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Werner Herzog

Werner Herzog est un réalisateur, acteur et metteur en scène allemand né le à Munich. Il est l'un des représentants majeurs du nouveau cinéma allemand des années 1960–1970.

Werner Herzog
Description de cette image, également commentée ci-après
Werner Herzog à la Berlinale 2015.
Nom de naissance Werner Herzog
Naissance
Munich, Allemagne
Nationalité Allemande
Profession Réalisateur, acteur
Films notables Aguirre, la colère de Dieu
L'Énigme de Kaspar Hauser
Fitzcarraldo
Grizzly Man
La Grotte des rêves perdus

Biographie

Jeunesse

Werner Herzog est né à Munich, en Allemagne, le . Sa mère, Elisabeth Stipetić, est autrichienne d'origine croate, et son père, Dietrich Herzog, allemand. Il est déclaré à l’état civil avec les noms de ses deux parents[1]. Alors qu’il est âgé de deux semaines, sa mère se réfugie dans le village bavarois isolé de Sachrang, dans les Alpes du Chiemgau, après que la maison voisine de la leur ait été détruite lors d'un des bombardements alliés de la Seconde Guerre mondiale[2]. Le père abandonne la famille après avoir été fait prisonnier de guerre. À Sachrang, il grandit sans eau courante, ni toilettes à chasse d'eau ou téléphone. Il raconte : « nous n'avions pas de jouets, nous n'avions pas d'outils », et décrira plus tard un sentiment d'anarchie, car tous les pères des enfants étaient absents[3]. Il voit son premier film à l'âge de 11 ans, un documentaire sur les Esquimaux, projeté à l'école du village par un projectionniste itinérant[4]. Il a 12 ans lorsqu'il voit sa première voiture, et attendra d’avoir 17 ans pour utiliser un téléphone pour la première fois.

Agé de 12 ans, il retourne à Munich avec sa mère et ses deux frères, pour poursuivre sa scolarité. Ils logent durant un certain temps dans une pension de famille sur Elisabethstraße, dans les murs de laquelle il rencontre l'acteur Klaus Kinski, qui l’impressionne énormément par son comportement fou[5]. Kinski deviendra son acteur fétiche, jouant dans cinq de ses films, et Herzog réalisera sur leur collaboration houleuse le documentaire Ennemis intimes. Le réalisateur dira plus tard en parlant de cette période « j'ai appris à ce moment-là que je deviendrais réalisateur, et que je dirigerais Kinski ».

Il est marqué, à l’âge de 13 ans, par un incident scolaire : un professeur de musique, dans le but de le brimer, lui ordonne de chanter devant toute sa classe. Il refuse catégoriquement et manque de se faire renvoyer. Il n’écoute plus de musique et ne chante ni ne joue d’aucun instrument, jusqu’à ses 18 ans, où il se replonge dans la musique avec une avidité particulière[3]. C’est à cette période qu’il s'inspire de la lecture d'une entrée d'encyclopédie sur la réalisation de films, qui lui donne, selon lui, tout ce dont il a besoin pour se lancer dans le cinéma – sauf une caméra 35 mm qu'il vole à l'école de cinéma de Munich[6]. Dans le commentaire d'Aguirre, la Colère de Dieu , il déclare : « Je ne considère pas cela comme du vol. C'était juste une nécessité. J'avais une sorte de droit naturel pour un appareil photo, un outil avec lequel travailler ».

C’est également durant ses années de jeunesse qu’il devient très proche de la religion, jusqu'à ce qu'il se convertisse au catholicisme à l'âge de quatorze ans, ce qui provoque des disputes avec certains proches athées. C'est également à cette période qu'il entreprend ses premiers longs voyages à pied, une passion qui durera toute sa vie, à tel point qu'à l'âge de 15 ans, il marche de Monaco à l'Albanie. Dans sa « déclaration de Minnesota », au Walker Art Center de Minneapolis, en 1999, il déclare « le tourisme est un péché et voyager à pied est une vertu »[7].

Débuts cinématographiques

Il choisit d’utiliser le nom de son père, qui signifie « duc », en allemand, qu’il juge plus impressionnant pour un cinéaste[8]. Herzog dit que lorsqu'il rencontra finalement son père, "assez tard dans la vie", sa mère dut traduire l'allemand de Werner dans le dialecte bavarois que son père parlait pour que les deux puissent communiquer[9].

