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Loi du talion

La loi du talion, une des lois les plus anciennes, consiste en la réciprocité du crime et de la peine. Cette loi est souvent symbolisée par l’expression « Œil pour œil, dent pour dent ».

Elle caractérise un état intermédiaire de la justice pénale entre le système de la vendetta et le recours à un juge comme tiers impartial et désintéressé.

Le mot talion a pour origine talis, ce qui en latin signifie « tel », c'est-à-dire « pareil », « semblable ».

Origine

La stèle du Code de Hammurabi sur laquelle est gravé le Code du même nom.

Les premiers signes de la loi du talion sont trouvés dans le Code de Hammurabi, en 1730 avant notre ère, dans le royaume de Babylone. Cette loi permet ainsi d’éviter que les personnes fassent justice elles-mêmes et introduit un début d’ordre dans la société en ce qui concerne le traitement des crimes. Le Code d’Hammurabi se présente sous la forme d’une liste de plus de deux cents jurisprudences et nombre d’entre elles sont empreintes de cette juste réciprocité du crime et de la peine. Comme dans les jurisprudences 229[1], 230[2] et 231[3] où si l'effondrement d'une maison tue, respectivement, le propriétaire, le fils ou l’esclave du propriétaire, c’est le constructeur de la maison qui doit être condamné à mort dans le premier cas, le fils du constructeur dans le second et dans le dernier cas, le prix de l’esclave doit être versé au propriétaire[4].

On retrouve la référence à Œil pour œil, dent pour dent dans deux jurisprudences du Code d’Hammurabi, les 196[5] et 200[6].

On lit chez Eschyle (Choéphores, 313) : « Qu’un coup meurtrier soit puni d’un coup meurtrier ; au coupable le châtiment. » Platon (Lois, X, 872 de), à propos du parricide, fait usage de l’argument d’autorité et d’antiquité, et il mêle autant la justice humaine que la Providence et la loi de la réincarnation des âmes :

« Voici donc la doctrine dont l’exposé précis remonte aux prêtres de l’Antiquité. La Justice, nous est-il enseigné, vengeresse toujours en éveil du sang familial, a recours à la loi dont nous avons parlé tout à l’heure, et elle a, dit-on, établi la nécessité, pour qui a commis quelque forfait de ce genre, de subir à son tour le forfait même qu’il a commis : a-t-on fait périr son père ? un jour viendra où soi-même on devra se résigner à subir par violence un sort identique de la part de ses enfants ; est-ce sa mère que l’on a tuée ? il est fatal qu’on renaisse soi-même en participant à la forme féminine et que, cela fait, on quitte la vie en un temps ultérieur sous les coups de ceux que l’on a mis au monde ; c’est que, de la souillure qui a contaminé le sang commun aux uns et aux autres, il n’y a point d’autre purification… »

Il se peut que la loi du talion entende lutter contre une escalade de la violence individuelle en limitant celle-ci au niveau de la violence subie. La notion contemporaine de légitime défense procède du même esprit en exigeant que toute riposte soit proportionnée à l’attaque.

Un flou d’interprétation subsiste, car il n’est nulle part précisé clairement que la loi du talion ne représente que le maximum autorisé de la riposte. Certaines interprétations la présentent au contraire comme la riposte adéquate, ce qui peut conduire à des violences et contre-violences n’ayant jamais de fin.

Considérée dans ce dernier cas comme barbare, injuste, et de toute façon contraire aux intérêts de l’ordre public, elle est remplacée pour certains crimes par des amendes pécuniaires ou des peines d’emprisonnement, que l’on peut considérer comme les premières peines alternatives.

Elles ne satisfont pas pour autant forcément la victime, et on peut sans doute repenser à la sagesse du pionnier Daniel Boone qui, élu juge par ses concitoyens, prononçait au contraire des peines de réparation, centrées sur la victime et non sur le malfaiteur. Ainsi, celui qui avait blessé un cheval se voyait condamné à tirer la charrue à sa place jusqu’à ce que la bête en soit de nouveau capable.

