Prokaryota
Procaryotes
Domaines de rang inférieur
Taxons de rang inférieur
Un procaryote est un micro-organisme unicellulaire dont la structure cellulaire ne comporte pas de noyau, et presque jamais d'organites membranés (la seule exception étant les thylakoïdes chez les cyanobactéries). Les procaryotes actuels sont les bactéries et les archées.
Les Prokaryota ne constituent pas un taxon valide du point de vue de la phylogĂ©nie. Dans la classification du vivant en sept rĂšgnes, les procaryotes formaient un taxon paraphylĂ©tique, regroupant ainsi des ĂȘtres vivants partageant une structure cellulaire similaire et simple.
La notion de procaryote s'oppose aux eucaryotes, lesquels sont caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence d'un noyau et de multiples autres organites, cette division du vivant en deux Ă©tant considĂ©rĂ©e comme la plus fondamentale. On considĂšre gĂ©nĂ©ralement que les eucaryotes se sont crĂ©Ă©s par assimilation de petits procaryotes au sein de plus grands. â
Le dernier ancĂȘtre commun universel Ă©tait un procaryote. Ces microorganismes Ă©taient vraisemblablement dĂ©jĂ prĂ©sents lors de l'ĂoarchĂ©en (Ăšre de l'ArchĂ©en), soit il y a plus de 3,6 milliards d'annĂ©es. L'Ă©tude des procaryotes s'est surtout dĂ©veloppĂ©e au XIXe siĂšcle, avec les travaux de Louis Pasteur en France et de Robert Koch en Allemagne. Le terme « procaryote » est apparu dans les annĂ©es 1950, lorsque le microscope Ă©lectronique montre l'absence de noyau vrai dans la cellule.
Histoire et Ă©tymologie
Origine du concept
Le terme procaryote provient du latin pro, « avant », et du grec karyon, « noyau ».
Le concept de monÚre (du grec moneres, « simple ») conçu par Haeckel est assez semblable.
Les procaryotes sont également désignés par Monera, Prokaryota (voire Schizophyta' ou Schizomycetes).
Le terme est aussi Ă©crit sous l'orthographe Prokarya pour les biologistes Margulis et Chapman (2009)[1], qui considĂšrent le taxon comme un super-rĂšgne.
Histoire des concepts de monÚre, de bactérie, de procaryote
Leeuwenhoek fut le premier à observer des bactéries, grùce à un microscope de sa fabrication, en 1668[2]. Il les appela « animalcules » et publia ses observations dans une série de lettres qu'il envoya à la Royal Society[3] - [4] - [5].
Le mot « bactérie » apparaßt pour la premiÚre fois avec le microbiologiste allemand Ehrenberg en 1838. Ehrenberg classait les bactéries en tant que vibrions dans le rÚgne animal. En 1857, NÀgeli les plaçait parmi les Plantes, dans le groupe des Schizomycetes[6]. ParallÚlement Haeckel inventa, en 1866[7], l'embranchement Monera pour regrouper, au sein de son rÚgne Protista, tous les micro-organismes sans structure interne (bien qu'excluant les cyanobactéries, alors classées parmi les végétaux). Cohn utilisa à son tour le terme Bacteria comme taxon en 1870 et tenta le premier de les classer rigoureusement selon leur morphologie. Pour Cohn, les bactéries étaient des plantes primitives non chlorophylliennes. Cohn les classa en tant que végétaux inférieurs dans l'embranchement des Schizophytes. à la suite des travaux de Cohn, Haeckel révisa la circonscription de ses « monÚres » pour y inclure les cyanobactéries[8]. Les termes de « monÚre » et de « bactérie » devinrent alors synonymes.
En 1925[9], dans un essai de classification des Protistes, Chatton forge le groupe taxinomique des Procaryotes constitué des Cyanophycae (Cyanophycées), des Bacteriacae (Bactériacées) et des Spirochaetacae (Spirochétacées) ainsi que celui des Eucaryotes formé des protozoaires Mastigiae (Flagellés, Rhizopodes et Sporozoaires), Ciliae (Ciliés) et Cnidiae (Cnidosporidies et Acnidosporidies).
