂ©e, soit le plus bas niveau enregistrĂ© depuis une dĂ©cennie[116]. Un appel d'urgence est lancĂ© en mars 2021 par HervĂ© Meinrad, Directeur de la Collecte de l'EFS[117].

Le 28 juin 2022, pour la deuxiĂšme fois de son histoire Ă  moins de 6 mois d'intervalle, l'EFS publie un communiquĂ© de presse « d'urgence vitale », prĂ©cisant qu'il manque 110 000 poches de sang d'ici la mi-juillet[118].

Des objectifs accessibles

Pour assurer un parfait approvisionnement des hĂŽpitaux et des cliniques en produits sanguins, il faudrait ĂȘtre en permanence Ă  14 jours de stock. Les globules rouges ne se conservent que 42 jours : d’oĂč l’importance de donner rĂ©guliĂšrement son sang. Pour cela, il faut donc conquĂ©rir de nouveaux donneurs et Ă©galement augmenter le nombre de dons par donneur.

La rémunération du don du sang

La monĂ©tisation du don du sang est encore un sujet tabou en France mais envisageable pour pouvoir couvrir les besoins des malades et donc atteindre l’objectif d’augmentation des dons. Une prise de conscience s’est effectuĂ©e dans certains pays oĂč en ressort des consĂ©quences positives comme nĂ©gatives.

  • Les effets positifs : Cette monĂ©tisation, testĂ©e dans d’autres pays, aurait des consĂ©quences positives sur le nombre de dons, par exemple en Allemagne depuis la monĂ©tisation on observe que prĂšs d’un tiers des allemands ont fait un don alors que seul un français sur 10 est un donneur rĂ©gulier actuellement. De plus, le don rĂ©munĂ©rĂ© serait plus rentable pour les autoritĂ©s car le besoin de communication et de campagnes deviendrait de plus en plus faible. En effet, les donneurs seront attirĂ©s par l’argent et donc n’auront pas besoin de motivation extĂ©rieure (communication, publicitĂ©). Ensuite, les collecteurs de sang auraient moins besoin de se dĂ©placer Ă©tant donnĂ© que pour les donneurs le don serait une forme de revenu. On pourrait donc comparer le don Ă  un travail et ce sont les travailleurs qui viennent au travail et non le travail qui vient aux travailleurs.
  • Les effets nĂ©gatifs : La rĂ©munĂ©ration du don aurait aussi des consĂ©quences nĂ©gatives. Elle serait qualifiĂ©e de « dangereuse » pour les donneurs comme pour les malades. La directrice de l'Organisation mondiale de la santĂ© a dĂ©clarĂ© que « Le meilleur moyen de garantir un approvisionnement sĂ»r et suffisant en sang, et produits sanguins, est de disposer d’un bon approvisionnement, basĂ© sur les dons rĂ©guliers de sang de donneurs volontaires et non rĂ©munĂ©rĂ©s ». Celle-ci peut sous-entendre que les donneurs altruistes seraient plus fiables car aucune contrainte, ni pression ne serait exercĂ©e sur eux. Ils donnent par gĂ©nĂ©rositĂ© et par solidaritĂ©, comparĂ©s Ă  ceux qui donnent leur sang seulement pour gagner de l’argent et qui peuvent ĂȘtre tentĂ© de dissimuler au mĂ©decin des informations importantes dans l’unique but d’ĂȘtre payĂ©. Sur ces propos, plusieurs organisations comme l'Établissement français du sang et l'Organisation mondiale de la santĂ©, prĂŽnent le don gratuit. De plus, il est possible que les futurs donneurs ne soient que des citoyens Ă  faible revenu. Cette rĂ©munĂ©ration serait donc un apport signifiant pour leur foyer. Ils seraient capables de se mettre en danger, en ne respectant pas la rĂ©glementation, pour ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© et survivre.

Si le don est rĂ©munĂ©rĂ©, on ne peut alors plus parler d’un don qui est une chose donnĂ©e, une action d’offrir Ă  quelqu’un quelque chose.

La journaliste Kathleen McLaughlin observe que les États-Unis, Ă©tant « l’un des cinq pays oĂč les donneurs peuvent ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©s pour leur plasma – l’Autriche, la RĂ©publique tchĂšque, l’Allemagne et la Hongrie.– et disposant d’une population dĂ©munie toujours plus nombreuse, sont devenus un fournisseur de premier plan de ce fluide corporel dont sont dĂ©rivĂ©s de lucratifs mĂ©dicaments ». Les donneurs sont majoritairement des personnes Ă  faibles ressources et les centres de prĂ©lĂšvement sont « souvent concentrĂ©s dans les coins les plus pauvres et les villes Ă©tudiantes, offrant aux donneurs des centaines de dollars par mois s’ils y vont deux fois par semaine »[119].

Les différents types de dons

Le donneur peut choisir, en l'absence de contre-indication spĂ©cifique, le type du don qu'il souhaite faire : don de sang total, don de plaquettes (thrombocytaphĂ©rĂšse) ou don de plasma (plasmaphĂ©rĂšse). Les Ă©quipes de l'ÉFS peuvent toutefois l'orienter vers un don en particulier en fonction de son groupe sanguin, de son taux d'hĂ©moglobine, de son taux de plaquettes, de la qualitĂ© de ses veines, etc.

