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Éclat

En optique, en minéralogie et en pétrographie, l'éclat (d’une substance, d'un minéral ou d'une roche) est le rapport entre la quantité de lumière réfléchie et la quantité de lumière reçue. On appelle éclat la perception visuelle de la manière dont un minéral réfléchit la lumière. En général il est proportionnel à l’indice de réfraction, mais il est largement indépendant de la couleur. L'éclat est responsable de la brillance des pierres précieuses.

Types d'éclats en minéralogie

Pyrite, minéral présentant un éclat métallique.
  • Ă©clat mĂ©tallique : caractĂ©risĂ© par un fort pouvoir rĂ©flecteur (0,4 Ă  0,6) de la surface et une forte absorption de la lumière dans le volume du minĂ©ral. MinĂ©raux opaques : les mĂ©taux natifs, les sulfures et sulfosels et quelques oxydes mĂ©talliques. L'indice de rĂ©fraction est 3 ou supĂ©rieur.
    Magnétite, minéral présentant un éclat submétallique.
  • Ă©clat submĂ©tallique : c'est l'Ă©clat de certaines espèces minĂ©rales qui ne rĂ©flĂ©chissent pas la totalitĂ© de la lumière, et dont l'indice de rĂ©fraction est entre 2,6 et 3. Ex. cuprite (2,85), cinabre (2,9), hĂ©matite (3,0).
    Kaolinite, minéral présentant un éclat terne (ou terreux)
  • Ă©clat non mĂ©tallique[1] : c’est l’éclat des minĂ©raux transparents; il est subdivisĂ© en plusieurs types:
    • Ă©clat vitreux : c'est l'Ă©clat le plus courant dans le monde minĂ©ral[2]. Il est typique du verre et des minĂ©raux dont l'indice de rĂ©fraction est compris entre 1,3 et 1,9. Ce groupe comprend 70 % des minĂ©raux, presque tous les silicates, carbonates, phosphates, sulfates, halogĂ©nures, oxydes et hydroxydes de cations lĂ©gers comme aluminium et magnĂ©sium ;
    • Ă©clat adamantin : c'est l'Ă©clat brillant typique du diamant et des minĂ©raux dont l'indice de rĂ©fraction est compris entre 1,9 et 2,6 ; le pouvoir rĂ©flecteur est compris entre 0,1 et 0,2. Exemples : zircon (1,92-1,96), cassitĂ©rite (1,99-2,09), soufre (2,4), sphalĂ©rite (2,4), diamant (2,45), rutile (2,6). Quand l'Ă©clat adamantin est accompagnĂ© de couleur jaune ou marron on parle d'Ă©clat rĂ©sineux ;
    • Ă©clat soyeux : l'Ă©clat soyeux est le rĂ©sultat d’une structure fibreuse fine. Les minĂ©raux Ă  Ă©clat nacrĂ© ont des propriĂ©tĂ©s optiques ressemblant Ă  celles des vĂŞtements en soie ;
    • Ă©clat nacrĂ© : l'Ă©clat nacrĂ© est typique des micas ; souvent, les minĂ©raux Ă  Ă©clat nacrĂ© ont une tonalitĂ© iridescente. Ils ont des propriĂ©tĂ©s optiques ressemblant Ă  celles des perles ;
    • Ă©clat gras : comme l'Ă©clat nacrĂ©, l'Ă©clat gras s'observe surtout sur les plans de clivage[3].
    • Ă©clat cireux : le minĂ©ral apparaĂ®t comme s’il Ă©tait couvert d’une couche de cire.
    • Ă©clat terne (ou terreux) : le minĂ©ral apparaĂ®t comme terne et ses surfaces sont très peu rĂ©flĂ©chissantes[4].

Phénomènes optiques

  • AstĂ©risme : effet d'optique faisant apparaitre une Ă©toile Ă  la surface d'un minĂ©ral . Ce phĂ©nomène est observable sur le rubis ou le saphir[5].
    Astérisme sur un saphir.
  • Aventurescence (en) : effet d'optique dĂ» Ă  la prĂ©sence de paillettes de certains minĂ©raux comme l'oligoclase[6].
    Aventurescense visible sur une HĂ©liolite.
  • Chatoyance (en) : aussi appelĂ© « Ĺ“il de chat », cet Ă©clat rappelle la pupille d'un fĂ©lin[7].
  • Iridescence : jeu de couleur typique des opales.

Notes et références

  1. Pierre Bédard, « Identification de minéraux communs » Accès libre, sur cours.polymtl.ca, (consulté le )
  2. François Farges, « Transparence et éclat chez les minéraux » Accès libre, sur futura-sciences.com, (consulté le )
  3. « L'éclat » Accès libre, sur musee-ambazac.e-monsite.com (consulté le )
  4. (en) « Optical properties of Rocks and Minerals » Accès libre, sur rockcollector.co.uk (consulté le )
  5. « Astérisme » Accès libre, sur gemmantia.com (consulté le )
  6. « Aventurescence » Accès libre, sur gemmantia.com (consulté le )
  7. « Chatoyance » Accès libre, sur gemmantia.com (consulté le )

Voir aussi

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