En 1962, durant ses dernières années de lycée, il commence à travailler sur son premier film, Herakles[3]. Aucune société de production n'étant disposée à prendre en charge ses projets, il travaille de nuit comme soudeur dans une aciérie[10] - [11]ou gardien de parking pour les financer. En 1963, il fonde sa propre société de production à Munich, la Werner Herzog Filmproduktion[12], qu'il dirige pendant de nombreuses années seul depuis son appartement, avec un téléphone et une machine à écrire.

A la fin de ses études, mais avant d'avoir officiellement obtenu son diplôme, il suit sa petite amie à Manchester, en Angleterre, où il passe plusieurs mois et apprend à parler anglais. Il trouve les cours de langue inutiles et s’en va[4]. Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, il est intrigué par le Congo post-indépendance, mais en tentant de s'y rendre il n’atteint que le sud du Soudan avant de tomber gravement malade[13]. Tout en faisant déjà des films, il fait un bref passage à Université de Munich, où il étudie le théâtre, l'histoire et la littérature. En 1964, il remporte le prix Carl Mayer pour le scénario d'un film qu'il réalisera en 1967, Signes de vie, écrit à partir d'une anecdote historique sur un soldat fou retranché dans un fort[14], et avec les dix mille marks du prix il réalise son deuxième court métrage, La défense sans pareil de la forteresse de Deutschkreutz . Il obtient ensuite une bourse pour partir à Pittsburgh, en Pennsylvanie, pour étudier à l'université Duquesne, mais abandonne après quelques jours[11]. De la période suivante, il raconte avoir été impliqué dans un projet de film pour la NASA (auquel il n'a pas pu participer), et avoir vécu parmi les sans-abris à New York , dormant dans une voiture, puis s’être dirigé vers le Mexique, où il apprend l'espagnol et gagne sa vie en faisant de la contrebande de marchandises à travers la frontière américaine[4].

Rentrant en Allemagne en 1967, il parvient à réaliser Signs of Life, son premier long métrage, grâce au soutien financier de l'Institut allemand du cinéma. Le film, tourné sur l'île de Kos, en Grèce, sort l'année suivante, remporte l'Ours d'argent au Festival de Berlin et est également primé au Deutscher Filmpreis. La même année il épouse Martje Grohmann. Vers la fin de 1968, il part en Afrique avec une équipe de tournage et y passe presque toute l'année 1969. Malgré diverses vicissitudes (malaria, tempêtes de sable et arrestations), il rassemble de la matière pour trois films : le documentaire télévisé Les Docteurs volants de l'Afrique de l'Est, le «documentaire surréaliste» Fata Morgana et le film Les nains aussi ont commencé petits.

Durant ces années, Wener Herzog, avec Rainer Werner Fassbinder, Wim Wenders et Volker Schlöndorff, fait partie de la première génération du nouveau cinéma allemand[12], groupe de réalisateurs tournant avec de faibles moyens économiques des films tirant le plus grand effet esthétique possible et la plus grande authenticité de leurs lieux de tournages, et des acteurs souvent amateurs ou sans expériences de cinéma[15]. Herzog dit que son influence catholique marque son travail de « quelque chose d'un écho religieux »[4].

Années 1970

Après Les nains aussi ont commencé petits, le réalisateur s’attelle en 1971 à  deux documentaires sur le handicap : d’abord Avenir handicapé, consacré à de jeunes enfants victimes de la thalidomide, un médicament contre les nausées des femmes enceinte qui causa d’importantes lésions aux bras et jambes des enfants qui y furent exposés[16] ; puis  Au pays du silence et de l’obscurité, sur la vie des sourds-aveugles, qu’il considère comme l’un de ses films les plus importants[17].

A la fin de l’année 1971 il se rend au Pérou pour réaliser Aguirre, la colère de Dieu, film sur la recherche de la mythique cité d’Eldorado. Le tournage s’avère si complexe et périlleux que son histoire deviendra par la suite aussi célèbre que le film lui-même. Etalé sur 7 semaines, pour un budget de 360 000 dollars, ces moyens réduits ne laissent pas augurer de l’ampleur du film, l'un de ses plus connus, contraste qui ancrera chez le public l’image d’un réalisateur au fort sens de la démesure[18].

