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Dolceacqua

Dolceacqua (en ligure : Dôsaiga ; en ligure occidental : Dussaiga) est une commune de la province d'Imperia dans la région Ligurie en Italie.

Dolceacqua
Dolceacqua
Pont sur le torrent Nervia et le château des Doria
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région de Ligurie Ligurie
Province Imperia
Maire
Mandat
Fulvio Gazzola
2014-
Code postal 18035
Code ISTAT 008029
Code cadastral D318
Préfixe tel. 0184
DĂ©mographie
Gentilé dolceacquini
Population 2 145 hab. (31-05-2022[1])
DensitĂ© 107 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 51′ 00″ nord, 7° 37′ 00″ est
Altitude Min. 51 m
Max. 51 m
Superficie 2 000 ha = 20 km2
Divers
Saint patron Sant'Antonio
FĂŞte patronale 17 janvier
Localisation
Localisation de Dolceacqua
Localisation dans la province d'Imperia.
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Dolceacqua
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Dolceacqua
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Dolceacqua
Liens
Site web www.dolceacqua.it

    GĂ©ographie

    Dolceacqua est au centre du vignoble Rossese di Dolceacqua. Dolceacqua est un bourg médiéval de la Vallée de la Nervia, étalé le long du torrent homonyme. La partie la plus ancienne, dominée par le château des Doria, est appelée Terra et se trouve au pied du Mont Rebuffao. La partie la plus moderne, le Borgo, s'allonge sur la rive opposée, sur les deux côtés de la route qui remonte la vallée.

    Histoire

    Le nom Dolceacqua dérive presque certainement de la présence d'une ferme d'époque romaine appartenant à tel Dulcius, transformée ensuite en Dulciàca, Dusaiga (le nom dialectal actuel) et Dulcisaqua. Une autre interprétation attribue l'origine du village ligure, qui l'auraient appelé Dus-agana, modifié ensuite en Dulsàga et enfin en Dolceacqua. Les traces les plus anciennes de peuplement de la zone sont représentées par les castellars de l'âge du Fer, des fortifications rudimentaires en pierres sèches ayant la forme d'anneaux muraux concentriques, qui occupaient les hauteurs de Cima d'Aurin, Cima Tramontina, du Mont Abellio le long de la ligne de partage des eaux entre la Vallée de la Nervia et la Vallée de la Roya, et du Mont Morgi et de la Tour de l'Alpicella sur le versant opposé. Les traces archéologiques trouvées confirment que ces points de défense du territoire furent occupés par les Intemeli du Ve siècle av. J.-C. au IVe siècle apr. J.-C., en plein âge romain en protection des villages, pâturages et champs. Le premier document qui cite Dolceacqua remonte à 1151, en effet ce fut justement au XIIe siècle que les Comtes de Vintimille firent construire la première partie du château sur le sommet des rochers qui dominent stratégiquement le premier étranglement et la bifurcation de la vallée vers Rocchetta Nervina d'un côté et la moyenne et haute Vallée de la Roya de l'autre côté, en contrôlant leurs accès. Le château fut acheté en 1270 par le capitaine du peuple génois Oberto Doria, le vainqueur des Pisans dans la bataille de la Meloria, et au cours des années suivantes il fut agrandi par ses successeurs. Au pied du château se développa le village de la Terra, qui suit les courbes de niveau en des ronds concentriques autour du rocher, reliés entre eux par de raides montées. L'eau de la Nervia fut utilisée pour alimenter les fontaines et pour arroser les jardins potagers du village.

    Au sein du Saint-Empire romain germanique, c’est un fief impérial mineur, siège du marquisat de Dolceacqua. Dolceacqua est acquise en 1524 par Charles III de Savoie et fait partie du comté de Nice au sein des États de Savoie puis du Royaume de Sardaigne. Elle est sous occupation française de 1792 à 1814. Lors de la partition de la province de Nice en 1860, la cité est intégrée dans la province de Porto Maurizio, du nouvel état italien.

    Monuments et patrimoine

    • Sant'Antonio Abate - Ă©glise paroissiale baroque avec un clocher datant du XVIIe siècle. On peut admirer, Ă  l'intĂ©rieur, le beau polyptyque de Sainte DĂ©vote, Ĺ“uvre de Ludovico Brea.
    • Oratoire de San Sebastiano - abrite une statue très prĂ©cieuse en bois de figuier de Saint SĂ©bastien de l'artiste gĂ©nois Anton Maria Maragliano(1664-1771).
    • Chapelle de San Bernardo - au milieu des oliviers, possède un important ensemble de fresques du XVe siècle, attribuĂ©s Ă  Domenico Emanuele Maccari de Pigna.
    • Le château des Doria - subit plusieurs transformations. L'implantation fĂ©odale primitive, dĂ©fendue au XIIe siècle par la tour circulaire, fut agrandie et insĂ©rĂ©e au XIVe siècle dans une enceinte murale plus ample. En plein âge Renaissance le castrum devint une grandiose rĂ©sidence fortifiĂ©e des Seigneurs avec de nouvelles chambres richement meublĂ©es et dĂ©corĂ©es de fresques tout autour de la cour centrale, complĂ©tĂ©e par d'imposants appareils de dĂ©fense. Le château, qui avait rĂ©sistĂ© Ă  de nombreux sièges, ne put toutefois s'opposer aux artilleries lourdes franco-espagnoles, lesquelles le dĂ©truisirent partiellement le 27 juillet 1744 pendant un Ă©pisode de la guerre de succession d'Autriche. Les Marquis Doria se dĂ©placèrent dans le Palais du XVIe siècle près de l'Ă©glise principale et en 1887 un fort tremblement de terre finit d'outrager le château. Celui-ci, actuellement propriĂ©tĂ© de la Commune de Dolceacqua, est utilisĂ© pour les manifestations d'Ă©tĂ©, mais attend d'ĂŞtre restaurĂ© et destinĂ© Ă  des fonctions culturelles.

