Peille
Peille (Pelha en occitan vivaro-alpin ou peillasque) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Peille | |||||
Vue du village près du col de Saint-Pancrace. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
DĂ©partement | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du pays des Paillons | ||||
Maire Mandat |
Cyril Piazza 2020-2026 |
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Code postal | 06440 | ||||
Code commune | 06091 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Peillois ou Peillasques | ||||
Population municipale |
2 369 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 55 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 43° 48′ 14″ nord, 7° 24′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 190 m Max. 1 268 m |
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Superficie | 43,16 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nice (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Contes | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
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Liens | |||||
Site web | peille.fr | ||||
Jusqu'en 1860, le nom officiel en italien Ă©tait Peglia.
GĂ©ographie
Localisation
Le village de Peille est situé à 10 km de La Turbie, 19 km de Monaco et de Nice et 15 km de L'Escarène. Peille domine le bassin versant monégasque par la haute silhouette du mont Agel qui, du haut de ses 1 148 mètres, surveille et protège, depuis l'Antiquité, l'amphithéâtre escarpé qui s'étend jusqu'au port Hercule.
GĂ©ologie et relief
Le village domine le ravin du Faquin. Dans le sud de la commune, le Gorbio prend source dans les préalpes de Nice à 1 080 mètres d'altitude.
Climat
Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[1]. La climatologie du village de Peille situé à une altitude de 630 mètres est à la fois de type méditerranéen et montagnard. Son climat diffère de celui de La Grave de Peille situé à 220 mètres d'altitude.
Hydrographie et eaux souterraines
Cours d'eau sur la commune ou Ă son aval[2] - [3] :
- un des affluents au Paillon,
- ruisseaux de redebraus, de passes d'albéra, de l'erbossièra[4], d'eïra, d'yéga, de rivet, d'iscla, le farquin, de la launa,
- ravin de gazouil,
- vallon de lagnet.
La commune dispose de deux stations d'Ă©puration :
- station d'épuration intercommunale de Drap, d'une capacité de 20 000 équivalent-habitants[5] ;
- station d'épuration de Peille, d'une capacité de 2 000 équivalent-habitants[6].
Voies routières
Rejoindre Peille par l'autoroute A8 ou A-8, dite la Provençale, Péage de la Turbie (système ouvert) + 57 La Turbie ; puis route départementale 53[7].
Transports en commun
- Transport en Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![8].
Liaisons régulières par bus[9].
Le tramway de Nice et du Littoral arrivait en gare de Peille qui est située dans le quartier de la Grave de Peille à 6,5 km du village.
Hameaux et lieux-dits
- La Grave de Peille
- Saint-Martin de Peille
- Saint-Siméon
- Virounours
Communes limitrophes
Toponymie
D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient du pré-latin *pel-ia : hauteur[10]. La même racine, avec un suffixe diminutif, a donné le nom du village de Peillon.
Le village a pris plusieurs noms au cours de l'histoire. Un Gaucelinus de Pilia apparaît en tant que témoin d'un acte en 1029 selon le cartulaire de Saint-Pons. Son nom deviendra ensuite Peila au XIIe siècle d'après le cartulaire de la cathédrale de Nice. Toujours selon celui-ci, son nom évoluera en Pella (1135) puis en Sancte Marie de Pilea (1136) puis encore castrum de Pillia en 1200. En 1325, le village s'appellera Pilia et quelques décennies plus tard, en 1388, il deviendra la villa de Pella[11].
Histoire
Les vestiges d'une muraille d'enceinte datant du Néolithique sont présents[11].
En 972-973, les nobles venus de la partie ouest de la Provence avec l'armée du comte de Provence Guillaume le Libérateur pour chasser les Sarrasins vont se partager la Provence orientale. Le vicomte de Nice du lignage de Mévouillan-Orange, Laugier de Nice et ses successeurs, vont chercher à agrandir leur territoire en prenant le contrôle des communautés rebelles à son pouvoir comme Peille et La Turbie. Pour les contrôler, les vicomtes construisent au XIe siècle des châteaux comme celui de Drap.