En 1937[10], Chatton propose une classification du monde du vivant en deux types cellulaires qu'il nomme Procaryotes (organismes à cellules sans noyau) et Eucaryotes (organismes à cellules avec noyau). La notion de Procaryotes recouvre alors celle de Protistes inférieurs.
En 1938, Copeland éleva les monÚres au rang de rÚgne, à un niveau désormais égal aux animaux, plantes et protistes[11]. Traçant les grandes lignes de la classification bactérienne en 1941, Stanier et Van Niel proposÚrent de subdiviser le rÚgne Monera en deux divisions : I. Myxophyta pour les algues bleues et II. Schizomycetae pour les bactéries[12].
En 1957, Dougherty classa les organismes vivants en deux grands groupes, dont il nomma formellement les structures nucléiques prokaryon et eukaryon (au singulier), prokarya et eukarya (au pluriel), sur la base de l'absence ou de la présence d'un noyau bien défini (délimité par une membrane nucléaire)[13] et plaça les bactéries avec les algues bleues dans le premier groupe Monera[14].
Ce n'est qu'en 1957 que Lwoff distingua avec clartĂ© les concepts de bactĂ©rie et de virus[15] grĂące Ă des arguments biochimiques et structuraux. En 1961, Stanier adopte la terminologie proposĂ©e par Chatton en dĂ©signant deux types de cellules : « La cellule du type qui existe chez les bactĂ©ries et les algues bleues est une cellule procaryote ; la cellule du type qui existe chez les autres organismes, est une cellule eucaryote[16]. » Enfin Stanier et Van Niel dĂ©finirent pour la premiĂšre fois rigoureusement, en 1962, le concept de bactĂ©rie par lâabsence dâorganite membranĂ© (et en particulier de vĂ©ritable noyau, donc de mitose) et rĂ©introduisirent le terme de « procaryote » auprĂšs de la communautĂ© scientifique internationale[17].
Murray créa le rÚgne des procaryotes, en 1968, sous le nom formel de Procaryotae[18] - [19]. Allsopp proposa, en 1969, que le rÚgne comprenant les Bacteria et les Cyanophyta soit nommé Procaryota[20].
Pertinence actuelle du concept
Les procaryotes forment un taxon paraphylétique, sa pertinence a donc été remise en cause par l'école cladiste et notamment Carl Woese[21].
Cependant, l'existence d'un plan d'organisation commun aux archébactéries et aux eubactéries rend la reconnaissance de ce groupe indispensable pour l'école évolutionniste[22].
Identification et classification
La taxonomie permet de classer de façon rationnelle les organismes vivants. Chez les bactĂ©ries, les taxons dans lâordre hiĂ©rarchique sont les suivants : phylums (ou divisions), classes, sous-classes, ordres, sous-ordres, familles, sous-familles, tribus, sous-tribus, genres, sous-genres, espĂšces et sous-espĂšces. DiffĂ©rentes approches permettent la classification des bactĂ©ries.
Classification phénotypique
- CritĂšres morphologiques (forme et groupement des bactĂ©ries, prĂ©sence ou absence de flagelle, nature de la paroi, type de mobilitĂ©, prĂ©sence dâendospore).
- CritĂšres physiologiques (type mĂ©tabolique, source dâĂ©nergie, de carbone, dâazote, type de substrat utilisĂ©, capacitĂ© Ă produire certaines molĂ©cules, produits de fermentation, mĂ©tabolites secondaires, etc.).
- CritÚres de pathogénicité.
- CritÚres de sérogroupage.
Chimiotaxonomie
Il sâagit de lâanalyse chimique de constituants cellulaires (structure et composition de la paroi, des membranes plasmiques, du peptidoglycane).
Classification moléculaire
- Aujourd'hui (2013), la phylogénie moléculaire des bactéries se base de plus en plus sur la comparaison de différentes espÚces à l'échelle du génome grùce aux progrÚs du séquençage.
