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Marée noire

Une marée noire est une catastrophe industrielle et écologique se traduisant par l'écoulement en zone côtière d'une nappe d'hydrocarbures. Cette nappe, qui résulte du déversement volontaire ou accidentel d'une quantité importante de pétrole brut ou de produits pétroliers lourds à la mer, est ensuite ramenée vers la côte par l'effet des marées, des vents ou de courants. L'expression pour désigner ce type de catastrophe a été lexicalisé en français à l’occasion du naufrage du Torrey Canyon[1].

Travaux de nettoyage après une marée noire.

En 2003, le transport maritime concernait 6 200 millions de tonnes de marchandises dont près de 2 200 Ă©taient des hydrocarbures (pĂ©trole brut et produits raffinĂ©s).

Au dĂ©but des annĂ©es 1970, on Ă©valuait Ă  près de 3,8 millions de tonnes la quantitĂ© d'hydrocarbures de toutes sortes rĂ©pandue annuellement dans les ocĂ©ans et les mers. La part des navires dans ces dĂ©versements d'hydrocarbures Ă©tait alors estimĂ©e Ă  près de 1,4 million de tonnes, soit 37 % de ce total.

Au dĂ©but des annĂ©es 2000, on considère que ce sont encore 3 millions de tonnes d'hydrocarbures qui se rĂ©pandent annuellement en mer mais que les navires ne sont plus Ă  l'origine qu'en moyenne de 300 000 tonnes, c'est-Ă -dire 10 % du total ou la cargaison d'un supertanker. Ce rĂ©sultat a Ă©tĂ© obtenu alors que, en l'espace de 30 ans, le tonnage des marchandises transportĂ©es par voie maritime a pratiquement doublĂ©.

Le reste, c'est-à-dire 90 % de ces hydrocarbures que l'on retrouve en mer, a trois origines différentes :

  • la pollution tellurique (industrielle et domestique) qui reprĂ©sente environ 70 % ;
  • la pollution des activitĂ©s d'extraction du pĂ©trole off-shore qui reprĂ©sente environ 10 % ;
  • la « pollution » naturelle — c'est-Ă -dire celle provenant de certaines fissures dans les fonds marins, sortes de sources sous-marines d'hydrocarbures —, qui reprĂ©sente Ă©galement environ 10 % des apports annuels d'hydrocarbures dans les mers et les ocĂ©ans[2].

Principales marées noires

Les grandes marées noires[3] sont des événements spectaculaires et tragiques, qui jalonnent l'histoire du transport maritime d'hydrocarbures. Plusieurs grandes catastrophes se sont produites :

  • La tĂŞte du puits sous-marin d'Ixtoc I, dans le golfe du Mexique oĂą 470 000 Ă  1 500 000 tonnes de pĂ©trole brut se sont dĂ©versĂ©es dans l'ocĂ©an entre et .
  • La plus importante fut celle du sabotage du terminal pĂ©trolier KoweĂŻtien Mina al Ahmadi par l'Irak durant la guerre de 1991 et l'incendie de 732 puits de pĂ©trole, provoquant le dĂ©versement d'environ 20 millions de tonnes de pĂ©trole dans le sol et en mer.
  • il y a eu aussi :
  • la marĂ©e noire du est liĂ©e Ă  l'explosion de la plateforme pĂ©trolière "Deepwater Horizon", exploitĂ©e par la firme BP Ă  70 km des cĂ´tes de la Louisiane et de ses rĂ©serves naturelles. On estime Ă  2 Ă  3 millions de litres (1 800 Ă  2 600 tonnes) la quantitĂ© de pĂ©trole brut dĂ©versĂ© chaque jour en mer. Hans Graber, un expert travaillant pour l'universitĂ© de Miami, qui s'est appuyĂ© sur des images satellitaires, a dĂ©clarĂ© que la superficie de la nappe de pĂ©trole atteignait 9 000 km2 le jeudi . Au total, entre 350 et 700 millions de litres de pĂ©trole auraient Ă©tĂ© dĂ©versĂ©s dans le golfe du Mexique.