Le don de sang total

Photographie de poches de sang posées sur une paillasse.
Poches de sang et Ă©chantillons.

Une poche de sang est prĂ©levĂ©e Ă  partir du sang du donneur. Elle est ensuite traitĂ©e afin de sĂ©parer le sang en ses diffĂ©rents composants. La durĂ©e du prĂ©lĂšvement est habituellement entre 5 et 15 minutes.

Une poche de 420 à 480 ml environ est prélevée ainsi que des tubes échantillons sur lesquels seront effectués les contrÎles et tests.

La quantitĂ© de sang prĂ©levĂ©e est prescrite par le mĂ©decin-prĂ©leveur et est adaptĂ©e aux poids, sexe et Ăąge du donneur. Mais la quantitĂ© de sang prĂ©levĂ©e doit ĂȘtre au moins Ă©gale Ă  environ 450 ml. En effet, cela ne permettrait pas non plus d'avoir un produit fini qui corresponde Ă  une unitĂ© thĂ©rapeutique, l'intĂ©rĂȘt du malade Ă©tant au centre des prĂ©occupations avant tout. Si jamais le donneur ne peut fournir suffisamment de sang (veines trop fines, par exemple), le don peut ĂȘtre interrompu. NĂ©anmoins, le sang donnĂ© n'est pas perdu et peut servir Ă  la recherche scientifique et toute autre application non thĂ©rapeutique. Le don non thĂ©rapeutique est trĂšs important, car il permet de produire notamment des rĂ©actifs indispensables pour rĂ©aliser les tests sur les tubes Ă©chantillons.

Pour un don total une femme peut donner son sang 4 fois par an, un homme 6 fois, en respectant un dĂ©lai d’au moins 8 semaines entre deux dons[120].

Don par aphérÚse

On appelle don par aphĂ©rĂšse le don d'une partie seule du sang, celui-ci Ă©tant partiellement traitĂ© durant le don par centrifugation. cela permet de sĂ©parer le plasma ou les plaquettes puis de restituer au donneur le reste du sang. Ce type de don nĂ©cessite une mise en Ɠuvre plus importante due au fait qu'une partie du sang prĂ©levĂ© est traitĂ©e immĂ©diatement.

Le don de plasma
Poche de plasma de 875 ml obtenue aprĂšs un don de 1 h 7, Ă  Valenciennes en France.

La plasmaphĂ©rĂšse est le prĂ©lĂšvement du plasma sanguin. Le procĂ©dĂ© est similaire au don de plaquettes, mais dure moins longtemps (35 minutes Ă  1 heure). On prĂ©lĂšve en aphĂ©rĂšse jusqu’à 875 ml de plasma au donneur, puis on lui restitue ses autres composants (globules rouges et plaquettes). Il est possible de donner son plasma toutes les deux semaines, dans une limite de 24 fois par an.

Une fois prélevé, le plasma peut avoir deux orientations :

  • Le plasma prĂ©levĂ© par aphĂ©rĂšse chez des hommes non transfusĂ©s ou des femmes n'ayant pas eu d'enfant (Ă  cause de l'immunisation anti-HLA), peut ĂȘtre conservĂ© congelĂ© un an Ă  −25 °C, aprĂšs un traitement d'attĂ©nuation bactĂ©rienne et virale par les procĂ©dĂ©s B.M. (bleu de mĂ©thylĂšne), ou amotosalen (psoralĂšne). Il s'agit alors de PFC — plasma frais congelĂ© —, issu d'un seul donneur. Ce produit (soit l'un, soit l'autre) est prĂ©parĂ© par tous les Ă©tablissements de transfusion. Un second type de plasma frais congelĂ© existe Ă©galement. Il s'agit du plasma viroattĂ©nuĂ© par procĂ©dĂ© S.D. (solvant-dĂ©tergent), prĂ©parĂ© par le Centre de transfusion de Bordeaux. Ce plasma est prĂ©parĂ© Ă  partir de pools de 100 dons de plasma par aphĂ©rĂšse. Tous ces plasmas ne peuvent ĂȘtre transfusĂ©s que dans trois indications gĂ©nĂ©rales de dĂ©ficit de facteurs de coagulation et deux plus rares — PTT et SHU.
  • Le plasma issu soit d'aphĂ©rĂšse, soit de la dĂ©plasmatisation du sang total (ce qui donne un plasma, un concentrĂ© Ă©rythrocytaire, et parfois un concentrĂ© de plaquettes) est adressĂ© au Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB) pour ĂȘtre fractionnĂ© en ses diffĂ©rents Ă©lĂ©ments : essentiellement l’albumine, les facteurs coagulants et les anticorps.
    • Les anticorps sont injectĂ©s en cas de dĂ©sordre immunitaire (dĂ©ficit immunitaire, maladie auto-immune...), ou encore pour prĂ©venir une infection en cas d'exposition Ă  un risque de contamination (exemple : tĂ©tanos, hĂ©patite B...).
    • L’albumine (une protĂ©ine) et le plasma total sont transfusĂ©s aux grands brulĂ©s qui les perdent par la peau, et aux blessĂ©s graves.
    • Les facteurs coagulants eux, sont utilisĂ©s pour traiter certaines maladies hĂ©morragiques : l’hĂ©mophilie par exemple.
Le don de plaquettes

Le sang prĂ©levĂ© est sĂ©parĂ© en ses diffĂ©rents composants. Ce processus de sĂ©paration est appelĂ© aphĂ©rĂšse. Les plaquettes sont alors collectĂ©es dans une poche pouvant contenir de 2 Ă  8 1011 plaquettes dans un volume de plasma de 300 ml environ, soit environ six Ă  douze fois plus de plaquettes que lors d’un don de sang total. Ce don dure 90 minutes environ.