- Les sĂ©quences des gĂšnes codant les ARN ribosomiques (ARNr) peuvent ĂȘtre utilisĂ©s soit pour Ă©tablir une phylogĂ©nie molĂ©culaire des bactĂ©ries dans leur ensemble, soit pour identifier trĂšs prĂ©cisĂ©ment la taxonomie d'une bactĂ©rie (voir barcoding molĂ©culaire), selon que les parties conservĂ©es ou plus variables de ces sĂ©quences sont considĂ©rĂ©es.
- Le Multilocus Sequence Typing (MLST, « Typage moléculaire multilocus ») est une approche semblable au séquençage des ARNr mais s'appuyant sur plusieurs gÚnes de ménage.
- L'hybridation ADN-ADN est une technique qui permet d'estimer la similaritĂ© globale entre les gĂ©nomes de deux bactĂ©ries proches. Cette mesure entre parfois dans la dĂ©finition des espĂšces bactĂ©riennes. NĂ©anmoins, ces comparaisons tendent Ă ĂȘtre de moins en moins utilisĂ©s du fait l'avĂšnement de la gĂ©nomique, qui permet de travailler avec les gĂ©nomes eux-mĂȘmes.
Identification des espÚces bactériennes
La dĂ©termination gĂ©nĂ©tique des espĂšces se base sur lâĂ©tude des gĂšnes des ARN ribosomiques. Le choix des gĂšnes des ARNr 16S se justifie pour les raisons suivantes :
- les ARNr 16S sont des molécules ubiquistes ;
- leur structure est bien conservée car toute modification pourrait nuire à la synthÚse protéique. Il en résulte une évolution trÚs lente de ces gÚnes.
Le choix des gĂšnes des ARNr plutĂŽt que les ARNr eux-mĂȘmes se base sur le choix de la technique de lâamplification par PCR. Cette technique permet, Ă partir dâune colonie de bactĂ©ries, dâobtenir des fragments dâADN correspondants au gĂšne ou Ă une partie du gĂšne. Les analyses gĂ©nĂ©tiques concernent Ă©galement la rĂ©gion intergĂ©nique 16S-23S des opĂ©rons des ARN ribosomiques. Cette derniĂšre est une rĂ©gion de longueur variable selon les organismes. Elle donne une indication immĂ©diate sur le fait que deux souches donnĂ©es appartiennent ou non Ă la mĂȘme espĂšce.
Tous les micro-organismes possĂšdent au moins une copie des gĂšnes codant les ARN ribosomiques. Ces molĂ©cules sont indispensables Ă la synthĂšse des protĂ©ines, raison pour laquelle cette sĂ©quence dâADN est trĂšs conservĂ©e au sein des espĂšces (plus de 99 %). Cette conservation de sĂ©quence permet dâutiliser cette rĂ©gion pour la dĂ©termination des espĂšces. En effet, Le degrĂ© de similitude des sĂ©quences dâARNr entre deux organismes indique leur parentĂ© relative. La procĂ©dure utilisant lâARNr 16S comme facteur d'identification implique l'extraction de lâADN des bactĂ©ries dâune colonie. Puis des amorces reconnaissant des zones trĂšs conservĂ©es du gĂšne permettent d'amplifier par PCR une grande partie du gĂšne ARNr 16S, qui par la suite est sĂ©quencĂ©. Les donnĂ©es sur la sĂ©quence nuclĂ©otidique sont comparĂ©es avec des bases de donnĂ©es de sĂ©quences dĂ©jĂ connues. Les sĂ©quences du gĂšne codant lâARNr 16S sont connues pour plus de 4 000 souches bactĂ©riennes. Ces sĂ©quences peuvent ĂȘtre consultĂ©es par interrogation de banques de donnĂ©es (fichiers aux formats EMBL, GenBank, Fasta) par des logiciels comme le Blast. Le Ribosomal Data Project II (RDP) est Ă©galement intĂ©ressant dans la mesure oĂč sa base de donnĂ©es est spĂ©cifique de lâARN 16S. Ces logiciels sont accessibles en ligne sur lâinternet. Selon les diffĂ©rents auteurs, le degrĂ© dâhomologie entre deux bactĂ©ries pour quâelles appartiennent Ă la mĂȘme espĂšce doit ĂȘtre supĂ©rieur Ă 97 %, voire 99 %.