Alors qu’il est en repérage pour Aguirre au Pérou, il évite de peu de prendre le vol LANSA 508, qui est ensuite frappé par la foudre et se désintègre en vol, ne laissant qu’une seule survivante, Juliane Koepcke, après une chute de 3000 mètres dans la jungle. Près de 30 ans plus tard il retracera avec elle son périple dans la jungle dans son documentaire Les ailes de l’éspoir[19].

Son premier fils, Rudolph Herzog, naît en 1973.

Il réalise l’année suivante, en 1974, le documentaire La Grande Extase du sculpteur sur bois Steiner, sur le champion de saut à ski suisse Walter Seiner. Il y poursuit sa réflexion ouverte dans Aguirre sur le sentiment d’extase[20].

Il fait ensuite la connaissance de Bruno Schleinstein, artiste de rue qui a passé son enfance dans des orphelinats, des maisons de correction et des prisons, et qui devient son second acteur fétiche. Herzog le découvre grâce au documentaire Bruno der Schwarze (1970) de Lutz Eisholz. En 1974, il lui donne le premier rôle du film L'Énigme de Kaspar Hauser (titre original : Jeder für sich und Gott gegen alle, littéralement « Chacun pour soi et Dieu contre tous »). Le film remporte le Grand Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes 1975[21].

À la fin de l’année 1974, Herzog apprend que son amie Lotte Eisner, critique de cinéma dont il est extrêmement proche (il lui a par exemple dédié le film L'Énigme de Kaspar Hauser), est sur le point de mourir à Paris. Il décide de quitter Munich à pied et de marcher vers Paris en suivant un itinéraire aussi proche que possible de la ligne droite, mu par le sentiment que ce périple la maintiendra en vie. Il part le 23 novembre et arrive à Paris le 14 décembre au terme d’un voyage épuisant, retrouvant Eisner en cours de rétablissement ; pendant le voyage, il tient un journal qui sera publié sous le titre Sur le chemin des glaces[22].

En 1979, il réalise Nosferatu, fantôme de la nuit qui est aussi une relecture du personnage mis en scène par Murnau dans son Nosferatu.

Années 1980 - 1990

En 1989, il assiste aux derniers instants de l'écrivain-voyageur Bruce Chatwin, atteint du sida, qui lui lègue son sac à dos en cuir. Trente ans plus tard, le réalisateur partira sur les traces de son « âme sœur » dans son documentaire Le Nomade, sur les pas de Bruce Chatwin[23] - [24].

Depuis 2000

En 2010, il préside le jury du 60e Festival de Berlin, composé notamment de la comédienne américaine Renée Zellweger.

Son long métrage La Grotte des rêves perdus, un documentaire sur la grotte Chauvet en Ardèche, sort en France le .

En 2019, il rejoint l'univers Star Wars en jouant le rôle du Client dans la série The Mandalorian.

Vie privée

En 1967, Werner Herzog se marie avec Martje Grohmann — qui a ensuite un rôle dans Nosferatu, fantôme de la nuit — avec qui il a un fils, Rudolph Amos Achmed, né en 1973 et lui aussi actif dans le monde du cinéma.

Travail de mise en scène

Thèmes

Un grand nombre des films d'Herzog abordent les thèmes de la folie et de la cruauté de la nature, souvent mêlés (comme dans Aguirre) : il s'agit pour lui de révéler la part sombre de l'homme comme de la nature. Héritier d'un romantisme allemand tardif et sombre, Herzog met en scène une nature, humaine comme terrestre, chaotique, menaçante, presque démoniaque[25].

Plastiquement, l'Å“uvre de Werner Herzog est proche du romantisme de Caspar David Friedrich, de l'expressionnisme allemand et du land art.

Des tournages difficiles

Dès ses premiers films, Werner Herzog a la réputation d'enchaîner les tournages difficiles, aventureux, voire totalement chaotiques. Cela lui vaut d'être surnommé par certains critiques « le cinéaste de l'impossible ».

Il a, entre autres, rencontré de nombreux problèmes sur les tournages de Aguirre, la colère de Dieu et de Fitzcarraldo, que ce soit dans son rapport avec les comédiens, ou à cause des colères spectaculaires de Klaus Kinski, ou encore à cause d'un environnement hostile (en l'occurrence la forêt amazonienne). Certains comédiens ou figurants ont déclaré qu'il prenait souvent des risques (notamment lorsqu'il tournait au milieu des rapides) ou des décisions irresponsables et dangereuses vis-à-vis de l'équipe de tournage.