Les plaquettes ne se conservent que cinq jours : pour faire face aux besoins, des dons rĂ©guliers et quotidiens sont donc indispensables. On peut donner ses plaquettes jusqu'Ă  douze fois par an, en respectant un intervalle d’au moins quatre semaines entre deux dons.

Lorsqu'une maladie (leucĂ©mie, aplasie mĂ©dullaire) ou des traitements lourds (chimiothĂ©rapie, radiothĂ©rapie) empĂȘchent la fabrication de cellules sanguines par la moelle osseuse, la personne atteinte de cette maladie est dite en aplasie. La transfusion rĂ©guliĂšre de plaquettes permet alors d’éviter les risques d’hĂ©morragies qui mettraient sa vie en pĂ©ril.

Selon l'association Don de soi - don de vie, il est important de ne pas prendre d'ibuprofÚne ou d'aspirine dans les jours précédant le don de plaquettes, car ces médicaments sont des antiagrégants plaquettaires et rendent les plaquettes inefficaces[121]. Au Canada, la période d'attente minimale aprÚs la prise de médicaments est de 24 h pour l'ibuprofÚne et de 72 heures pour l'aspirine et le naproxÚne[122].

DĂ©roulement du don

Une premiĂšre prise de sang est faite sur le bras opposĂ© au don complet. L'Ă©prouvette de sang ainsi rĂ©coltĂ©e est ensuite analysĂ©e sur-le-champ afin de dĂ©terminer la teneur en plaquettes du sang du donneur (pour un don de plaquettes, pas pour un don de plasma). Ce dernier a ensuite le choix de faire un don simple ou double (le double n'est pas offert dans tous les centres de dons). Pour un don simple, la durĂ©e de prĂ©lĂšvement varie de 4 Ă  10 minutes. Lors d'un don double, le donneur peut s'attendre Ă  passer 7 minutes sur la chaise de prĂ©lĂšvement. Il est possible que, la teneur en plaquettes du sang du donneur Ă©tant trop faible, celui-ci n'ait que la possibilitĂ© de faire un don simple. Lorsque le donneur a fait son choix, le sang est prĂ©levĂ© et partiellement traitĂ© immĂ©diatement par une machine qui va le centrifuger afin de sĂ©parer le plasma ou les plaquettes. Lors du processus, un anticoagulant est ajoutĂ© au sang afin que celui-ci ne coagule pas[123]. InĂ©vitablement, une petite partie de cet anticoagulant est repassĂ©e au donneur lors du retour des composantes du sang non utilisĂ©es. Des sensations dĂ©sagrĂ©ables peuvent s'ensuivre : de lĂ©gers picotements dans les lĂšvres ou une sensation de froid. Dans le cas oĂč le donneur ressent ces effets, le don ne s'arrĂȘte pas, mais le dĂ©bit de retour de la pompe du sĂ©parateur peut ĂȘtre diminuĂ© (celles-ci n'entraĂźnent pas non plus l'exclusion du donneur). Ces sensations ne sont pas liĂ©es Ă  une rĂ©action allergique, mais Ă  la baisse transitoire du calcium sanguin, captĂ© par le citrate utilisĂ© comme anticoagulant. Une supplĂ©mentation en calcium peut aussi ĂȘtre administrĂ©e par voie orale[123].

Le don autologue ou autotransfusion

Il ne s'agit pas Ă  proprement parler d'un don, mais d'une mĂ©thode de prĂ©lĂšvement du sang avant que celui-ci ne soit rendu au patient, gĂ©nĂ©ralement en prĂ©vision d'une intervention chirurgicale. On parle aussi de don de sang autologue programmĂ© (DSAP). La transfusion autologue programmĂ©e est une intervention qui consiste Ă  transfuser au patient le sang qu’on lui a prĂ©levĂ© auparavant lorsqu’il doit subir une chirurgie Ă©lective. On Ă©vite ainsi les risques d’infections transmissibles pouvant ĂȘtre associĂ©s au sang provenant d’autres donneurs. Cette mĂ©thode de transfusion sanguine avait Ă©tĂ© encouragĂ©e Ă  la suite du scandale du sang contaminĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1990. Toutefois, l’amĂ©lioration importante de la qualitĂ© des services de prise en charge des dons de sang en gĂ©nĂ©ral a grandement contribuĂ© Ă  accroĂźtre et Ă  assurer leur sĂ©curitĂ©. En consĂ©quence, le recours au don de sang autologue programmĂ© (DSAP) a fortement diminuĂ©.

Homme blanc en tenue de cycliste pédalant sur un vélo.
Tyler Hamilton, premier sportif contrÎlé positif au dopage par transfusion sanguine en 2004.

