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Saint-Dalmas-le-Selvage

Saint-Dalmas-le-Selvage [sɛ̃.dalmas.lə.sɛlvaʒ] est une commune française située dans le nord du département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Saint-Dalmas-le-Selvage
Saint-Dalmas-le-Selvage
Saint-Dalmas-le-Selvage.
Blason de Saint-Dalmas-le-Selvage
Blason
Saint-Dalmas-le-Selvage
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Métropole Nice Côte d'Azur
Maire
Mandat
Jean-Pierre Issautier
2020-2026
Code postal 06660
Code commune 06119
Démographie
Gentilé Sandalmassiers
Population
municipale
105 hab. (2020 en diminution de 13,93 % par rapport à 2014)
Densité 1,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 17′ 06″ nord, 6° 52′ 39″ est
Altitude Min. 1 280[1] m
Max. 2 916[2] m
Superficie 81,03 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Tourrette-Levens
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Dalmas-le-Selvage

    Ses habitants sont les Sandalmassiers.

    Géographie

    Localisation

    Saint-Dalmas-le-Selvage est situé à environ 90 km de Nice, dans la vallée de la Tinée. Les deux tiers de sa superficie se trouvent dans le parc national du Mercantour.

    Géologie et relief

    Ce village aux paysages variés (prairies fleuries, forêts de mélèzes, d'épicéas, alpages ou simples montagnes rocheuses) est situé à 1 500 m d'altitude, ce qui en fait le plus haut du département des Alpes-Maritimes. L’origine du toponyme « Selvage » vient du mot latin « silva » qui signifie « forêt ».

    Hameaux rattachés à la commune

    Hameau du Pra
    • Le Pra : situé à 1 700 m d'altitude, ce hameau dont le nom signifie « pré » est habité depuis 1617 et a recensé 162 habitants en 1828. Avec la proximité de l'Italie, un poste de douanier était installé au Pra au début du XXe siècle pour surveiller la contrebande. Mais le Pra se trouve rapidement être un lieu dangereux pour les habitants. En effet, dès 1860 d'importantes inondations se produisent, et c'est en 1961 que de violents orages provoquent la destruction d'une partie importante du village. D'autre part, le village étant situé au pied d'une montagne se voit soumis à d'importantes chutes de pierre. Il est pour cela inhabité durant une année entière. Aujourd’hui, le seul commerce du hameau est un restaurant, mais d’autres constructions comme l’église vouée à Sainte-Marie-Madeleine, le four à pain communal, l'ancienne école, le lavoir et quelques maisons témoignent d'une activité soutenue au cours du siècle passé. Le hameau n'est plus habité que quelques mois à la belle saison et par une dizaine d‘habitants seulement.
    • Bousieyas : ce hameau, qui est le plus haut du département des Alpes-Maritimes (1 960 m), tire son nom du verbe provençal « bousihar » qui signifie « souffler en tempête ». Le village s’organise autour de la petite église consacrée à Saint-Pierre. On y trouve onze maisons, un vieil hôtel aujourd’hui en rénovation et le gîte d'étape situé sur le sentier de randonnée du sentier de grande randonnée GR 5, qui relie les Pays-Bas à la Méditerranée. Il fut habité de façon permanente jusqu'à l'hiver 1962-1963 par madame Dalmas, surnommée par les médias « l'ermite de Bousieyas ». Mais celle-ci dut partir pour des raisons de santé. Le hameau ne fut plus alors qu'habité de façon saisonnière. Bousieyas est aussi lieu de transhumance, il rassemble essentiellement deux troupeaux d’environ 1 500 bêtes qui pâturent sur une superficie de plus de 1 000 ha (10 km2).
    • Le Camp des Fourches : cet ancien village militaire est abandonné depuis l’entre-deux-guerres. À la différence des ouvrages de défense, le Camp des Fourches (situé à 2 300 m d'altitude) était réservé à l'hébergement des troupes. Sa construction a été achevée en 1896. Composé de 26 baraquements construits en dur, il pouvait abriter jusqu'à 800 hommes. Tout était prévu pour une autonomie totale : capitainerie, sanitaires, four à pain, cuisines, écuries pour les mulets, réseaux d'assainissement et même un téléphérique, relié au hameau du Pra, assurant le ravitaillement ou l'évacuation des blessés. L'hiver, par contre, seule une section d'éclaireurs-skieurs d’une quarantaine d'hommes y habitait. Les hommes y vivaient en autarcie complète et certains profitaient de leur temps libre pour peindre d'amusantes fresques murales dont quelques-unes sont encore visibles dans l'extrémité ouest du camp.

