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Gustave-Roussy

Gustave-Roussy (typographié Gustave Roussy[2]) est un centre régional de lutte contre le cancer situé à Villejuif dans le Val-de-Marne en France. Il était auparavant connu sous le nom d’institut Gustave-Roussy ou IGR.

Gustave-Roussy
Image illustrative de l’article Gustave-Roussy
Présentation
CoordonnĂ©es 48° 47′ 41″ nord, 2° 20′ 55″ est
Pays France
Ville Villejuif
Adresse 114, rue Édouard-Vaillant
94800 Villejuif
Fondation 1926
Site web www.gustaveroussy.fr
Organisation
Type Centre régional de lutte contre le cancer
Services
Service d’urgences oui
Nombre de lits 427[1]
Direction Fabrice Barlesi
Collaborateurs 3 100
(Voir situation sur carte : Paris et de la petite couronne)
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)

Historique

Gustave-Roussy est un centre de lutte contre le cancer (CLCC), régi par les articles L. 6162-1 à L. 6162-13 du code de la santé publique. Les CLCC sont des personnes morales de droit privé relevant du statut des ESPIC (établissements de santé privés d'intérêt collectif). L'institut est habilité à recevoir des dons et legs.

Il fut créé par Gustave Roussy en 1926.

  • Inauguration en 1934 (portail).
    Inauguration en 1934 (portail).
  • Inauguration en 1934 (salle).
    Inauguration en 1934 (salle).
  • Inauguration en 1934 (discours du professeur Roussy).
    Inauguration en 1934 (discours du professeur Roussy).
  • Inauguration en 1934 (le prĂ©sident Lebrun et le professeur Roussy).
    Inauguration en 1934 (le président Lebrun et le professeur Roussy).

Le bâtiment principal actuel, dont la commande avait été lancée par Pierre Denoix, est l'œuvre de l'architecte Pierre Laborde. Conçu dès 1964 comme un hôpital « en hauteur », il n'a été inauguré qu'en par suite de retards pris dans les études et dans la conduite du chantier. L’hôpital, haut de quatorze étages à l’origine, est bâti autour d’une tour centrale qui contient les circulations verticales et qui joue le rôle d’un véritable pivot. Cet axe vertical dessert, d’un côté, un très vaste bâtiment, en forme de barre ou de « bras », destiné à la consultation et à la recherche et, de l’autre, les bâtiments d’hospitalisation disposés en « demi-étoile » à quatre « doigts ». Complété d'un premier bâtiment destiné à la recherche ouvert en 1981 et agrandi en 1985, puis d'un bâtiment supplémentaire destiné à la recherche translationnelle inauguré en 2013, l'hôpital bénéficie depuis 2004 d'une extension améliorant largement son fonctionnement et l'accès des patients aux consultations. Au , Gustave-Roussy a fusionné avec le CHSP de Chevilly-Larue.

En trois nouvelles salles de radiologie interventionnelle sont inaugurĂ©es, ce qui en fait le plus important plateau de ce type en Europe, entièrement destinĂ© Ă  la cancĂ©rologie. La radiologie interventionnelle est une technique de diagnostic et de traitement dite « mini-invasive », qui s'appuie sur l'image pour guider l'accès Ă  des organes situĂ©s en profondeur, sans avoir Ă  « ouvrir » les patients. Gustave Roussy rĂ©alise chaque annĂ©e plus de 4 000 interventions de ce type[3].

Une chapelle est ouverte en permanence et accessible Ă  tous[4] - [5].

Chiffres clés

Gustave-Roussy est, à l'échelle européenne, le premier centre de soins, de recherche et d'enseignement en cancérologie[1].

Personnels :

  • 3 100 professionnels
  • dont 950 personnels Ă  la recherche
  • 520 mĂ©decins
  • 1 200 personnels soignants (infirmiers, aide-soignants)

Recherche et enseignement :

  • 34 Ă©quipes de recherche
  • 74 millions d’euros consacrĂ©s Ă  la recherche
  • 3 300 Ă©tudiants et professionnels formĂ©s en prĂ©sentiel par an

Activité :

  • 427 lits d'hospitalisation et 124 places d'hĂ´pital de jour
  • 5 850 nouveaux patients en hospitalisation
  • 223 500 consultations dispensĂ©es Ă  48 000 patients

Directeurs de Gustave Roussy

  • Gustave Roussy, 1926-1947
  • RenĂ© Huguenin, 1947-1955
  • Pierre Denoix, 1956-1982
  • Yves Cachin, 1974-1978 (directeur par intĂ©rim)
  • Maurice Tubiana, 1982-1988
  • Robert Flamant, 1988-1994
  • Thomas Tursz, 1994-2010
  • Alexander Eggermont, 2010-2019
  • Jean-Charles Soria, 2020-2021
  • Fabrice Barlesi, depuis aoĂ»t 2021

Personnalités liées à l'institut

Incidents et accidents

Le , environ 14 000 litres d'effluents radioactifs, constituĂ©s par les urines de patients traitĂ©s en mĂ©decine nuclĂ©aire, ont Ă©tĂ© rejetĂ©s accidentellement dans les Ă©gouts. L'autoritĂ© de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire (ASN) a classĂ© cet incident au niveau 1 de l'Ă©chelle INES[9].