Ainsi, pendant le tournage d'Aguirre, certains acteurs et membres de l'équipe ont risqué la noyade lors du tournage de la scène où les radeaux de l'expédition franchissent les rapides. Dans la scène d'introduction on peut voir un canon et des cages tomber le long de la falaise. Ces événements n'étaient pas prévus mais furent finalement gardés au montage final. Herzog, voulant donner au film un style documentaire, gardait souvent ce genre d'incidents au montage. Les relations entre Herzog et Klaus Kinski furent tendues tout le long du tournage. Kinski menaçait régulièrement de mort Herzog. Ce dernier enregistrait systématiquement ses disputes avec Kinski sur bande magnétique. Il avait également acheté une arme pour intimider Kinski quand celui-ci ne voulait pas jouer une de ses scènes.

Pour Fitzcarraldo, Herzog avait commencé le tournage avec Jason Robards et Mick Jagger dans les deux rôles principaux. Malheureusement, Robards perdit la tête lors du tournage car il n'en supportait plus les conditions. Herzog engagea alors Kinski pour le remplacer et fut obligé de tout recommencer. Ayant une tournée qui devait débuter avec les Rolling Stones, Jagger ne put recommencer le tournage. Son rôle fut supprimé. De nouvelles disputes violentes eurent lieu entre Herzog et Kinski. Les Amérindiens figurants du film avaient même offert à Herzog de tuer Kinski « gratuitement » s'il le désirait. Les tensions entre Kinski et les autres membres de l'équipe durèrent tout le long de ce tournage difficile.

La scène où Fitzcarraldo fait hisser le bateau le long de la colline ne comporte aucun trucage, Herzog tenant à ce que cette scène soit d'un réalisme absolu. L'opération fut extrêmement périlleuse pour les figurants et l'équipe technique qui risquaient de se faire écraser à tout instant. Le même bateau subit plusieurs dommages importants lors de la scène des rapides. Il dérivait totalement sans aucun contrôle. Le documentaire Burden of Dreams de Les Blank témoigne de ce tournage aux limites du praticable.

Rapport aux acteurs

À l'image de ses tournages, Werner Herzog aime les personnages et les acteurs excessifs, marginaux, tel Klaus Kinski, hallucinant dans son rôle de mégalomane illuminé d'Aguirre, ou dans celui du vampire Nosferatu auquel il parvient à donner une troublante humanité. Herzog a fait de Kinski son acteur fétiche malgré leurs rapports très particuliers, ce qu'il relate dans son documentaire Ennemis intimes.

Il affectionne aussi l'acteur handicapé Bruno S., qui a passé les trente premières années de sa vie entre les hôpitaux psychiatriques et la prison. L'identification sera parfaite pour le rôle de Kaspar Hauser dans L'Énigme de Kaspar Hauser, où Bruno S. joue un personnage qui a réellement existé, enfermé dans une cave les dix-sept premières années de sa vie, totalement coupé du reste du monde. Il joue aussi dans La Ballade de Bruno.

Dans un autre style, Werner Herzog aurait hypnotisé les acteurs de son mystérieux film Cœur de verre.

Filmographie

Werner Herzog à la Mostra de Venise 2009.
Fictions
Documentaires
Fictions
Documentaires
  • 1959 : The Lost Western
  • 1962 : Herakles
  • 1967 : La Défense sans pareil de la forteresse Deutschkreutz (Die beispiellose Verteidigung der Festung Deutschkreuz)
  • 1968 : Dernières Paroles (Letzte Worte)
  • 1969 : Mesures contre des fanatiques (Massnahmen gegen Fanatiker)
  • 1976 : Personne ne veut jouer avec moi (Mit mir will keiner spielen)
  • 1976 : How much Wood would a Woodchuck chuck... (Beobachtungen zu einer neuen Sprache)
  • 1977 : La Soufrière (Warten auf eine unausweichliche Katastrophe)
  • 1985 : Gasherbrum, la montagne lumineuse (Gasherbrum-Der leuchtende Berg)
  • 2001 : Pèlerinages (Pilgrimage)
  • 2013 : From One Second to the Next