    Catastrophes naturelles - Sismicité

    Le , de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[3]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le . L'Arrêté du portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Saint-Étienne-de-Tinée, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au "[4].

    Commune située dans une zone de sismicité moyenne[5].

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Cours d'eau sur la commune ou à son aval[6] :

    • rivière la Tinée,
    • torrent le rio, de tortisse, de jalorgues, de sestrière,
    • ruisseaux de pierre châtel, de roubaud,
    • vallon de valloar,
    • le riou blanc.

    Climat

    Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[7].

    La route du col de Restefond-la Bonette
    Vue sur la route et le col de la Bonette depuis la cime de la Bonette.

    Dès le rattachement du comté de Nice à la France, l’empereur Napoléon III promet la création d'une liaison Nice-Barcelonnette. Par le décret du , il classe cet itinéraire route impériale. Un premier tronçon allant jusqu'à Saint-Étienne-de-Tinée est réalisé en 1896, puis poussé jusqu'à Saint-Dalmas en 1913. Quant à la route actuelle, elle nécessite plus de dix années de travaux pour atteindre la cime de la Bonette (2 802m), et en faire ce qu'elle demeure encore aujourd'hui : la plus haute route (goudronnée) d'Europe. Lors de l’ascension de la Bonette, on entre dans la zone centrale du Parc national du Mercantour (à partir du lieu-dit « le pont haut »), puis à partir du hameau de Bousieyas, on peut apercevoir les troupeaux des bergers transhumants qui restent en estive du mois de juin au mois d'octobre, retournant pour la plupart dans les plaines de la Crau pour l’hiver.

    La commune de Saint-Dalmas-le-Selvage est parcourue par une des plus hautes routes d'Europe. Cette route, créée à partir du rattachement de Nice à la France en 1860, avait pour but de permettre de relier Barcelonnette à Nice, et avait également une importance stratégique permettant de prévenir une éventuelle attaque italienne en direction des vallées de la Tinée et de l'Ubaye.

    Transports en commun

    Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

    Intercommunalité

    Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Dalmas-le-Selvage est une commune rurale[Note 1] - [10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11] - [12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13] - [14].

    La commune dispose d'une carte communale[15].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (57,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,1 %), forêts (17,8 %), prairies (1,9 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Dalmas-le-Selvage
    Jausiers Jausiers Saint-Étienne-de-Tinée
    Uvernet-Fours Saint-Dalmas-le-Selvage Saint-Étienne-de-Tinée
    Entraunes Entraunes Saint-Étienne-de-Tinée

    Histoire

    Moyen Âge

    Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, la communauté de Saint-Dalmas-le-Selvage adhère à l’Union d'Aix (1382-1387), soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Elle fait même partie des plus fidèles et maintient son soutien même après la reddition d’Aix[18].

    Temps modernes

    En 1696, Victor-Amédée II de Savoie actualise les droits régaliens liés au lointain affranchissement de la commune. Les Sandalmassiers, ne pouvant s'en acquitter, sont déclarés insolvables et, vers 1700, la commune est vendue en fief avec le titre de comte à un avocat de Saint-Étienne-de-Tinée : Erige Émeric. Un descendant du comte aurait par la suite abjuré le catholicisme pour se marier et devenir pasteur de l'Église réformée, Saint-Dalmas aurait alors été durant quelques années un village protestant. Mais c'est pourtant à un autre comte de Saint-Dalmas que le village doit le beau clocher de pierre érigé en 1718, l'un des neuf clochers lombards de la vallée de la Tinée. L'église abrite également plusieurs œuvres d'art, dont deux primitifs niçois du début du XVIe siècle. Quant à la chapelle Sainte-Marguerite, elle est connue pour ses peintures murales de la fin du XVe siècle, attribuées à Giovanni Baleison.

    On peut aussi noter la situation particulière de la commune (aux portes de l’Italie) qui a en effet valu aux Sandalmassiers une histoire militaire mouvementée : occupation par l’armée protestante (1594), par les troupes françaises ensuite, par les Gallispans (1744). Viendront ultérieurement les combats de la période révolutionnaire, avant les affrontements de la Seconde Guerre mondiale. Vers 1900, nombre d’ouvrages défensifs — blockhaus des Fourches, de Las Planas et de la Cime de Pelouse, casernes du Camp des Fourches[19] — avaient été construits et sont encore visibles. Si bien peints par Pierre Comba, les chasseurs alpins, leurs bivouacs et leurs manœuvres en montagne demeurent présents dans la mémoire des plus vieux et se transmettent de génération en génération.