Comme les gĂšnes de la rĂ©gion intergĂ©nique 16S-23S sont moins conservĂ©s, ils diffĂšrent dâune souche Ă lâautre aussi bien au niveau de la sĂ©quence que de la longueur. Ceci rĂ©sulte de ce que de nombreuses bactĂ©ries ont des copies multiples par gĂ©nome de lâopĂ©ron de lâARNr, il en rĂ©sulte lors de lâamplification un motif caractĂ©ristique. Comme pour le gĂšne de lâARNr 16S, lâĂ©tude systĂ©matique de la rĂ©gion intergĂ©nique 16S-23S requiert lâamplification de cette rĂ©gion par PCR. LâutilitĂ© de la rĂ©gion intergĂ©nique 16S-23S est quâelle permet de distinguer des espĂšces diffĂ©rentes et parfois diffĂ©rentes souches au sein de la mĂȘme espĂšce. En effet la rĂ©gion intergĂ©nique Ă©tant moins conservĂ©e, des variabilitĂ©s au niveau des sĂ©quences peuvent se prĂ©senter pour des souches de la mĂȘme espĂšce mais appartenant Ă des biovars diffĂ©rents.
Les sĂ©quences de la rĂ©gion intergĂ©nique 16S-23S sont comparĂ©es par interrogation des bases de donnĂ©es IWoCS qui est spĂ©cifique de la rĂ©gion intergĂ©nique 16S-23S. La base de donnĂ©es GenBank est Ă©galement trĂšs bien fournie. Le degrĂ© dâhomologies devrait idĂ©alement ĂȘtre proche de 100 % pour des souches identiques.
Relations avec les eucaryotes
La distinction principale entre les procaryotes et les eucaryotes se base sur le fait que le matĂ©riel gĂ©nĂ©tique des procaryotes est regroupĂ© dans une zone appelĂ©e nuclĂ©oĂŻde qui n'est pas physiquement sĂ©parĂ©e du reste de la cellule, alors que chez les eucaryotes, celui-ci est contenu par un organite, le noyau[24]. Les organismes eucaryotes peuvent ĂȘtre unicellulaires, comme les amibes, ou pluricellulaires, comme les plantes et les animaux. La diffĂ©rence entre la structure des procaryotes et des eucaryotes est si grande qu'elle est parfois considĂ©rĂ©e comme la distinction la plus importante entre tous les groupes d'organismes. Toutefois, une critique de cette classification est que le mot procaryote est basĂ© sur ce que ces organismes ne sont pas (eucaryotes), plutĂŽt que ce qu'ils sont (archĂ©es ou bactĂ©ries)[25]. En 1977, Carl Woese propose de diviser les procaryotes entre les bactĂ©ries et les archaea (Ă l'origine des eubactĂ©ries et des archaebactĂ©ries) en raison des grandes diffĂ©rences au niveau de la structure et de la gĂ©nĂ©tique des deux groupes d'organismes.
Selon la théorie endosymbiotique énoncée par Lynn Margulis (1967) puis par Max Taylor (1974)[26], les cellules Eucaryotes proviennent de l'association de plusieurs Procaryotes.
Admettant la théorie de la fusion des génomes entre Bactéries et Archées (pour engendrer les Eucaryotes), d'autres biologistes comme Rivera et Lake (2004)[27] tendent à remplacer l'image de l'arbre phylogénétique des Procaryotes par une forme circulaire, ou « anneau » de la vie [28] - [29].
Le texte qui suit est une comparaison des caractéristiques des Procaryotes et des Eucaryotes :
Procaryotes
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Plan d'organisation
Les procaryotes possÚdent une paroi cellulaire (polypeptides, polysaccharides) et un ADN circulaire généralement unique (de nombreux procaryotes ont plusieurs chromosomes comme Rhodobacter qui en possÚde deux ou Deinococcus qui en a quatre). Cet ADN est associé aux protéines HU et IHF. Les procaryotes possÚdent également parfois des plasmides. à l'inverse du noyau chez les cellules eucaryotes, la cellule procaryote possÚde un filament d'ADN qui contient l'information génétique qui n'est protégée que par une membrane plasmique.