En 2017, un ancien virologue de l'Institut est condamné à cinq ans de prison pour avoir empoisonné trois de ses collègues avec de l'azoture de sodium en [10].

En 2019, un enfant meurt d'un surdosage médicamenteux à la suite d'une erreur humaine à la pharmacie de l'IGR[11] - [12] - [13] - [14] - [15] - [16]. Cet accident, très médiatisé dans la mesure où la situation dangereuse à l'origine de l'accident avait été signalée auparavant par des médecins à la Ministre de la Santé, amène à la redéfinition des procédures pharmaceutiques[17].

École des sciences du cancer Gustave-Roussy

Conjointement avec la Faculté de médecine de l'Université Paris-Saclay, l'Institut Gustave-Roussy dirige l'École des sciences du cancer, un établissement universitaire spécialisé dans la cancérologie[18]. Les enseignements se déroulent au Cancer Campus à Villejuif dans le Val-de-Marne.

Aux différentes formations proposées par la faculté de médecine (oncologie de l'adulte, de l'adolescent et de l'enfant ; chirurgie ; bonnes pratiques ; imagerie médicale ; radiothérapie ; autres formations), l'établissement intègre l'École doctorale de Cancérologie, Biologie, Médecine, Santé (et son Master 2 Biologie et santé, spécialité Cancérologie) créée avec l'École normale supérieure Paris-Saclay[18].

DirigĂ©e en 2015 par Pierre Blanchard, l'Ă©cole avait formĂ© près de 2 800 Ă©tudiants et dĂ©cernait vingt-six diplĂ´mes universitaires[18].

Desserte

L'institut Gustave Roussy est desservi par la ligne de bus 380 (RATP) à l'arrêt Institut Gustave-Roussy et également à l'arrêt Institut Gustave-Roussy entrée principale.

L'ouverture d'une gare du Grand Paris Express est prĂ©vue en 2024 dans le parc dĂ©partemental des Hautes-Bruyères, devant l’entrĂ©e de l'institut[19]. Elle sera desservie Ă  la fois par la ligne 15 et par la ligne 14. Les quais de la ligne 15 se trouveront Ă  une profondeur de 48 mètres[20].

Notes et références

  1. Repères 2019
  2. Communiqué de presse du 18 juin 2013 relatif à la nouvelle dénomination, la nouvelle identité visuelle et la nouvelle signature de l'Institut
  3. Cancer : l'institut Gustave Roussy investit dans les technologies d'avenir, les Échos, avril 2019
  4. Cultes
  5. Chapelle - Institut Gustave-Roussy - Chevilly-Larue - 94 - FR
  6. (en) Douglas Martin, « Dr. Georges Mathé, Transplant Pioneer, Dies at 88 », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  7. NĂ©crologie du journal Le Monde
  8. https://data.bnf.fr/fr/11907803/francois-guy_hourtoulle/
  9. « Rejet non autorisé d’effluents contaminés à l’Iode 131 par l’Institut de Cancérologie Gustave Roussy à Villejuif (94). », communiqué de autorité de sûreté nucléaire (ASN), 31 décembre 2013.
  10. « A l’Institut Gustave-Roussy, un scientifique empoisonne ses collègues », France Info, (consulté le )
  11. Soline Roy, « Chimiothérapie: une erreur aboutit au décès d’un enfant à Gustave-Roussy », Le Figaro, 26 juillet 2019.
  12. https://www.nouvelobs.com/societe/20190726.OBS16452/une-erreur-humaine-a-l-institut-gustave-roussy-responsable-de-la-mort-d-un-enfant.html
  13. https://www.francetvinfo.fr/sante/cancer/enquete-france-2-une-erreur-humaine-a-l-origine-de-la-mort-d-un-enfant-a-l-institut-gustave-roussy-le-plus-grand-centre-anti-cancer-d-europe_3551433.html
  14. https://www.leparisien.fr/societe/institut-gustave-roussy-une-erreur-humaine-a-l-origine-de-la-mort-d-un-enfant-26-07-2019-8124141.php
  15. https://www.lepoint.fr/sante/gustave-roussy-reconnait-une-erreur-apres-la-mort-d-un-enfant-sous-chimio-26-07-2019-2326990_40.php
  16. https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/l-institut-gustave-roussy-reconnait-une-erreur-humaine-a-l-origine-de-la-mort-d-un-enfant-en-mai-1564138508
  17. https://www.europe1.fr/societe/gustave-roussy-un-enfant-sous-chimio-meurt-apres-une-erreur-de-traitement-3911647
  18. Faculté de Médecine Paris-Sud, « L'École des Sciences du Cancer », sur gustaveroussy.fr,
  19. Villejuif Institut Gustave-Roussy, Société du Grand Paris, consulté le 25 janvier 2021.
  20. [PDF] Présentation lors de la réunion publique d’information à Villejuif, Société du Grand Paris, 18 octobre 2012

Annexes

Article connexe

Liens externes

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