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Saint-Pons (Alpes-de-Haute-Provence)

Saint-Pons [sɛ̃ pɔ̃s] est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence en rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur.

Saint-Pons
Saint-Pons (Alpes-de-Haute-Provence)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Barcelonnette
Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Ubaye - Serre-Ponçon
Maire
Mandat
Dominique Okroglic
2020-2026
Code postal 04400
Code commune 04195
DĂ©mographie
Population
municipale
600 hab. (2020 en diminution de 8,54 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 19 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 23â€Č 35″ nord, 6° 37â€Č 43″ est
Altitude Min. 1 097 m
Max. 2 879 m
Superficie 32,06 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Barcelonnette
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Barcelonnette
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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Saint-Pons
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Saint-Pons
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Saint-Pons
Liens
Site web www.saintpons-ubaye.fr

    Le nom de ses habitants est Saint-Ponais, en valéian : lous Sant Pounencs[1],[2].

    GĂ©ographie

     Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Saint-Pons et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Le village est situé à une altitude de 1157 mÚtres[3], le village de Saint-Pons est dans la vallée de l'Ubaye, à 2 km au nord-ouest de la ville de Barcelonnette.

    GĂ©ologie

    Lors des deux derniĂšres grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de WĂŒrm, la vallĂ©e est envahie par le glacier de l’Ubaye ; le vallon du Riou Bourdoux Ă©tait occupĂ© par un glacier, trĂšs large dans sa partie sommitale. Les sommets des crĂȘtes n’ont jamais Ă©tĂ© recouverts[4].

    Le nord de la commune est formĂ© des sommets du massif du Parpaillon, formĂ©e de flysch (schistes calcaires et grĂšs fracturĂ©s) Ă  helminthoĂŻdes au-dessus de 2 200 m d’altitude[5]. Cette couche surmonte une Ă©paisse couche de marnes noires callovo-oxfordiennes[6], qui a Ă©tĂ© remaniĂ©e par les glaciers wĂŒrmiens, et recouvertes de moraines Ă  leur sommet[7].

    D'importantes lentilles de sidérite contenues dans les marnes callovo-oxfordiennes contiennent une minéralisation sulfurée. Vers la fin des années 1980, de fabuleuses découvertes de rares sulfosels de plomb et de cuivre ont été faites (chalcostibite, zinkenite et dadsonite notamment)[8].

    Relief

    Le relief de la commune de Saint-Pons est simple : elle occupe le versant exposĂ© au sud de la vallĂ©e de l’Ubaye, ses sommets appartenant au massif du Parpaillon. La crĂȘte principale est orientĂ©e Est-Ouest. Trois crĂȘtes s’en dĂ©tachent perpendiculairement vers le sud : celle la plus Ă  l’ouest comporte les sommets des Plastres (2 686 m d’altitude), le Rocher des Cailles (2 817 m d’altitude) et le col de l’Aupillon Ă  2 694 m. Elle forme une partie de la limite avec la commune des Thuiles. À l’Est, se trouvent la crĂȘte de Bernarde, et la crĂȘte de la RasiniĂšre, prolongĂ©e par la crĂȘte de Soleil-BƓuf. Soleil-BƓuf culmine Ă  2 214 m, et se termine par le Rocher-Blanc, toute cette crĂȘte formant limite avec la commune voisine de Faucon-de-Barcelonnette[3].

    La crĂȘte nord comprend, d’ouest en est, la TĂȘte de l'Aupet (2 835 m d’altitude), le col des Orres (col piĂ©ton Ă  m d’altitude, vers Les Orres), les Petite et Grande ÉperviĂšre (2 884 m d’altitude et point culminant de la commune), le col de la Pare (2 655 m) et enfin la TĂȘte de RasiniĂšre[3].

    Au pied de cette grande crĂȘte se trouve un cirque, qui forme le bassin collecteur du Riou Bourdoux, les crĂȘtes orientĂ©es Nord-Sud formant des vallons secondaires. Au pied des pentes, se trouvent des cĂŽnes de dĂ©jection des torrents, plus ou moins importants et plus ou moins stabilisĂ©s[3].

    Hydrographie : les torrents et le « monstre » Riou Bourdoux

    Le territoire de Saint-Pons est bordĂ© en limite sud par le torrent Ubaye (et se trouve en rive droite de cette riviĂšre). Plusieurs torrents dĂ©valent la montagne et sont affluents de l’Ubaye : le torrent de la Valette, limitrophe de la commune Barcelonnette Ă  l’Est, torrent de Saint-Pons qui traverse le village, le Riou Bourdoux (torrent boueux, en provençal[9]), et le ravin de la BĂ©rarde, qui forme la limite entre Saint-Pons et Les Thuiles Ă  l’Ouest. Ces torrents laissent d’importants cĂŽnes de dĂ©jection[3].

