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Sospel

Sospel est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Sospel
Sospel
Vue sur Sospel. La Bévéra sous le Pont Vieux.
Blason de Sospel
Blason
Sospel
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Riviera française
Maire
Mandat
Jean-Mario Lorenzi
2020-2026
Code postal 06380
Code commune 06136
DĂ©mographie
Gentilé Sospellois
Population
municipale
3 792 hab. (2020 en augmentation de 2,24 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 61 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 52′ 41″ nord, 7° 26′ 57″ est
Altitude Min. 257 m
Max. 1 778 m
Superficie 62,39 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Monaco - Menton (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Contes
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Sospel
Liens
Site web sospel.fr

    Ses habitants sont appelés les Sospellois. En alpin sospellois, on dit Sospèr (prononcé Souspèr) et E Sospelencs pour ses habitants[1].

    Jusqu'en 1860, le nom officiel Ă©tait en italien : Sospello.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Sospel est situĂ©e Ă  20 km de Menton, Ă  environ 350 m d'altitude, aux portes du parc national du Mercantour.

    Le village occupe le bassin central formé de trois vallées :

    • la BĂ©vĂ©ra, au nord-ouest et au sud ;
    • le Merlanson, Ă  l'est.

    GĂ©ologie et relief

    Sospel, panorama.

    La commune de Sospel est encaissée par un relief montagneux et repose sur des terrains exclusivement sédimentaires, ayant subi de nombreuses déformations[2].

    Elle est soumise à de nombreux risques naturels. On y recense les risques de mouvements de terrain, de feux de forêts, d’inondations et de séismes. Le territoire communal est soumis à un Plan de prévention des risques naturels prévisibles, concernant les mouvements de terrain. Le PPR a été approuvé le .

    Reliefs environnants :

    • Cime du Ters,
    • Le Mangiabo,
    • Col de Braus.

    Catastrophes naturelles - Sismicité

    Le , de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[3]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le . L'Arrêté du portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 54 communes, dont Sospel, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au "[4].

    L’ensemble du territoire de Sospel est classé en zone 4 au titre du risque sismique, par le décret n°2010-1255 du . Il s’agit d’une zone de « Sismicité moyenne »[5].

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Cours d'eau sur la commune ou Ă  son aval :

    • Avec son cĂ©lèbre Pont vieux Ă  pĂ©age, un pont fortifiĂ© datant du XIIIe siècle, un des derniers d'Europe, Sospel est un bourg mĂ©diĂ©val tranquille sur le bord de la BĂ©vĂ©ra.
    • 9 ruisseaux[6] : Boretta, de Cuous, le Merlanson, de l'AlbarĂ©a, de Cuore...,
    • torrent la BĂ©vĂ©ra.

    La commune dispose :

    Urbanisme

    La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[9].

    Le périmètre du Schéma de cohérence territoriale (SCoT) de la Riviera Française et de la Roya comprend 15 communes : Breil sur Roya, Sospel, la Turbie, Moulinet, Saorge, Tende, Beausoleil, Menton, Sainte Agnès, Fontan, Roquebrune cap Martin, Gorbio, Castellar, la Brigue, Castillon[10].

    Typologie

    Sospel est une commune rurale[Note 1] - [11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[12] - [13]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Sospel, une unitĂ© urbaine monocommunale[14] de 3 831 habitants en 2017, constituant une ville isolĂ©e[15] - [16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Monaco - Menton (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[17] - [18].

    Voies routières

    La route départementale D 2566A, ou RD 2566A, est une route départementale qui relie Sospel à Castillon et à Menton par le tunnel de Castillon[19].

    Depuis l'écroulement d’un pan de montagne en , les habitants des hameaux de Béroulf et de Sainte-Sabine vivent coupés du reste du village, sans accès routier[20].

    Transports en commun

    Communauté d'agglomération

    La Communauté d'agglomération de la Riviera Française est composée, depuis le , de 15 communes : Beausoleil, Breil sur Roya, La Brigue, Castellar, Castillon, Fontan, Gorbio, Menton, Moulinet, Roquebrune Cap Martin, Sainte Agnès, Saorge, Sospel, Tende, La Turbie.