Dans le monde du sport, la transfusion sanguine étant une technique de dopage, le don de sang autologue est parfois pratiqué car plus difficile à détecter qu'une transfusion homologue classique[124].

Statistiques

Dans le monde, plus de 90 millions d'unitĂ©s (poches de sang) sont collectĂ©es par an, avec une disparitĂ© entre le nord et le sud, puisque seulement 45 % sont distribuĂ©es dans les pays en voie de dĂ©veloppement[125]. Les besoins de sang au niveau mondial sont estimĂ©s Ă  300 millions de poches[126].

En moyenne, en France, 500 000 personnes reçoivent chaque annĂ©e une transfusion sanguine. L'Établissement français du sang prĂ©lĂšve et distribue 3 millions de poches par an[127] et accueille 1,7 million de donneurs soit 4 % de la population en Ăąge de donner. Le nombre moyen de dons par an et par donneur est de 1,82[127].

À partir de 2020, les stocks de produits sanguins connaissent une baisse sans prĂ©cĂ©dent depuis les 10 derniĂšres annĂ©es. Les collectes au sein des entreprises et des Ă©coles notamment sont particuliĂšrement perturbĂ©es par la pandĂ©mie de Covid-19, et la collecte des poches avoisinent seulement 82 000 unitĂ©s en mars 2020 (contre 100 000 en moyenne)[116].

Suites du don

Recommandations aprĂšs le don

Jeune homme hispanique appliquant une compresse au pli de son coude, un drapeau américain en arriÚre-plan.
Soldat de l'US Navy compressant sa plaie aprĂšs un don du sang.
  • Pour Ă©viter tout hĂ©matome, il est impĂ©ratif d’appuyer Ă  l’endroit de la piqure environ 5 minutes, car la coagulation sanguine demande entre 5 et 10 minutes. En effet si le caillot n’est pas bien formĂ©, un hĂ©matome plus ou moins important risque de se produire en cours de journĂ©e. À ce titre un bandage lĂ©gĂšrement compressif est fait sur le point de ponction. Il est prĂ©fĂ©rable de le garder au moins deux heures aprĂšs le don pour Ă©viter la formation d’un hĂ©matome.
  • Collation et boissons sont offertes aprĂšs le don pour prĂ©venir un Ă©ventuel malaise. AppelĂ© malaise vagal, ce malaise sans gravitĂ© est liĂ© Ă  une baisse passagĂšre de la tension artĂ©rielle. Bien boire aprĂšs un don permet Ă©galement de remplacer plus rapidement le volume sanguin prĂ©levĂ©.
  • Éviter de pratiquer un sport de façon intense aprĂšs le don (dĂ©lai 72 heures aprĂšs le don pour la plongĂ©e sous-marine, l’escalade et toute compĂ©tition).
  • S'abstenir de fumer deux heures au moins aprĂšs le don.

AprĂšs le don

Une fois les produits sanguins recueillis, ceux-ci sont prĂ©parĂ©s (filtrĂ©s et sĂ©parĂ©s en diffĂ©rents composants sanguins). Les tubes Ă©chantillons sont analysĂ©s afin de vĂ©rifier qu'il n'y a aucun risque, notamment par le dĂ©pistage d'infections transmissibles, hĂ©patites, sida, paludisme si besoin. Si les tests ne rĂ©vĂšlent aucun problĂšme les produits sanguins (globules rouges, plasma et plaquettes) sont prĂȘts Ă  ĂȘtre distribuĂ©s aux hĂŽpitaux et cliniques qui les dĂ©livreront aux malades. ParticularitĂ© du plasma, celui-ci sert aussi Ă  fabriquer des mĂ©dicaments dont les malades ont besoin. Ce plasma est cĂ©dĂ© sous sa forme « matiĂšre premiĂšre » par l'Établissement français du sang (EFS) au Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB). Ces mĂ©dicaments (immunoglobulines, albumines, etc.) sont indispensables Ă  de nombreux malades souffrant par exemple de dĂ©sordre immunitaire plus ou moins sĂ©rieux, agammaglobulinĂ©mie ou pathologies auto-immunes pour les immunoglobulines polyvalentes, ou dĂ©ficit de la coagulation pour les divers facteurs I, II, VIII, IX, vW... par exemple.

L'information subséquente du donneur

Le donneur est averti des éventuels problÚmes que le dépistage aurait relevés, que le problÚme soit en apparence mineur (petite anémie...) ou plus sérieux (signe d'hépatite, VIH...).

Cependant les rĂ©actifs utilisĂ©s sont trĂšs sensibles et peuvent parfois rĂ©agir avec certains composants du sang, sans mĂȘme qu'il y ait maladie (on parle alors de faux positifs). Il convient de contacter le centre de transfusion qui a signalĂ© le problĂšme pour effectuer un contrĂŽle.

Tarif de la poche de sang

Affiche Ă  dominante bleue.
Journée mondiale du donneur de sang, 14 juin 2013.

Chaque annĂ©e, le tarif de la poche de sang en France est fixĂ© par l'État en fonction des besoins des hĂŽpitaux. L'arrĂȘtĂ© du relatif au tarif de cession des produits sanguins labiles fixe le tarif de la poche de sang total Ă  121,67 â‚Ź HT[128].