Téléfilms

  • 1971 : Avenir bouché ? (Behinderte Zukunft ?)
  • 1980 : Fric et Foi (l'homme de Dieu en colère) (Glaube und Währung)
  • 1980 : Le Sermon de huie (Huie's Sermon)
  • 1984 : La Ballade du petit soldat (Ballade vom kleinen Soldaten)
  • 1984 : Gasherbrum, la montagne lumineuse (Gasherbrum - Der leuchtende Berg)
  • 1988 : Les Français vus par... - épisode Les Gaulois
  • 1989 : Wodaabe, les bergers du soleil (Wodaabe - Die Hirten der Sonne. Nomaden am Südrand der Sahara)
  • 1991 : Jag Mandir (Jag Mandir : das excentrische Privattheater des Maharadscha von Udaipur)
  • 1994 : The Transformation of the World Into Music (Die Verwandlung der Welt in Musik: Bayreuth vor der Premiere)
  • 1995 : Gesualdo : Mort à cinq voix (Tod für fünf Stimmen)
  • 2000 : Les Ailes de l'espoir (Julianes Sturz in den Dschungel) (documentaire)

Acteur

Scénariste

Distinctions

Récompenses

Nomination

Mises en scène d'opéras

Enseignement et héritage

Peu convaincu par les écoles de cinéma[30], Werner Herzog est le professeur (principal et unique) de 3 formations qui mettent en avant l'aspect pratique :

  • La « Rogue Film School »[31], qu'il crée en 2009 et interrompt en 2016. De jeunes réalisateurs sont invités à passer quelques jours avec Herzog dans un lieu inspirant. Le principe est de discuter collectivement des règles de cinéma érigées par Herzog lui-même.
  • Sur le site « MasterClass », Werner Herzog présente un cours sur l'apprentissage de la réalisation de films[32].
  • En 2018, « Filming in Peru with Werner Herzog » consiste en un atelier de 12 jours pendant lesquels Werner Herzog supervise la réalisation de courts-métrages tournés en plein cÅ“ur de la jungle amazonienne par de jeunes réalisateurs du monde entier[33]. Les lieux de tournage sont proches de ceux affectionnés particulièrement par le réalisateur, notamment pour le film Fitzcarraldo (1982). Enthousiaste, il déclare que « 10 de ces courts-métrages sont meilleurs que les nominés dans la même catégorie aux Oscars »[34]. Le réalisateur français Quentin Lazzarotto fait partie des participants à l'atelier.

Publications

  • Vom Gehen im Eis (Sur le chemin des glaces), Munich, Hanser, 1978 ; Hachette-P.O.L, Paris, 1980 (ISBN 2867441374)
  • Eroberung des Nutzlosen (Conquête de l'inutile), Munich, Hanser, 2004 ; Capricci, Nantes, 2008 (ISBN 978-2-918040-02-6)
  • Das Dämmern der Welt (Le Crépuscule du monde), Munich, Hanser, 2021 ; Éditions Séguier, 2022 (ISBN 978-2-84049-859-9)