    Communes limitrophes

    Toponymie

    Attesté en in loco Cespedelli en 1095, Cespeel en 1157, Sospitello en 1474, d'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient du mot latin Caespes, cespes : motte de gazon ou (plus précisément en ce sens) chaumière, et du suffixe ellium[23].

    Histoire

    Du comté de Vintimille au comté de Provence

    Commune sous la tutelle des comtes de Vintimille au Moyen Âge, Sospel affirme très tôt son indépendance face aux revendications des comtes, contraints de faire acte d'allégeance à la république de Gênes qui avait des visées sur la région. Sospel cherche donc la protection du comte de Provence, seul contrepoids à l'hégémonie génoise.

    Le , la cession de Sospel à la Provence est effective. Chef-lieu de viguerie, Sospel gagne en importance sur le plan administratif. Il existait en 1258 seulement 6 vigueries dans le comté de Provence : Marseille, Hyères, Draguignan, Nice, Grasse, Sospel (viguerie de Vintimille - Val de Lantosque) et 4 bailliages : Toulon, Saint-Maximin, Brignoles, Puget-Théniers. Il suffit de constater l'étendue de cette viguerie pour juger de l'importance de cette cité médiévale.

    Le grand Schisme d'Occident permet à Sospel de devenir évêché dès 1378, en faisant pression sur le nouvel évêque de Vintimille, qui s'établit définitivement à Sospel. En représailles, le pape romain Urbain VI nomme un autre évêque à Vintimille. Un nouvel évêque, Pierre Marinaco, est nommé à Sospel en 1384 (ou 1392), et ce dernier ayant été promu, en 1409, archevêque à Famagouste (Chypre) laisse le poste vacant[24]. À la suite de l'élection d'un troisième souverain pontife en 1409 au concile de Pise (Alexandre V), l'église catholique romaine, en plein chaos, ne se soucie guère de trouver un remplaçant à Pierre Marinaco, et Sospel se retrouve donc sans évêque. Il faut attendre la fin de l'année 1411 pour que l'évêque de Vintimille pardonne à Sospel ses infidélités épiscopales pendant le schisme.

    L'Acte de dédition à la Savoie

    Face à la guerre de succession pour la couronne provençale, déclenchée par l'assassinat de la reine Jeanne, Sospel, tout comme l'ensemble du comté de Nice, fait acte de dédition à la Savoie en 1388. S'ensuit pour Sospel une longue période de prospérité entrecoupée par de terribles épidémies de peste. L'allégeance des comtes de Tende (les célèbres Lascaris) au comte de Savoie permet enfin la libre circulation des marchandises entre Nice et Turin, pour le plus grand bénéfice de la communauté de Sospel. À partir de la seconde moitié du XVe siècle, l'hérésie vaudoise commence à s'implanter dans les vallées et de grands bûchers sont organisés, ce qui n'entrave nullement le commerce florissant. Mais un fait majeur remet tout en question à long terme : en , la Provence est rattachée à la France. Le comté de Piémont-Savoie fait connaissance avec un nouveau voisin : le puissant royaume de France.

    Dès 1614 et jusqu'en 1796, Sospel est le siège de l'une des quatre préfectures du ressort du Sénat de Nice.

    Sospel fut un village très important au Moyen Âge avec le passage de la route du Sel (existence d'un château dont il reste encore quelques ruines). Présence également de nombreux alchimistes à l'époque.

    PĂ©riode contemporaine

    Depuis 1928, la ville dispose d'une gare sur la ligne de Nice Ă  Breil-sur-Roya dont le tunnel du col de Braus long de 5 938 m dĂ©bouche sur la commune Ă  l'ouest du bourg.

    Sospel était lors de la Seconde Guerre mondiale dans la zone libre. Un camp d'internement pour juifs italiens fut ouvert à Sospel[25] fin 1942 et fermé en .

    Sospel aujourd'hui

    Sospel possède depuis 2000 une des seules sociétés bigophoniques encore en activité en France : les cougourdons sospellois[26].

    Il en existait des centaines en Belgique et en France depuis le début des années 1880 jusqu'à la fin des années 1930.