Une importante fuite s'Ă©coulerait depuis 2004 de l'ancienne plate-forme pĂ©trolière 23051, proche de la Louisiane. Cette plate-forme appartenait Ă  la sociĂ©tĂ© Taylor Energy Company. Un ouragan, suivi d'un Ă©boulement de terrain, l'a dĂ©truite, et le pĂ©trole a alors commencĂ© Ă  fuir sous l'eau. En 2018 la fuite n'a toujours pas Ă©tĂ© colmatĂ©e. La sociĂ©tĂ© Taylor Energy Company en conteste la gravitĂ©. Selon elle, il ne s'Ă©coulerait dans la mer que 15 000 litres de pĂ©trole par jour, alors que les estimations d'Associated Press ou d'organisations Ă©cologiques parlent de 37 000 Ă  113 000 litres par jour ; au total depuis 2004 il se serait dĂ©versĂ© selon elles sous l'eau entre 3,2 et 15,1 millions de litres de pĂ©trole[4] - [5] - [6] La gravitĂ© de cette pollution est confirmĂ©e en 2019 par une Ă©tude de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) qui Ă©value la fuite Ă  17 000 litres quotidiens depuis 15 ans, la sociĂ©tĂ© pĂ©trolière l'Ă©valuant Ă  seulement 15 litres[7].

En janvier 2022, une marée noire frappe le Pérou après une fuite de pétrole causée par l’éruption volcanique aux Tonga[8].

Quantité d'hydrocarbures, estimation

En observant l'apparence du film d'hydrocarbure et en mesurant son épaisseur, il est possible d'estimer la quantité par mètre carré. Si la surface polluée est connue (par photographie aérienne), il est possible d'estimer la quantité totale déversée[9]. Le calcul en tonne au mètre carré est effectué avec une densité de pétrole de 0,84 (densité d'un produit raffiné comme le gazole, la densité d'un pétrole brut atteint 0,97).

Ép. du film Quantité déversée
Apparence mm L/ha t/km²
Ă€ peine visible 0,000038 0,380 0,032
Reflets argentés 0,000075 0,750 0,063
Traces de couleur 0,000150 1,500 0,126
Bandes colorées 0,000300 3,000 0,250
Couleur distincte 0,001000 10,000 0,840
Couleur sombre 0,002000 20,000 1,680

Causes

L'origine d'une marée noire peut provenir :

  • d'un navire Ă  la suite d'un rejet volontaire (nommĂ© improprement dĂ©gazage), ou involontaire (un accident ou un naufrage);
  • d'un accident sur une installation de forage en pleine mer (plate-forme pĂ©trolière) ;
  • d'un accident industriel en bord de mer ;
  • d'un conflit armĂ©.
  • d'un accident de transport (un pipeline).

Des déficiences matérielles ou logicielles peuvent être en cause, mais directement ou indirectement, en 2013, selon GL Noble Denton, consultant spécialisé dans le domaine de la sécurité de l'industrie gazière et pétrolière offshore, le facteur humain ou l'erreur humaine sont encore souvent une raison importante des pertes de navires et des catastrophes maritimes[10].

Cependant pour pallier ces différents risques, les industriels de la filière ont mis au point des technologies d’auscultation et d’inspection extrêmement performants[11] - [12].

Dans presque tous les cas de naufrages (et dégazages), les navires impliqués battaient un pavillon de complaisance, permettant au propriétaire de faire naviguer de véritables épaves flottantes sans aucune régulation en matière de sécurité ou de droit du travail. Par exemple pour le naufrage du Prestige, le propriétaire était une société basée au Liberia, le pavillon était des Bahamas, l'armateur était une société grecque, le certificat d'aptitude à la navigation avait été délivré par une société américaine après une inspection à Dubaï, l'affréteur était une société immatriculée en Suisse, Crown Ressources, et filiale du groupe russe Alfa, l'équipage était roumain et philippin et les officiers grecs, quant à la marchandise, c'était du pétrole russe chargé en Lettonie à destination de Singapour[13].

