Homosexualités et socialisme

Homosexualités et socialisme est fondée en 1983 par des militants socialistes parisiens, dont Jan-Paul Pouliquen[3], après la dépénalisation de l'homosexualité par Gaston Defferre et François Mitterrand[4].

Elle participe à la Marche des fiertés et à la marche contre le SIDA. Elle participe également aux manifestations organisées par le Parti socialiste au niveau national (congrès, universités d’été) et fédéral (Fêtes de la Rose, commissions fédérales). Elle compte plusieurs groupes locaux, à Paris, Brest, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Orléans, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux, Clermont-Ferrand…

Chaque groupe local a un délégué ou des co-délégués, ils sont membres de la coordination nationale HES qui comprend également le bureau de l’association[5].

L'association aborde tous les sujets qui concernent directement ou non les personnes LGBTI : éducation, familles, droit d’asile et au séjour, santé, spécificités lesbiennes, lutte contre les discriminations, PACS, questions trans, droits européens et harmonisation positive. Ces thématiques sont abordées dans le cadre de commissions et font l’objet de dossiers complets reprenant la vision philosophique du sujet traité, les cas concrets, les propositions législatives et réglementaires.

Elle a été présidée par Jan-Paul Pouliquen (1983-1986 et fondateur de l'association[3]), Philippe Ducloux (1986-1993), Stéphane Martinet (1993-1997), François Vauglin (1997-2002), Franck Daloz (2002), Alexandre Carelle (2002-2007), Gilles Bon-Maury (2007-2012), Denis Quinqueton (de septembre 2012 à juin 2018), Lennie Nicollet (2018-2023)[6], « premier homme marié à un autre homme » à devenir président de l'association[7], et Sophie Roques (depuis juin 2023), devenant ainsi la première femme présidente de l'association.

Le 2 décembre 2011, Gilles Bon-Maury rejoint l'équipe de campagne de François Hollande, candidat PS à la présidentielle de 2012, pour traiter les questions LGBT au sein du pôle thématique Questions sociétales animé par George Pau-Langevin[8].

En février 2017, Denis Quinqueton devient responsable des questions LGBT dans l’équipe de campagne du candidat à l’élection présidentielle désigné par la primaire organisée par la BAP, Benoît Hamon[9].

Le 24 septembre 2019, HES devient un organisme associé[10] - [11] du Parti radical de gauche. L’association est désormais affiliée au PS et au PRG.

HES, à partir des travaux de ses commissions thématiques, et après les débats et les votes successifs de ses adhérents en assemblée générale, contribue à l’élaboration du projet socialiste. La contribution qu’elle a déposée au Congrès de Reims complète les dispositifs de lutte contre les discriminations, améliore le PACS, ouvre le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, prend en compte les nouvelles formes de parentalité, reconnaît les personnes trans comme des citoyens à part entière, lutte contre le sida, etc.

Cette contribution thématique présentée par HES au congrès du PS a été signée par 665 adhérents du PS, dont Martine Aubry, Bertrand Delanoë, Benoît Hamon, François Hollande, Marylise Lebranchu, Marie-Noëlle Lienemann, Pierre Moscovici, Ségolène Royal.

En 2016, l’association définit un cahier de revendications appelé Manifest’HES dans lequel sont précisés les différents thèmes à propos desquels elles prend position et la définition de ces dernières[12] - [13].

À l'occasion des élections municipales de mars 2020, l'association diffuse ses 20 propositions pour 2020[14].

En mai 2020, le classement de l’ILGA-Europe modifie à la baisse le score et la position de la France. L’association livre une analyse de cette baisse[15]. Les journaux en ligne, Têtu et Komitid évoquent cette baisse et l’analyse de l’association[16] - [17].

Couverture du Manifest’HES 2022

En mars 2021, l’association édite un livret de propositions pour les élections régionales et départementales[18] : 100 actions pour les droits des LGBTI+ dans les territoires[19]. Le document regroupe 117 propositions dans différentes thématiques pour des compétences relevant soit des conseils régionaux, soit des conseils départementaux ou les deux.

En février 2022, HES diffuse la version remise à jour de son Manifest’HES[20]. Le document de plus de 200 pages est une « une boîte à outils en 17 chapitres et 600 propositions ». Il est en partie disponible en ligne au format HTML, et le fichier PDF de l'ouvrage est disponible gratuitement au téléchargement depuis le site de l'association[21].

À travers les différents chapitres de l'ouvrage, l'association fait un état des lieux du débat public français sur différents sujets, des données chiffrées provenant de rapports officiels ou d'ouvrages de recherches, et des indications sur les législations ou choix politiques réalisées dans d'autres pays, notamment européens. Différentes propositions sont listées après chaque présentation.

La 4e de couverture indique : « Ce Manifest’HES 2022 contient des ingrédients pour reprendre le chemin du progrès. HES restera mobilisée pour faire droit aux futurs désirables que la gauche et les écologistes ont à construire, ensemble. »

L'association entretient des relations avec ses homologues européens, avec lesquels elle a fondé le réseau Rainbow Rose, en 2013[22]qui bénéficie depuis 206 du statut d'organisation observatrice du Parti socialiste européen. En 2019, HES indique avoir du démissionner[23]de Rainbow Rose.

HES est membre actif de l’Inter-LGBT[24] et de la section « Europe » de l’International Lesbian & Gay Association (ILGA-Europe).

En 2020, HES a également rejoint l'association LGBT internationale francophone Égides[25] comme membre actif.

• Allemagne : Lesben und Schwule in der SPD (de) (Schwusos).
• Autriche : Sozialdemokratie und Homosexualität (de) (SoHo).
• Belgique : Gays et lesbiennes socialistes (GLS).
• Finlande : Pinkkiruusu (fi).
• Italie : GayLeft.
• Pays-Bas : PvdA Netwerk Homo Emancipatie.
• Royaume-Uni : LGBT Labour (en).
• Suède : HBT-socialdemokrater Sverige (sv).

La plupart sont affiliés au réseau Rainbow Rose.

• Site officiel
• Site officiel du réseau Rainbow Rose