    Le principal de ces torrents est le Riou Bourdoux, formĂ© de la rĂ©union des Rious des Primas, de CĂ©sier, de la Pare, et d’autres moins importants. Ses principaux affluents sont le Riou Chamous, le ravin des Aiguettes et le ravin de l’Église[3]. Son bassin versant, d’une superficie de 2 200 hectares, occupe la majeure partie du territoire de la commune. Il Ă©tait autrefois redoutĂ© pour ses crues subites et dangereuses, ses eaux se chargeant alors de fines particules marneuses noires qui « lui donnaient une couleur menaçante » et pouvaient donner lieu Ă  une lave torrentielle particuliĂšrement destructrice. Les travaux des services de Restauration des terrains de montagne depuis prĂšs d’un siĂšcle et demi, reboisement et travaux de correction du profil du torrent, ont permis de l’assagir, sans toutefois faire disparaĂźtre totalement sa puissance : on le surnomme toujours « le monstre »[5] - [10]. Son important cĂŽne de dĂ©jection est lĂ  pour en tĂ©moigner : en quatre siĂšcles, il a accumulĂ© de 2 Ă  m d’alluvions sur des terres auparavant arables[11].

    Le torrent de la Bérarde est jugé aussi dangereux que le Riou Bourdoux, quoique moins puissant[5].

    Les eaux des sources des Lanciers, situĂ©es Ă  environ 2 150 m, sont captĂ©es par le canal des Grimaudes pour irriguer les prĂ©s des Grimaudes, deux kilomĂštres et demi plus loin et Ă  1 800 m d’altitude.

    Climat

    Saint-Pons reçoit une moyenne de 713 mm de pluie par an Ă  1 175 m d’altitude[12].

    Environnement

    La commune compte 1 437 ha de bois et forĂȘts, soit 45 % de sa superficie[13]. La plus grande partie de cette forĂȘt est une forĂȘt de reboisement plantĂ©e au XIXe siĂšcle par les services des Eaux et ForĂȘts, dont 1 100 ha dans le bassin du Riou Bourdoux[14].

    Inventaire des risques selon l’administration

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barcelonnette auquel appartient Saint-Pons est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[15], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[16]. La commune de Saint-Pons est également exposée à quatre autres risques naturels[16] :

    • avalanche,
    • feu de forĂȘt,
    • inondation,
    • mouvement de terrain.

    La commune de Saint-Pons est de plus exposĂ©e Ă  un risque d’origine technologique, celui de transport de matiĂšres dangereuses par route[17]. La dĂ©partementale RD 900 (ancienne route nationale 100) peut ĂȘtre empruntĂ©e par les transports routiers de marchandises dangereuses[18].

    Le plan de prĂ©vention des risques naturels prĂ©visibles (PPR) de la commune a Ă©tĂ© approuvĂ© en 1994 pour les risques d’inondation, de mouvement de terrain et de sĂ©isme, mais un autre lui a Ă©tĂ© prescrit en 2006[17] ; le Dicrim n’existe pas[19].

    Manifestations historiques de ces risques

    Les mouvements de terrain sont moins frĂ©quents depuis la rĂ©ussite du programme de reboisement menĂ© depuis la fin du XIXe siĂšcle (restauration des terrains de montagne). MalgrĂ© cela, un glissement de terrain massif (c’est le troisiĂšme plus important en France) mais lent se produit depuis une trentaine d’annĂ©es dans le vallon du torrent de la Valette[20] - [21], en dessous du sommet de Soleil BƓuf[22]. Il commence en , au moment de la fonte des neiges[7] sur la zone de contact entre le flysch et les marnes noires de soubassement, au niveau du lieu-dit Rocher-Blanc[6]. L’éclatement de ce rocher de ce Rocher-Blanc et l’éboulement rocheux en rĂ©sultant forme une accumulation de matĂ©riaux lourds au sommet de la pente, qui provoque sur terrains gorgĂ©s d’eau un glissement. En 1982, le glissement concerne une surface de 26 ha. Cette surface double en trois ans, pour atteindre 50 ha en 1985[7] - [6],. À la fin des annĂ©es 1980, le glissement de terrain progresse d’environ 50 m par an. En 1988, une coulĂ©e de boue libĂšre de 40 Ă  50 000 m3 de matĂ©riaux[6], qui s’écoule de 1 400 m Ă  1 200 m d’altitude[7]. Un piĂšge a Ă©tĂ© construit, des drains installĂ©s[23], stabilisant semble-t-il l’ensemble[24] qui reste sous tĂ©lĂ©surveillance[25]. Le piĂšge, construit en 1988, a une capacitĂ© de 150 000 m3, est suffisant pour donner l’alerte et Ă©vacuer le lotissement en contrebas[26].

