AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Nickel 56

Le nickel 56, notĂ© 56Ni, est l'isotope du nickel dont le nombre de masse est Ă©gal Ă  56 : son noyau atomique compte 28 protons et 28 neutrons avec un spin 0+ pour une masse atomique de 55,942 132 g/mol. Il est caractĂ©risĂ© par un excĂšs de masse de −53 907,6 Â± 0,4 keV et une Ă©nergie de liaison nuclĂ©aire par nuclĂ©on de 8 642,781 Â± 0,007 keV[1].

Nickel 56

table

Général
Symbole 56
28
Ni
28
Neutrons 28
Protons 28
Données physiques
Présence naturelle 0[1]
Demi-vie 6,075(10) jours[1]
Produit de désintégration 56Co
Masse atomique 55.9421278(4) u
Spin 0+
ExcĂšs d'Ă©nergie −53 907,6 Â± 0,4 keV[1]
Énergie de liaison par nuclĂ©on 8 642,781 Â± 0,007 keV[1]
Désintégration radioactive
DĂ©sintĂ©gration Produit Énergie (MeV)
ÎČ+ 56
27
Co
2,136 MeV

Ce nuclĂ©ide est instable, avec une pĂ©riode radioactive de 6,075 jours : il connaĂźt deux dĂ©sintĂ©grations ÎČ+ successives en cobalt 56 puis en fer 56 :

.

Cette chaßne de désintégrations produit l'essentiel de la luminosité des supernovae qui explosent aprÚs le processus de fusion du silicium. Cette réaction convertit le silicium 28 en nickel 56 par fusions successives de l'équivalent de sept noyaux d'hélium 4
2
He
Ă  des tempĂ©ratures comprises entre 2,7 et 3,5 GK (milliards de kelvins). Aucune autre fusion nuclĂ©aire ne peut plus libĂ©rer d'Ă©nergie au-delĂ  du nickel. C'est la raison de l'abondance naturelle du fer 56. Cette rĂ©action dure moins d'une semaine dans le cƓur d'Ă©toiles au moins 8 fois plus massives que le Soleil. Plus l'Ă©toile est massive, plus la pression et la tempĂ©rature du cƓur sont Ă©levĂ©es et plus ce processus rapide. Puis les couches de combustibles nuclĂ©aires autour du cƓur sur le cƓur de l'Ă©toile, se compriment, chauffent et dĂ©clenchent des rĂ©actions de fusion plus rapides (de l'ordre de la seconde) qui aboutissent Ă  un explosion en supernova Ă  effondrement de cƓur. La fusion du silicium prend quelques minutes ou mĂȘme quelques secondes dans les autres types de supernova.

La rĂ©action s'arrĂȘte dans les Ă©toiles au nickel 56 — intĂ©gralement converti en fer 56 — car l'Ă©nergie de liaison nuclĂ©aire par nuclĂ©on cesse de croĂźtre au niveau du nickel — et non du fer, contrairement Ă  une idĂ©e rĂ©pandue[2] — et dĂ©croĂźt au-delĂ  : la fusion nuclĂ©aire cesse donc de libĂ©rer de l'Ă©nergie Ă  partir du nickel, et c'est la fission nuclĂ©aire qui permet de libĂ©rer l'Ă©nergie des atomes plus lourds que le nickel ; le zinc 60 n'est donc pas formĂ© par fusion Ă  partir du nickel, car cela serait consommateur d'Ă©nergie :

Énergie de liaison nuclĂ©aire par nuclĂ©on en fonction du nombre de nuclĂ©ons des noyaux atomiques.

Le noyau de 56Ni a la particularitĂ© d'ĂȘtre doublement magique, c'est-Ă -dire d'ĂȘtre constituĂ© d'un nombre magique Ă  la fois de protons et de neutrons. NĂ©anmoins, des mesures du moment dipolaire du noyau de cuivre 57 montreraient que le noyau de nickel 56 serait moins « inerte Â» qu'attendu pour un tel noyau doublement magique[3].

Notes et références

  1. (en) « Live Chart of Nuclides: 56
    28
    Ni
    28
    »
    , sur https://www-nds.iaea.org/, AIEA, (consulté le )
    .
  2. C'est le nickel 62 qui a l'Ă©nergie de liaison nuclĂ©aire par nuclĂ©on la plus Ă©levĂ©e de tous les noyaux atomiques : 8,794 8 MeV/nuclĂ©on, contre 8,790 6 MeV/nuclĂ©on pour le fer 56.
  3. NSCL at Michigan State University : « Nickel-56 not so doubly magic? Â»

Articles liés


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.