On peut aussi citer le naufrage de l'Erika (pavillon maltais), l’Amoco Cadiz (Liberia), le Torrey Canyon (Liberia), le MV Wakashio (Panama), le Probo Koala (Panama), l'Exxon Valdez (Îles Marshall), le Rhosus (Moldavie)...

Conséquences

Les marées noires sont un véritable traumatisme pour les régions touchées. Ces pollutions ont un impact écologique, économique et sanitaire.

Conséquences écologiques et éco-toxicologiques

Un canard mazouté récupéré dans la baie de San Francisco (en 2007).

Les marées noires sont dangereuses pour l'environnement marin, en perturbant fortement la faune et la flore marines, avec :

  • dĂ©gradation du biotope et de l'Ă©cosystème via l'asphyxie du milieu, puis la destruction des fonds marins et de l'habitat de nombreux animaux. La faune et la flore des zones cĂ´tières terrestres sont Ă©galement touchĂ©es.
  • perturbation des espèces et l'ensemble des ĂŞtres vivants. En particulier les animaux filtreurs vont bio-accumuler une fraction des Ă©lĂ©ments composant le pĂ©trole, ces produits vont contaminer le rĂ©seau trophique.
  • perturbation des individus. On a rĂ©cemment montrĂ©[14] que de jeunes morues franches (Gadus morhua) exposĂ©es Ă  de faibles doses de pĂ©trole (brut de mer du Nord) comprenant des alkylphĂ©nols et hydrocarbures aromatiques polycycliques dans l'eau prĂ©sentaient d'importants changements dans la composition de leur protĂ©ines du plasma ; 137 protĂ©ines Ă©taient exprimĂ©es diffĂ©remment, selon le niveau d'exposition au pĂ©trole brut et bon nombre des changements survenus apparaissaient après de faibles niveaux d'exposition. L'Ă©tude de ces protĂ©ines laisse penser que ce pĂ©trole a des effets sur la fibrinolyse, le système immunitaire, la fertilitĂ©, la rĂ©sorption osseuse, le mĂ©tabolisme des acides gras et l'augmentation du stress oxydatif, avec aussi des troubles de la mobilitĂ© cellulaire et une augmentation du taux de protĂ©ines associĂ©es Ă  l'apoptose. Un des apports de cette Ă©tude est que certaines protĂ©ines du plasma de cabillaud pourraient devenir des biomarqueurs reflĂ©tant les effets potentiels de pĂ©trole brut et le fait qu'un poisson ait Ă©tĂ© exposĂ© Ă  du pĂ©trole avant d'avoir Ă©tĂ© pĂŞchĂ©[14].

Conséquence économique

  • Le paysage des sites touristiques est endommagĂ©
  • Contamination des produits de la pĂŞche qui deviennent impropres Ă  la consommation (chĂ´mage technique des flottilles de pĂŞche, et des emplois induits Ă  terre).
  • Le nettoyage des rivages est très coĂ»teux.

Conséquence sanitaire

Le pétrole et certains de ses dérivés sont

  • dangereux (certains composĂ©s sont cancĂ©rigènes et en tant que solvant le pĂ©trole peut dissoudre et absorber d'autres polluants liposolubles) par inhalation (avec nausĂ©es possibles après un certain temps), ingestion et par contact avec la peau.
  • susceptible de se dĂ©poser sur de nombreux dĂ©chets sur les zones cĂ´tières (dont microplastiques ingĂ©rĂ©s par des poissons ou mollusques bivalves filtreurs) comestibles ;.