    Outre le glissement de la Valette, la commune est aussi concernée par un vaste glissement de terraindans le secteur de Pra Bellon (dans le bassin versant et en rive gauche du Riou Bourdoux), réactivé depuis les années 1970[27] mais stabilisé dans les années 1990[28].

    Une des crues cĂ©lĂšbres du Riou Bourdoux survient en : il tombe les 13-15 et mm de pluie lors d’orages[29].

    Saint-Pons est dans une zone trĂšs sismique, et on y ressent frĂ©quemment des secousses telluriques. Cependant, et contrairement Ă  des communes voisines, au XXe siĂšcle peu de tremblements de terre ont Ă©tĂ© fortement ressentis dans la commune. Ceux qui ont dĂ©passĂ© une intensitĂ© macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK sont listĂ©s ci-aprĂšs. Les intensitĂ©s indiquĂ©es sont celles ressenties dans la commune, l’intensitĂ© peut ĂȘtre plus forte Ă  l’épicentre[30] :

    • le sĂ©isme du , d’une intensitĂ© ressentie Ă  Saint-Pons de VI et dont l’épicentre Ă©tait situĂ© Ă  Saint-ClĂ©ment-sur-Durance[31],
    • le sĂ©isme du , d’une intensitĂ© ressentie de V et dont l’épicentre se trouvait en Italie[32],
    • le sĂ©isme du , avec une intensitĂ© ressentie de V et Barcelonnette pour Ă©picentre[33].

    Action de la Restauration des terrains de montagne

    Les travaux des services de la RTM concernent plusieurs torrents de la commune : le bassin du torrent de la Valette est ainsi corrigĂ© Ă  la fin du XIXe siĂšcle[34]. Mais l’essentiel des travaux de RTM porte sur le plus terrible de tous, le Riou Bourdoux qui Ă©tait un des torrents les plus destructeurs du dĂ©partement. La loi du donnait des moyens d’action au service des Eaux et ForĂȘts pour reboiser de maniĂšre autoritaire les terrains d’altitude[35]. Avant le dĂ©but des travaux du service de Restauration des terrains de montagne (RTM), les seuls bois du bassin versant se trouvaient Ă  la Planche (trĂšs petit) et au Pra Bellon[36], ne reprĂ©sentant au total que 67 hectares[14]. Le RTM dĂ©finit dĂšs 1866 un pĂ©rimĂštre de rĂ©engazonnement de 1 392 hectares sur les 2 200 hectares de son bassin versant. Les restrictions de parcours, malgrĂ© les indemnitĂ©s (fixĂ©es Ă  3,68 francs par brebis) soulĂšvent l’opposition des habitants de la commune, notamment ceux des hameaux d’altitude pour qui l’élevage a toujours eu plus d’importance (les Dalis, les Gendrasses, les CerviĂšres et La Pare, situĂ©e Ă  1 832 m). Mais la crue du dĂ©truit 15 ha de blĂ© dans les bas, et une pĂ©tition vient soutenir l’entreprise des ingĂ©nieurs de la RTM. Les travaux peuvent commencer Ă  l’automne 1868[35].

    Ces premiers travaux ne concernent que 685 ha, dans les terrains les moins dĂ©gradĂ©s, et ils ne sont terminĂ©s qu’en 1873. Ils sont loin de suffire Ă  « Ă©teindre » le torrent[35]. En , un dĂ©cret d’utilitĂ© publique dĂ©cide le reboisement de 1 827 ha, soit 85 % du bassin versant (y compris les 1 392 ha visĂ©s par le gazonnement en 1866). Deux pĂ©piniĂšres sont Ă©tablies Ă  Terreneuve (commune de Barcelonnette) et aux Dalis. Les travaux progressent rapidement : les surfaces replantĂ©es atteignent 745 ha en 1881, et 1 100 ha en 1892[37]. Des petits barrages sont Ă©tablis dans le lit des torrents, afin de rĂ©duire la vitesse d’écoulement et de provoquer des atterrissements (des accumulations de terre en arriĂšre du barrage), rĂ©duisant ainsi la quantitĂ© de matiĂšre transportĂ©e par le torrent et par le mĂȘme coup, sa puissance[37] - [38]. En 1880, les ingĂ©nieurs de la RTM pensaient maĂźtriser le bassin de rĂ©ception du torrent[37].

    ImmĂ©diatement, ces travaux connaissent un grand retentissement : la RTM possĂšde un stand Ă  l’Exposition internationale des sciences gĂ©ographiques de Paris en 1875, oĂč le prĂ©sident de la RĂ©publique, le marĂ©chal de MacMahon, s’arrĂȘte. Le Riou Bourdoux est parmi les torrents citĂ©s en exemple. En 1889, un diorama prĂ©sente Ă  nouveau l’action de la RTM dans le Riou Bourdoux Ă  l’Exposition universelle de 1889[39].