En Belgique, le tarif de la poche de sang est fixĂ© par ArrĂȘtĂ© ministĂ©riel[129] en application de la loi du 5 juillet 1994 relative au sang et aux dĂ©rivĂ©s du sang d'origine humaine[130] et est de 57,94 EUR par unitĂ© en 2009 (maximum 500 ml). Ce tarif est indexĂ© en fonction de l'Ă©volution du coĂ»t de la vie (66 € en 2017). La loi prĂ©voit que ce tarif doit contenir de maniĂšre prĂ©cise les frais engagĂ©s et ne peut pas permettre de profit.

Au niveau mondial, l'exportation de sang et de sĂ©rum a reprĂ©sentĂ© un marchĂ© de 127,6 milliards de dollars amĂ©ricains en 2015 (soit plus que les ventes Ă  l'exportation de l’industrie aĂ©rospatiale), en hausse de 41,9 % depuis 2009[131].

Aspects culturels

En raison de leurs convictions personnelles ou religieuses, certaines personnes choisissent de renoncer aux transfusions sanguines. Notamment, les TĂ©moins de JĂ©hovah refusent les transfusions de sang total ou de l'un de ses constituants majeurs, car ils considĂšrent ces pratiques comme contraires Ă  certaines instructions bibliques[132]. Ce refus s'applique Ă©galement aux transfusions autologues programmĂ©es (c.-Ă -d. oĂč le sang du patient est d'abord prĂ©levĂ©, puis stockĂ© afin de lui ĂȘtre rĂ©injectĂ© ultĂ©rieurement). Chaque membre est cependant encouragĂ© Ă  choisir pour lui-mĂȘme s'il accepterait ou non la transfusion de fractions sanguines (p.ex.: l'albumine, les facteurs coagulants, les anticorps, etc.), et s'il accepterait ou non le recours Ă  un procĂ©dĂ© de rĂ©cupĂ©ration du sang en vue d'une transfusion autologue sans stockage[133].

Une « Journée mondiale du donneur de sang » est organisée le 14 juin chaque année depuis 2005 sous l'égide de l'Organisation mondiale de la santé[134].