Notes et références

  1. commentaires audio du DVD Signes de vie
  2. (en) « Werner Herzog on the Story Behind 'Rescue Dawn' »
  3. Museum of the Moving Image, « Jonathan Demme interviews Werner Herzog », sur YouTube,
  4. (en) Paul Cronin, Werner Herzog: A Guide for the Perplexed: Conversations with Paul Cronin, Faber and Faber, (ISBN 978-0-571-25977-9)
  5. Roger Ebert, « A conversation with Werner Herzog », sur rogerebert.com,
  6. Tom Bissell, « The Secret Mainstream: Contemplating the mirages of Werner Herzog », Harper's Magazine,‎
  7. « Werner Herzog - The Minnesota Declaration (Manifesto) », sur YouTube
  8. (en) Paul Laster, « Werner Herzog Comes Out of the Cave », New York Observer,‎ (lire en ligne)
  9. Université de Stanford, « Legendary Werner Herzog talks books with author Robert Pogue Harrison », sur YouTube,
  10. « Herzog, Werner », sur https://www.encyclopedia.com/
  11. Joe Donnelly, « Werner Herzog wouldn’t live anyplace other than Los Angeles, ‘the city with the most substance’ », https://www.latimes.com/,‎ (latimes.com/entertainment/la-et-mn-werner-herzog-on-sunset-blvd-20170411-story.html)
  12. Colette Khalaf, « Werner Herzog, retour sur l’œuvre d’un cinéaste allumé », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne)
  13. Werner Herzog, « What Was Worst », VQR « n°84 »,‎ (vqronline.org/vqr-symposium/what-was-worst)
  14. « Signes de vie de Werner Herzog », sur www.dvdclassik.com
  15. (de) Georg Seeßlen, « WIR FEIERN WERNER HERZOG! FÜNF FILME ZUM 80. GEBURTSTAG », sur Goethe on Demand, la plateforme de streaming du Goethe-Institut
  16. « Avenir handicapé », L'INTÉGRALE WERNER HERZOG, sur dvdclassik
  17. « Le Pays du silence et del'obscurité », L'INTÉGRALE WERNER HERZOG, sur dvdclassik
  18. « Aguirre, la colère de Dieu », L'INTÉGRALE WERNER HERZOG, sur dvdclassik
  19. « Les ailes de l'espoir », L'INTÉGRALE WERNER HERZOG, sur dvdclassik
  20. « La Grande Extase du sculpteur sur bois Steiner », L'INTÉGRALE WERNER HERZOG, sur dvdclassik
  21. « jeder-fur-sich-und-gott-gegen-alle », sur Festival de Cannes
  22. « Sur le chemin des glaces », sur Éditions P.O.L
  23. « Le Nomade sur les pas de Bruce Chatwin (Documentaire société) : la critique Télérama », sur Télérama (consulté le )
  24. « Le nomade sur les pas de Bruce Chatwin - Regarder le documentaire complet », sur ARTE (consulté le )
  25. Gabriel Bortzmeyer, « L’écologie démoniaque de Werner Herzog », sur lafuriaumana.it.
  26. Littéralement : « Chacun pour soi et Dieu contre tous ».
  27. Bad Lieutenant revisité sur Cinenews.be - Consulté le .
  28. « Mon fils, mon fils, qu'as-tu fait ? »
  29. « Werner Herzog : un regard occidental sur Mikhaïl Gorbatchev », sur France Culture (consulté le )
  30. (en-US) Emily Yoshida, « Werner Herzog on the future of film school, critical connectivity, and Pokémon Go », sur The Verge, (consulté le )
  31. « Werner Herzog's Rogue Film School », sur www.roguefilmschool.com (consulté le )
  32. (en) « MasterClass | Werner Herzog Teaches Filmmaking », sur MasterClass (consulté le )
  33. (en) Michael Nordine et Michael Nordine, « Werner Herzog Is Returning to the Amazon, and He’s Bringing 48 Students With Him for a Filmmaking Workshop », sur IndieWire, (consulté le )
  34. (en) Eric Kohn et Eric Kohn, « Werner Herzog Says He’s Acting in ‘a Big Franchise Film’ and Shot a Secret Movie in Japan — Exclusive », sur IndieWire, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Hervé Aubron et Emmanuel Burdeau, Werner Herzog pas à pas, Nantes, Éditions Capricci, 2017
  • Werner Herzog, Manuel de survie, entretiens avec Hervé Aubron et Emmanuel Burdeau, Nantes, Éditions Capricci, 2008
  • Monika Bellan, 100 ans de cinéma allemand (p. 89-91), Paris, Ellipses 2001
  • Hans Günther Pflaum et Hans Helmut Prinzler, Le Cinéma de la république fédérale d'Allemagne (p. 321-325), Bonn, Inter Nationes 1994
  • Radu Gabrea, Werner Herzog et la mystique Rhénane, Lausanne, L'Âge d'Homme, 1986
  • Emmanuel Carrère, Werner Herzog, Paris, Edilig, 1982
  • Marie-Hélène Quéval, " Bad Leutnant: escale à la Nouvelle-Orléans, de Werner Herzog, une comédie noire", in: Delphine Letort, Panorama mondial du film noir, CinémAction, éd. Charles Corlet, 2014, p. 109-116.

Films sur Werner Herzog

  • 1978 : Christian Weisenborn et Erwin Keuch - Was ich bin sind meine Filme
  • 1980 : Les Blank - Werner Herzog Eats His Shoe
  • 1982 : Les Blank - Burden of Dreams
  • 2008 : Steve Cole - Imagine : Werner Herzog, Beyond Reason
  • 2018 : Herbert Golder (en) - Ballad of a righteous merchant

Liens externes

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