    La troisiĂšme phase des travaux commence en 1880 avec la construction de barrages dans le chenal d’écoulement du torrent. La piĂšce maĂźtresse est le grand barrage, dit barrage Demontzey, de 81,5 m de large. Ce grand barrage fait systĂšme : un contre-barrage situĂ© 18 m en aval permet d’éviter l’affouillement et maintient le radier en place[40]. En aval, 40 barrages en pierre sĂšche forment autant de seuils, placĂ©s de 12 m en 12 m, sur un dĂ©nivelĂ© de 60 m. D’autres seuils sont Ă©tablis jusqu’au cĂŽne de dĂ©jection. Enfin, l’atterrissement provoquĂ© en amont du grand barrage (500 m de long en 1883, 700 m en 1889)[36] est prolongĂ© en amont par 21 contremarches d’atterrissement de 1889 Ă  1906[41]. Au total, prĂšs de 2 000 barrages sont construits sur une superficie de 22 km2[42].

    Une fois le barrage Demontzey comblĂ©, les affluents du torrent sont traitĂ©s lors d’une quatriĂšme phase. En 1890, dĂ©butent les travaux de construction de barrages en pierre sĂšche et de drains dans le Riou Chamous. Le Ravin de l’Église, dont le lit est trĂšs instable, est dĂ©viĂ© en amont de son cours vers le Ravin des Aiguettes. Dix barrages sont en surcroĂźt installĂ©s dans son lit afin de le stabiliser. Ces divers travaux permettent une colonisation spontanĂ©e par le pin sylvestre[41].

    Une derniÚre phase de travaux a lieu de 1892 à 1914 sur le cÎne de déjection, afin de protéger la route nationale 100. Le Riou Bourdoux et les écoulements de surface sur le cÎne coupaient réguliÚrement la route, malgré les importants investissements pratiqués par les Ponts et Chaussées. Le cours du Riou Bourdoux est dévié selon un trajet allongé et une pente adoucie, ce qui permet de paver le lit et de construire 37 seuils en maçonnerie. Enfin, au sommet du cÎne, un barrage à double déversoir est installé. Prosper Demontzey croit à sa mort, en 1898, que le torrent est « éteint »[41].

    Limites des travaux de la RTM, et reprise des travaux

    Le chenal artificiel est abandonnĂ© en 1914, car trop souvent engravĂ©. La diminution des crĂ©dits Ă  partir de 1914 ne permet pas d’entretenir rĂ©guliĂšrement les centaines de barrages construits dans le bassin versant. DĂšs les annĂ©es 1930, on constate le mauvais Ă©tat de ces barrages, la plupart ayant Ă©tĂ© dĂ©truits et emportĂ©s par les eaux[41]. De mĂȘme, l’important radier du grand barrage est emportĂ© par les crues[43].

    Les travaux reprennent donc en 1950 par la construction d’un nouveau contre-barrage de bĂ©ton au barrage Demontzey. DĂ©truit en , il est remplacĂ© en 1965. De plus, 27 nouveaux barrages sont construits dans le chenal d’écoulement, dont un ensemble de quatre barrages autostables en dessous du confluent de la confluence des Aiguettes, qui contribue Ă  stabiliser le glissement de Pra Bellon (et mĂȘme Ă  le stopper Ă  la fin des annĂ©es 1990)[28]. Le barrage Demontzey est renforcĂ© par injections en bĂ©ton et ferraillage[43]. Enfin, les barrages des affluents sont restaurĂ©s ou reconstruits aprĂšs 1996[28].

    Enfin, la construction de l’aĂ©rodrome et des zones d’activitĂ© depuis les annĂ©es 1960 sur le cĂŽne de dĂ©jection du Riou l’ont fragilisĂ© et rendent obligatoire une surveillance attentive du torrent[42] et l’entretien des plantations[44], d’autant que « la maĂźtrise de cet organisme torrentiel, Ă  l’équilibre morphodynamique particuliĂšrement prĂ©caire, ne peut donc en aucun cas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme dĂ©finitivement acquise »[45].

    Toponymie

    Le nom du village apparaßt en 1351 (ecclesia Sancti Poncii), en référence à Pontius, utilisé sous sa forme occitane, qui a été francisée par la suite[46]. Le nom est Sant Pouans en valéian[1] - [2].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Pons est une commune rurale[Note 1] - [47]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[48] - [49]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Barcelonnette, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[50] et 3 224 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[51] - [52].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[53] - [54].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (88,2 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (89,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (46,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (22,1 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (19,4 %), prairies (4 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (2,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (2,1 %), terres arables (1,9 %), zones urbanisĂ©es (1,5 %)[55].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[56].

    Économie

    La commune a dĂ©veloppĂ© plusieurs activitĂ©s, et une soixantaine d’entreprises[20] :

    • zone industrielle ;
    • zone commerciale ;
    • tourisme avec hĂ©bergements, centre Ă©questre, parc aventures...

