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Col de Turini

Le col de Turini est un col de montagne situĂ© dans le sud des Alpes françaises. Il relie Lantosque, dans la vallĂ©e de la VĂ©subie, Ă  Sospel, dans la vallĂ©e de la BĂ©vĂ©ra. Il permet Ă©galement de rejoindre la vallĂ©e du Paillon et les villes de l'EscarĂšne et de LucĂ©ram. S'Ă©levant Ă  l'altitude de 1 604 mĂštres, il se situe Ă  proximitĂ© du sommet du massif de l'Authion. Le col se trouve entre les communes de Moulinet et La BollĂšne-VĂ©subie.

Col de Turini
Image illustrative de l’article Col de Turini
Vue du col de Turini.
Altitude 1 604 m[1]
Massif Préalpes de Nice (Alpes)
CoordonnĂ©es 43° 58â€Č 40″ nord, 7° 23â€Č 30″ est[1]
PaysDrapeau de la France France
ValléeVésubie
(ouest)
Bévéra
(sud-est)
Ascension depuisLantosque Sospel
Déclivité moy.7,2 % 5,2 %
Déclivité max.9 % 9 %
Kilométrage15,3 km 24 km
AccĂšsD70 D2566
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Col de Turini
GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
(Voir situation sur carte : Alpes-Maritimes)
Col de Turini

Un hameau se trouve au col, oĂč trois routes principales convergent. Une quatriĂšme route mĂšne au Camp d'Argent, oĂč se trouve une station de sports d'hiver, et au-delĂ  vers le sommet de l'Authion (Pointe des Trois-Communes).

Cinéma

Le col de Turini a servi de décor à la fin du film Les Seins de glace de Georges Lautner avec Alain Delon, Mireille Darc et Claude Brasseur en 1974.

Pratique sportive

Randonnée

Le col de Turini est une étape du sentier de randonnée Via Alpina (itinéraire bleu), et le GR 52 A y passe aussi.

Rallye automobile

Ce col est célÚbre dans le monde du rallye automobile puisqu'il est emprunté presque systématiquement par le Rallye Monte-Carlo. Les routes accédant au col comportent de nombreux lacets en épingle à cheveux et de beaux points de vue sur la mer Méditerranée. Généralement, sur la course, les pilotes montaient le col de Turini par Sospel avant de le redescendre vers La BollÚne-Vésubie[2].

Tour de France

Le Tour de France a empruntĂ© le col de Turini Ă  quatre reprises, chaque fois classĂ© 1re catĂ©gorie : 1948 (coureur arrivĂ© en tĂȘte : Louison Bobet), 1950 (en tĂȘte : Jean Robic), 1973 (en tĂȘte : Vicente LĂłpez Carril) et 2020 (en tĂȘte : Anthony Perez)[3].

Paris-Nice

Le 7e étape du Paris-Nice 2019 s'est terminée par une arrivée inédite au col de Turini, avec une ascension effectuée sur le versant ouest, le plus court, classé en premiÚre catégorie. L'étape a particuliÚrement réussi aux coureurs colombiens : Daniel Martinez a remporté l'étape devant Miguel Ángel López tandis qu'Egan Bernal s'est emparé du maillot jaune.

La 7e Ă©tape du Paris-Nice 2022 terminait au col par le mĂȘme versant. Sprintant dans les derniers hectomĂštres, le maillot jaune PrimoĆŸ Roglič remportait l'Ă©tape devant ses adversaires au classement gĂ©nĂ©ral.

Profil de l'ascension

Depuis le carrefour (364 m)[4] entre l'avenue Jean Medecin et le boulevard de l'Ă©galitĂ© Ă  Sospel sur le versant sud-est, l’ascension est longue de 24,2 km Ă  5,1 %. Les premiers kilomĂštres aprĂšs Sospel ne sont pas trĂšs difficiles[5] - [2], comprenant parfois du plat. On roule ensuite dans les gorges du Piaon avant qu’une sĂ©rie de lacets entre parois et murets de pierres, et des pourcentages rĂ©guliers Ă  6 %, permette d’atteindre la chapelle Notre-Dame de la MĂ©nour au km 9,9. LĂ  une portion plane d’environ 2 km[5] - [2] mĂšne jusqu’au village de Moulinet (environ 800 m) aprĂšs un peu plus de 12 km d’ascension. La seconde partie du col est plus difficile avec des pourcentages avoisinant rĂ©guliĂšrement les 7 %, parfois 8 %, mais ombragĂ©e d’abord grĂące Ă  des feuillus puis dans une grande forĂȘt de conifĂšres. C’est sa longueur qui fait la difficultĂ© de ce versant.

Le versant sud-ouest a plusieurs dĂ©parts possibles : monter au prĂ©alable le col de Braus (1 002 m), partir du col Saint-Roch (991 m) avec une route Ă©troite et un passage Ă  15 % au dĂ©but, ou encore de L’EscarĂšne. Toutes ces routes se rejoignent juste avant PeĂŻra-Cava. Le dĂ©part principal est Ă  L’EscarĂšne, au croisement de la D2204 et de la D2566 (362 m)[6] en passant par LucĂ©ram soit 26,7 km Ă  4,65 %. À partir de LucĂ©ram au km 6 environ, les pourcentages s’accentuent avec les premiers lacets et des secteurs proches de 8 %[7]. AprĂšs le pas de l’Escous (1 008 m)[8], au croisement avec la route du col de Braus au km 11,4, une spectaculaire sĂ©rie de lacets, sur prĂšs de 5 km et des pourcentages proches de 6,5 et 7 %[7], mĂšne jusqu’à un autre croisement au km 16,8, celui de la Baisse de la Cabanette (1 371 m)[8]. De lĂ , toutes les routes se rejoignent et lorsqu’on atteint PeĂŻra-Cava (vers 1 420 m d’altitude), 2,5 km plus loin, dont la traversĂ©e comporte des faux-plats descendants, il ne reste plus que km plutĂŽt roulants en forĂȘt avec pour seules vĂ©ritables difficultĂ©s un kilomĂštre Ă  5 % Ă  la sortie de PeĂŻra-Cava et un autre kilomĂštre Ă  7,5 % Ă  km du sommet[7]. Ce versant offre donc le final le plus facile. Il comporte parfois des abris sur le cĂŽtĂ© de la route.