En anglais courant, on retrouve le mĂŞme principe dans le terme retaliation qui exprime bien le mĂŞme sentiment de riposte, et qui partage la mĂŞme origine.

Dans la religion

Dans la Torah

La formule « œil pour œil, dent pour dent » revient trois fois dans le Pentateuque :

« Mais si malheur arrive, tu paieras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure. »

— Exode 21,23-25

« Si un homme frappe à mort un être humain, quel qu’il soit, il sera mis à mort. S’il frappe à mort un animal, il le remplacera — vie pour vie. Si un homme provoque une infirmité chez un compatriote, on lui fera ce qu’il a fait : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent ; on provoquera chez lui la même infirmité qu’il a provoquée chez l’autre. Qui frappe un animal doit rembourser ; qui frappe un homme est mis à mort. Vous aurez une seule législation : la même pour l’émigré et pour l’indigène. »

— Lévitique, 24,17-22

« Ton œil sera sans pitié : vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied. »

— Deutéronome, 19,21

Ă€ quoi s'ajoute :

« Si quelqu'un verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé. »

— Genèse IX:6

Mais contrairement aux codes légaux en vigueur à cette époque au Proche-Orient, dont le Code d’Hammourabi, la Torah indique clairement que :

« les pères ne seront pas mis à mort pour les fils et les fils ne seront pas mis à mort pour les pères : chacun sera mis à mort pour son propre péché. »

— Deutéronome, 24,16

Divers passages de la Torah prônent par ailleurs, une morale de dépassement quand la réconciliation est possible :

« Tu ne te vengeras pas, ni ne garderas rancune aux enfants de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel. »

— Lévitique, 19,18

« Ne dis pas : Comme il m’a traité, je le traiterai, je rends à chacun selon ses œuvres. »

— Proverbes, 24,29

Dans le Talmud

Cette règle indique la nécessité d’une équivalence compensatrice dans le châtiment. Le Talmud dans l’ordre Nézikin, traité Baba Kama, fait valoir l’idée que les versets Exode 21, 23-25 ; Lévitique, 24,17-22 et Deutéronome, 19,21 précités ne sauraient être pris à la lettre étant donné qu’il est impossible de déterminer si, par exemple, les conséquences de la perte d’un œil par une personne équivaudront aux conséquences de la perte d’un œil pour une autre.

Le principe général retenu par la Loi Juive pour tout dommage physique reçu est le paiement de dédommagements pour :

  • Nezek, la valeur de l’incapacitĂ© physique permanente mesurĂ©e en termes de manque Ă  gagner professionnel ;
  • Shevet, la perte de revenu pendant la rĂ©cupĂ©ration de la blessure subie ;
  • Tzaar, le prix de la douleur ;
  • Ripouy, le coĂ»t des frais mĂ©dicaux ;
  • Boshet, la honte infligĂ©e.

La valeur exacte de ces dédommagements doit être jugée au cas par cas par un tribunal rabbinique.

Le judaïsme rabbinique ne retient ainsi de la loi du talion que l’idée de juste compensation financière, sauf pour les crimes capitaux en vertu du principe que la vie humaine n’a pas de prix et ne peut donc pas être compensée financièrement.

Dans le christianisme

Jésus dans le Nouveau Testament déclare, selon Matthieu :

« Vous avez appris qu’il a été dit : « œil pour œil et dent pour dent ». Et moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Au contraire, si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. À qui veut te mener devant le juge pour prendre ta tunique, laisse aussi ton manteau. Si quelqu’un te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos. »

— Matthieu 5,38-42

Ce verset a suscité deux grandes écoles d'interprétation. La première école est celle des pacifistes radicaux (par exemple, Érasme), qui interprètent la parole de Jésus comme une opposition à la loi du talion. La deuxième école est celle des contextualistes (par exemple saint Augustin[7] et saint Thomas d'Aquin[8]) qui prennent en compte le contexte du discours et affirment que Jésus n'est pas venu abolir la loi de Moïse, mais l'accomplir (Mt 5, 17), et que sa parole n'est pas à comprendre en opposition à la loi du talion, mais en approfondissement par rapport à celle-ci. Selon cette deuxième école, tendre l'autre joue ne signifie pas ne pas réagir, mais se mettre, au moment de réagir, dans une disposition de cœur qui consiste à ne pas agir pour son propre intérêt.

