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E-gold

e-gold est une e-devise (devise en or numérique) jusqu'en et le nom de la compagnie qui a exploité cette monnaie. Son ambition est de mettre en place une monnaie mondiale alternative convertible en or par Gold & Silver Reserve Inc. L'e-devise e-gold est à 100 % convertible en tout temps et garantie sur de l'or physique stocké dans différentes places.

Principe

La mission première de e-gold est de faciliter les paiements, en or, entre deux titulaires d'un compte e-gold. La deuxième fonction est d'offrir un nouveau moyen de paiement sur Internet (pour les achats de biens et de services en ligne). Une fois la transaction faite, l'or change de propriétaire, même si physiquement les lingots d'or garantissant l'e-devise restent à la même place.

Pour alimenter son compte e-gold, il est nécessaire de recourir à un échangeur destiné à l'arbitrage de cette e-devise comme Goldtotem. e-gold collecte 1 % des transactions effectuées via son service[1].

Histoire

e-gold est créé en novembre 1996 par e-gold Ltd, société fondée par Douglas Jackson[2]. Douglas Jackson est alors oncologiste. Il pense qu'un système monétaire basé sur l'or a plus d'attrait dans le cadre d'échanges internationaux, et se dévoue alors, le soir, à la programmation d'un logiciel consacré à cette idée. Lancé quelques mois plus tard, le site e-gold.com propose des virements basés sur une monnaie internationale, indépendante d'un État, et basée sur l'or. Le service permet également d'ouvrir des comptes anonymement. Son fondateur est alors convaincu de changer le monde de la finance à tout jamais[1].

En novembre 2000, e-gold a opĂ©rĂ© un total d'1 million de transactions, et compte 20 employĂ©s. En 2001, le nombre de clients passe Ă  288 000 avec un dĂ©pĂ´t total de 16 millions de dollars. En 2003, e-gold amĂ©liore ses performances serveur face Ă  la croissance d'utilisateurs, mais une attaque d'hameçonnage (phishing) mène au vol de nombreux comptes utilisateurs, une faille qui sera complètement corrigĂ©e fin 2004[1].

En 2005, e-gold compte 3,5 millions d'utilisateurs dans 165 pays, et se place second derrière Paypal dans les solutions de transfert d'argent par internet[1].

Dès 2003, le FBI s'intéresse à e-gold dans le cadre de son enquête sur le site de pirates informatiques Shadowcrew. Les feds découvrent qu'e-gold est l'un des services de transfert d'argent préférés des pirates. En octobre 2004, la justice américaine évince Shadowcrew et se tourne ensuite vers le cas e-gold qui ne s'est pas enregistré auprès du Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN). En décembre 2005, lors de l'opération Goldwire, le FBI saisit tous les actifs d'e-gold aux États-Unis. C'est à ce moment-là que Douglas Jackson s'est rendu compte de l'instrumentalisation de son système à des fins illicites. Il commence alors à collaborer avec les autorités pour démontrer sa bonne foi et permet le démantèlement de nombreux réseaux internationaux de vols de cartes bancaires[1] - [3].

En , les rĂ©serves des Ă©metteurs de devises en or numĂ©rique Ă©taient de 9,5 tonnes d'or. En , la justice amĂ©ricaine se retourne cependant contre Douglas Jackson pour blanchiment d'argent, complot et absence de licence pour un service de transfert d'argent, accusant le système e-gold d'avoir permis un nombre incalculable d'opĂ©rations frauduleuses[1] - [4].

En 2009, Douglas Jackson est condamnĂ© Ă  36 mois de libertĂ© conditionnelle, dont 6 mois en rĂ©sidence surveillĂ©e après avoir plaidĂ© coupable aux chefs d'inculpation suivants : blanchiment d'argent et opĂ©rer une activitĂ© illĂ©gale de transfert d'argent[5]. Il Ă©cope Ă©galement de 300 heures de travaux d'intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral, d'une amende de 1,2 million dollar Ă  rĂ©gler Ă  la justice amĂ©ricaine, couplĂ©e d'une amende de 300 000 dollars. Douglas Jackson aligne alors e-gold sur les exigences du TrĂ©sor amĂ©ricain pour le lĂ©galiser[1].

Notes et références

  1. (en) Kim Zetter, « Bullion and bandits: the improbable rise and fall of e-gold », sur Wired.com, (consulté le )
  2. « L'or, nouvelle devise universelle de l'e-commerce ? », sur O1net.com, (consulté le )
  3. (en) Kim Setter, « e-gold gets tough on crime », sur Wired.com, (consulté le )
  4. (en) Kim Zetter, « e-gold founder call indictment a farce », sur Wired.com, (consulté le )
  5. (en) Kim Zetter, « e-gold founder pleads guilty to money laundering », sur Wired.com, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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