Prévention

Certains pays prennent des mesures dissuasives: amendes fortes pour rejets d'hydrocarbures ou dĂ©faut de maintenance et de sĂ©curitĂ©, contrĂ´le des sociĂ©tĂ©s de classification, imposent les doubles-coques, des systèmes d'aide au pointage radar, anti-explosion, une redondance des systèmes mĂ©caniques et de sĂ©curitĂ©. Par exemple, Selon le Code PĂ©nal français, pour le commandement d’un navire effectuant du dĂ©gazage, la peine maximale peut aller jusqu’à une amende de 1 million d’euros et 10 ans de prison[15]. Des sociĂ©tĂ©s privĂ©es proposent le montage en amont (Ă  la construction ou lors d'arrĂŞts programmĂ©s de maintenance) de systèmes dits FOR systems (Fast Oil Recovery systems) de sĂ©curitĂ© passive, qui permettent en cas de naufrage de transfĂ©rer le contenu de cuves ou ballasts. Les bateaux rĂ©pondant au label Green Award[16] voient leur taxes portuaires rĂ©duites de 5 % Ă  Rotterdam et dans certains grands ports europĂ©ens. Certains assureurs rĂ©duisent Ă©galement le coĂ»t des polices aux dĂ©tenteurs du label.

Lutte contre les marées noires

Le CEDRE est un établissement français qui a été créé en 1978 à la suite du naufrage du navire pétrolier Amoco Cadiz pour améliorer la préparation à la lutte contre les pollutions accidentelles des eaux et renforcer le dispositif d’intervention français. Il est responsable, au niveau national, de la documentation, de la recherche et des expérimentations concernant les produits polluants, leurs effets, les méthodes et les moyens spécialisés utilisés pour les combattre. Sa mission de conseil et d’expertise englobe aussi bien les eaux marines que les eaux intérieures (qui subissent aussi des « marées noires » qu'en France l'ONG Robin des bois a commencé à restaurer dans un Atlas des marées noires intérieures[17] qui avait en 2008 répertorié 561 marées noires intérieures pour la France[17].

Sont utilisés des barrages flottants, des dispersants et des moyens humains de ramassage : pelleteuses, pelles et seaux.

Les dispersants liquides utilisés pour lutter contre une marée noire sont des produits qui accélèrent la dégradation des hydrocarbures en mettant le pétrole en suspension dans l'eau. Ainsi, la surface de contact entre les gouttelettes d'hydrocarbures et les bactéries dans l'eau est augmentée, ce qui va pouvoir accélérer la dégradation du pétrole par ceux-ci. De plus, les dispersants réduisent l'effet du vent sur une grande nappe de pétrole. Dans un milieu où l'écosystème est fragile, le fait de disperser le pétrole évite à une marée noire de parcourir un plus grand territoire à cause du vent[18].

LĂ©gislation

Dans l'Union européenne, un durcissement de la législation sur les transports pétroliers et de marchandises dangereuses en général est en cours : contrôles accrus, suivi des navires, notification de positionnement, et notamment l'obligation des doubles coques pour les navires pétroliers (mesure sujette à controverse)[19], les trains de mesures pris au début de ce siècle ont été appelés « Erika 1 »[20] et « Erika 2 »[21], du nom d'un navire à l'origine d'une marée noire en (Erika). Le paquet « Erika 3 »[22] a été mis en discussion en 2006 et adopté en 2009.

Décisions ministérielles et mesures diverses

Création du RITMER

À la suite de la marée noire consécutive au naufrage de Erika, le Comité Interministériel de l'Aménagement et du Développement du Territoire (CIADT) français a pris une série de mesures afin d'en traiter les conséquences, d'accroître la prévention de tels risques et de renforcer les moyens de lutte[23].

Dans ce cadre, Roger-Gérard Schwartzenberg, ministre de la Recherche, a annoncé, le , la création d'un Réseau de Recherche et d'Innovation Technologiques (RRIT) sur le thème « Pollutions Marines Accidentelles et conséquences écologiques » (RITMER)[24].