    C'est sur la commune de Saint-Pons que se situe l'aĂ©rodrome de Barcelonnette - Saint-Pons, qui procure une activitĂ© supplĂ©mentaire Ă  la commune. Il est utilisĂ© par les pilotes d’avions de tourisme et de planeurs[57]. Au total, la majoritĂ© des besoins d’emploi sont satisfaits directement dans la commune[20].

    Un champ de tir, le champ de tir de la Valette, occupe une grande part de la commune.

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    De nombreuses dĂ©couvertes archĂ©ologiques attestent de la frĂ©quentation du territoire de la commune Ă  l’époque prĂ©historique. La voie romaine dite via Lictia traversait le territoire de la commune[58].

    Moyen Âge

    Des tombeaux médiévaux ont été découverts sur la commune.

    La tradition indique que Saint-Pons est le plus vieux village de la vallĂ©e de l'Ubaye[59]. La localitĂ© apparaĂźt pour la premiĂšre fois dans les chartes au XIIIe siĂšcle, sous la forme Sanctus Pontius de Drollia[60], le premier nom de la communautĂ© Ă©tant donc Drollia, Drolhia[59] - [61]. Lorsque Saint-Pons s’associe Ă  Faucon pour demander la fondation d’un bourg dans la vallĂ©e, qui aboutit Ă  la crĂ©ation de Barcelonnette en 1231, Saint-Pons lui est rattachĂ©e, et en dĂ©pend ensuite jusqu’à la RĂ©volution[59].

    Temps modernes (1492-1789)

    Les travaux de reboisement du bassin du Riou Bourdoux ont rĂ©vĂ©lĂ© que son cĂŽne de dĂ©jection Ă©tait cultivĂ© durant le Moyen Âge, probablement dĂšs le Xe siĂšcle. Le changement climatique survenu Ă  l’époque moderne a modifiĂ© le rĂ©gime du torrent, dont les crues se sont amplifiĂ©es, entraĂźnant le rehaussement du cĂŽne de 2 Ă  m selon les endroits, et rendant les cultures impossibles[11]. Le recul de l’utilisation du Riou Bourdoux comme source d’énergie confirme cette Ă©volution : en 1640, cinq moulins utilisent ses eaux. En 1740, il n’en reste que trois, et le dernier est dĂ©truit par le torrent en 1846[62].

    Une paroisse est crĂ©Ă©e Ă  CerviĂšre au XVIIIe siĂšcle, cette crĂ©ation reflĂ©tant l’accroissement de population[59].

    Révolution française

    Au dĂ©but de la RĂ©volution française, la nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, mais provoque un phĂ©nomĂšne de peur collective d’une rĂ©action aristocratique. Localement, la Grande Peur, venant de Tallard et appartenant au courant de la « peur du MĂąconnais », atteint Seyne dans la nuit du . Les consuls de Seyne prĂ©viennent ensuite les communautĂ©s de la viguerie, dont Saint-Pons, qu’une troupe de 5 Ă  6 000 brigands se dirige vers la Haute-Provence aprĂšs avoir pillĂ© le DauphinĂ©. Le 1er aoĂ»t, les habitants de Saint-Pons se rĂ©fugient derriĂšre les murs de la place forte de Seyne avec leurs meubles et leur bĂ©tail, et les hommes y reçoivent des armes tirĂ©es de l’arsenal de la citadelle[63].

    DĂšs le , l’affolement retombe, les faits-divers Ă  l’origine des rumeurs Ă©tant Ă©claircis. Mais un changement important a eu lieu : les communautĂ©s se sont armĂ©es, organisĂ©es pour se dĂ©fendre et dĂ©fendre leurs voisins. Un sentiment de solidaritĂ© est nĂ© Ă  l’intĂ©rieur des communautĂ©s et entre communautĂ©s voisines, et les consuls dĂ©cident de maintenir les gardes nationales. AussitĂŽt la peur retombĂ©e, les autoritĂ©s recommandent toutefois de dĂ©sarmer les ouvriers et les paysans sans terre, pour ne conserver que les propriĂ©taires dans les gardes nationales[63].

    Les habitants de la commune créent leur société patriotique aprÚs la fin de 1792[64]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Jolival[65].

    Époque contemporaine

    Pour se protĂ©ger des divagations du Riou Bourdoux, les hameaux de Lara et de la Lauze construisent des ouvrages de protection chacun de leur cĂŽtĂ©. À la Lauze, les habitants construisent des Ă©pis de stabilisation des berges (dĂ©but des annĂ©es 1830). Les habitants de Lara retiennent la solution de la digue. Si la digue de Lara a rĂ©sistĂ©, elle n’a pas rempli son office. Les Ă©pis ont Ă©tĂ© emportĂ©s. En 1859, les Ponts et ChaussĂ©es construisent eux aussi des barrages en gros blocs de pierre, renforcĂ© par un ferraillage, pour protĂ©ger la route nationale 100 rĂ©cemment construite[35]. Mais ces barrages ne protĂ©gĂšrent pas la route de la crue de 1860, qui dĂ©truisit la route sur trois kilomĂštres de long[66], et les crues de 1863 et 1868 les ont dĂ©truit[35].

