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GĂ©nomique

La génomique est une discipline de la biologie moderne. Elle étudie le fonctionnement d'un organisme, d'un organe, d'un cancer, etc. à l'échelle du génome, au lieu de se limiter à l'échelle d'un seul gène.
La génomique se divise en deux branches :

GĂ©nomique
Comparaison du gène Sb01g037110 du sorgho avec ceux du riz et du maïs
branche de la biologie, discipline académique
Sous-classe degénétique, biologie computationnelle, omique Modifier
Partie degénomique et transcriptomique Modifier
Pratiqué pargénomicien ou génomicienne Modifier
Objet de la disciplinegénome Modifier

La génomique est l'équivalent de la métabolomique pour les métabolites.

Histoire

L'essor de cette discipline a été facilité par le développement des techniques de séquençage des génomes et la bio-informatique.

Utilité

Connaitre la séquence nucléotidique permet une multitude d'études :

GĂ©nomique structurale

Cette branche de la génomique regroupe toutes les analyses de la structure des génomes (Ici « structure » est entendu au sens « organisation des génomes ») ; Les méthodes concernées sont donc le séquençage des génomes, l'identification des gènes, des séquences régulatrices, des séquences répétées, etc.

Annotation des génomes

L'annotation des génomes est une analyse informatique des séquences obtenues lors du séquençage permettant d'identifier les séquences informatives des génomes. Ces séquences sont principalement les gènes (on parle alors de prédiction de gènes). La plupart de ceux-ci sont identifiés soit par leur similitude avec des gènes déjà connus, soit par une prédiction en fonction de la séquence (présence d'un cadre de lecture ouvert caractérisé par un codon d'initiation de la traduction, puis au moins 100 codons et enfin un codon stop. Mais il existe aussi des « gènes morcelés » (contenant des introns) ou codant des ARN fonctionnels, ceux-ci doivent être prédit par des algorithmes différents.

Les gènes ne sont pas les seules cibles de l'annotation des génomes, il existe de nombreux autres types de séquences importantes dans les génomes ; les séquences régulatrices, les éléments transposables, etc.

GĂ©nomique fonctionnelle

Une fois les génomes annotés, l'étape suivante sera la recherche de la fonction des séquences informatives identifiées. La génomique fonctionnelle peut être considérée comme de la génétique à « haut débit ». Les techniques utilisées seront comparables mais généralement appliquées à un grand nombre de gènes en parallèle, cela peut par exemple être la création de mutants et l'analyse de leurs phénotypes pour toute une famille de gènes, ou l'analyse de l'expression de tous les gènes d'un organisme entier.

Exemples de recherche en génomique

en France

  • Genoscope : Centre national de sĂ©quençage. Le GĂ©noscope a menĂ© la contribution française au projet international de sĂ©quençage du gĂ©nome humain en sĂ©quençant le chromosome 14.
  • Genoscreen : biotech française spĂ©cialisĂ©e en gĂ©nomique, Genoscreen mène des programmes de recherche et dĂ©veloppement, en partenariat avec des Ă©quipes de recherche acadĂ©mique, dans des travaux intĂ©ressant la santĂ© humaine par la recherche de dĂ©terminants gĂ©nĂ©tiques de pathologies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives, et le dĂ©veloppement de mĂ©thodes et d'outils molĂ©culaires de typage et de caractĂ©risation de micro-organismes pathogènes responsables de maladies infectieuses.

en Europe

  • Marine Genomics Europe : Ce rĂ©seau europĂ©en a pour but le dĂ©veloppement de la gĂ©nomique marine, de favoriser les Ă©changes entre chercheurs dans ce domaine, mais aussi de dĂ©velopper des actions de vulgarisation.

dans le monde

  • Le projet Barcode of Life : Paul Hebert (UniversitĂ© de Guelph (Ontario)) a proposĂ©[2] de constituer une sorte de bibliothèque[3] des espèces en utilisant des codes-barres gĂ©nĂ©tiques identifiant potentiellement chaque espèce vivante connue Ă  partir d'un marqueur (chez l'animal, une rĂ©gion de 648 paires de bases dans un gène (CO1) de l'ADN mitochondrial). Fin 2007, 160 organisations, de 50 pays, s'Ă©taient associĂ©es Ă  ce projet, la base de donnĂ©es comprenant dĂ©jĂ  plus de 318 000 sĂ©ries dĂ©crivant près de 33 900 espèces. Cette approche a des limites (confusions en cas d'hybridation ou si une espèce a divergĂ© rĂ©cemment, informations sur l'espèce, mais non sur sa position dans l'arborescence phylogĂ©nĂ©tique) mais prĂ©sente un intĂ©rĂŞt pour les besoins de traçabilitĂ© (aliments, dont les poissons souvent vendus sous des noms diffĂ©rents pour une mĂŞme espèce), pour de nombreuses Ă©tudes en Ă©cologie, pour les industries biotechnologiques. Ce travail permet aussi de corriger des erreurs en taxinomie. Par exemple, un seul nom dĂ©signait en fait 3 espèces diffĂ©rentes de sangsues mĂ©dicinales europĂ©ennes (dont Hirudo medicinalis, Hirudo verbana)[4] susceptibles d'ĂŞtre commercialisĂ©es, alors qu'une seule a Ă©tĂ© bien Ă©tudiĂ©e pour ses propriĂ©tĂ©s.

Notes et références

  1. Nucleotide Sequence of the Gene Coding for the Bacteriophage MS2 Coat Protein
  2. projet BOLD ( « Code Bar Of Life » )
  3. Hebert P et al. (2003) Proc Roy Soc Lond Ser B 270, 313-21
  4. Source : Biofutur, déc 2007, n° 283, page 6

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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