Notes et références

  1. France. « Code de la santé publique », art. L1221-3, alinéa 3. (version en vigueur : 10 juin 2017) [lire en ligne (page consultée le 21 juin 2017)].
  2. France. « Code de la santé publique », art. L1221-2. (version en vigueur : 10 juin 2017) [lire en ligne (page consultée le 21 juin 2017)].
  3. « sides:ref:anesthrea:item_325:introduction [Wiki-SIDES] », sur wiki.side-sante.fr (consulté le )
  4. « Document de prĂ©paration Ă  l’entretien prĂ©alable au don de sang », sur https://dondesang.efs.sante.fr/
  5. « Code de la santé publique - Livre II : Don et utilisation des éléments et produits du corps humain », sur www.codes-et-lois.fr (consulté le )
  6. « Code de la santé publique - PremiÚre partie : Protection générale de la santé », sur www.codes-et-lois.fr (consulté le )
  7. Article L1220-1 du Code de la santé publique.
  8. Article D1222-1 du Code de la santé publique.
  9. ArrĂȘtĂ© du 2 mai 2002 fixant les conditions d'attribution des diplĂŽmes et des insignes des donneurs de sang bĂ©nĂ©voles.
  10. ArrĂȘtĂ© du fixant les critĂšres de sĂ©lection des donneurs de sang.
  11. « Australie : donneur de sang pendant 60 ans, il sauve 2,4 millions de bébés », sur 20minutes,
  12. « Les contre-indications au don de sang - EFS | Etablissement francais du sang », sur dondesang.efs.sante.fr (consulté le ).
  13. « Les homosexuels autorisés à donner leur sang, sans période d'abstinence, depuis le 16 mars 2022 », sur www.service-public.fr (consulté le )
  14. (en) Luiz DeBarros, « SA finally ends gay blood donation ban », Mamba Online,‎ (lire en ligne).
  15. (en) Matthew Corb, « Health Ministry Removes Ban on Homosexual Blood Donors », .
  16. (en) Mark Joseph Stern, « Argentina Abolishes Gay Blood Ban », Slate, .
  17. (es) « Nuevas normas para la donación de sangre », .
  18. (en) « Who can be a blood donor? », Bhutan Medical and Health Council,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  19. (en) « Gays and lesbians in Chile now allowed to donate blood » [archive du ], Santiago Times, .
  20. (es) « Homosexualidad no es impedimento para donar sangre: Corte Constitucional », .
  21. (es) Sagal Davison García et Jason Hernåndez Murillo, « La igualdad del sistema costarricense enfocado en la percepción de la población de mujeres y homosexuales », Mi tinta es el alma, .
  22. (en + fr) Groupe d'experts (ad hoc) TS057 subordonnĂ© au ComitĂ© EuropĂ©en sur la transfusion sanguine (CD-P-TS) du Conseil de l'Europe, « Comportements Ă  risque ayant un impact sur la gestion des donneurs de sang » [PDF], .
  23. « Don du sang : La Hongrie supprime l'interdiction pour les hommes gays et bis », sur KOMITID, (consulté le )
  24. (en) Clive R. Seed, Philip Kiely, Mathew Law et Anthony J. Keller, « No evidence of a significantly increased risk of transfusion-transmitted human immunodeficiency virus infection in Australia subsequent to implementing a 12-month deferral for men who have had sex with men », AABB, vol. 50,‎ , p. 2722–2730 (DOI 10.1111/j.1537-2995.2010.02793.x).
  25. (en) Josh Jackman, « Israel to allow gay and bisexual men to donate blood – regardless of when they last had sex », PinkNews,‎ (lire en ligne).
  26. (en) Barbara Suligoi, Simonetta Pupella, Vincenza Regine, Mariangela Raimondo, Claudio Velati et Giuliano Grazzini, « Changing blood donor screening criteria from permanent deferral for men who have sex with men to individual sexual risk assessment: no evidence of a significant impact on the human immunodeficiency virus epidemic in Italy », Blood Transfusion, vol. 11, no 3,‎ , p. 441–448 (DOI 10.2450/2013.0162-12, lire en ligne).
  27. (lv) « Donora anketa », Valsts asinsdonoru centrs (consulté le ).
  28. (en) Scott Roberts, « Mexico lifts ban on gay men donating blood », PinkNews.co.uk, .
  29. (es) « AtenciĂłn: En el PerĂș las personas LGBT sĂ­ pueden donar sangre », .
  30. (es) « Mujer no pudo donar sangre por ser lesbiana: esto dice la ley », .
  31. (pl) « Internetowy System Aktów Prawnych », Isap.sejm.gov.pl, .
  32. (pl) Klaudiusz Slezak, « Narodowe Centrum Krwi: Nie będziemy dyskryminować homoseksualistĂłw », Wiadomosci.gazeta.pl, .
  33. (pl) « Honorowe krwiodawstwo mÄ™ĆŒczyzn homo- i biseksualnych. Fakty i mity » [« Honorable blood donation by gay and bisexual men. Facts and Myths »], Kph.org.pl, .
  34. (pt) « AR aprova diploma que permite a homossexuais dar sangue », sur diariodigital.sapo.pt, .
  35. (ru) « ПроĐșĐ°Đ· ĐœĐžĐœĐ·ĐŽŃ€Đ°ĐČŃĐŸŃ†Ń€Đ°Đ·ĐČотоя Đ ĐŸŃŃĐžĐž ĐŸŃ‚ 16.04.2008 N 175Đœ », Rossiyskaya Gazeta,‎ .
  36. (ru) « Đ ĐŸŃŃĐžŃĐœĐ°ĐŒ ĐČĐŸĐ»ŃŒŃŽŃ‚ Â«ĐłĐŸĐ»ŃƒĐ±ŃƒŃŽ ĐșŃ€ĐŸĐČŃŒÂ» », ĐŸĐŸĐ»ĐžŃ‚.ру,‎ (lire en ligne).
  37. (en) Anya Crittenton, « Canada drops blood donation period to three months for gay, bisexual men », Gay Star News,‎ (lire en ligne).
  38. (en) Emma Loop, « Gay Men In Canada Can Now Donate Blood If They’ve Been Abstinent For A Year », BuzzFeed,‎ (lire en ligne).
  39. (en) David Andreatta, « Gay men celibate for at least five years now allowed to give blood », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne).
  40. (en) Kumanan Wilson, Katherine Atkinson et Jennifer Keelan, « Three decades of MSM donor deferral policies. What have we learned? », International Journal of Infectious Diseases,‎ (DOI 10.1016/j.ijid.2013.09.016, lire en ligne).