    Le coup d'État du 2 dĂ©cembre 1851 commis par Louis-NapolĂ©on Bonaparte contre la DeuxiĂšme RĂ©publique provoque un soulĂšvement armĂ© dans les Basses-Alpes, en dĂ©fense de la Constitution. AprĂšs l’échec de l’insurrection, une sĂ©vĂšre rĂ©pression poursuit ceux qui se sont levĂ©s pour dĂ©fendre la RĂ©publique : Saint-Pons, avec deux habitants traduits devant la commission mixte, est relativement peu touchĂ©e[67].

    Les travaux de gazonnement, de reboisement et de correction du Riou Bourdoux commencent en 1868 et durent jusqu’en 1914 (voir plus haut). Des travaux de rĂ©novation des barrages, et de construction de nouveaux barrages sont entrepris de 1952 Ă  1982. Il concernent notamment le barrage Demontzey, qui est repris en 1962[28].

    Comme de nombreuses communes du dĂ©partement, Saint-Pons se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte dĂ©jĂ  trois Ă©coles dispensant une instruction primaire aux garçons[68], mais pas aux filles. La commune de Saint-Pons n’était concernĂ©e par la loi Falloux (1851) qui imposait l’ouverture d’une Ă©cole de filles dans les communes de plus de 800 habitants. C’est la premiĂšre loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil Ă  500 habitants[69], qui aboutit Ă  la scolarisation des filles Ă  Saint-Pons[69].

    La commune de Saint-Pons est durement touchée par la PremiÚre Guerre mondiale, avec 20 morts sur 60 mobilisés. Une souscription publique est lancée afin de financer la construction du monument aux morts. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski[70].

    À la fin du XXe siĂšcle, les municipalitĂ©s, dĂ©sireuses de profiter du boom de l’industrie touristique, considĂšrent que les anciens cĂŽnes de dĂ©jection des torrents sont dĂ©sormais sĂ»rs, et entament des constructions d’équipements. Sur celui du Riou Bourdoux, c’est l’aĂ©rodrome et les zones d’activitĂ© ; sur celui du torrent de la Valette, on construit un lotissement qui s'Ă©tend vers Barcelonnette, avec abattoir, gendarmerie, commerces
 Ce lotissement est aujourd’hui menacĂ© par un glissement de terrain de millions de m3[34] - [22]. AprĂšs stabilisation de la masse de boue, les constructions ont Ă©tĂ© interdites au lieu-dit La Valette[25].

    Politique et administration

    Municipalité

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    mai 1945 Louis Durand[71]
    1989 mars 1992 Louis Esmenjaud[72]
    1995 2001 Marcel Donnadieu[72]
    2001 mars 2016 Michel Nicolao[73] démissionne en mars 2016[74]
    mars 2016[72] mai 2020 Martine Espanet[75] - [76] Artisan
    mai 2020 en cours Dominique Okroglic[77] Professeure, profession scientifique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Saint-Pons fait partie:

    Enseignement

    La commune est dotĂ©e d’une Ă©cole primaire[78] installĂ©e dans des locaux construits en 1995. L’ancien bĂątiment abrite les associations et un logement social[79].

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[80]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[81].

    En 2020, la commune comptait 600 habitants[Note 3], en diminution de 8,54 % par rapport Ă  2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    632658593698658682616661610
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    536513574544482467496430348
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    316320323277299244224225184
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    193178350401507641679675742
    2014 2019 2020 - - - - - -
    656597600------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[82] puis Insee Ă  partir de 2006[83].)

    L'histoire dĂ©mographique de Saint-Pons, aprĂšs la saignĂ©e des XIVe et XVe siĂšcles et le long mouvement de croissance jusqu'au dĂ©but du XIXe siĂšcle, est marquĂ©e par une pĂ©riode d'« Ă©tale » oĂč la population reste relativement stable Ă  un niveau Ă©levĂ©. Cette pĂ©riode dure des annĂ©es 1810 Ă  1851. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durĂ©e. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitiĂ© de sa population par rapport au maximum historique atteint un siĂšcle plus tĂŽt[84]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt dĂ©finitivement que dans les annĂ©es 1960. Depuis, la population a quadruplĂ©, dĂ©passant le maximum historique.

    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Le chĂąteau fort est en ruine.