Son champ d'action débute à la source de la pollution (naufrage, déballastage, etc.) et porte, d'une part, sur le repérage, la caractérisation, le suivi des nappes de polluants, leur récupération et leur traitement, et, d'autre part sur la protection et la réhabilitation des écosystèmes littoraux et marins. Le RITMER traite des pollutions par hydrocarbures, mais aussi des pollutions chimiques ou par des déchets.

L’animation du Ritmer a été confiée à l’Ifremer, Institut français du pétrole, Météo-France, CNRS Toulouse, Université de Nantes, l’Université de Bretagne occidentale, Agence de l'eau Loire-Bretagne (Ministère de l'environnement), (Commission d'études des pratiques de lutte antipollution, Marine nationale), CEDRE (Centre de documentation, de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux). Le Comité d’Orientation du réseau comprend une trentaine de membres regroupés en trois collèges représentant la Recherche, les administrations responsables de la lutte antipollution, et l’Industrie.

La thématique et les financements du réseau RITMER ont été transférés à la fin 2005 à l’Agence Nationale de la Recherche au programme PRECODD (Programme Écotechnologie et Développement Durable).

Autres projets

  • Projet ROSE (RĂ©seau Acoustique OrientĂ© de Surveillance d’Épaves) : Le projet ROSE – labellisĂ© RITMER et aidĂ© par le Ministère de la Recherche (dĂ©cembre 2003) - a pour objectif de dĂ©finir et d'Ă©tudier un système de surveillance des Ă©paves polluantes basĂ© sur le dĂ©ploiement d’un ensemble de stations de fond intĂ©grĂ©es dans un rĂ©seau acoustique et en communication avec la terre via une bouĂ©e et un lien hertzien. Le projet comprend aussi la rĂ©alisation d’un système prototype destinĂ© Ă  une dĂ©monstration en mer cĂ´tière de durĂ©e limitĂ©e.
  • Projet « ECREPOL » :
    • L’intervention des pĂŞcheurs rĂ©sulte du retour d’expĂ©rience de l’Erika. Action dĂ©terminante dans les opĂ©rations de lutte en mer Objectif : Mettre au point un Ă©quipement de lutte contre les marĂ©es noires adaptĂ© aux techniques de pĂŞche et apportant une solution complète de lutte en mer complĂ©mentaire des moyens existants
    • Cahier des charges : Utilisation de moyens navals existants, matĂ©riel propre Ă  bord des navires, matĂ©riaux jetables pour les poches de confinement / coĂ»t rĂ©duit de fabrication, matĂ©riaux gonflables pour l’ensemble de concentration.
  • Projet RĂ©seau RITEAU (Eau et Technologies de l’Environnement) consacrĂ© Ă  l’eau et aux technologies de l’environnement, mis en place en et qui a fonctionnĂ© jusqu’à fin 2004 lorsque l’ANR a mis en place le programme PRECODD. RITEAU est donc, avec le RITMER, l’un des prĂ©dĂ©cesseurs du programme PRECODD. Le rĂ©seau RITEAU a travaillĂ© sur la base d’un document de cadrage proposĂ© en 2000 par les ministères chargĂ©s de la recherche, de l’industrie et de l’environnement. Ce document de cadrage dĂ©finissait trois thĂ©matiques de recherche reprises aujourd’hui dans le programme PRECODD.

Autres mesures

  • un contrĂ´le plus Ă©troit doit ĂŞtre exercĂ© sur les sociĂ©tĂ©s de classification,
  • bannir de tous les ports de l'Union les navires de plus de quinze ans d'âge qui ont Ă©tĂ© immobilisĂ©s plus de deux fois au cours des deux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes,
  • crĂ©er une nouvelle base de donnĂ©es sur la sĂ©curitĂ© des navires : Equasis,
  • crĂ©ation d'une Agence europĂ©enne de la sĂ©curitĂ© maritime, un de ses rĂ´les :