    Époque contemporaine

    Malgré ces quelques changements dans la vie de la commune, il y demeure une relative prospérité collective et une importance notable pour l’éducation et l’enseignement. Des prêtres assurent souvent les cours, lesquels sont gratuits. Dès 1814, une école fonctionne pour les garçons, et est ouverte aux filles en 1849. Bousieyas a un maître d'école en 1821. En 1860, la commune devient française, à la suite du rattachement de Nice et du comté de Savoie à la France, voté à l'unanimité par les 213 inscrits du village. Ce rattachement récent explique l’architecture singulière que l’on peut observer en de nombreux lieux du village.

    Le changement de régime accélère l'effort éducatif après 1860. Des cours pour adultes sont organisés en 1865. Trois ans après, Saint-Dalmas et les deux hameaux sont dotés chacun d'un instituteur. Mais la dureté de la vie a petit à petit dépeuplé les villages. Bousieyas, qui était déjà tombé à 45 habitants en 1894, a vu la fin de toute occupation permanente avec le départ de la dernière habitante pendant l'hiver 1963-1964.

    La situation sur des axes de circulation ancestraux comme la position frontalière ont pesé. Le chemin dit « de la Tinée » qui relie Nice à Barcelonnette est caractérisé par l’inconfort des voies muletières et la durée des voyages sont connus : il fallait plus de vingt-quatre heures de voyage pour aller de Nice à Saint-Dalmas. L’achèvement de l’infrastructure des transports est tardif : le tronçon final de la route à partir de Saint-Étienne-de-Tinée n’a été terminé qu’en 1928, et la route de Restefond n’est inaugurée qu’en 1961, contribuant davantage au départ des jeunes populations. Le déclin de la population Sandalmassière a par exemple entraîné la fermeture de l’école en 1984.

    Malgré ce déclin, Saint-Dalmas connaît une vitalité dont témoigne l’entretien du village. Le visiteur est séduit par les toits en bardeaux de mélèze, les ruelles pavées, les cadrans solaires (des cadrans, nombreux, qui ne semblent pas se résigner à ce que, l’hiver, toute une partie du village soit durablement privée de soleil…). On trouve aussi au cœur du village la maison de pays, qui propose des expositions sur l'histoire et la culture locale, ainsi que la vente de production locale. Le tourisme permet ainsi au modeste village de Saint-Dalmas de conserver une activité perpétuelle.

    Héraldique

    Blason de Saint-Dalmas-le-Selvage Blason
    D'argent aux trois sapins de sinople, en fasce, accompagnés en chef d'une croix du temple de gueules[20].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1860 1874 Luc Issautier
    1874 1876 Sébastien Domenge
    1876 1878 Marius Issautier
    1878 1884 Joseph Domenge
    1884 1888 Antoine Portanery
    1888 1892 Siméon Issautier
    1892 1900 Valenti Domenge
    1900 1913 Antoine Issautier
    1913 1919 André Issautier
    1919 1934 Antoine-Marius Issautier
    1934 1947 Joseph Issautier
    1947 1989 Léon Issautier
    1989 1995 Jérôme Tomi
    1995 En cours Jean-Pierre Issautier UMP-LR Agriculteur

    Budget et fiscalité 2019

    En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[21] :

    • total des produits de fonctionnement : 338 000 â‚¬, soit 2 722 â‚¬ par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 215 000 â‚¬, soit 1 734 â‚¬ par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 17 000 â‚¬, soit 134 â‚¬ par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 61 000 â‚¬, soit 493 â‚¬ par habitant ;
    • endettement : 119 000 â‚¬, soit 957 â‚¬ par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 18,32 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 17,85 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 39,40 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017[22].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

    En 2020, la commune comptait 105 habitants[Note 2], en diminution de 13,93 % par rapport à 2014 (Alpes-Maritimes : +1,3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    550735710780785721372505497
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    461398313310270277242241213
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    181193187270139115133152151
    1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2020
    121114123131133131122108105
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[27] :

    • Écoles maternelles et primaires à Saint-Étienne-de-Tinée, Entraunes,
    • Collèges à Saint-Étienne-de-Tinée, Barcelonnette,
    • Lycées à Valdeblore, Barcelonnette.