Croissance et reproduction
Division cellulaire
Les archébactéries et les eubactéries se multiplient par scissiparité, ou parfois par gemmiparité. Bien que des mécanismes modifiant le génome des procaryotes existent (comme des mutations, recombinaisons ou encore des transferts horizontaux de gÚnes), on ne parle pas de reproduction.
Deux cellules identiques sont produites Ă partir dâune cellule mĂšre. La croissance cellulaire se manifeste par un accroissement du volume cellulaire, suivi de la synthĂšse dâun septum transversal au milieu de la cellule, aboutissant Ă la sĂ©paration des deux cellules filles. La division bactĂ©rienne est prĂ©cĂ©dĂ©e par la duplication du chromosome bactĂ©rien grĂące Ă la rĂ©plication de l'ADN. De nombreuses protĂ©ines interviennent durant ces processus, notamment des protĂ©ines considĂ©rĂ©es comme des Ă©quivalents de cytosquelette bactĂ©riens tels que la protĂ©ine ATPase FtsZ.
Quelques bactéries présentent des structures reproductives plus complexes mais toujours de maniÚre asexuée, facilitant la dispersion : Myxococcus élabore des fructifications (corps fructifiants), tandis que Streptomyces forme des hyphes aériens.
Quand elles se trouvent dans un milieu propice, les bactĂ©ries se multiplient rapidement. Leur prolifĂ©ration dĂ©pend de la disponibilitĂ© en nutriments, et de la prĂ©sence de bactĂ©ries concurrentes, de prĂ©dateurs comme les paramĂ©cies ou les bactĂ©riophages, ou encore dâantibiotiques produits par des champignons ou des actinomycĂštes (bactĂ©ries filamenteuses).
Croissance et culture des bactéries
Dans la nature, depuis des milliards d'années, les biofilms et concrétions bactériennes contribuent au cycle de nombreux éléments, à la formation de « filons » riches en métaux (par fixation en biofilm et/ou bioconcentration[32]), ainsi qu'à la formation et dégradation des roches.
Au laboratoire, les bactĂ©ries peuvent ĂȘtre cultivĂ©es en milieu de culture liquide ou en milieu solide. Le milieu de culture doit apporter les Ă©lĂ©ments nutritifs ou nutriments Ă©lĂ©mentaires Ă la bactĂ©rie. Les milieux de culture gĂ©losĂ©s solides sont utilisĂ©s pour isoler des cultures pures de cellules bactĂ©riennes. Dans le cas des bactĂ©ries se divisant rapidement, une cellule bactĂ©rienne dispersĂ©e sur un milieu gĂ©losĂ© va se multiplier et, au bout de 24 Ă 48 heures, devenir un amas de bactĂ©ries, appelĂ© une colonie bactĂ©rienne, visible Ă lâĆil nu.
Le temps de gĂ©nĂ©ration est le temps nĂ©cessaire Ă une bactĂ©rie pour se diviser. Le temps de gĂ©nĂ©ration correspond donc au temps nĂ©cessaire pour quâune population de cellules double en nombre. Ce temps est trĂšs variable selon les espĂšces de bactĂ©ries et les conditions environnementales. Au laboratoire, dans des conditions idĂ©ales, il est par exemple de 20 minutes pour Escherichia coli, 100 minutes pour Lactobacillus acidophilus, 1 000 minutes pour Mycobacterium tuberculosis.