  41. (en) « It’s now much easier for gay and bisexual men to give blood », sur Pink News, .
  42. (en) « Donor selection criteria review », Department of Health ; SaBTO, Blood Donor Selection Steering Group, .
  43. (en) Andrew Shaw, « Northern Ireland to lift gay blood donor ban from September », .
  44. (en) « Donor questionnaire » [PDF], sur Institut za transfuziju krvi Srbije (consulté le ).
  45. (en) Christopher McAdam et Logan Parker, « An Antiquated Perspective: Lifetime Ban for MSM Blood Donations No Longer Global Norm », DePaul Journal of Health Care Law, vol. 16, no 1,‎ (lire en ligne).
  46. (en) « Blood Service deferrals » (consulté le ).
  47. (en) « Background », sur Review of Australian Blood Donor Deferrals Relating to Sexual Activity (consulté le ).
  48. « Le don de sang autorisĂ© pour les homosexuels
 s'ils s'abstiennent sexuellement pendant 12 mois », .
  49. (pt) « Portaria no 2712, de 12 de Novembro de 2013 », .
  50. (en) « FDA updates blood donor deferral policy », sur US Food and Drug Administration, US Food and Drug Administration, .
  51. (en) « Ban on donation of blood imposed following male-to-male sexual contact to become temporary » [archive du ], veripalvelu.fi, .
  52. (en) Evelyn Ring, « Blood Transfusion Service finally lifts ban on gay men donating blood », Irish Examiner, .
  53. (en) « Detailed eligibility criteria », New Zealand Blood Service, .
  54. (en) Joe Williams, « Netherlands ends liftime blood ban on gay and bisexual men », sur PinkNews, .
  55. (nl) « Permanente uitsluiting bloeddonatie van de baann », sur Informatie van de Rijksoverheid, .
  56. (cs) « DoporučenĂ­ Společnosti pro transfuznĂ­ lĂ©kaƙstvĂ­ ČLS JEP č. STL2007_03 ze dne 12. 4. 2007 verze 6 (2012_04) » [doc], Společnost pro transfuznĂ­ lĂ©kaƙstvĂ­ ČLS JEP (consultĂ© le ), p. 8.
  57. (sv) « FrĂ„gor och svar om blodgivning – förĂ€ndrade regler frĂ„n april 2010 » [archive du ], socialstyrelsen.se.
  58. « Les homosexuels suisses pourront donner leur sang dÚs le 1er juillet », sur Le Temps.
  59. (en) Maggie Huang, « Blood donation rules for gay men in Taiwan to be relaxed in May », Taiwan News,‎ (lire en ligne).
  60. ArrĂȘtĂ© du fixant les critĂšres de sĂ©lection des donneurs de sang.
  61. Circulaire DGS/3B no 569 du 20 juin 1983 relative à la prévention de l'éventuelle transmission du syndrome immuno-déficitaire acquis (SIDA) par la transfusion sanguine.
  62. Institut de veille sanitaire, « Incidence de l'infection par le VIH », .
  63. CCNE, « Questionnement éthique et observations concernant la contre-indication permanente du don de sang pour tout homme déclarant avoir eu une ou des relation(s) sexuelle(s) avec un ou plusieurs hommes » [PDF], .
  64. Institut de veille sanitaire, « Don du sang des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes », .
  65. « Exclusion des homosexuels du don du sang : SOS homophobie attend la concrétisation des annonces », sur SOS homophobie, .
  66. « Don du sang, les homos exclus, Alexandre Marcel », sur Dailymotion, .
  67. « Don du sang : Alexandre Marcel sur Yagg », sur Dailymotion, .
  68. Alexandre Marcel sur RMC Dans les grandes gueules ().
  69. Cour de justice de l'Union europĂ©enne, « Conclusions de l'avocat gĂ©nĂ©ral dans l'affaire C-528/13 Geoffrey LĂ©ger/Ministre des Affaires sociales et de la SantĂ© et Établissement français du sang », .
  70. Yehudi Pelosi, « L’exclusion permanente de tout homme homosexuel ou bisexuel du don de sang Ă  l’épreuve du droit de l’Union europĂ©enne », Lettre « ActualitĂ©s Droits-LibertĂ©s » du CREDOF,‎ (lire en ligne).
  71. « Et les des lesbiennes et bisexuelles? », sur SOS homophobie.
  72. Christophe Martet, « Les homos fichĂ©s sans leur accord ? C’est toujours autorisĂ© pour le don de sang, dit la Cour de cassation », Yagg, .
  73. Renaud Persiaux, « Gays et dons de sang: Et si l'exclusion permanente Ă©tait contreproductive? » [archive du ], TĂȘtu, .
  74. Xavier HĂ©raud, « Exclusif. Don du sang : 76 % des Français trouvent l’exclusion des gays « pas justifiĂ©e », selon un sondage BVA », Yagg, .
  75. Marc Endeweld, « AurĂ©lie Filippetti: «Hollande exigera la fin de la discrimination pour le don du sang» » [archive du ], TĂȘtu, .
  76. « Emmanuel Maubert — Certaines populations Ă  risques peuvent donner leur sang », Europe 1, .
  77. « Fiche question », Assemblée nationale.
  78. « Fiche question », Assemblée nationale.
  79. « Fiche question », Assemblée nationale.
  80. « Fiche question », Assemblée nationale.
  81. « Fiche question », Assemblée nationale.
  82. « Fiche question », Assemblée nationale.
  83. « Fiche question », Assemblée nationale.
  84. « Fiche question », Assemblée nationale.
  85. « Fiche question », Assemblée nationale.
  86. « Don du sang : un progrÚs solide », HES, .
  87. « En finir avec l’homophobie d’État : l’accĂšs au don du sang pour toutes et tous ! », Jeunes Ă©cologistes, .
  88. « Don du sang : Marisol Touraine remplace une interdiction par une discrimination », GayLib, .
  89. « Homodonneur en marche », sur La DĂ©pĂȘche du Midi, .
  90. « Don du sang : les homosexuels ne veulent plus ĂȘtre exclus », sur Le Parisien, .
  91. « Don du sang: les homosexuels se mobilisent à Tours », sur France 3, .
  92. « Don de sang : le DĂ©fenseur des droits contre l’interdiction faite aux homosexuels », sur Le Quotidien du mĂ©decin, .