    Santé

    Professionnels et établissements de santé[28] :

    • Médecins à Saint-Étienne-de-Tinée, Jausiers,
    • Pharmacies à Saint-Étienne-de-Tinée, Enchastrayes,
    • Hôpitaux à Saint-Étienne-de-Tinée, Puget-Théniers.

    Cultes

    Économie

    Entreprises et commerces

    L’économie dépend de l’agriculture pastorale, et du tourisme. Les touristes sont attirés par les espaces naturels protégés et les activités qu’il est possible de pratiquer :

    • escalade : le Rocher de Junic, avec différentes voies sur deux secteurs à partir de la cotation « 4A » ;
    • pêche : la truite fario peuple les torrents d’altitude ;
    • randonnées pédestres : dans le vallon de Gialorgues, le plateau de Sestrières, le col de la Moutière ou le col de la Colombière. La Haute Tinée est traversée par le GR 5 qui venant du Pas de la Cavale, transite par Bousieyas, Saint-Dalmas-le-Selvage, le col d’Anelle, Saint-Étienne-de-Tinée, Auron, le col de Blainon.
    • VTT : le tour du Bois de ville, le parcours de la Buisse, la piste du col d’Anelle permettront aux courageux la pratique du VTT dans de bonnes conditions avec des dénivelés raisonnables.

    Agriculture

    • Il y a environ un siècle, la commune tirait ses ressources de l’agriculture (conditionnée par l'altitude, le relief et le climat), de l’élevage (aussi bien ovin que bovin) et de la vente de toutes sortes de produits locaux. Mais les activités restaient limitées.
    La conquête de nouvelles terres et la construction des hameaux de Bousieyas et du Pra, au xviie siècle, permettent un accroissement de la population.
    Le Pra compte jusqu'à 160 personnes vers 1820. Quant à Bousieyas, à 1 950 m d'altitude, il comptait alors une centaine d'âmes.

    Tourisme

    • La commune met en place chaque année une exposition, à la maison du pays de Saint-Dalmas, traitant de sujet divers. En 2007, le thème était « Sur les traces d’une frontière oubliée » et traitait des bornes frontières du comté de Nice, de la concrétisation sur des cartes puis sur le terrain des frontières du comté de Nice de 1760 puis en 1823. On y apprenait aussi que sur les cols et les passages stratégiques vers le royaume de France, on trouve des pierres sculptées, mais également des bornes.
    • Gîte communal de Bousièyas[30].
    • Restaurant au hameau de Le Pra.

    Commerces et services

    • D'après certaines statistiques, en 1822 le village aurait possédé deux forgerons, six meuniers, deux tisserands, plusieurs musiciens, en plus d'un boulanger, d'un cordonnier.

    Situation dans le Parc national du Mercantour

    Le Mercantour a été classé Parc national en 1979, appellation reconnue dans le monde entier comme le plus haut niveau de qualité et de protection des espaces naturels remarquables[31]. Du côté italien de la frontière, on retrouve le Parco naturale delle Alpi Marittime, autour du mont Argentera, dont le sommet culmine à 3 290 m. L’ensemble des deux parcs forme un vaste espace protégé transfrontalier. Le territoire du parc national est composé d’une zone centrale de 685 km² où se trouve une partie du hameau de Bousieyas et ses environs, consacrée en priorité à la nature, et d’une zone périphérique de 1 463 km² comprenant 28 communes, dont Saint-Dalmas-le-Selvage.

    Faune et flore de Saint-Dalmas et des environs

    • Bouquetins et chamois cohabitent en haute montagne, alors que cerfs, chevreuils et sangliers fréquentent les milieux boisés. Les oiseaux représentés en ces lieux sont le tétras lyre, le lagopède alpin, le casse-noix, et les grands rapaces comme l’aigle royal et le gypaète barbu (de retour dans le parc grâce à une réintroduction). Ces animaux symboliques dont certains ont failli disparaître, fréquentent à nouveau les montagnes du Mercantour grâce à l'action du parc national, où le promeneur discret et attentif pourra les observer.
    • D’autres animaux de taille plus modeste comme la marmotte, l’hermine, les chauves-souris et tant d’autres sont également présents grâce à la diversité des milieux.
    • Sous influences climatique et géologique multiples, le Mercantour possède plus de 2 000 espèces végétales sur les 4 200 connues en France. Parmi elles, 220 sont considérées comme très rares dont 40, dites endémiques, ne se trouvant nulle part ailleurs dans le monde, comme la saxifrage à nombreuses fleurs.