Dans l'islam

Le Coran s’exprime ainsi :

« Ô les croyants ! On vous a prescrit le talion au sujet des tués : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allègement de la part de votre Seigneur et une miséricorde. Donc, quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux. »

— Sourate II, verset 178

« C'est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ô vous doués d’intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété. »

— Sourate II, verset 179

« Nous avons fait descendre la Torah dans laquelle il y a guide et lumière. C’est sur sa base que les prophètes qui se sont soumis à Allah, ainsi que les rabbins et les docteurs jugent les affaires des Juifs. Car on leur a confié la garde du Livre d’Allah, et ils en sont les témoins. Ne craignez donc pas les gens, mais craignez Moi. Et ne vendez pas Mes enseignements à vil prix. Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, les voilà les mécréants. »

« Et Nous y avons prescrit pour eux vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la loi du talion. Après, quiconque y renonce par charité, cela lui vaudra une expiation. Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont des injustes. »

— Sourate V, verset 44-45

« Âme pour âme, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent, le talion pour les blessures. »

— Sourate V, verset 45

Le droit musulman — le fiqh — établit quatre conditions pour que la peine de mort pour le meurtrier soit applicable :

  • Que la peine de mort soit rĂ©clamĂ©e par les familles des victimes : Les juristes musulmans se basent sur une tradition prophĂ©tique (hadith) du Prophète Mahomet : « Celui dont (un proche) a Ă©tĂ© tuĂ©, ou celui qui a Ă©tĂ© blessĂ©, a le choix entre trois possibilitĂ©s : soit il demande la loi du talion, soit il pardonne, soit il prend le dĂ©dommagement financier ».
  • Qu'il y ait des preuves irrĂ©futables de la culpabilitĂ© : En effet, une simple prĂ©somption est rejetĂ©e par les juristes ou la prĂ©sence d'indices rĂ©els mais insuffisants. Les juristes musulmans Ă©tablissent la règle suivante : « Les peines et le talion sont caducs dès qu'un doute est prĂ©sent ».
  • Qu'il soit prouvĂ© qu'il y avait intention de tuer : l'homicide involontaire ou les coups et blessures ayant entrainĂ© la mort sans intention de la donner ne sont pas sujet Ă  la peine capitale en Islam.
  • Qu'il n'y ait pas prĂ©sence de circonstances attĂ©nuantes : Le droit musulman rend caduque l'application de la peine capitale s'il y a prĂ©sence de circonstances attĂ©nuantes malgrĂ© la prĂ©sence des trois conditions prĂ©cĂ©dentes. Ainsi en est-il du cas de lĂ©gitime dĂ©fense.

De nos jours

Le droit moderne occidental n’applique plus la loi du talion en matière criminelle, ainsi l'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme ne permet le recours à la force, que lorsqu'elle est absolument nécessaire. Elle est considérée comme relevant plus de la vengeance privée que de la justice. En principe, les peines prononcées aujourd’hui servent à punir le coupable, mais elles sont doublées d’une volonté de préparer le condamné à sa réinsertion dans la société après une période de réadaptation. Parallèlement, en matière civile, le concept de dommages-intérêts constitue la réparation financière, à laquelle peut prétendre la personne ayant subi un préjudice moral et/ou une atteinte dans son patrimoine (préjudice matériel).

On peut toutefois la rencontrer dans certains États appliquant le droit islamique, comme au Nigeria, où la restauration dans les États du nord de la charia a vu l'introduction d'une loi du talion en matière de blessures ou d'homicide, avec faculté pour la victime ou ses héritiers d'y renoncer, au profit d'une indemnité financière[9].