  93. lgbt-proceedings, « Image — Don du sang : les gays, les bisexuels et les trans peuvent sauver des vies, mais Ă  l'Ă©tranger ! », Skyrock.com.
  94. Christophe Martet, « Le ComitĂ© consultatif national d’éthique s’oppose Ă  l’ouverture du don du sang pour les hommes homosexuels et bis », Yagg, .
  95. Paul Parant, « Le ministre de la SantĂ© va autoriser les gays Ă  donner leur sang » [archive du ], TĂȘtu, .
  96. Nelly Moussu, « Homosexuels exclus du don du sang : "une mesure de santé publique" », sur L'Express, .
  97. Christophe Martet, « Xavier Bertrand rĂ©affirme sa volontĂ© d’ouvrir le don du sang aux gays », Yagg, .
  98. Christophe Martet, « Don du sang : Xavier Bertrand souhaite que l’interdiction soit levĂ©e », Yagg, .
  99. Xavier HĂ©raud, « Marisol Touraine ne « peut pas » lever l’interdiction du don du sang pour les homosexuels », Yagg, .
  100. Christophe Martet, « Marisol Touraine met fin Ă  l’interdiction du don du sang pour les gays... mais sous conditions », Yagg, .
  101. Marisol Touraine, « Don du sang des homosexuels : "nous partageons le mĂȘme combat !" », Huffington Post, .
  102. « Conditions d'accĂšs au don pour les hommes ayant eu ou ayant un partenaire masculin », sur Établissement français du sang (consultĂ© le ).
  103. Christophe Martet, « Don du sang : le nouveau questionnaire est paru hier au Journal Officiel », sur Yagg, .
  104. Xavier HĂ©raud, « Don du sang : À Toulouse, un premier homme ayant eu des relations sexuelles avec des hommes a pu donner son sang/ », sur Yagg, .
  105. « Marisol Touraine, Ministre de la Santé du Vatican : « Homosexuels, abstenez-vous pour donner votre sang » », sur Act Up-Paris, .
  106. « Don du sang ouvert aux gays : AIDES présente sa position », sur Seronet, .
  107. « HSH et dons du sang : des associations prennent positions », sur Seronet, .
  108. « Don de sang », sur Conseil d'État,
  109. « Don du sang : la période d'abstinence imposée aux homosexuels réduite d'un an à 4 mois », sur L'Express, .
  110. ArrĂȘtĂ© du fixant les critĂšres de sĂ©lection des donneurs de sang.
  111. « FAQ », sur transfusion.be, Croix-Rouge de Belgique (consulté le ).
  112. « Principales questions & réponses sur le don de sang », sur transfusion.ch, Transfusion CRS Suisse (consulté le ).
  113. « Les publications de l'EFS », sur www.efs.sante.fr (consulté le ).
  114. « Décret n° 2017-309 du 10 mars 2017 relatif à la réalisation de l'entretien préalable au don du sang par les personnes qui satisfont aux conditions d'exercice de la profession d'infirmier ou d'infirmiÚre », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  115. « Accueil | l'Etablissement français du sang », sur www.efs.sante.fr (consulté le ).
  116. « Dons de sang: une situation «extrĂȘmement inquiĂ©tante» », sur sante.lefigaro.fr, (consultĂ© le )
  117. « Don du sang : l'EFS lance un appel d'urgence face à un stock "trÚs faible et insuffisant" », sur Europe 1 (consulté le )
  118. « Don du sang : « bulletin d’urgence », niveau de rĂ©serves « historiquement bas », selon l’EFS », sudouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consultĂ© le )
  119. « Business. Du sang contre de l’argent : ces pauvres qui vendent leur plasma aux États-Unis », sur Courrier international,
  120. « Le don de sang total », sur Établissement français du sang.
  121. « Don de sang et de plaquettes » [archive du ].
  122. « Médicaments compatibles avec le don | Société canadienne du sang », sur blood.ca (consulté le ).
  123. « Information PrĂ©-don en aphĂ©rĂšse » [PDF], sur Établissement français du sang, .
  124. « Dopage sanguin », sur Agence mondiale antidopage (consulté le )
  125. OMS, Sécurité transfusionnelle et don du sang, 2008.
  126. Damien Mascret, « En attendant le sang artificiel, les dons restent indispensables », sur lefigaro.fr, .
  127. « Le don de sang en quelques chiffres », sur Établissement français du sang.
  128. ArrĂȘtĂ© du modifiant l'arrĂȘtĂ© du relatif au tarif de cession des produits sanguins labiles.
  129. « ArrĂȘtĂ© ministĂ©riel fixant le prix du sang et des dĂ©rivĂ©s labiles du sang ».
  130. « Loi relative au sang et aux dérivés du sang d'origine humaine ».
  131. Daniel Workman, « World’s Top Exports Report Card for Products and Countries », sur http://www.worldstopexports.com, (consultĂ© le ).
  132. « Témoins de Jéhovah | Transfusion sanguine : bioéthique et droit médical | Informations médicales de JW.ORG », sur JW.ORG (consulté le )
  133. « Questions des lecteurs », sur JW.ORG (consulté le )
  134. World blood donor day sur le site de l'OMS.

Annexes

Bibliographie

  • Jacques-Louis Binet, Le Sang et les hommes, Paris, Gallimard, coll. « DĂ©couvertes Gallimard », , 127 p. (ISBN 978-2-07-076156-2)
  • Philippe Rouger, La Transfusion sanguine, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », , 2e Ă©d. (ISBN 978-2-13-051399-5)
  • Jacques RuffiĂ© et Jean-Charles Sournia, La Transfusion sanguine, Paris, Fayard, coll. « Le Temps des sciences », , 542 p. (ISBN 978-2-213-03073-9)
  • Olivier Boudot, Transfusion sanguine, une grande aventure humaine, Paris, TĂ©lĂ©maque, coll. « MĂ©moires d'Hommes, Histoire d'entreprises », , 173 p. (ISBN 978-2-7533-0080-4)

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.