L’existence du village médiéval de Peille est attestée sous l'appellation Pilia, Pehla ou Peila par un document écrit datant de 1029, possède alors un territoire immense qui descend du col de Braus jusqu’à la mer.
En 1112, Douce de Provence, héritière du comté de Provence se marie avec Raimond-Béranger III, comte de Barcelone. Ce dernier va essayer de reprendre le contrôle de la Provence orientale. Depuis 1004, aucun comte de Provence n'est venu à Nice. En 1117, il est à Nice où il arbitre un conflit entre l'évêque de Nice et les vicomtes. Le comte Raimond-Bérenger II de Provence meurt en 1166 en venant faire le siège de Nice. Le comte de Provence Raimond-Bérenger III arrive à soumettre le consulat de Nice le , en présence de ses frères Sanche et Alphonse II, roi d'Aragon et comte de Provence jusqu'en 1173 (mais qui a continué à intervenir) et signe un accord[12]. Le seul allié du comte de Provence dans sa lutte contre le consulat et le vicomte de Nice est la communauté de Peille qui a réussi à résister à la féodalisation par les vicomtes de Nice.
À cette époque, Peille administre un territoire plus grand. Le , Alphonse Ier ou II, roi d'Aragon, comte de Barcelone, comte de Provence, institue un consulat à Peille avec une juridiction s'étendant sur Peille, Peillon, La Turbie et Monaco[13]. Les évêques de Nice et les abbés de Saint-Pons y ont des droits spirituels et temporels. Les chanoines de Saint-Ruf d'Avignon ont possédé l'église Sainte-Marie du XIIe siècle[14] jusqu'en 1654.
Au XIIe siècle, Peille est doté d'un consulat et est administrée par trois consuls élus[15]. En 1176, cette autonomie est confirmée par le comte de Provence car celle-ci lui a prêté main-forte contre les Niçois. C'est à cette période qu'elle forme, avec Lucéram et Utelle, une confédération républicaine[11].
En 1179, le comte de Provence contraint la communauté de Peille, dirigée alors par un consulat, à céder ses droits sur le rocher de Monaco à la République de Gênes, qui veut s’emparer du rivage de la Provence orientale. Un siècle plus tard, les Grimaldi s’installent à leur tour définitivement sur ce rocher.
En 1215, une partie de l'aristocratie de la partie orientale de la Provence refuse de reconnaître la suzeraineté du comte de Provence et des consuls de Nice discutent avec la république de Gênes. Le comte de Provence Raimond Bérenger V décide de reprendre le contrôle de la partie orientale du comté avec l'aide de Romée de Villeneuve. Nice fait sa soumission le en renouvelant l'accord passé en 1176. En prenant le contrôle du Pays de Nice, le comte de Provence a conservé un château dans les villes de Levens, Coaraze, Lucéram et Peille[16].
Au XIIIe siècle, l'action autoritaire des comtes de Provence comme Charles Ier va faire perdre une partie de ses libertés. Peille devient une simple communauté rurale qui gère ses affaires sous le contrôle du pouvoir comtal. Peille est le chef-lieu d'un petit bailliage avant qu'une réorganisation administrative faite en 1307 par Charles II rattache Peille à la «vicaria comitatus Vintimilli et vallis Lantusce» avec Sospel, Saorge, Breil, Pigna, La Roquette, Lucéram, Belvédère, La Bollène, Lantosque, Utelle, Roquebillière, Saint-Martin, La Tour et Valdeblore[17].
Peille se sépare de plusieurs de ses bourgs. En 1197, Peille cède ses droits sur Monaco à Gênes, puis Peillon en 1235, Contes, Sainte-Agnès, aux XIIe et XIIIe siècles[11], L'Escarène en 1520. Blausasc a été détaché de Peille en 1926.