Loi du talion et la peine de mort

La Loi du talion est utilisée comme argument par des partisans de la peine de mort, partageant l’idée de Joseph de Maistre, qui considère qu’une personne qui a tué, mérite la mort, seule peine équitable. Le point de vue opposé a été largement défendu par Beccaria et Victor Hugo (« Que dit la loi ? Tu ne tueras pas ! Comment le dit-elle ? En tuant ! »).

Dans l'arrêt Vinter et autres contre Royaume-Uni du 9 juillet 2013, la Cour européenne des droits de l'homme a considéré que les peines de perpétuité réelle obligatoires instituées pour certains crimes par le Royaume-Uni relevaient de la loi du Talion et étaient incompatibles avec l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme et la jurisprudence de droit pénal international proscrivant les peines disproportionnées.

Loi du talion et légitime défense

Le concept contemporain de légitime défense, qui doit être proportionnée à l’attaque, peut sembler être un héritage de la Loi du Talion dans son acception limitative. La légitime défense consiste à se protéger soi-même, protéger autrui, ou un bien de l’attaque d’un tiers. Toutefois, dans le cadre de la légitime défense, il n’est pas question d’une réponse a posteriori consistant en une vengeance permise et encadrée par la Loi (comme dans le cadre de la Loi du Talion), mais d’un acte préventif visant à protéger la personne, autrui, ou un bien devant une atteinte injustifiée ou illégale.

Code Pénal français, article 122-5 :

« N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte.

N’est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l’exécution d’un crime ou d’un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu’un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l’infraction. »

Loi du talion et théorie des jeux

Il n’y a pas de stratégie optimale dans le problème du Dilemme du prisonnier itéré. Toutefois de nombreuses expérimentations amènent à la conclusion qu’il ne semble pas y avoir de stratégie qui soit systématiquement meilleure que celle, dite Tit for Tat, basée sur la loi du talion, et que si celle-ci est rarement la meilleure, elle se classe systématiquement parmi les meilleures. La plupart des interactions dans une société pouvant se ramener à un jeu à somme non nulle.

Dans la culture

Traitant du sujet

  • Daniel Defoe, Lex Talionis La loi du Talion ou Moyen juste & infaillible pour arrĂŞter le cours de la cruelle & barbare persĂ©cution des protestans de France, imp. Pierre De La VĂ©ritĂ©, Londres, 1699
  • r.p. Augustin Calmet, Commentaire litteral sur tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament, Tome 1er, Paris quai des augustins, 1724, 654 pages
  • Dictionnaire universel des sciences morale, Ă©conomique, politique et diplomatique  ou, Bibliothèque de l'homme-d'Ă©tat et du citoyen, Libraires associĂ©s, 1777
  • Commentaire sur la loi des douze tables, dediĂ© au premier consul; par le c.en Bouchaud, Tome 2, Imp de le RĂ©publique, Paris, 1803
  • Henry Imbert et FrĂ©dĂ©ric Le Blanc, De la peine de mort dans les sociĂ©tĂ©s modernes [et la loi du Talion], Ă©d Lecou, Paris, 1852
  • Paul Corneil, Christ et la loi: thèse exĂ©gĂ©tique sur Matthieu, V, 17, mpr. ForestiĂ© neveu, 1856
  • Jean-Mathieu MattĂ©i, Histoire du droit de la guerre (1700-1819): Introduction Ă  l’histoire du droit international, Presses universitaires d’Aix-Marseille, 2015, (ISBN 9782821853195)
  • RaphaĂ«l Drai, Ĺ’il pour Ĺ“il: le mythe de la loi du talion, Clims, 1986, (ISBN 9782876120037)