La croissance dâune population bactĂ©rienne dans un milieu de culture liquide non renouvelĂ©, peut ĂȘtre observĂ©e dans le temps. Les cellules se divisent, et leur nombre augmente avec le temps. Si on relĂšve le nombre de bactĂ©ries Ă diffĂ©rents intervalles au cours de la croissance, on obtient une courbe de croissance. Elle prĂ©sente quatre phases principales :
- La phase de latence correspond Ă une pĂ©riode dâadaptation de la bactĂ©rie au milieu
- Au cours de la phase de croissance exponentielle, les bactéries se développent de façon maximale avec un taux de croissance maximal et constant
- AprĂšs une phase transitoire de ralentissement, le nombre de bactĂ©ries nâĂ©volue plus : câest la phase stationnaire. Les divisions bactĂ©riennes qui se font encore sont compensĂ©es par la mort de bactĂ©ries
- La derniĂšre phase est la phase de mortalitĂ© ou de dĂ©clin. Les bactĂ©ries ne se divisent plus, elles meurent et peuvent ĂȘtre lysĂ©es. Le milieu de culture nâapporte plus les conditions nĂ©cessaires au dĂ©veloppement des bactĂ©ries. On observe une courbe de dĂ©croissance exponentielle progressive.
ParamĂštres influant sur la croissance microbienne
Certaines conditions environnementales (paramĂštres physico-chimiques) influencent la croissance des micro-organismes. Parmi celles-ci figurent le pH (aciditĂ© et alcalinitĂ©), la tempĂ©rature, la prĂ©sence dâO2, de CO2, la disponibilitĂ© de lâeau.
La plupart des micro-organismes tolÚrent une gamme de pH permettant la croissance. Le pH optimal de croissance de beaucoup de bactéries est proche de la neutralité (pH 7). Les micro-organismes acidophiles se développent à des pH acides, alors que les microorganismes alcalinophiles se développent à des pH basiques.
De mĂȘme, les bactĂ©ries peuvent ĂȘtre distinguĂ©es selon leur aptitude Ă croĂźtre en fonction de la tempĂ©rature. Les mĂ©sophiles se dĂ©veloppent gĂ©nĂ©ralement Ă des tempĂ©ratures comprises entre 20 et 45 °C. Les psychrophiles possĂšdent des tempĂ©ratures optimales de croissance infĂ©rieures Ă 15 °C, alors que les bactĂ©ries thermophiles croissent de façon optimale Ă des tempĂ©ratures comprises entre 45 et 70 °C. Les micro-organismes ayant des tempĂ©ratures optimales de croissance supĂ©rieures Ă 70 °C sont qualifiĂ©s dâhyperthermophiles.
Endospores
Quelques bactéries, Gram positif, comme Bacillus, Clostridium, Sporohalobacter, Anaerobacter et Heliobacterium peuvent fabriquer des endospores leur permettant de résister à certaines conditions de stress environnemental ou chimique[33]. La formation d'un endospore n'est pas un processus de reproduction. Les Anaerobacter peuvent faire jusqu'à sept endospores en une seule cellule[34]. Les bactéries à endospores ont une zone centrale de cytoplasme contenant l'ADN et ribosomes entouré par une couche du cortex et protégé par un manteau imperméable et rigide.
Les bactĂ©ries Ă endospores peuvent survivre dans des conditions physiques et chimiques extrĂȘmes, tels que des niveaux Ă©levĂ©s de rayonnement UV, les rayons gamma, les dĂ©tergents, les dĂ©sinfectants, une forte chaleur ou pression et Ă la dessiccation[35]. Ces organismes pourraient rester viable durant des millions d'annĂ©es[36] - [37]. Les endospores peuvent mĂȘme permettre aux bactĂ©ries de survivre Ă l'exposition au vide et au rayonnement dans l'espace[38].
Les bactĂ©ries Ă endospore peuvent Ă©galement causer des maladies: par exemple, la maladie du charbon peut ĂȘtre contractĂ©e par l'inhalation d'endospores Bacillus anthracis, et la contamination des plaies profondes avec la perforation par Clostridium tetani responsable du tĂ©tanos[39].
MĂ©tabolisme
Le mĂ©tabolisme dâune cellule est lâensemble des rĂ©actions chimiques qui se produisent au niveau de cette cellule. Pour rĂ©aliser ce processus, les bactĂ©ries, comme toutes les autres cellules, ont besoin dâĂ©nergie. LâATP est la source dâĂ©nergie biochimique universelle. LâATP est commune Ă toutes les formes de vies, mais les rĂ©actions dâoxydo-rĂ©duction impliquĂ©es dans sa synthĂšse sont trĂšs variĂ©es selon les organismes et notamment chez les bactĂ©ries. Les bactĂ©ries vivent dans pratiquement toutes les niches environnementales de la biosphĂšre. Elles peuvent ainsi utiliser une trĂšs large variĂ©tĂ© de source de carbone et/ou dâĂ©nergie.