« L'Agence fournit aux États membres et à la Commission, une assistance technique et scientifique en matière de pollution accidentelle ou intentionnelle par les navires et soutient, à leur demande, les dispositifs de lutte contre la pollution des États membres avec des moyens complémentaires et d'une manière présentant un rapport coût-efficacité satisfaisant, sans préjudice de la responsabilité qui incombe aux États côtiers concernant la mise en place de dispositifs appropriés de lutte contre la pollution, et dans le respect de la coopération instaurée dans ce domaine entre les États membres[25]. »

Dans la culture

À la suite du naufrage du Torrey Canyon, Serge Gainsbourg compose une chanson éponyme (parue sur l'album Initials B.B. en 1968) dans laquelle il détaille le montage administratif : « Je suis né / Dans les chantiers japonais, / En vérité, j'appartiens / Aux Américains [...] Aux Bermudes [...] / [une société-écran] M'a donné en location / À l'Union Oil Company [...] / Si je bats Pavillon du Liberia / Le cap'tain et les marins / Sont tous italiens / Le mazout, / Dont on m'a rempli les soutes, / C'est celui du Consortium / British Petroleum ».

Notes et références

  1. Jean-Claude Van Duysen, Le développement durable, Paris, l'Harmattan, , 173 p. (ISBN 978-2-296-05248-2), p. 56
  2. Jean-Daniel Troyat, « Pollution par hydrocarbures et transport maritime », Association française des capitaines de navires, (consulté le )
  3. FR3, « Rétrospective des marées noires », L'Ouest en mémoire (INA), (consulté le )
  4. « Une des plus grosses fuites de pétrole aux États-Unis se répand depuis quatorze ans », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Edition du soir Ouest France », sur www.ouest-france.fr (consulté le )
  6. (en-US) Ted Mann, « Oil Spill at Center of Legal Battle Worse Than Earlier Estimated, Study Finds », Wall Street Journal,‎ (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le )
  7. « Golfe du Mexique : 17 000 litres de pétrole s’échappent chaque jour d’une plate-forme depuis quinze ans », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Désastre écologique au Pérou après une fuite de pétrole causée par l’éruption volcanique aux Tonga », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Metcalf et Eddy, Wastewater Engineering, Treatment and Reuse, 4e Ă©d., New York, McGraw-Hill, 2003, p. 98.
  10. gl-academy, organe de formation du groupe GL Noble Denton (2013), « Human error still a major reason for ship losses »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), 14 février 2013
  11. Stéphane Sainson, Inspection en ligne des pipelines, Principes et méthodes. Ed. Lavoisier, 2007
  12. Stéphane Sainson, Les diagraphies de corrosion : acquisition et interprétation des données. Ed. Lavoisier, 2010
  13. Article de presse
  14. Anneli Bohne-Kjersema, Arnfinn Skadsheim, Anders Goksøyra & Bjørn Einar Grøsvika, ; Candidate biomarker discovery in plasma of juvenile cod (Gadus morhua) exposed to crude North Sea oil, alkyl phenols and polycyclic aromatic hydrocarbons (PAHs) ; doi:10.1016/j.marenvres.2009.06.016
  15. Jean-Daniel Troyat, « Pollution par hydrocarbures et transport maritime », (consulté le )
  16. (en) site Green award
  17. Atlas des marées noires intérieures, version mars 2008
  18. « La lutte en mer - Dispersants » (consulté le )
  19. « Double coque : Le point de vue d'un réparateur », sur afcan.org, (consulté le )
  20. Sécurité maritime: paquet Erika I Sur le site /europa.eu
  21. Sécurité maritime: paquet Erika II Sur le site europa.eu
  22. Adoption par le parlement européen Sur le site net-iris.fr
  23. RRIT pollution - actualités - environnement littoral - Ifremer
  24. Présentation RITMER Sur le site ritmer.org
  25. Règlement (CE) no 724/2004 du Parlement européen et du Conseil du 31 mars 2004 modifiant le règlement (CE) no 1406/2002 instituant une Agence européenne pour la sécurité maritime Sur le site eur-lex.europa.eu

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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