Devenue l'un des trois chefs-lieux du bailliage de la viguerie de Nice au XIVe siècle, elle est rattachée, en 1347, à la viguerie de Vintimille dont le chef-lieu était Sospel[11].
En 1388, après la dédition de Nice, elle passe sous suzeraineté savoyarde[11], qui devient en 1720 le royaume de Sardaigne.
En 1326[18] et 1564, deux quartiers de Peille furent détruits par des tremblements de terre[19].
Peille qui était indépendante sous les comtes de Savoie a dû céder ses droits pour régler ses dettes qui sont alors importantes. Elle devient une seigneurie en 1621 qui est érigée en comté en 1651 en faveur de Jean-Paul Lascaris fils de Jean-Baptiste Lascaris, gouverneur de la ville de Nice (1647), de la famille Lascaris-Vintimille. Les Lascaris sont restés comtes de Peille jusqu'à la Révolution. Le palais Lascaris a été construit au XVIIe siècle, au bord de la falaise, par les successeurs de Jean-Baptiste Lascaris, co-seigneur de Castellar seigneur de Peille et neveu de Jean-Paul Lascaris (1560-1657), grand maître de l'ordre de Malte[20]. Le septième et dernier comte de Peille est Jean Paul Augustin Lascaris, mort à Vintimille le [21].
Peille devient française en 1792. Le comté de Nice est réuni à la France le et prend le nom de département des Alpes-Maritimes. Il retourne au royaume de Piémont-Sardaigne de 1814 à 1860 et revient à la France après le plébiscite de 1860.
Les relations économiques entre Peille et Monaco n’ont jamais vraiment cessé car la Principauté, jusqu’au début du XXe siècle, a besoin de denrées agricoles provenant des campagnes environnantes. Par ailleurs, la proximité culturelle a laissé des témoignages vivaces : l’église Sainte-Marie de l’Assomption du XIe siècle a reçu au XVIIIe siècle, une somptueuse décoration baroque, dont le retable du maître-autel a été peint par Antoine de Lima, un peintre monégasque. En 1989, le Prince Rainier III a fait don de l’orgue provenant de la chapelle du Palais princier. La paroisse de Peille, quant à elle, bien qu’appartenant au diocèse de Nice, est administrée par l’archidiocèse de Monaco. Plus récemment, une stèle honorant le souvenir de la Princesse Grace, qui aimait beaucoup venir se reposer dans les propriétés princières de Roc Agel et de Fontbonne, situées sur le territoire de Peille, est placée dans le jardin entourant la chapelle Saint-Martin.
De nos jours, la commune de Peille constitue pour la Principauté, outre un rappel de ses origines, un poumon vert indispensable, un lieu d’exercice sportif et de détente qui permet aux Monégasques de s’échapper d’une architecture verticale et futuriste, pour retrouver l’authenticité des vieilles pierres médiévales et d’une nature sauvage.
Le , le prince Albert II et la princesse Charlène, avant d’être faits citoyens d’honneur de Peille, ont dévoilé une plaque signalétique d’appartenance au réseau des Sites historiques Grimaldi de Monaco[22].
Politique et administration
Budget et fiscalité 2020
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[25] :
- total des produits de fonctionnement : 2 955 000 €, soit 1 234 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 2 962 000 €, soit 1 237 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 927 000 €, soit 387 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 1 170 000 €, soit 488 € par habitant ;
- endettement : 726 000 €, soit 303 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 13,84 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 9,99 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 23,00 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 740 €[26].
Urbanisme
Typologie
Peille est une commune rurale[Note 1] - [27]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[28] - [29].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[30] - [31].
Le règlement national d'urbanisme s'applique sur la commune, depuis le , à défaut de plan local d'urbanisme[32].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (41,4 %), zones urbanisées (3,6 %), cultures permanentes (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %), prairies (0,6 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[33].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[34].