Les bactĂ©ries peuvent ĂȘtre classĂ©es selon leur type de mĂ©tabolisme, en fonction des sources de carbone et dâĂ©nergie utilisĂ©s pour la croissance, les donneurs dâĂ©lectrons et les accepteurs dâĂ©lectrons.
LâĂ©nergie cellulaire des chimiotrophes est dâorigine chimique alors que celle des phototrophes est dâorigine lumineuse. La source de carbone des autotrophes est le CO2, tandis que des substrats organiques sont la source de carbone des hĂ©tĂ©rotrophes. Il est aussi possible de distinguer deux sources possibles de protons (H+) et d'Ă©lectrons (eâ) : les bactĂ©ries rĂ©duisant des composĂ©s minĂ©raux sont des lithotrophes alors que celles rĂ©duisant des substances organiques sont des organotrophes.
Les bactĂ©ries peuvent ĂȘtre divisĂ©es en quatre grands types nutritionnels en fonction de leurs sources de carbone et dâĂ©nergie :
- Les photoautotrophes utilisent la lumiĂšre comme source dâĂ©nergie et le CO2 comme source de carbone.
- Les photohĂ©tĂ©rotrophes se dĂ©veloppent par photosynthĂšse. Ils assimilent le CO2 en prĂ©sence dâun donneur dâĂ©lectrons.
- Les chimioautotrophes utilisent des substrats inorganiques rĂ©duits pour lâassimilation rĂ©ductrice du CO2 et comme source dâĂ©nergie.
- Les chimiohĂ©tĂ©rotrophes utilisent des substrats organiques comme source de carbone et dâĂ©nergie.
Chez les chimiohĂ©tĂ©rotrophes, les substrats sont dĂ©gradĂ©s en plus petites molĂ©cules pour donner des mĂ©tabolites intermĂ©diaires (pyruvate, acĂ©tylCoAâŠ) qui sont eux-mĂȘmes dĂ©gradĂ©s avec production de CO2, H2O et dâĂ©nergie. Ces rĂ©actions productrices dâĂ©nergie sont des rĂ©actions dâoxydation dâun substrat hydrogĂ©nĂ©, avec libĂ©ration de protons et dâĂ©lectrons grĂące Ă des dĂ©shydrogĂ©nases. Le transfert de protons et dâĂ©lectrons Ă un accepteur final est rĂ©alisĂ© par toute une sĂ©rie dâenzymes qui forment une chaĂźne de transport Ă©lectronique. LâĂ©nergie ainsi produite est libĂ©rĂ©e par petites Ă©tapes dans le but dâĂȘtre transfĂ©rĂ©e dans des liaisons chimiques riches en Ă©nergie (ATP, NADH, NADPH). Suivant la nature de lâaccepteur final dâĂ©lectrons, on distingue les processus de la respiration et de la fermentation. La respiration peut ĂȘtre aĂ©robie quand O2 est lâaccepteur final de protons et dâĂ©lectrons, ou anaĂ©robie (respiration nitrate, et respiration fumarate par exemple). Dans tous les cas, lâaccepteur final dâĂ©lectrons doit ĂȘtre une molĂ©cule oxydĂ©e (O2, NO3â, SO2â).
Chez les organismes aĂ©robies, lâoxygĂšne est utilisĂ© comme accepteur dâĂ©lectrons. Chez les organismes anaĂ©robies, dâautres composĂ©s inorganiques comme le nitrate, le sulfate ou le dioxyde de carbone sont utilisĂ©s comme accepteurs dâĂ©lectrons. Ces organismes participent Ă des processus Ă©cologiques trĂšs importants lors de la dĂ©nitrification, la rĂ©duction des sulfates et lâacĂ©togenĂšse. Ces processus sont aussi importants lors de rĂ©ponses biologiques Ă la pollution, par exemple, les bactĂ©ries rĂ©duisant les sulfates sont responsables de la production de composĂ©s hautement toxiques Ă partir du mercure (mĂ©thyl et dimĂ©thylmercure) prĂ©sent dans lâenvironnement.