  • Plus bas, la route de LucĂ©ram.
    Plus bas, la route de Lucéram.
  • Plus bas, le croisement du pas de l'Escous.
    Plus bas, le croisement du pas de l'Escous.
  • Épingles entre le pas de l'Escous et la Baisse de la Cabanette.
    Épingles entre le pas de l'Escous et la Baisse de la Cabanette.
  • EntrĂ©e de PeĂŻra-Cava.
    Entrée de Peïra-Cava.
  • Un abri typique au bord de la route dans les ultimes kilomĂštres.
    Un abri typique au bord de la route dans les ultimes kilomĂštres.

Depuis Lantosque (474 m)[9] sur le versant ouest, l’ascension est longue de 17,3 km Ă  6,5 %. Il s’agit du versant le plus pentu. L’ascension commence par une courte descente pour parvenir Ă  un pont enjambant la VĂ©subie. AprĂšs km, on quitte la route D2565 Ă  une bifurcation (500 m)[10] et on dĂ©marre vĂ©ritablement la montĂ©e sur la route M70 (soit 15,3 km Ă  7,2 %) par une sĂ©rie de lacets, plutĂŽt irrĂ©guliĂšre en matiĂšre de difficultĂ©, pour parvenir au village de La BollĂšne-VĂ©subie (691 m au niveau de sa place et de sa table d’orientation, au km 5,3 en partant de Lantosque), que l’on voyait plus bas. Ce village dispose de plusieurs fontaines, un avantage en Ă©tĂ©. L’ascension continue un peu plus difficile dĂ©sormais, avec des pourcentages rĂ©guliers[5]. AprĂšs le passage d’un court tunnel (au km 7 en partant de Lantosque), on entame une sĂ©rie de lacets, spectaculaire lorsqu’elle est ensuite visible de haut. La derniĂšre partie de la montĂ©e s’effectue dans une forĂȘt de conifĂšres qui ne permet pas de voir le sommet plus haut mais apporte de l’ombre en cas de chaleur. On traverse le hameau du Pra-d’Alart au km 14,4. Les pourcentages sont proches de 8 % sur la derniĂšre partie[7].

  • Village de La BollĂšne-VĂ©subie vu depuis un belvĂ©dĂšre sur la route du col de Turini.
    Village de La BollÚne-Vésubie vu depuis un belvédÚre sur la route du col de Turini.
  • Lacets sur la M70 entre La BollĂšne-VĂ©subie et le col de Turini.
    Lacets sur la M70 entre La BollĂšne-VĂ©subie et le col de Turini.
  • Plus bas, une Ă©pingle dans les derniers kilomĂštres de l'ascension.
    Plus bas, une Ă©pingle dans les derniers kilomĂštres de l'ascension.

Une fois au col de Turini, il est possible de continuer jusqu’à l’Authion pour un circuit total de 16,8 km aller-retour comportant une boucle de km. L’entame du circuit de l’Authion se fait par des pourcentages abrupts permettant de surplomber le col. AprĂšs 1,9 km, on atteint la petite station du Camp d’Argent et aprĂšs 3,9 km la Baisse de Tueis (1 989 m)[11] oĂč se situe un monument en l’honneur des soldats morts aprĂšs avoir libĂ©rĂ© ce dernier point tenu par les Allemands en 1945. De lĂ  commence la boucle de l’Authion. Cependant le revĂȘtement de la route, bon jusqu’ici, se dĂ©grade sur la boucle et la route est Ă©troite et Ă  sens unique. Le profil est descendant pour atteindre les ruines d’un ancien camp au lieu-dit Vacherie de Cabanes Vieilles (1 780 m)[12] oĂč se situe un char Stuart M5. La route monte ensuite jusqu’au pied (2 024 m[11] et point culminant de la route) de la Redoute des Trois Communes (2 081 m)[11], point culminant de l’Authion accessible par un sentier pĂ©destre uniquement. La route descend ensuite jusqu’au monument de la Baisse de Tueis.

Notes et références

  1. « Col de Turini » sur Géoportail.
  2. « La Grande Traversée des Alpes, le guide », supplément du magazine Top Vélo n°172, juillet 2011, p. 28-29
  3. (fr) Le dico du Tour - Le col de Turini dans le Tour de France depuis 1947
  4. « Sospel » sur Géoportail (consulté le 17 mars 2019).
  5. « Le col de Turini. Un goût de spéciale », magazine Le Cycle hors-série no 6H, avril 2013, p. 43
  6. « L'EscarÚne » sur Géoportail (consulté le 17 mars 2019).
  7. Cyclings Cols – Col de Turini
  8. « Pas de l'Escous et Baisse de la Cabanette » sur Géoportail (consulté le 17 mars 2019).
  9. Lantosque sur GĂ©oportail.
  10. « Boutas D2565/M70 » sur Géoportail (consulté le 17 mars 2019).
  11. Baisse de Tueis et pointe des Trois Communes sur GĂ©oportail.
  12. « Vacherie de Cabanes Vieilles » sur Géoportail.

Voir aussi

Articles connexes

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