    Politique et administration

    Budget et fiscalité 2021

    En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[27] :

    • total des produits de fonctionnement : 3 373 000 â‚¬, soit 864 â‚¬ par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 2 891 000 â‚¬, soit 741 â‚¬ par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 1 552 000 â‚¬, soit 398 â‚¬ par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 721 000 â‚¬, soit 185 â‚¬ par habitant ;
    • endettement : 2 223 000 â‚¬, soit 570 â‚¬ par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants[28] :

    • taxe d'habitation : 15,50 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s bâties : 14,50 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 33,58 % ;
    • taxe additionnelle Ă  la taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clĂ©s Revenus et pauvretĂ© des mĂ©nages en 2020 : mĂ©diane en 2020 du revenu disponible, par unitĂ© de consommation : 21 420 â‚¬[29].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    19441947Vincent Comiti[30]IndépendantMilitaire retraité
    1947 1971 Paul Tardivo SFIO Conseiller général (1946-1947)
    1971 1992 Pierre Gianotti RPR Conseiller Général
    1992 2014 Jean-Mario Lorenzi UMP Conseiller Général
    2014 2020 Marie-Christine Thouret SE Fonctionnaire
    2020 En cours Jean-Mario Lorenzi LR[31] Maire honoraire
    Conseil municipal de Sospel (mandature 2020-2026)[32].
    Liste Tendance Président Effectif Statut
    « Sospel, une famille » LR[31] Jean-Mario Lorenzi 21 Majorité
    « Sospel notre pays » SE Marie-Christine Thouret 6 Opposition

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].

    En 2020, la commune comptait 3 792 habitants[Note 3], en augmentation de 2,24 % par rapport Ă  2014 (Alpes-Maritimes : +1,3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    2 4532 9903 3073 6204 3944 4373 8183 9363 912
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    3 5473 4653 4253 6953 8873 7563 5703 7683 529
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    3 3613 0703 7053 8152 1562 1812 3212 5821 828
    1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020 -
    2 1712 5922 8853 3943 4403 5273 7823 792-
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee Ă  partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[37] :

    • Écoles maternelles et primaires[38],
    • Collège,
    • LycĂ©es Ă  Menton.

    Santé

    • Professionnels de santĂ© : MĂ©decins, KinĂ©sithĂ©rapeutes, Infirmiers[39].
    • HĂ´pitaux, centres de santĂ© Ă  Sospel, Breil-sur-Roya, Gorbio[40].

    Cultes

    Économie

    Agriculture

    • Apiculteur[42].
    • Agriculteurs-Ă©leveurs.
    • Terrasses d'oliviers Ă  flanc de montagne.

    Tourisme

    • Restaurants.
    • Station Verte de Vacances et station Climatique d’étĂ©[43].

    Commerces, services, artisanat

    • Commerces et services de proximitĂ©[44] Ă  Sospel, Breil-sur-Royat, Peille.
    • Ancienne devanture de mercerie-bonneterie Ă  Sospel[45].

    Culture locale et patrimoine

    Les langues des Alpes-Maritimes avec Sospel dans la zone mentonasque.
    • Occitan vivaro-alpin (mentonnais)
    • Occitan vivaro-alpin (alpin)
    • Occitan vivaro-alpin (intermĂ©diaire)
    • Occitan provençal (niçois)
    • Occitan provençal (maritime)
    • † Figoun (remplacĂ© par le provençal)
    • Royasque, dont
    • Tendasque (Royasque)
    • Brigasque (Royasque)

    Le parler de Sospel (Susper, en occitan) est généralement classé avec le mentonnais ou mentonasque[46], un parler vivaro-alpin. Des textes en parler de Sospel sont présentés dans la revue Ou Cahegne du Cercle d'Études du Patrimoine et de l'Histoire de Sospel[47].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux[48] :

    Chapelles rurales

    • Chapelle du Calvaire[56], route du Calvaire.
    • Chapelle Saint-Antoine[57], route de Breil (la NiĂ©ya).
    • Chapelle Saint-Charles[58], route de Moulinet (aujourd'hui habitation).
    • Chapelle Saint-Christophe, route de Roccas (ruines).
    • Chapelle Saint-Étienne (Saint-Étienne) (aujourd'hui habitation).
    • Chapelle Saint-Gervais[59], Saint-Gervais (la NiĂ©ya).
    • Chapelle Saint-Hyacinthe (la Vasta).
    • Chapelle Saint-Jean, col Saint-Jean.
    • Chapelle Saint-Jean-Baptiste[60], route du col de Saint-Jean.
    • Chapelle Saint-Joseph[61], (Berrins).
    • Chapelle Saint-Julien (ruines).
    • Chapelle Saint-Michel, col de Brouis.
    • Chapelle Saint-Pancrace[62], (Saint-Pancrace).
    • Chapelle Saint-Paul (Saint-Paul) (aujourd'hui grange).
    • Chapelle Saint-Philippe, route du col Saint-Jean (aujourd'hui habitation).
    • Chapelle Saint-Pierre[63], chemin Casoni.
    • Chapelle Saint-Roch[64], (Borriglione).
    • Chapelle Saint-SĂ©bastien[65], boulevard de Verdun.
    • Chapelle Saint-Vincent, route de Moulinet (ruines).
    • Chapelle Notre-Dame de la Commenda[66], route de Moulinet.
    • Chapelle Sainte-Anne[67], boulevard de l'ÉgalitĂ© (cimetière).
    • Chapelle Sainte-Madeleine[68], route de Moulinet.
    • Chapelle Sainte-Marie (Sainte-Marie) (aujourd'hui habitation).
    • Chapelle Sainte-Sabine, (Sainte-Sabine)[69].
    • Chapelle du SacrĂ© CĹ“ur[70].
    • Chapelle Sainte-Ursule, (Piaon) (ruines).
    • Monuments commĂ©moratifs[71] :
    Monument aux morts[72],
    Plaques commémoratives.

    Autres patrimoines

    • Pont-Vieux, certainement le symbole et l’endroit le plus romantique de la ville[73]. Ce pont fortifiĂ© enjambe la BĂ©vĂ©ra qui coupe en deux parties la ville. Il fut bâti au dĂ©but du XIIIe siècle sans doute en bois puis reconstruit en pierre en 1522[74]. Les deux arcs ont apparemment Ă©tĂ© remplacĂ©s en 1823 sur lesquelles la reconstruction a Ă©tĂ© basĂ©e. Selon la tradition sa tour centrale aurait servi de poste de pĂ©age[75] entre le PiĂ©mont et la MĂ©diterranĂ©e sur la fameuse Route royale du Sel entre Nice et Turin. Ses deux arches asymĂ©triques permettaient Ă  un système de canalisation d'acheminer l'eau vers les quartiers de la rive gauche[74]. Faisant le lien entre les deux rives de la BĂ©vĂ©ra, sa tour servit d'habitation et abrita divers commerces jusqu'en 1960[74]. Il fut entièrement restaurĂ© par les Beaux-Arts en 1953 avec des matĂ©riaux utilisĂ©s sur place, après les dommages causĂ©s en octobre 1944 lors des combats pour la libĂ©ration de la vallĂ©e. Il abrite actuellement dans sa tour le Cercle d’Étude du Patrimoine et de l'Histoire de Sospel[76].
    Pont-Vieux.
    • Place Saint-Nicolas[77] - [45] : ses maisons anciennes sur arcades, sa fontaine mĂ©diĂ©vale et son pavement de galets colorĂ©s. Elle mène par la rue de la RĂ©publique Ă  la chapelle baroque Sainte-Croix (lieu de concerts de musique baroque en Ă©tĂ©), place Sainte-Croix. Au XVIIIe siècle, le palais communal, au centre de la place, dite aussi place du Saint-Esprit, accueillait les rĂ©unions des syndics de communautĂ©s de la Viguerie et du Conseil de Sospel. Au rez-de-chaussĂ©e, sous la loggia, se rassemblait le parlement des hommes de la citĂ©. Autrefois propriĂ©tĂ© de la confrĂ©rie du Saint-Esprit, la bâtisse devient l’hĂ´tel de ville en 1793. Le bas relief de la façade symbolise la protection divine. La fontaine situĂ©e sous l’arcade centrale date de 1788.
    • Remparts[78].
    • Place Garibaldi et son lavoir aux murs peints de fresques colorĂ©es[79]. Foires et marchĂ©s avaient lieu sur cette place du temps oĂą l’élevage et l’agriculture dominaient l’économie sospelloise. Au XIXe siècle, on y percevait l’octroi sur les marchandises importĂ©es. La place, avec son lavoir toujours en activitĂ©, est bordĂ©e d’arcades construites au XVIIIe siècle pour protĂ©ger les riverains contre les crues de la BĂ©vĂ©ra.
    • Place Sainte-Croix : Sur cette place s’élève la chapelle Sainte-Croix des PĂ©nitents blancs, construite au XVIe siècle sur l’emplacement d’une Ă©glise romane dĂ©diĂ©e Ă  Saint-Nicolas. De cet ancien prieurĂ© de Saint-Pons seule subsiste l’abside du XIe siècle. A noter le clocher triangulaire d’inspiration baroque. Un important mobilier liturgique, possession des PĂ©nitents, est conservĂ© Ă  l’intĂ©rieur de la chapelle au dĂ©cor en trompe-l’œil typiquement baroque.
    • Place de la CabraĂŻa : Sur cette place, on regroupait au XVIe siècle les troupeaux de chèvres (« cabraĂŻa » en sospellois) avant de les mener sur leur lieu de pâture. Les deux parties de la fontaine avaient deux fonctions bien sĂ©parĂ©es : la partie infĂ©rieure servait d’abreuvoir et la partie haute aux besoins mĂ©nagers. Aux alentours se tenaient les entrepĂ´ts de sel sur la voie muletière.
    • Place Saint-Michel : La place est dominĂ©e par la façade de l’église Ă  deux niveaux surmontĂ©s d’un fronton triangulaire. Le clocher lombard du XIIIe siècle est le seul tĂ©moignage de l’église romane qui se situait Ă  cet endroit avant sa reconstruction au XVIIe siècle. Ce magnifique ensemble scĂ©nique typique de l’époque baroque est composĂ© de demeures mĂ©diĂ©vales sur arcades, dont le palais Ricci des Ferres est un parfait exemple, des chapelles de pĂ©nitents rouges et blancs et d’un sinueux parvis qui descend vers la place pavĂ©e d’une calade de galets gris et blancs.
    • HĂ´tel du Golf, construit par l'architecte danois Hans-Georg Tersling.
    • Ligne Maginot : Ă  un kilomètre du centre du village, sur la route de Nice, le fort Saint-Roch[80] est une vĂ©ritable ville souterraine Ă  50 m de profondeur. Le fort faisait partie de la ligne Maginot des Alpes construite pendant les annĂ©es 1930 dans la rĂ©gion. Cet ouvrage militaire a Ă©tĂ© conçu pour verrouiller la vallĂ©e de la BĂ©vĂ©ra, couvrir le col de Brouis et la sortie du tunnel ferroviaire de Breil-sur-Roya. Un funiculaire transportant les munitions menait aux postes de tir et aux salles d'artillerie. Des pĂ©riscopes permettent d'avoir une vue intĂ©ressante des environs. Au-dessus de Sospel se visitent aussi l'ouvrage de l'Agaisen et le fort du Barbonnet.
    • Lavoir aux fresques peintes[79].
    • Rives de la BĂ©vĂ©ra : Des maisons aux façades peintes en trompe-l’œil, art dĂ©coratif de la fin XIXe dĂ©but XXe siècle, bordent la BĂ©vĂ©ra. Ces dĂ©cors peu onĂ©reux oĂą la couleur se substitue Ă  la sculpture, ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par des artisans italiens et restaurĂ©s pour la plupart par le fresquiste G. Ceppa dans les annĂ©es 1990.

    Personnalités liées à la commune

    • Le thĂ©ologien jĂ©suite ThĂ©ophile Raynaud (1584-1663) est nĂ© Ă  Sospel.
    • L'artiste peintre figurative Georgette Piccon (1920-2004), hĂ©ritière du fauvisme, est nĂ©e Ă  Sospel.
    • Ă€ gauche, en sortant de l’église, une maison sur arcades, le palais Ricci, porte une plaque de marbre rappelant que le pape Pie VII y logea le lorsque, sur les ordres de NapolĂ©on Ier, il fut Ă©loignĂ© des États pontificaux et amenĂ© en France.
    • Alfred Borriglione, maire de Nice, dĂ©putĂ© et sĂ©nateur des Alpes-Maritimes.
    • Antoine Thomas Gianotti (1870-1948), conseiller gĂ©nĂ©ral du canton, sĂ©nateur des Alpes-Maritimes.

    Cinéma

    Vie militaire

    Unités ayant été cantonnées à Sospel :

    HĂ©raldique

    Blason de Sospel Blason
    De gueules à saint Georges contourné de carnation, vêtu d'azur, casqué d'or, sur un cheval d'argent, terrassant un dragon couché de sinople[81].
    DĂ©tails
     == Activités ==

    Randonnée pédestre

    La commune de Sospel est le point de départ de nombreux sentiers de randonnée vers les sommets environnants (Mangiabo, Tête de la Lavina, Tête de Cuore, Grand Mont, etc.). Elle constitue également le point de passage de sentiers de grande randonnée (GR52, GR52A, GR510), Grande Traversée du Mercantour (GTM), Grande Traversée des Alpes (GTA) avec la variante d'arrivée à Menton, etc.

    Golf

    De 1909 à 1931, le golf est pratiqué à proximité de Sospel sur un terrain de 50 hectares présentant un parcours très technique de 18 trous. Afin d'y accueillir la clientèle, majoritairement anglo-saxonne, un hôtel, le « Golf-Hotel », y est construit. Le tramway Menton-Sospel permet d'acheminer les amateurs de golf depuis le littoral. La fermeture du tramway en 1932 participe largement à celle du terrain de golf. Aujourd'hui, le terrain a disparu et la nature a repris ses droits. Seul subsiste le bâtiment de l'hôtel, visible depuis Sospel et transformé en immeuble d'habitations.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. André Rolland de Denus indique dans son Dictionnaire (1889) Sospellitain pour seul gentilé mais à l'époque on appréciait avant tout les composés d'allure savante. La réédition (2004) du Petit Larousse 1906 indique encore Sospellitains. Le Petit Larousse 1985 n'indique aucun gentilé pour Sospel.
    2. PLU I.3. GĂ©ologie, p.147 (Source : BRGM, DDTM06)
    3. Alex : Épisode méditerranéen en Provence en octobre 2020
    4. Communes reconnues en Ă©tat de catastrophe naturelle - Alpes-Maritimes et CĂ´tes-d'Armor
    5. Didacticiel de la règlementation parasismique
    6. Hydrographie : cours d'eau traversant le territoire de Sospel
    7. L'eau dans la commune
    8. Description de la station
    9. Plan local d'urbanisme
    10. SCOT de la Riviera-Roya
    11. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Unité urbaine 2020 de Sospel », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    15. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    16. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Route départementale française D2566a
    20. À Sospel, la vie sans l’ombre d’une route
    21. Sospel - Careï - Menton Gare Routière
    22. Cars de ramassage scolaire
    23. Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud,1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 662
    24. « Bishop Pietro [Catholic-Hierarchy] », sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le )
    25. fin 1942, le camp de Sospel est ouvert, en réalité un hôtel et une caserne. Il fut fermé en mai et ses détenus furent transférés à Embrun et Modane. D’autres furent assignés à résidence à Digne, Vence, Guagno (en Corse), Saint-Martin de Vésubie, Barcelonnette, Moustier Sainte-Marie, Castellane, Enchastrayes et Château de Chavance, voir le paragraphe La France et la zone d’occupation italienne .
    26. DĂ©claration au Journal Officiel le 1er juillet 2000 des cougourdons sospellois. Cette association est toujours active en 2011, voir son nom dans la liste des associations de la commune sur le site Internet officiel de Sospel.
    27. https://www.impots.gouv.fr/cll/zf1/communegfp/flux.ex?_flowExecutionKey=e4s4&_eventId=chiffrescles&critereDeSelection.nomCol=SOSPEL
    28. « Taxe d'habitation et foncière à Sospel (06380) - Impôts locaux à Sospel, Alpes-Maritimes 06 », sur Calcul et simulation d'impôts : revenus, locaux, salaires (consulté le )
    29. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    30. Site geneawiki, les maires de Sospel
    31. « Eric Ciotti "salue la belle victoire de Christian Estrosi à Nice" », Nice-Matin,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    32. Ministère de l'Intérieur, « Elections municipales 2014 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
    33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    37. Établissements d'enseignements
    38. École élémentaire
    39. Professionnels de santé
    40. Hôpitaux, centres de santé
    41. Saint Michel
    42. Sospel L'apiculteur Marc Lavoriero chevalier de l'ordre du MĂ©rite agricole
    43. Activités dans la nature
    44. Commerces artisans et services
    45. « Ancienne devanture de mercerie-bonneterie », sur petit-patrimoine.com.
    46. « Les parlers de Menton et de Sospel représentent donc le stade 0 des dialectes occitans, où il n'y a pas de clitique sujet. » Michèle Olivieri, Frontières linguistiques
    47. Archives de Ou Cahegne
    48. 23 édifices religieux sont présents sur le territoire de la commune de Sospel
    49. Cathédrale Saint Michel
    50. « Église Saint-Michel de Sospel », sur petit-patrimoine.com.
    51. Chapelle de PĂ©nitents Gris
    52. « Chapelle Sainte-Croix ou des Pénitents Blancs », notice no PA00080862, base Mérimée, ministère français de la Culture
    53. Chapelle du Couvent des Franciscains
    54. Chapelle des PĂ©nitents Rouges
    55. Couvent des carmélites
    56. Chapelle du Calvaire
    57. Chapelle Saint Antoine
    58. Chapelle Saint Charles
    59. Prieuré Saint-Gervais
    60. Chapelle Saint Jean Baptiste
    61. Chapelle Saint Joseph
    62. Chapelle Saint Pancrace
    63. Chapelle Saint Pierre
    64. Chapelle Saint Roch
    65. Chapelle Saint SĂ©bastien
    66. Chapelle du prieuré de Verx Sospel
    67. Chapelle Sainte Anne
    68. Chapelle Sainte Madeleine
    69. Chapelle Sainte Sabine Sospel
    70. Chapelle du Sacré Cœur
    71. Monument aux morts
    72. Monument aux morts, Conflits commémorés 1914-1918 et 1939-1945
    73. « Le pont vieux de Sospel et sa tour de péage », sur petit-patrimoine.com.
    74. Panneau d'information sur le pont
    75. Cependant aucun document historique officiel atteste la fonction de péage du pont
    76. Sospel, patrimoine, Cercle d'Ă©tudes du patrimoine et d'histoire
    77. « Fontaine de la Place Saint-Nicolas », sur petit-patrimoine.com.
    78. Remparts
    79. « Lavoir aux fresques peintes », sur petit-patrimoine.com.
    80. Ouvrages fortifiés
    81. Dominique Cureau, « Riviéra Française : Sospel », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean-Pierre DomĂ©rĂ©go, Sospel, l'histoire d'une communautĂ©, Éditions Serre.
    • Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton Ă  Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN 2-84234-071-X)
      Canton de Sospel : pp. 909 Ă  925 : Sospel
    • Sospel, sur montnice.fr/, par JPB
    • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
      Sospel, p. 1146
    • Coordination gĂ©nĂ©rale : RenĂ© Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. RĂ©daction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie RĂ©ol. Direction rĂ©gionale des antiquitĂ©s prĂ©historiques (DRAP) : GĂ©rard Sauzade. Direction rĂ©gionale des antiquitĂ©s historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-CongĂ©s Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la MĂ©diterranĂ©e - IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes CĂ´te d’Azur, Marseille, Direction rĂ©gionale des affaires culturelles et Conseil rĂ©gional de Provence – Alpes - CĂ´te d’Azur (Office RĂ©gional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN 978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)
      Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Sospel, pp. 76-77
    • Association Saint Jean le Vieux, Peintures murales dĂ©cors peints, VallĂ©es de la BĂ©vĂ©ra et de la Roya, Alpes-Maritimes, Association Saint Jean le Vieux, 18 p.
      * Sospel; *Breil-sur-Roya; *Saorge; *La Brigue; *Tende; *Les peintures murales et les décors peints dans les vallées de la Roya et de la Bévéra; *Technique de la peinture murale
    • Bernard Cousin, « Une bibliothèque de couvent Ă  l'Ă©poque moderne : les livres des Franciscains de Sospel », dans Annales du Midi, 1971, tome 83, no 102, p. 173-189 (lire en ligne)

    Articles connexes

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