Les anaĂ©robies (non respiratoires) utilisent la fermentation pour fournir de lâĂ©nergie Ă la croissance des bactĂ©ries. Au cours de la fermentation, un composĂ© organique (le substrat ou la source dâĂ©nergie) est le donneur dâĂ©lectrons tandis quâun autre composĂ© organique est lâaccepteur dâĂ©lectrons. Les principaux substrats utilisĂ©s lors de la fermentation sont des glucides, des acides aminĂ©s, des purines et des pyrimidines. Divers composĂ©s peuvent ĂȘtre relarguĂ©s par les bactĂ©ries lors des fermentations. Par exemple, la fermentation alcoolique conduit Ă la formation dâĂ©thanol et de CO2. Les bactĂ©ries anaĂ©robies facultatives sont capables de modifier leur mĂ©tabolisme entre la fermentation et diffĂ©rents accepteurs terminaux dâĂ©lectrons, selon les conditions du milieu oĂč elles se trouvent.
Selon leur mode de vie, les bactĂ©ries peuvent ĂȘtre classĂ©es en diffĂ©rents groupes :
- Les aérobies strictes peuvent vivre uniquement en présence de dioxygÚne ou oxygÚne moléculaire (O2).
- Les aéro-anaérobies facultatives peuvent vivre en présence ou en absence de dioxygÚne.
- Les anaĂ©robies ne peuvent vivre qu'en absence de dioxygĂšne. Les aĂ©rotolĂ©rants sont des organismes anaĂ©robies qui peuvent tout de mĂȘme survivre en prĂ©sence dâoxygĂšne.
- les microaĂ©rophiles requiĂšrent de lâoxygĂšne pour survivre mais Ă une concentration faible.
Les bactĂ©ries lithotrophes peuvent utiliser des composĂ©s inorganiques comme source dâĂ©nergie. LâhydrogĂšne, le monoxyde de carbone, lâammoniac (NH3), les ions ferreux ainsi que dâautres ions mĂ©talliques rĂ©duits et quelques composĂ©s du soufre rĂ©duit. Le mĂ©thane peut ĂȘtre utilisĂ© par les mĂ©thanotrophes comme source de carbone et dâĂ©lectrons. Chez les phototrophes aĂ©robie et les chimiolithotrophe, lâoxygĂšne est utilisĂ© comme accepteur terminal dâĂ©lectrons, alors quâen condition anaĂ©robie, ce sont des composĂ©s inorganiques qui sont utilisĂ©s.
En plus de la fixation du CO2 lors de la photosynthĂšse, quelques bactĂ©ries peuvent fixer lâazote N2 (fixation de lâazote) en utilisant une enzyme : la nitrogĂ©nase. Des bactĂ©ries aĂ©robies, anaĂ©robies et photosynthĂ©tiques sont capables de fixer lâazote. Les cyanobactĂ©ries qui fixent lâazote, possĂšdent des cellules spĂ©cialisĂ©es (les hĂ©tĂ©rocystes).
Notes et références
- (en) Lynn Margulis & Michael J. Chapman, Kingdoms and Domains : An Illustrated Guide to the Phyla of Life on Earth, Academic Press, Boston, 2009, 731 p. (ISBN 978-0-12-373621-5)
- (en) J.R. Porter, « Antony van Leeuwenhoek: Tercentenary of his discovery of bacteria », Bacteriological reviews, vol. 40, no 2,â , p. 260-269 (PMID 786250, PMCID 413956, lire en ligne [PDF])
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Voir aussi
Bibliographie
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Articles connexes
Liens externes
- Les procaryotes, Taxonomie et description des genres, Jean-Louis Garcia, Jean-Luc Cayol et Pierre Roger
- J.P. Euzéby: List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature