Carbone 13
Le carbone 13, noté 13C, est l'isotope du carbone dont le nombre de masse est égal à 13 : son noyau atomique compte 6 protons et 7 neutrons avec un spin 1/2- pour une masse atomique de 13,003 354 835 g/mol. Il est caractérisé par un excÚs de masse de 3 125,009 keV et une énergie de liaison nucléaire par nucléon de 7 470 keV[1]. C'est un isotope stable constituant environ 1,1 % du carbone terrestre.
Carbone 13
Carte des nucléides localisant le 13C.
Présence naturelle | 1,07(8) %[1] |
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Demi-vie | Stable |
Masse atomique | 13,00335483534(25) u |
Spin | 1/2- |
ExcÚs d'énergie | 3 125,009 33 ± 0,000 23 keV[1] |
Ănergie de liaison par nuclĂ©on | 7 470 ± 0 keV[1] |
Utilisations
- Possédant un spin nucléaire non nul, le 13C est couramment utilisé pour la résonance magnétique nucléaire.
- Le suivi du 13C par comparaison des ratios 12C/13C, aussi appelĂ© ÎŽ13C, des produits organiques a notamment Ă©tĂ© utilisĂ© pour Ă©tudier le rĂ©seau trophique dans certaines niches Ă©cologiques[2] - [3]. Ce ratio peut ĂȘtre dosĂ© par spectromĂ©trie de masse dans le collagĂšne de l'os ou dans l'apatite de l'os et des dents. Il permet de savoir quel type de plantes a Ă©tĂ© consommĂ© par l'animal ou l'Homme, car il est diffĂ©rent selon le biotope[4].
- Le carbone 13C est utilisĂ© dans le test respiratoire Ă l'urĂ©e pour dĂ©tecter la prĂ©sence dâHelicobacter pylori (Ă l'origine d'ulcĂšres gastriques). AprĂšs ingestion d'urĂ©e marquĂ©e au 13C, l'urĂ©ase de la bactĂ©rie est capable de dĂ©grader l'urĂ©e en ammoniaque NH4OH et en CO2. Celui-ci est alors aussi marquĂ© pour passer dans le sang puis dans l'air expirĂ©. La prĂ©sence de CO2 marquĂ© dans l'air expirĂ© permet de mettre en Ă©vidence la prĂ©sence dâH. pylori avec une bonne sensibilitĂ© et spĂ©cificitĂ©, supĂ©rieures Ă 90 %. Les rĂ©sultats sont moins fiables chez le petit enfant, ou en cas de saignement (faux positifs) ou de prise d'inhibiteurs de la pompe Ă protons (faux nĂ©gatifs)[5].
Notes et références
-
(en) « Live Chart of Nuclides: 13
6C
7 », sur https://www-nds.iaea.org/, AIEA, (consultĂ© le ). - Bearhop S. Determining trophic niche width: a novel approach using stable isotope analysis. J. Anim. Ecol. 2004;73:1007â1012.
- Layman CA. Can stable isotope ratios provide quantitative measures of trophic diversity within food webs? Ecology. 2007;88:42â48. PubMed
- Gilles Deluc, La nutrition préhistorique, Périgueux, Pilote 24, (ISBN 2-9501983-8-4), p. 53.
- Francis MĂ©graud, « Diagnostic de l'infection Ă Helicobacter pylori », La Revue du Praticien, vol. 64, no 2 « Infection Ă H. pylori et cancers gastriques »,â , p. 201-206.
Voir aussi
Articles connexes
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