    Architecture civile

    Une maison assez imposante proche de l’église, dont une croisĂ©e est bouchĂ©e, possĂšde une porte en arc surbaissĂ© : elle doit dater du XVIe siĂšcle, ce qui en ferait la plus ancienne de l’Ubaye[85].

    Le four banal a Ă©tĂ© restaurĂ© et est de nouveau utilisĂ©[86]. La grange Jaubert est un bergerie-grange, construite en pierre et bois, voĂ»tĂ©e, sur trois Ă©tages. Bien communal, elle a servi d’atelier municipal, avant d’ĂȘtre vouĂ©e Ă  des activitĂ©s culturelles[86].

    Plusieurs constructions tĂ©moignent de l’action de la RTM. Le barrage Demontzey est Ă©tabli en travers du Riou Bourdoux : dit le Grand Barrage Demontzey par les services de l’Office national des forĂȘts, il est construit en 1880-1881 Ă  environ 1 380 m d’altitude. Initialement, il fait 81,5 m de large, 12,5 m de haut dont 4,5 m de fondations et 3,2 m d’épaisseur au sommet[36]. Pour Ă©viter qu’il soit emportĂ© par une crue plus dĂ©vastatrice que les autres, il est percĂ© de cinq pertuis Ă  la base, et de six autres en hauteur. Ces pertuis ont Ă©tĂ© garnis de solides grilles de fer pour retenir les blocs de pierre, tout en laissant passer eau et boues liquides[40]. Le radier Ă©tabli en aval du barrage est construit soigneusement de façon Ă  rĂ©duire la vitesse des eaux et favoriser l’abandon des matiĂšres solides[87]. Repris dans les annĂ©es 1960, son parement aval ne fait plus que 4,3 m de haut[28].

    Une maison forestiĂšre est Ă©tablie au lieu-dit des Dalis, lĂ  oĂč Ă©tait situĂ©e la pĂ©piniĂšre d’altitude destinĂ©e aux rĂ©sineux lors des travaux de reboisement dirigĂ©s par Prosper Demontzey[37]. Une autre maison forestiĂšre est construite au TrĂ©ou, Ă  proximitĂ© du barrage Demontzey[36].

    Église Saint-Pons

    L’église Saint-Pons[88] est un ancien prieurĂ© de moines bĂ©nĂ©dictins du XIIe siĂšcle ; elle est classĂ©e monument historique depuis le . Sa reconstruction du XVIe siĂšcle a conservĂ© les bandes lombardes, ce qui est assez rare[89], ainsi que les portails occidental et sud, l’arc triomphal et ses chapiteaux ornĂ©s de personnages humains. Le chƓur est voĂ»tĂ© d’ogives, avec un chevet plat et aveugle ; de ce fait le chƓur n’est Ă©clairĂ© que du cĂŽtĂ© sud. Le chƓur date du XVIe siĂšcle[90]. Le portail occidental est ornĂ© simplement de trois voussures et deux tores, reposant sur des colonnettes, aux chapiteaux sculptĂ©s de figures naĂŻves[91]. La nef, Ă  trois travĂ©es, date du XVIIe siĂšcle, comme la chapelle construite cĂŽtĂ© sud, voĂ»tĂ©e d’arĂȘtes aplaties[92].

    La porte latĂ©rale sud est surmontĂ©e Ă©galement de voussures et du dĂ©part d’un larmier ou d’un porche ; son linteau monolithe est sculptĂ© d’un Christ en majestĂ©, avec une inscription gothique. Les corbeaux supportant le linteau sont sculptĂ©s de tĂȘtes humaines. Les entablements encadrant le linteau portent six apĂŽtres, avec leurs symboles mais non-identifiĂ©s, en relief. Les pilastres sont aussi sculptĂ©s de saints divers. Cet ensemble sculptĂ© date de l’époque gothique[93]. Cet ensemble Ă©voquerait le Jugement Dernier, avec un mort ressuscitant, saint Michel qui guide les morts, les plaies du Christ[91]. Le tympan est peint d’une Adoration des mages et des bergers[94] - [86], datant des annĂ©es 1500, et qui a subi une restauration assez prononcĂ©e en 1912. Des bergers figurent en retrait des rois mages sur cette adoration, qui a dĂ» ĂȘtre partiellement dorĂ©e[94].

    Les cloches sont logĂ©es dans un clocher-tour coiffĂ© d’une flĂšche Ă  six pans de pierre et des gargouilles ornent ses coins.

    • Église Saint-Pons.
    • Vue de l'Ă©glise.
      Vue de l'Ă©glise.
    • Le portail principal.
      Le portail principal.
    • DĂ©tail du portail principal.
      DĂ©tail du portail principal.
    • Portail latĂ©ral.
      Portail latéral.
    • Tympan du portail latĂ©ral.
      Tympan du portail latéral.
    • DĂ©tail des sculptures du portail latĂ©ral.
      Détail des sculptures du portail latéral.