    Le mélèze peut sans doute symboliser dans le Mercantour la beauté et la diversité de la flore, et mériter son titre d'arbre de lumière. Seul conifère à feuilles caduques du milieu alpin, il laisse filtrer sous son feuillage léger une luminosité qui permet à de nombreuses plantes et fleurs comme le rhododendron, la myrtille ou le lis martagon de prospérer en sous-bois.

    Activités et loisirs

    Ses enfants

    Le village de Saint-Dalmas-le-Selvage possède actuellement 14 enfants habitant à l'année et 23 autres enfants venant du monde entier (jusqu'en Guadeloupe).

    Une association, le GESD (groupe des enfants de Saint Dalmas) "a été créée pour empêcher les conflits au sein des enfants, créer de nouvelles activités, s'amuser dans un village majestueux". Le GESD a déjà réalisé 3 chasses au trésor retraçant le passé du village, des soirées animées, des balades en montagne, des rencontres à la piscine et à la rivière, et aménagé une piste de VT.

    Lieux et monuments

    • Site de Saint-Dalmas.
      Site de Saint-Dalmas.
    • Le site de l'église Saint-Dalmas.
      Le site de l'église Saint-Dalmas.
    • Église Saint-Dalmas.
      Église Saint-Dalmas.
    • L’église Saint-Dalmas en hiver.
      L’église Saint-Dalmas en hiver.
    • Chapelle Sainte-Marguerite.
      Chapelle Sainte-Marguerite.
    • Église de Bousieyas.
      Église de Bousieyas.
    • Fresques dont certaines ont été retrouvées seulement très récemment à l'intérieur de l'église Ste Marguerite.
      Fresques dont certaines ont été retrouvées seulement très récemment à l'intérieur de l'église Ste Marguerite.
    • Table d'orientation située au sommet de la Bonette, indiquant les différents massifs et villages des environs
      Table d'orientation située au sommet de la Bonette, indiquant les différents massifs et villages des environs

    Art religieux

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Dans le lit de la Tinée - Carte IGN au 1/25000 3639OT "HAUTE TINEE 1"
    2. A la Pointe Côte de l'Âne au sud-ouest sur la limite intercommunale (de partage des eaux) avec la commune d'Entraunes - Carte IGN au 1/25000 "HAUTE TINEE 1"
    3. Alex : Épisode méditerranéen en Provence en octobre 2020
    4. Communes reconnues en état de catastrophe naturelle - Alpes-Maritimes et Côtes-d'Armor
    5. Didacticiel de la règlementation parasismique
    6. L'eau dans la commune
    7. Table climatique
    8. Lignes Régulières Santa Azur
    9. Réseau Lignes d'Azur
    10. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. La carte communale de la commune a été approuvée le 22/12/2004 par délibération du Conseil Municipal et par arrêté préfectoral du 20 /04/2005
    16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    17. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    18. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, cartes p. 417-418 et p. 419.
    19. Le Camp des Fourches
    20. Dominique Cureau, « Métropole Nice Côte d'Azur (atations du Mercantour) : Saint-Dalmas-le-Selvage », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).
    21. Les comptes de la commune
    22. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    27. Établissements d'enseignements
    28. Professionnels et établissements de santé
    29. Paroisse Notre-Dame de la Tinée
    30. Gîte communal de Bousièyas
    31. Parc National, le plus haut niveau de qualité et protection des espaces naturels remarquables
    32. Les cadrans solaires
    33. « Église paroissiale Saint-Dalmas », notice no PA00080834, base Mérimée, ministère français de la Culture
    34. Église Saint Dalmas Le Selvage
    35. Eglise paroissiale Saint-Dalmas, sur Monumentum
    36. Chapelle Sainte Marguerite
    37. Chapelle Sainte-Marguerite, sur Monumentum
    38. Le Pra Saint Dalmas le Selvage
    39. Bousiéyas Saint Dalmas le Selvage
    40. Oratoire Notre-Dame du Très-Haut
    41. Monument aux morts, Conflits commémorés : 1914-1918
    42. l’ancien « charnier » encore en usage

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

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