Romans et science-fiction

Fictions

Au cinéma

  • Les 7 jours du talion, film quĂ©bĂ©cois de 2011 (adaptation cinĂ©matographique du roman du mĂŞme titre de Patrick SenĂ©cal)
  • Slevin, film amĂ©ricain de 2006 narrant la vengeance d'un homme sur deux gangs rivaux.
  • Cinq cartes Ă  abattre, western amĂ©ricain d'Henry Hathaway, 1968. Des joueurs de carte qui, un soir, ont lynchĂ© par pendaison un tricheur, sont Ă  leur tour strangulĂ©s les uns après les autres. Le vengeur, un religieux grand lecteur de la Bible, se heurte et se lie Ă  la fois Ă  un justicier, partenaire de la partie de cartes et qui avait tentĂ© d'empĂŞcher le meurtre. Ă€ la suite de la panique engendrĂ©e dans la ville par quatre assassinats, tous deux seront amenĂ©s Ă  secourir le shĂ©rif, reprĂ©sentant de la justice lĂ©gale, auquel aucun des deux n'avait voulu s'adresser, pour faire juger et emprisonner les meurtriers. Toutefois l'information sur les noms des lyncheurs lui ayant Ă©tĂ© communiquĂ©e par le cinquième d'entre eux, le vengeur en vient Ă  assassiner un innocent, qui saura cependant se dĂ©fendre pour le faire identifier ; ce sans subir la loi du talion par strangulation. L'ayant compris le justicier finira affrontera en duel le vengeur.
  • DĂ©tour mortel, TĂ©lĂ©film amĂ©ricain de Stephen King, 2014. Auteur de romans policiers, Tess Thorne connaĂ®t un grand succès auprès des personnes âgĂ©es. Un jour, alors qu'elle rentre d'une confĂ©rence dans le Massachusetts, elle est enlevĂ©e par un routier qui la bat, la viole, l'Ă©trangle et la laisse pour morte dans une canalisation parmi les cadavres d'autres victimes. Elle survit et hĂ©site Ă  prĂ©venir la police avant de dĂ©cider de se faire justice elle-mĂŞme.

Musique

  • L'auteur compositeur ALI Ă©voque un dicton de la loi du Talion dans le titre B.O[10] (Banlieue Ouest) de Lunatic "on m'a dit "Ĺ“il pour Ĺ“il", "dent pour dent[11]", j'ai rĂ©pondu : "deuil pour deuil et sang pour sang", "âme pour âme". Mais j'ai puisĂ© ma force dans le pardon. Titre disponible dans la deuxième version de l'album Mauvais Ĺ’il, Lunatic (2000).
  • L'auteur compositeur Nick Cave (and The Bad Seeds) Ă©voque la loi du Talion dans son titre The Mercy Seat, avec la phrase "an eye for an eye, and a tooth for tooth" (Ĺ“il pour Ĺ“il, dent pour dent). Cette chanson Ă©voque l'histoire d'un condamnĂ© Ă  mort sur le point d'ĂŞtre exĂ©cutĂ© sur la chaise Ă©lectrique.
  • Le rappeur Rohff[12] cite la loi du Talion sur le titre "le son c'est la guerre[13]", "Reconnais cette façon de causer, d'oser, de proposer, de me poser, t'exploser, m'imposer, t'insulter et de venger, te faire regretter, la Loi du Talion c'est nous qui l'ont dĂ©crĂ©tĂ©" sorti avec le Maxi[14], le son c'est la guerre, Sayd des Mureaux/Mooch, Hostile Records/EMI[15] 2003)
  • Le rappeur Lomepal Ă©voque le Talion dans son titre "Auto-justice". Ainsi, il dit "Si j'pratiquais la loi du Talion, j'aurais dĂ©jĂ  tuĂ© des gens". Il faut comprendre que Lomepal a subi la mĂ©chancetĂ© de beaucoup de gens par le passĂ©. Cependant, il faudrait qu'il soit mort pour que ceux qui lui ont fait du mal meurent Ă  leur tour.
  • Le rappeur Booba y fait rĂ©fĂ©rence dans le titre Le mĂ©tĂ©ore (Ouest Side, 2006) et a par ailleurs nommĂ© un titre Talion (Nero Nemesis, 2015).
  • La chanson Fight Fire With Fire du groupe de thrash metal Metallica parle de ce sujet.
  • Le rappeur MĂ©dine y fait rĂ©fĂ©rence dans le titre 11 septembre (2004)
  • Le groupe de rap français Bavoog Avers a sorti un titre nommĂ© Talion dans son premier E.P. "pannacotta".
  • La chanson Lex Talionis du groupe de black metal Rotting Christ.
  • L'album en intĂ©gralitĂ© du rappeur marocain Moro intitulĂ© Lex Talionis.
  • L'artiste peintre et rappeur Profecy y fait rĂ©fĂ©rence dans le titre TĂ©flon (Galactik, 2009)
  • Le rappeur Kekra y fait rĂ©fĂ©rence dans le titre "Booska Kira" "La loi du talion, arme de poing, nous manions".
  • Le chanteur congolais Gaz Mawete a une chanson qui a pour titre " La loi du talion" sortie en 2018
  • Le rappeur Yuzmz y fait rĂ©fĂ©rence dans le titre "Tapion" paru en 2022, "Et dans son coeur, j'suis pour la loi du Talion".
  • Le groupe PNL y fait rĂ©fĂ©rence dans le titre Blanka : « Époque Ĺ“il pour Ĺ“il et bouche sur gland »
  • La chanson Sans rancune de Sindy en duo avec La Fouine l'Ă©voque Ă©galement "On finira tous aveugles avec la loi du talion".