Urbanisme et Plan de prévention des risques
La commune de Peille est soumise au Règlement national d'urbanisme[35] - [36].
Intercommunalité
Peille quitte la communauté d'agglomération de la Riviera française le [37], avant de rejoindre la communauté de communes du pays des Paillons le [38].
Population et société
Évolution démographique
Ses habitants sont appelés les Peillois ou les Peillasques.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].
En 2020, la commune comptait 2 369 habitants[Note 3], en augmentation de 1,07 % par rapport Ă 2014 (Alpes-Maritimes : +1,3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Établissements d'enseignements[43] :
Santé
Professionnels et établissements de santé[46] :
- Médecins à Peille, Peillon, l'Escarène, La Turbie,
- Pharmacies à Blausasc, L'Escarène, La Turbie,
- HĂ´pitaux Ă Menton, Cap-d'Ail, Sospel,
- Centre hospitalier universitaire de Nice,
- Centre de rééducation cardio-respiratoire à Gorbio.
Cultes
- Culte catholique, Paroisse du Saint Esprit, confiée pastoralement par convention à l’archidiocèse de Monaco[47].
Manifestations culturelles et festivités
Pour permettre l'organisation des manifestations la commune dispose de 3 lieux[48] :
- Salle des fĂŞtes de la Grave de Peille,
- Salle du Palais Lascaris,
- Salle du foyer rural.
Économie
Saint-Martin est le quartier résidentiel de Peille en cours d’expansion à 6 km du village et 700 mètres d'altitude, le long de la route conduisant à La Turbie située à 3,7 km[49] et à 10 kilomètres de Monaco.
Agriculture
- Chapelle, moulin à huile, puis coopérative agricole (coopérative oléicole)[50].
Tourisme
- Restaurants[51].
- Chambres d'hôtes et gîtes ruraux.
- HĂ´tel du Mont-Baudon[52].
- Peille accueille le Monte-Carlo Golf Club, le golf de la principauté de Monaco. À 900 mètres d'altitude, il est situé devant le mont Agel, étant l'un des rares à proposer une vue sur la mer et la montagne. Il est inauguré en 1911 par le joueur Willie Park, Jr.. Le complexe est réaménagé en 1983 et mesure de nos jours 6004 mètres. Entre 1984 et 1993, il est le site d'une épreuve du Circuit européen[53].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine religieux :
- L’église Sainte-Marie[55] - [56], des XIIe et XIIIe siècles, au clocher roman, est formée de deux chapelles accolées : l’une, à droite, voûtée en plein cintre ; l’autre, à gauche, sur croisée d’ogives. En entrant, un autel appuyé au mur, à gauche, est décoré d’un retable (XVIe siècle) ; un tableau, à droite, montre Peille tel qu’il était au Moyen Âge. Le cadran solaire a été rénové en 2008 grâce à deux mécènes monégasques[57]. Les cloches[58] sont de 1668[59], 1716[60] et 1730[61].
- Sur la place André-Laugier et la place du Mont-Agel, ancienne place Lascaris, se trouve le palais du Juge Mage, appelé aussi palais des Consuls où on rendait la justice. Sa façade principale, sur la place André-Laugier, permet de le dater entre la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle. On peut voir ses deux portes, une en plein cintre, l'autre de style ogival. Au-dessus se trouvent des fenêtres géminées avec colonnettes. Une autre façade se trouve sur la place du Mont-Agel.
- On peut voir sur la place du Mont-Agel une fontaine classée ainsi qu'une maison à loggia donnant passage à la rue Lascaris menant au palais Lascaris et au monument aux morts[62].
- Le palais Lascaris a été construit au XVIIe siècle, au bord de la falaise, par la famille Lascaris devenue en 1651 comtes de Peille[63].
