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Ligament croisé antérieur

Le ligament croisé antérieur (sigle LCA), ou ligament croisé antéro-externe dans l'ancienne nomenclature, est un ligament situé à l'intérieur de l'articulation fémoro-tibiale. Il fait partie de la paire des ligaments croisés du genou avec le ligament croisé postérieur.

Ligament croisé antérieur
Détails
Articulation
Articulation du genou
Insertions
Condyle latéral du fémur, aire intercondylaire antérieure du tibia (d)
Identifiants
Nom latin
Lig. cruciatum anterius
MeSH
D016118
TA98
A03.6.08.007
TA2
1890
FMA
44614
Genou droit vue médiale

Description

Le ligament croisé antérieur est situé dans la fosse intercondylaire du fémur.

En haut il se fixe sur la face médiale de condyle latéral du fémur. Il descend en croisant dans les plans frontal et sagittal le ligament croisé postérieur. Il est séparé de ce dernier par une bourse séreuse interligamentaire. Il se termine sur l'aire intercondylaire antérieure du tibia.

Anatomie fonctionnelle

Le ligament croisé antérieur forme avec le ligament croisé postérieur le « pivot central » de l'articulation fémoro-tibiale. Ils s'opposent à un déplacement vers l'avant du tibia par rapport au fémur, appelé traditionnellement tiroir antérieur ainsi qu'à une rotation excessive[1].

Aspect clinique

Rupture du ligament croisé antérieur

Les ligaments du genou sont soumis à de très fortes contraintes, en particulier lors des sports de pivot (le handball, le football, le ski, le judo, le tennis, etc.), ainsi que lors d'activités nécessitant une position à genoux, accroupie ou dans certains travaux de force.

La lésion du ligament croisé antérieur est commune, et elle constitue un motif d'examen fréquent en chirurgie orthopédique[2]. En France, on dénombre, par an, 15 000 ruptures du ligament croisé antérieur sur les pistes de ski, dont une grande partie pourrait être évitée par deux semaines de préparation physique par la natation ou le vélo. Cette lésion est plus fréquente chez la femme que chez l'homme[3], ce qui s'explique notamment par des causes physiologiques et anatomiques (la forme du bassin entrainant une contrainte plus forte dans l'articulation, pour la femme, et pour un effort donné) ainsi qu'hormonales. Elle est rarement isolée et s'associe fréquemment à une atteinte d'un ou des deux ménisques, des cartilages ou des autres ligaments[4], ou encore à une fracture de la tête du tibia, dite fracture de Segond.

La lésion s'accompagne typiquement d'une douleur brutale qui oblige à interrompre l'effort, d'un gonflement rapide du genou et, parfois, de la perception d'un craquement, témoin de la rupture ligamentaire.

Le risque évolutif est celui d'une instabilité du genou, pouvant être invalidante et l'évolution vers une arthrose.

Le traitement repose sur la rééducation et/ou la chirurgie reconstructrice, la place et le timing de ces deux techniques restent discutés.

Notes et références

  1. Anne Gilroy , Brian Macpherson, Atlas d'anatomie, MALOINE,
  2. Miyasaka KC, Daniel DM and Stone ML., 1991, Frank CB and Jackson DW., 1997
  3. Spindler KP, Wright RW, Anterior cruciate ligament tear, N Eng J Med, 2008;359:2135-2142
  4. Noyes FR, Bassett RW, Grood ES, Butler DL, Arthroscopy in acute traumatic hemarthrosis of the knee: incidence of anterior cruciate tears and other injuries, J Bone Joint Surg Am, 1980;62:687-695

Liens externes

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