Jeux vidéo

  • Le jeu L'Ombre du Mordor sorti en 2014 a pour hĂ©ros principal Talion, rĂ´deur du Gondor qui est assassinĂ© ainsi que sa famille par des chefs de guerre Uruks, servant le seigneur des TĂ©nèbres Sauron. Talion est ramenĂ© Ă  la vie par un mystĂ©rieux spectre qui lui permet d'appliquer la Loi du Talion et de se venger de ses bourreaux.
  • Dans le jeu Angry Birds Epic, le prince cochon (d'abord boss rĂ©current, puis personnage jouable) possède un sort nommĂ© « Loi du Talion » qui permet Ă  son Ă©quipe de baisser sa dĂ©fense au profit de l'attaque.
  • Dans le jeu Final Fantasy XIII, un boss, nommĂ© Mastodonte, possède une attaque appelĂ©e « Loi du Talion ».
  • Dans le jeu League of Legends, un champion se nomme Talon, une de ses rĂ©pliques courante est « Ĺ’il pour Ĺ“il, dent pour dent », l'expression dĂ©finissant la loi du talion.

Notes et références

  1. (en) Richard Hooker, « The Code Of Hammurabi », (consulté le ).
  2. (en) Richard Hooker, « The Code Of Hammurabi », (consulté le ).
  3. (en) Richard Hooker, « The Code Of Hammurabi », (consulté le ).
  4. La non mise à mort de l’esclave s’explique par le fait que l’esclave est un bien meuble et non considéré comme un citoyen de la cité.
  5. (en) Richard Hooker, « The Code Of Hammurabi », (consulté le ).
  6. (en) Richard Hooker, « The Code Of Hammurabi », (consulté le ).
  7. Saint Augustin, Commentaire du sermon sur la Montagne, chap XX
  8. Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique, IIa IIae, q. 108, art. 3
  9. Dekker Albert, Ostien Philip, « L'application du droit pénal islamique dans le Nord-Nigeria », Afrique contemporaine 3/2009 (no 231) , p. 245-264 en ligne DOI 10.3917/afco.231.0245
  10. (en) Lunatic – B.O. (Banlieue Ouest) (lire en ligne).
  11. « Œil pour œil, dent pour dent / Loi du talion - dictionnaire des expressions françaises Expressio par Reverso - signification, origine, étymologie », sur www.expressio.fr (consulté le )
  12. « Biographie de Rohff », sur Universal Music France (consulté le )
  13. (en) Rohff – Le son c'est la guerre (lire en ligne)
  14. (en) « Le son c'est la guerre by Rohff », sur Genius (consulté le )
  15. (en-US) « Universal Music Group, the world's leading music company | Home Page », sur UMG (consulté le )
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