    Quand le quartier de la Terra occupa tout l'espace disponible, son expansion continua à grandir en hauteur, moyennant la surélévation des maisons, qui arrivèrent même à six étages; maintenant il garde entièrement son atmosphère médiévale et présente des coins d'une grande tranquillité, où le temps semble s'être arrêté. L'histoire de Dolceacqua s'identifie avec l'histoire de son château et de la Seigneurie des Doria, qui vante parmi ses nombreux personnages Caracosa, mère de l'amiral Andrea Doria. La dynastie, entrée sous la protection de la maison de Savoie, depuis 1652 eut le titre de Marquis de Dolceacqua.

    • La Terra et le Borgo - Au milieu du XVe siècle, le dĂ©veloppement de l'agglomĂ©ration, qui avait fait du parcours de via Castello l'axe routier principal du village, amenait Ă  la crĂ©ation du nouveau quartier du Borgo au-delĂ  du torrent Nervia. Les deux noyaux furent reliĂ©s par un Ă©lĂ©gant pont en dos-d'âne Ă  un seul arc de 33 mètres de portĂ©e. Ce pont, que Claude Monet peignit en 1884, en le dĂ©finissant "un bijou de lĂ©gèretĂ©", avec l'ensemble des maisons de la Terra et le château des Doria au-dessus, reprĂ©sente une des plus pittoresques et cĂ©lèbres vues de l'arrière-pays de la Ligurie. Au pied de la Terra, l'Ă©glise paroissiale de St.-Antoine le Grand, bâtie au XVe siècle, englobe une tour angulaire carrĂ©e, faisant partie des anciens remparts et devenue base du campanile. L'Ă©difice sacrĂ© fut refait en style baroque, avec de riches dĂ©corations Ă  l'intĂ©rieur, oĂą se trouve le prĂ©cieux et polyptyque de St. DĂ©vote, Ĺ“uvre de 1515 de Ludovico Brea, chef d'Ă©cole du courant pictural ligurien-niçois. Ă€ l'entrĂ©e du village, Ă  cĂ´tĂ© du cimetière, l'Ă©glise de St.-Georges, bâtie au XIe siècle en style roman (comme on peut le reconnaĂ®tre par la façade et la partie infĂ©rieure du clocher), fut transformĂ©e dans les pĂ©riodes gothique et baroque. La crypte, devenue sĂ©pulture de la famille des Marquis, accueille encore aujourd'hui les tombeaux de Stefano Doria (1580) et de Giulio Doria (1608), reprĂ©sentĂ©s sur les dalles de couverture dans les armures de l'Ă©poque. Le plafond en bois conserve de rares poutrages peints du XVe siècle. Les ruines du couvent des pères Augustins, au Sud du village, dans une situation panoramique, rappellent que ce centre religieux au XVIe siècle dĂ©pendait de l'abbaye piĂ©montaise de la Novalaise, près de Suse, première Ă©tape d'un parcours historique qui reliait les cĂ´tes de la Mer Ligurienne aux cols des Alpes. Le sanctuaire de Notre-Dame des Sept Douleurs Ă  l'Est du village, dans la rĂ©gion des Morghe, est un bâtiment de 1890, Ă©tape chaque annĂ©e d'un pieux pèlerinage, occasion de rencontres conviviales qui se poursuivent pendant quelques jours, selon une tradition locale affermie. De nombreuses chapelles champĂŞtres parsèment les collines tout autour, recouvertes de vignobles et oliveraies sĂ©culaires. Parmi d’autres, la chapelle de St.-Bernard conserve des fresques du XVe siècle du peintre Emanuele Maccari de Pigna. La chapelle de St.-Martin, près de la confluence du torrent Barbaira avec la Nervia, se distingue pour la couverture inusitĂ©e en dĂ´me. Parmi les chapelles les plus anciennes on rappellera celles de St.-Roch et de St.-Christophe.


    Administration

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    14 juin 2004 2009 Gianni Rebaudo Maire
    2009 2014 Fulvio Gazzola Maire
    2014 En cours Fulvio Gazzola Maire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Communes limitrophes

    Airole, Apricale, Camporosso, Isolabona, Perinaldo, Rocchetta Nervina, San Biagio della Cima, Vintimille

    Évolution démographique

    Habitants recensés

    Notes et références

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