    L’église possĂšde une statue de saint Jean-Baptiste (XVIIe)[95], un portrait de saint SĂ©bastien (XVIIe ou XVIIIe siĂšcle) classĂ© monument historique au titre objet[96] - [97], un tableau reprĂ©sentant la Sainte Famille et saint Pons en Ă©vĂȘque[98] - [99]. La chaire en bois, qui date de 1699, est classĂ©e monument historique au titre objet[100] - [101]. Le plat de quĂȘte en cuivre (XVIe siĂšcle[102]). Enfin, la CĂšne, oĂč figurent saints Pons et Jean-Baptiste, porte les dates de 1632 et 1636 (classĂ©e[103]).

    Autres

    La chapelle du hameau de la Lauze est sous le vocable de Saint-SĂ©bastien[59]. La petite chapelle de La Frache est sous la titulature de Notre-Dame-des-Neiges[59].

    La commune compte plusieurs cadrans remarquables :

    • l’un du XVIIIe siĂšcle, au village ;
    • Ă  Lara, un cadran de 1828, avec la devise « Tu es suivi de la mort comme l’heure de l’ombre » ;
    • le plus rĂ©cent date de 1936, avec la devise « Fay toun camin badaou que l’oura passa » (en occitan : Fais ton chemin badaud, l’heure passe)[104].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

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    10. F. Combes (1982, a), « RĂ©flexions sur les problĂšmes d’érosion dans les Alpes-de-Haute-Provence », Revue forestiĂšre française, École nationale du gĂ©nie rural, des eaux et des forĂȘts, volume 34, 1982, p. 61.
    11. Delsigne et alii, op. cit., p. 529.
    12. Combes (1982, a), op. cit., p. 63.
    13. Roger Brunet, « Canton de Barcelonnette », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013.
    14. Combes (1982, a), op. cit., p. 67.
    15. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 63.
    16. MinistĂšre de l’Écologie, du dĂ©veloppement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de donnĂ©es Gaspar, mise Ă  jour le 27 mai 2011, consultĂ©e le 17 aoĂ»t 2012.
    17. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 98.
    18. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80.
    19. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 17 août 2012.
    20. Mairie de Saint-Pons, « La commune de Saint-Pons », Saint-Pons | Ubaye, consulté le 17 août 2012.
    21. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 32.
    22. Colas, op. cit., p. 19.
    23. F. Combes (1990), op. cit., p. 67.
    24. F. Combes (1990), op. cit., p. 68.
    25. F. Combes (1990), op. cit., p. 69.
    26. Colas, op. cit., p. 22.
    27. Delsigne et alii, op. cit., p. 531.
    28. Delsigne et alii, op. cit., p. 537.
    29. Combes (1982, a), op. cit., p. 65.
    30. BRGM, « Épicentres de sĂ©ismes lointains (supĂ©rieurs Ă  40 km) ressentis Ă  Saint-Pons », Sisfrance, mis Ă  jour le 1er janvier 2010, consultĂ© le 17 aoĂ»t 2012.
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    33. BRGM, « fiche 40091 », Sisfrance, consultée le 17 août 2012.
    34. F. Combes (1990), op. cit., p. 65.
    35. Delsigne et alii, op. cit., p. 532.
    36. Delsigne et alii, op. cit., p. 534.
    37. Delsigne et alii, op. cit., p. 533.
    38. Combes (1982, a), op. cit., p. 75.
    39. J. PardĂ©, « Il y a cent ans : Prosper Demontzey (1831-1898) et l’essor de la RTM », Revue forestiĂšre française, volume 50, 1998, no 3, p. 280.
    40. Combes (1982, b), Un centenaire : le grand barrage Demontzey, Revue forestiÚre française, volume 34, no 5, 1982, (ISSN 0035-2829), p. 81.
    41. Delsigne et alii, op. cit., p. 535.
    42. Delsigne et alii, op. cit., p. 541.
    43. Combes (1982, b), op. cit., p. 84.
    44. Delsigne et alii, op. cit., p. 539.
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    91. Raymond Collier, op. cit., p. 465.
    92. Raymond Collier, op. cit., p. 216.
    93. Raymond Collier, op. cit., p. 198 et 465.
    94. Raymond Collier, op. cit., p. 483.
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    99. ArrĂȘtĂ© du 4 novembre 1992, Notice no PM04000385, base Palissy, ministĂšre français de la Culture, consultĂ© le 24 janvier 2014.
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    102. ArrĂȘtĂ© du 30 dĂ©cembre 1991, Notice no PM04000604, base Palissy, ministĂšre français de la Culture, consultĂ©e le 10 fĂ©vrier 2009.
    103. ArrĂȘtĂ© du 8 septembre 1969, Notice no PM04000383, base Palissy, ministĂšre français de la Culture, consultĂ©e le 10 fĂ©vrier 2009.
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