- Chapelles :
- Rue Saint-Joseph se trouve la chapelle Saint-Joseph, ancienne chapelle des Pénitents blancs, datant de 1722. Elle possède un clocher et est décorée de staff polychrome, de deux tableaux représentant la Nativité et la décapitation de saint Jean-Baptiste et d'un bénitier taillé dans un chapiteau roman.
- La chapelle Saint-Sébastien[64] est située au milieu du village, place Saint-Sébastien[65]. C'est l'ancienne chapelle des Pénitents noirs. Elle a été commencée au XIIIe siècle. Elle est coiffée d'un curieux toit en rotonde. Abandonnée, elle a été terminée au XIXe siècle pour être transformée en hôtel de ville.
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Colette[66].
- La chapelle Saint-Roch est à l'entrée ouest du village[67].
- La chapelle Saint-Antoine[68]
- La chapelle Saint-Siméon construite en 1229 par les moines de Saint Pons de Nice est sur le chemin allant du hameau de Virounours à celui de Saint Siméon[69].
- La chapelle Saint-Jean-Baptiste[70].
- La chapelle Saint-Martin[71].
- La chapelle Saint-Siméon[72].
- Monuments commémoratifs :
Architecture militaire :
- Un fort Séré de Rivières et un ouvrage de la ligne Maginot : l'ouvrage du Mont-Agel.
- Blockhaus[76] du secteur fortifié frontalier dit casemate de l'Avellan, dit batterie de l'Avellan sud[77].
- Ouvrage d'infanterie du secteur fortifié frontalier dit ouvrage du Col des Banquettes[78].
- Magasin de munitions dit dépôt de munitions du Farguet[79].
- Maison cantonnière et poste défensif du Col de Segra[80].
- Ouvrage d'infanterie dit poste du Mont Ours[81].
Autres éléments :
- Le col de la Madone[82] : équipé d'une via ferrata, « L’Escale »[83] (difficile).
- Le pont romain de Virounours au-dessus ruisseau de Gazouil[84].
- Fontaines et lavoirs :
- Lavoir place de la RĂ©publique[85].
- Fontaine gothique et lavoir place du Mont Angel.
- Près de la place de la Colle-Inférieure se trouve un petit musée des Arts et Traditions populaires.
- Une grotte préhistorique : la grotte des Grimaldi, dont les fouilles ont été organisées par le musée d’anthropologie de Monaco et qui a mis au jour une quantité importante de matériel, est située à flanc de montagne, au sud du village[86].
- Le site du castel d'Ongrand[87].
- Le centre Ă©metteur de Fontbonne : un Ă©metteur de RMC.
- Gibet de Peille[88].
HĂ©raldique, logotype et devise
Blason | D'argent à la croix pattée et alésée de gueules[89].
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Détails | Sur les panneaux d'information, à Peille, les armoiries sont : D'azur à la croix pattée de gueules. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Personnalités liées à la commune
- Le prince Albert II de Monaco possède une propriété et une ferme sur les hauteurs de Rocagel[90] - [91]. La famille princière de Monaco y vient régulièrement notamment pour des raisons historiques.
- Mary Garden, soprano américaine (née écossaise) (1874-1967), offrit à la commune dans les années 1920 la somme nécessaire à l'édification du monument aux morts de la guerre 14-18. Mary Garden, qui rendait régulièrement visite à Peille, fut ensuite faite citoyenne d'honneur de la commune, son nom a été donné à la place où se dresse le monument et plus tard à l'école de musique du village.
- Léo Ferré aimait séjourner dans ce vieux village, il a écrit une chanson-hommage, « Peille », où il évoque ses souvenirs du village, notamment le restaurant "Chez Cauvin" qui est toujours actif. Un clip y a été tourné avec Eros Ramazzotti et Tina Turner en 1997.
- Georges Viscardy, astronome amateur, anima longtemps l'observatoire proche de Saint Martin de Peille.
- Ange-Marie Miniconi, résistant français, y fut instituteur de 1934 à 1942, avec son épouse Claire institutrice aussi, avant d'être muté à Cannes où il dirigea, sous le nom de Commandant Jean-Marie, un important réseau durant la Seconde Guerre mondiale.
- Joséphine Della Sale, Sœur Thomasine en religion. Le , l’Institut Yad Vashem lui a décerné le titre de Juste parmi les Nations.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Table climatique
- Agence de l'eau Rhône-Méditerranée
- GĂ©ographie > Hydrographie
- Barma d'Erbossiera
- Description de la station : Drap-Vallée du Paillon
- Stations d'Ă©puration
- Comment venir Ă Peille
- Réseau régional de transports en commun
- Liaisons régulières par Bus
- Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud,1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 524
- Trouillot, p. 186
- Louis Durante, Histoire de Nice: depuis sa fondation jusqu'à l'année 1792 : avec un aperçu sur les événements qui ont eu lieu pendant la Révolution française à tout 1815 inclusivement, tome premier, p. 181, Imprimerie Joseph Favale, Turin, 1823 Lire en ligne
- Pierre Gauberti Peille et son histoire, Tomes I et II, 1966 et 1970
- Nice historique : Ange Robin, Le couvent Sainte-Marie de Peille, p. 119-120, 153-156, 167-170, no 733, 1899
- Édouard Baratier, « carte 45 : Les consulats de Provence et du Comtat (XIIe – XIIIe siècles) », in Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
- Jean-Claude Poteur, Le réseau cadastral du Pays de Nice (Xe – XIIIe siècle), p. 35-49, Recherches régionales, 1983, no 3 Lire en ligne
- Nice historique : Toponymie de Saint-Martin-VĂ©subie et de Venanson
- Peille le Concasse - Quartier du Tremblement de Terre de 1326
- [PDF] Ludovic de Lantosque témoigne que « Briga fut détruit en partie. Une montagne se détacha dans la vallée de Peille »
- . Les patentes de 1651 confirmèrent les dispositions de 1647 (rente annuelle de 3483 livres et choix du baile) et attribuèrent le fief de Peille, avec "titre et dignité comtale", à Jean-Paul Lascaris, fils et successeur de Jean-Baptiste mort en 1650.Georges Dol, La féodalité à Peille à Peille au XVIIIe siècle
- A. Demougeot, L'affaire Lascaris et les dissensions du parti républicain à Nice sous le Directoire
- Dans le cadre de Ses déplacements réguliers dans les territoires liés historiquement à Sa famille, S.A.S. le Prince Albert II se rend à Peille, accompagné de S.A.S. la Princesse Charlène (6 avril 2019) / Journal 8499 / Année 2020 / Journaux / Accueil - Journal de Monaco (gouv.mc)
- « Affaire Benalla : des élus des Alpes-Maritimes exigent que Macron s'explique », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
- Chapelles et Ă©glise de Peille
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- règlement national d'urbanisme
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Peille (06) : Urbanisme et Plan de prévention des risques
- Informations acquéreurs-locataires
- Jean-Pierre Bellomia, « Peille attend son intégration dans le pays des Paillons », Nice-Matin,‎ (lire en ligne).
- Jean-Pierre Bellomia, « Peille rejoint le "Pays des Paillons" », Nice-Matin,‎ (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Établissements d'enseignements
- École maternelle et élémentaire André Marie
- École maternelle et élémentaire Grave
- Professionnels et établissements de santé
- Paroisse du Saint Esprit
- Peille en fĂŞte
- Itinéraires
- « chapelle, moulin à huile, puis coopérative agricole (coopérative oléicole) », notice no IA06001345, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Tourisme Ă Peille
- Peille-Place de l'Hôtel du Mont Baudon. Fabron-Curé (Peille)
- Romain Schneider, « Escapade princière à Monte-Carlo », Le Figaro, supplément « Le Figaro et vous »,‎ 11-12 décembre 2021, p. 38 (lire en ligne).
- Ciments Vica
- Elise de Peille, sur monumentum.fr/
- Eglise Notre-Dame de l'Assomption
- Cadran solaire
- Notice no PM06000759, base Palissy, ministère français de la Culture Ensemble de cloches
- Notice no PM06001662, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de l'église paroissiale
- Notice no PM06001663, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1730
- Notice no PM06001664, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1730
- Place Lascaris Ă Peille
- Peille : Une histoire commencée il y a 2000 ans
- Chapelle Saint SĂ©bastien Peille
- Ancienne chapelle St SĂ©bastien
- Chapelle Notre Dame de la Colette Peille
- Chapelle Saint Roch Peille
- Chapelle Saint Antoine Peille
- De Peille Ă St Simeon - Virounours
- Chapelle Saint Jean Baptiste Peille
- Chapelle Saint Martin Peille
- Chapelle Saint Siméon Peille
- Monument aux morts. Conflits commémorés 1914-1918 et 1939-1945
- Plaque commémorative dans la mairie
- Joséphine Della Sale, Sœur Thomasine en religion
- blockhaus, sur wiktionary.org/]
- « blockhaus du secteur fortifié frontalier dit casemate de l'Avellan, dit batterie de l'Avellan sud », notice no IA06000055, base Mérimée, ministère français de la Culture enquête thématique régionale (architecture militaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur)
- « ouvrage d'infanterie du secteur fortifié frontalier dit ouvrage du Col des Banquettes », notice no IA06000054, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « magasin de munitions dit dépôt de munitions du Farguet », notice no IA06000042, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « maison cantonnière et poste défensif du Col de Segra », notice no IA06000041, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « ouvrage d'infanterie dit poste du Mont Ours », notice no IA06000040, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Col de la Madonne
- Peille Via ferrata "L'Escale"
- Pont sur le Rau de Gazouil
- Lavoirs des Alpes-Maritimes
- Cartographie du patrimoine architectural de l'arrière-pays du Comté de Nice
- Site d'Ongrand
- Gibets, Pilotis, Potences
- Dominique Cureau, « Pays des Paillons Est : Peille », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).
- Albert de Monaco : "L'écologie commence chez soi". Article publié dans le magazine point de Vue n°3515, du 2 décembre 2015]
- Peille, Sites historiques Grimaldi de Monaco
Voir aussi
Bibliographie
- L. Barbera, Peille : Des origines à la Révolution française, S.l.n.e., 1933
- Paule Trouillot et Jean Trouillot, Guide historique des 163 communes des Alpes-Maritimes et de Monaco : origine, histoire, curiosités, population, Nice, P. et J. Trouillot, 327 p. (ISBN 978-2-9514405-6-2 et 2-9514405-6-1)
- Peille, Sites historiques Grimaldi de Monaco
- Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. I : Cantons d'Antibes à Levens, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 504 p. (ISBN 2-84234-071-X)Canton de L'Escarène – Peille, pp. 355 à 360
- Peille et Peillon, les deux plus beaux villages perchés
- Peille, sur le site Patrimages Drac Paca
- Peille sur le site Archéo Alpi Maritimi : abris sous roches; aqueduc de la Turbie; bossages erratiques; chapelles; gibets piloris potences; gravures d'Ongrand; murs et linteaux; site du Castel d'Ongrand; site de Segra 06440; sites militaires du 18ème de Peille Peillon Drap Blausasc; toponymie; chemins anciens autour de la Turbie.
- Mont Nice. Tourisme et culture en cĂ´te d'Azur : Peille
- Peille, sur paisnissart.com/
- Peille sur geneawiki.com/
- Circuit cartes postales de Peille
- Peille, sur par-monts-et-par-vaux
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Cavités souterraines naturelles et militaires : 37 cavités
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Peille sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes