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Sylvie Vartan

Sylvie Vartan (en bulgare : Силви Вартан) est une chanteuse française d'origine bulgare, née le à Iskretz (Bulgarie).

Sylvie Vartan
Sylvie Vartan en 2009.
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Silvi Zhorzh Vartan (traduit du bulgare) ou Szilvia Zsorzs Vartan
Noms de naissance
Силви Жорж Вартан, Sylvie George Vartan, Szilvi Zsorzs Vartan
Nationalité
Domiciles
Sofia (jusqu'en ), Paris (depuis )
Activités
Période d'activité
depuis
Fratrie
Conjoint
Tony Scotti (depuis )
Enfants
Parentèle
Autres informations
Labels
Sony Music (d), Philips Records, Mercury Records, Columbia Records, RCA Records, Ricordi International (d)
Partenaire
Genre artistique
Site web
Distinctions
Discographie

Durant sa carrière, elle enregistre une cinquantaine d’albums studios et quelque mille cinq cents chansons. Au total, elle vend environ quarante millions de disques[1]. Artiste populaire, elle est apparue dans près de deux mille couvertures de magazines, devançant Brigitte Bardot et Catherine Deneuve[2].

Biographie

Enfance

Sylvie George Vartan[Note 1] naît à Iskretz, un village situé dans la chaîne du Grand Balkan (centre de la Bulgarie)[Note 2]. Lorsque l'armée soviétique entre en Bulgarie, quelques mois après sa naissance, la famille perd sa maison (réquisitionnée) et s'installe à Sofia, capitale bulgare. Son père, Georges[Note 3], né en 1912 à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle)[3] d'une famille bulgare et mort en 1970, est le fils du directeur de la Compagnie d’électricité, filiale d’une société française, et est lui-même attaché de presse à l'ambassade de France en Bulgarie. En 1936, il épouse Ilona Mayer ( – ), fille de Rudolf Mayer, un architecte hongrois, installé à Sofia avec sa famille dès 1921[4]. Leur premier enfant, Edmond dit Eddie, naît le et meurt à Paris le .

À l'âge de sept ans, elle joue son premier rôle au cinéma. Elle est une modeste écolière dans le film Sous le joug (Под игото) (d'après le roman du même nom d’Ivan Vazov), tourné par le metteur en scène bulgare Dako Dakovski, un ami de la famille. L'action se déroule dans les années 1870, époque où la Bulgarie s’apprêtait à renaître et à se libérer du joug ottoman[5]. Plus tard, elle a déclaré que cette expérience lui avait donné le goût du monde artistique et du spectacle[6].

La vie en République populaire de Bulgarie, régime totalitaire dominé par le Parti communiste bulgare, devient de plus en plus difficile et la famille décide d'émigrer au début des années 1950. C'est son grand-père, Robert, un francophile convaincu, qui leur conseille de partir pour Paris[7]. Le temps d'obtenir les visas nécessaires, elle arrive à Paris en avec ses parents et son frère Eddie.

L'adaptation est difficile. Contrairement à leur père, artiste contrarié qui devient comptable chez un tripier des Halles, les enfants ne parlent pas le français. Mais le désir de réussir socialement est tel qu'ils font leurs études dans de très bons lycées parisiens : le lycée Hélène-Boucher pour elle, le lycée Louis-le-Grand pour Eddie[7]. Dans un entretien avec Georges Paumier, diffusé à la télévision en 1962, elle, qui vient d’arrêter le lycée quelques mois avant son premier baccalauréat, déclara : « Ce que je regrette, c'est de ne pas avoir pu faire ma philo […] Je pense que c'est une matière qui m'aurait beaucoup plu et qui m'aurait intéressée[8]. »

Sylvie Vartan en 1962 Ă  Toulouse.

Vie privée

Sylvie Vartan en mars 1966 (photo colorisée).

SĹ“ur d'Eddie Vartan, la chanteuse est la tante de l'acteur Michael Vartan.

Le elle épouse à Loconville (Oise), Johnny Hallyday[9], avec qui elle aura un fils, David, né le .

Le , elle se dirige vers Paris avec son amie Mercedes Calmel Mendès, marraine de David, à bord de son coupé OSI (Ford)[10]. Sur une route départementale des Yvelines, à la hauteur de Bois-d'Arcy, elle est percutée par une 404 fourgonnette qui quitte brusquement sa trajectoire[10]. Blessée au menton, au cou et le bras cassé, Sylvie Vartan est emmenée en ambulance à l'hôpital de Versailles, mais sa passagère, âgée de 22 ans, est tuée sur le coup[10] et le conducteur de la camionnette grièvement blessé.

Le , elle et Johnny, ainsi que trois personnes les accompagnant, sont victimes d'un accident de la route sur la RN 83, à l'entrée du village de Roppe, alors qu'ils se rendent à un gala à Besançon. Sur la route verglacée[11], la Citroën DS 21 Pallas que conduit Johnny à vive allure dérape dans un virage et plonge dans le fossé. Johnny en sort avec le nez cassé, un des passagers a une jambe cassée, mais Sylvie Vartan est grièvement blessée, défigurée en heurtant le pare-brise[12]. Elle part aux États-Unis où, durant six mois, elle subit plusieurs opérations par l'un des meilleurs chirurgiens esthétiques du pays qui lui rend son visage au bout de longues et multiples interventions[13]. Pendant sa convalescence américaine, elle suit les cours du professeur de danse de Barbra Streisand, dont elle se servira pour ses shows « à l’américaine »[10].

Après un mariage en dents de scie, ponctué de nombreuses collaborations artistiques (émissions de télé, de radios, des duos à succès et de plusieurs tournées communes), son divorce avec Johnny est prononcé le 5 novembre 1980.

Elle se remarie le , à Los Angeles, avec le producteur américain Tony Scotti. Le couple adopte, en Bulgarie, Darina, une petite fille née en .

En 1998, un incendie ravage sa maison de Los Angeles, et la seule chose qu'elle retrouve intacte dans sa chambre est l’image d’un ange protégeant deux enfants, qui se trouvait au-dessus de son lit, lorsqu'elle était enfant[14].

Carrière musicale

DĂ©buts et ascension

Sylvie Vartan en 1966.

Sur la proposition de son frère Eddie travaillant dans le milieu de la musique, elle rencontre Daniel Filipacchi, producteur de disques pour RCA Records et Decca, qui la fait enregistrer au printemps 1961 un duo avec Frankie Jordan Panne d'essence, Ă  la suite du dĂ©sistement de dernière minute de la chanteuse Gillian Hills[15]. Ayant quittĂ© le lycĂ©e HĂ©lène-Boucher deux mois avant de passer son bac pour se consacrer pleinement Ă  ses dĂ©buts dans la chanson, ce premier succès lui permet d'entamer une carrière en solo, Ă  la suite d'un contrat signĂ© avec Daniel Filipacchi, un premier 45 t fin 1961, Quand le film est triste et la proposition de se produire en première partie de Gilbert BĂ©caud, oĂą elle chante trois titres.

En 1962, Sylvie Vartan fait sa deuxième tournée, avec Johnny Hallyday, dont elle assure la première partie[16].

Succès en France

Sylvie Vartan fait ses premiers pas sur la scène de l'Olympia, dès ses débuts en 1961. Elle y gagne progressivement ses galons de vedette en s'y produisant ensuite régulièrement en 1962 et 1963, au programme des Idoles des jeunes, dont elle est la tête d'affiche.

Toujours en 1963, le , Sylvie Vartan participe — en vedette avec Johnny Hallyday (autres participants : Mike Shannon et Les Chats sauvages, Richard Anthony, Danyel Gérard, les Gam's et Nicole Paquin) — au concert place de la Nation organisé par Europe no 1 pour le premier anniversaire de Salut les copains. L'événement a un grand retentissement.

Programme des concerts Ă  l'Olympia de 1964.

Elle est Ă  l'affiche de l'Olympia avec Trini Lopez, Les Beatles et Pierre Vassiliu, durant trois semaines (du au ), Ă  raison d'un, deux ou trois shows quotidiens, soit 41 apparitions en tout.

Elle figure sur la « photo du siècle » regroupant 46 vedettes françaises du « yéyé » en .

En 1967, Sylvie Vartan partage l'affiche avec Johnny Hallyday à l'Olympia, du au ; initialement prévu jusqu'au , devant l'affluence des spectateurs, le spectacle est prolongé[17]. Le tour de chant de Sylvie précède celui de Johnny. Pour le final, le couple chante en duo Je crois qu'il me rend fou, (adaptation française du succès de Ike et Tina Turner Such a fool for you, qu'Hallyday vient d'enregistrer dans une version studio). Après cet Olympia, Sylvie et Johnny entament une tournée en Amérique du Sud, où ils se produisent dans plusieurs pays.

Pour son Musicorama d' à l'Olympia, Sylvie Vartan se mue pour la première fois en meneuse de revue. Son spectacle reçoit un accueil triomphal[18] et sera repris en décembre de la même année.

Pendant sa convalescence new-yorkaise de 1970, Sylvie Vartan suit de manière intensive les cours de Jojo Smith, le professeur de danse de Barbra Streisand. Son spectacle à l'Olympia la même année, marque le début des shows « à l'américaine » qui constituent désormais sa marque de fabrique, que viendront confirmer ses nouveaux concerts de 1972 dans ce même music-hall.

Par la suite, la chanteuse se produit dans des salles plus grandes, plus adaptées à ses ambitions artistiques. Sylvie Vartan chante au Palais des congrès en 1975 et en 1977 (avec à chaque fois des prolongations). En 1983, elle tient la scène du Palais des congrès onze semaines durant.

Sylvie se met également en scène au Palais des sports en 1981 et en 1991.

Les années 1990 marquent le retour à des salles intimistes : le Casino de Paris en 1995, l'Olympia en 1996 et 1999, avant le retour au Palais des congrès en 2004 et en 2008. Sylvie s'est également produite à la Mutualité (en 2008), au Théâtre du Châtelet en 2010 et 2011, à la salle Pleyel pour fêter avec un orchestre symphonique ses cinquante ans de scène en .

En 1993 et 2009, elle participe aux spectacles de Johnny Hallyday, avec lequel elle chante en duo, au Parc des Princes[19] et au Stade de France[20].

En concert au Grand Rex en mars et , elle rend un hommage appuyé à Johnny Hallyday — mort le 5 décembre 2017 — en reprenant plusieurs de ses chansons, dont J'ai un problème, qu'elle interprète avec lui en duo virtuel[21]. En 2018, Sylvie Vartan enregistre l'album Avec toi, où elle reprend treize chansons de Johnny Hallyday[22]. Les 23 et , sur la scène du Grand Rex, elle rend hommage une nouvelle fois à son ancien compagnon avec le tour de chant Avec toi... La rock'n'roll attitude[23]. Leur fils David, l'a rejoint sur scène pour interpréter en duo la chanson Sang pour sang qu'il a composée pour son père en 1999[24].

En , paraît son cinquantième album studio, Merci pour le regard, réalisé par Philippe Russo.

Ă€ l'Ă©tranger

Sylvie Vartan en 2011.

Dès 1963, Sylvie se rend régulièrement aux États-Unis, où elle enregistre à Nashville avec les musiciens et les chœurs d'Elvis Presley. Un album en anglais enregistré à New York sort en 1965. Deux autres albums américains sortiront aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne, en Italie et en Espagne : I Don't Want the Night to End en 1979 et Made in USA en 1985.

Avec Johnny Hallyday, Sylvie Vartan participe, en octobre 1965, à la Royal Command Performance (en) au London Palladium, où ils chantent devant la reine d'Angleterre[25], Élisabeth II.

En 1982, sous le parrainage de Gene Kelly, elle se produit à Las Vegas. Des concerts sont également donnés en tournée à Los Angeles en 1983 et Atlantic City en 1984.

Sylvie Vartan a chanté en neuf langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, japonais, néerlandais, bulgare et portugais) et s'est produite dans le monde entier (à l'exception de la Chine), que ce soit sur scène ou à la télévision.

Elle a participé aux émissions américaines Hullabaloo, Shindig ou The Ed Sullivan show en 1965 et a animé pendant neuf semaines un show sur la RAI, intitulé Doppia Coppia, en 1969.

Elle a renouvelé l'expérience en 1975 en animant huit émissions Punto e Basta aux côtés de Gino Bramieri. Elle a sorti deux albums en italien en 1969 et en 1975, ainsi qu'un album en espagnol en 1967.

Entre 1965 et 2017, Sylvie a présenté tous ses spectacles au Japon (fait rare pour une artiste européenne : deux albums spécifiques Live à Tokyo y ont d'ailleurs été édités en 1971 et en 1973). En 1988, elle est invitée à chanter lors de la Cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Séoul.

L'année 1990 marque son premier retour dans sa Bulgarie natale avec un concert dans le pays. Elle retourne chanter en Bulgarie en 2009, 2014 et 2018. Elle se produit en 2009 en Turquie (son dernier passage dans ce pays remontait à 1966).

En 2011, elle chante à Barcelone, Montréal et New York.

Sur scène

Sylvie Vartan Ă  l'affiche de l'Olympia en 2010.

Que ce soit dans des grandes ou des petites salles, avec ou sans danseur, les spectacles de Sylvie Vartan bénéficient toujours de mises en scène soignées : Arthur Plasschaert en 1968, Jojo Smith en 1970, Howard Jeffrey en 1972, Claude Thompson entre 1977 et 1984, Jerry Evans en 1991, Walter Painter (en 1975 puis entre 1995 et 2004), l'ont notamment dirigée, avant son époux Tony Scotti depuis 2008.

À la télévision

Sylvie Vartan a été la vedette de nombreuses émissions télévisées, la plupart signées Maritie et Gilbert Carpentier (telles Jolie poupée en 1968, un Sylvie Sacha Show en 1969, les Top à Sylvie Vartan diffusés en , , juin 1973 mais aussi des émissions de Jean-Christophe Averty (1965, 1971), notamment. Certaines de ses émissions avaient une ligne narratrice avec des chorégraphies mise en scène par Arthur Plasschaert, Yvonne Maistre ou Jean Moussy. Ces spectacles télévisés ont souvent fait l'objet d'une diffusion sur disques Je chante pour Swanee (1974), Show Sylvie Vartan (1975), ou encore Dancing Star en 1977.

En 1998, Sylvie renoue avec ce type d'émissions spéciales avec Irrésistiblement... Sylvie (sur France 2) puis Qu'est-ce qui fait rêver Sylvie ? en 2000, Au rythme du cœur en 2005 et Tout le monde l'appelle Sylvie (2010).

À la télévision, Sylvie Vartan a interprété de très nombreux duos, elle a notamment chanté avec (le liste n'est pas exhaustive) : Georges Brassens, Serge Gainsbourg, Jane Birkin, Mireille Darc, Sacha Distel, Charles Aznavour, Gilbert Bécaud, Henri Salvador, Mireille Mathieu, Marie-Paule Belle, Gérard Lenorman, Philippe Lavil, Nathalie Baye, Richard Cocciante, Arielle Dombasle, Roch Voisine, Liane Foly, Carlos, Jean-Jacques Debout, Chantal Goya, Paul Anka, Johnny Mathis, Petula Clark, Michel Sardou, George Chakiris, David Hallyday, Patricia Kaas, Alain Souchon, Isabelle Boulay, Francis Cabrel, Axelle Red, Étienne Daho, Françoise Hardy, Bonnie Tyler, Catherine Ringer, Amel Bent, Nolwenn Leroy, [...], et Johnny Hallyday (avec qui elle totalise 55 duos sur 39 titres différents, télévisions, radios et scènes confondues[26]).

La télévision lui a consacré plusieurs portraits, dont : Sylvissima en 1970, le documentaire de François Reichenbach Mon amie Sylvie en 1972, le documentaire Sylvie sa vie sur Canal+ en 1994, Les lumières du Music-Hall sur la 5 en 1998, Entre l’ombre et la lumière sur France 3 en 2005, Nepoznatite (ou Reflections) réalisé par Georgi Toshev pour la télévision bulgare (TVB) en 2009, Sylvie raconte Vartan pour Paris Première en ou Sylvie et Johnny, les amants terribles sur France 3 (série Un jour un destin), en 2022.

Pour la télévision, Sylvie a, au cours de diverses émissions, joué des extraits de pièces de théâtre, avec comme partenaires : Paul Meurisse, Lise Delamare (de la Comédie-Française), Jean-Claude Brialy ou encore Pierre Palmade.

Sylvie Vartan remet à deux reprises un César, lors de la cérémonie qui récompense le cinéma Français, en 1979 le César du meilleur acteur[27] et en 1985 le César de la meilleure musique originale[28].

Elle a participé à l'émission musicale Taratata[29] à trois reprises en 1994 (où elle a battu les records d'audience de l'année), en 1996 et en 2016.

Carrière d’actrice

Cinéma

Jacques Demy pressent Sylvie pour jouer dans Les Parapluies de Cherbourg. On a aussi pensé à elle pour Pierrot le fou de Jean-Luc Godard, La Vie de château de Jean-Paul Rappeneau, et pour Le bonheur est dans le pré d'Étienne Chatiliez, mais son impresario Johnny Stark qui souhaite qu'elle privilégie sa carrière musicale, décline toutes ces propositions, ne lui transmettant même pas la proposition de Demy, ce qu'elle regrettera lorsqu'elle l'apprendra bien plus tard[30]. Demy songe encore à elle, quelques années plus tard, pour une comédie musicale qui n'a jamais vu le jour[31]. Durant les années 1960, Sylvie Vartan tourne pourtant dans plusieurs films musicaux : Un clair de lune à Maubeuge, D'où viens-tu Johnny ?, Cherchez l'idole, Les Poneyttes. Elle tourne aux côtés de Danielle Darrieux et Jean Marais dans la comédie Patate. Elle apparaît en chanteuse de cabaret se muant en infirmière dans le film fantastique Malpertuis de Harry Kümel en 1972, mais c'est le réalisateur Jean-Claude Brisseau qui, avec L'Ange noir en 1994, lui offre son véritable premier rôle de cinéma.

En 1968, elle fut pressentie pour jouer le rôle de Why dans Les Biches de Claude Chabrol, finalement attribué à Jacqueline Sassard[32].

En 2013, elle fait son retour au cinéma dans une comédie réalisée par Tonie Marshall.

Filmographie

Téléfilm

Théâtre

Autres activités

Mode et danse

Sylvie Vartan et Jacques Rozenker regardant les dessins des Créations Sylvie Vartan (1968).

En 1965 (et jusqu'en 1970), Sylvie Vartan fonde avec Roland Berda (père de Claude Berda) l'entreprise de prêt-à-porter les Créations Sylvie Vartan, dirigée par Jacques Rozenker (son directeur de collection). Les collections sont dessinées par Emmanuelle Khanh et Christiane Bailly (venue de la marque Chloé)[33].

De 1981 à 1988, après les avoir créées, elle dirige les écoles de danse Sylvie Vartan Studios, à Paris et Tokyo.

Écriture

Sylvie Vartan a publié les livres suivants :

  • Si je chante, Paris, Filipacchi-Édition no 1, 1981, 110 p. (ISBN 2-86391-040-X) ;
  • Beauty Book / avec la collaboration de Nadine Corbasson et Martine Sicard. Paris : Éd. no 1, 1985, 192 p. (ISBN 2-86391-156-2) ;
  • Entre l'ombre et la lumière / avec la collaboration de Lionel Duroy. Paris : XO Éd., 2004, 412 p. (ISBN 978-2-84563-195-3). RĂ©Ă©d. France loisirs, 2004 ; J'ai lu Document no 7507, 350 p. (ISBN 2-290-34380-3) ;
  • Dans la lumière / avec la collaboration de Éric et Christian Cazalot. Paris : XO Éditions, 2007, 319 p. (ISBN 978-2-84563-337-7) ;
  • Mot Ă  mot, Paris : Le Cherche Midi, coll. « Les abĂ©cĂ©daires d'HervĂ© Pons », 2012, 264 p. (ISBN 978-2-7491-1850-5) ;
  • Le Style Vartan / Christian & Éric Cazalot avec Sylvie Vartan. Paris : La Martinière, 2015, 190 p. (ISBN 978-2-7324-7457-1) ;
  • Maman... / avec la collaboration de Lionel Duroy. Paris : XO Éd., 2016, 266 p. (ISBN 978-2-84563-826-6). RĂ©Ă©d. Éd. de la Loupe, coll. « TĂ©moignage », 2016, 331 p. (ISBN 978-2-84868-691-2) ; J'ai lu TĂ©moignage no 11809, 2017, 216 p. (ISBN 978-2-290-13911-0).

Depuis 2004, annĂ©e de sa parution, son autobiographie est un succès Ă©coulĂ© Ă  plus de 250 000 exemplaires.

Engagement politique

Lors de l'élection présidentielle de 1974, au même titre que Johnny Hallyday, Sylvie Vartan soutient la candidature du candidat de centre-droit Valéry Giscard d'Estaing, face au socialiste François Mitterrand[34].

En mai 2022, elle publie un EP de 5 titres dont les bénéfices sont reversés à l'Unicef, au profit de l'Ukraine[35].

Postérité

Selon Jean-Marie Périer, photographe des années 1960-70, Sylvie Vartan et Johnny Hallyday représentent à eux deux la réussite artistique parfaite de la chanson française et le couple le plus représentatif de ces années extrêmement prolifiques musicalement dans le monde du rock international.

Distinctions

DĂ©corations

France
Bulgarie
  • RĂ©cipiendaire de l'ordre de Stara Planina (2004)[39]
  • RĂ©cipiendaire de l'ordre du Madarski konnik (cavalier de Madara) (1996)[40]

Prix

Hommages

  • En 1969, une rose double de couleur rose soutenu est crĂ©Ă©e Ă  son nom par AndrĂ© Eve.
  • En 2004 pour ses 60 ans, le musĂ©e Galliera Ă  Paris lui consacre une exposition de près de six mois.
  • En 2005, elle est nommĂ©e « ambassadrice de cĹ“ur » Ă  l'OMS.

Notes et références

Notes

  1. Il s'agit du vrai nom de Sylvie, voir l'interview accordée à son Webmaster en 2009 : .
  2. Pour l'enfance de l'artiste, voir Les années 1950 sur le site officiel de la chanteuse.
  3. Au journal télévisé de 20 heures de France 2, le 6 octobre 2013, Sylvie Vartan déclare n'avoir jamais porté le nom de Vartanian (typiquement arménien) et que Vartan est d'ailleurs un prénom. Toutefois, deux ans plus tôt, lors de l'émission télévisée française Vivement Dimanche du 20 novembre 2011 présenté par Michel Drucker, avec Mathieu Madénian (dont le père est arménien), Sylvie Vartan reconnaît ses origines arméniennes, son grand-père étant lui-même Arménien. Lors de l'interview accordée à Thierry Lionnet pour RCF le 16 août 2016, elle confirme que ni son père, ni son grand-père, n'ont jamais porté le nom de Vartanian, précisant par la même occasion que cette information figurant sur Wikipédia était fausse : .

Références

  1. Benoît Cachin, Sylvie Vartan. La plus belle pour aller chanter, Gründ, , présentation de l'éditeur.
  2. Carlo Izzo, « Sylvie Vartan : "Avec cet album, j'ai l'impression d'avoir à nouveau 19 ans" », sur telestar.fr, .
  3. Doan Bui et Isabelle Monnin, Ils sont devenus français. Dans le secret des Archives. Jean-Claude Lattès, 2010, p.263
  4. Cf. livre Entre l'ombre et la lumière (autobiographie), Éditions Xo - 01/03/2004, 416 p., (ISBN 978-2-84563-195-3).
  5. La première du film eut lieu en novembre 1952. La scène où apparaît la jeune actrice débute à la 16e minute.
  6. Sylvie Vartan Si je chante, (livre - 1981), p. 22, édition Filipacchi Édition no 1.
  7. Jean-Dominique Brierre et Mathieu Fantoni, Johnny Hallyday. Histoire d'une vie, Fayard, , 434 p..
  8. Voir : La collégienne du rock - Entretien avec Georges Paumier, diffusé le 5 février 1962, L'avenir est à vous - INA.
  9. Mariage de Jean-Philippe LĂ©o Smet et Sylvie George Vartan.
  10. Sabine Cayrol, « Avril 1968. Miraculée », sur parismatch.com, Paris Match, (consulté le ).
  11. Marc Fourny, « Sylvie, Nathalie, Adeline, Læticia... les femmes de Johnny », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Philippe Piot, « Territoire de Belfort : ce jour où Johnny et Sylvie frôlèrent la mort à Roppe », sur estrepublicain.fr, L'Est républicain, (consulté le ).
  13. Rémi Bouet, Johnny Hallyday mille et… une vie, Sala Éditions, p. 78.
  14. Sylvie Vartan Un exigeant destin, interview dans Je magazine.
  15. Sylvie Vartan Si je chante, (livre - 1981), p. 40, édition Filipacchi Édition no 1
  16. Sylvie Vartan Si je chante, (livre - 1981), p. 46, édition Filipacchi Édition no 1.
  17. Jean-François Brieu, livre Johnny intégrale live 2003, p. 75.
  18. « Décembre 1968. Sylvie Vartan réussit son examen de vedette », sur parismatch.com (consulté le )
  19. http://www.hallyday.com/Son/Duos/duocomvartan.html#1990 / consulté le 7 janvier 2020.
  20. http://www.hallyday.com/Son/Duos/duocomvartan.html#2000 / consulté le 7 janvier 2020.
  21. https://www.huffingtonpost.fr/2018/03/16/sylvie-vartan-rend-hommage-a-johnny-hallyday-lors-dun-concert-au-grand-rex_a_23388027/ consulté le 5 décembre 2018.
  22. https://people.bfmtv.com/musique/avec-toi-sylvie-vartan-fait-revivre-johnny-hallyday-et-leur-jeunesse-dans-son-album-de-reprises-1568901.html / consulté le 31 octobre 2019.
  23. https://www.programme-tv.net/news/musique/242500-sylvie-vartan-son-bel-hommage-a-johnny-hallyday-au-grand-rex/ consulté le 31 octobre 2019.
  24. https://www.purepeople.com/article/david-hallyday-et-sylvie-vartan-reunis-sur-scene-pour-une-chanson-de-johnny_a357830/1 / consulté le 31 octobre 2019.
  25. François Jouffa Johnny Story, p. 79, ed. 1979.
  26. http://www.hallyday.com/Son/Duos/duocomvartan.html / consulté le 30 septembre 2015.
  27. https://www.youtube.com/watch?v=fHMSpS45udE / consulté le 28 décembre 2021.
  28. https://www.youtube.com/watch?v=sv6TFA4rPj4 / consulté le 228 décembre 2021.
  29. [vidéo] « Taratata n° 503 », sur mytaratata.com (consulté le ).
  30. Christian Bosséno, Télévision française, L'Harmattan, , p. 293.
  31. « 10 secrets sur l'univers de Jacques Demy... », sur Allociné (consulté le ).
  32. [Studio Chabrol, Guillemette Odicino et Laurent Bourdon, France Inter, 25 juillet 2015].
  33. http://www.lemodalogue.fr/2013/04/sylvie-vartan-revue-de-mode/.
  34. « 1974, Giscard peopolise la campagne de la droite », sur Slate.fr, (consulté le ).
  35. « Sylvie Vartan sort un album avec cinq titres en faveur de Ukraine », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  36. Décret du 31 décembre 2008 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
  37. DĂ©cret du 15 mai 2006 portant promotion et nomination dans l'ordre national du MĂ©rite
  38. « Popular French singer Sylvie Vartan is made a member the Ordre... », sur Getty Images (consulté le )
  39. Ordre de Stara Planina sur le site de la présidence de la République bulgare.
  40. Ordre du Madarski konnik sur le site de la présidence de la République bulgare.

Voir aussi

Bibliographie

  • Dictionnaire des chansons de Sylvie Vartan / BenoĂ®t Cachin. Paris : Tournon, 2005, 564 p. (ISBN 978-2-914237-34-5)
  • Sylvie Vartan : jour après jour / FrĂ©dĂ©ric Quinonero ; prĂ©face Carlos et Jean-Jacques Debout. Paris : D. Carpentier, coll. « Les gĂ©ants de la chanson », 2008, 156 p. (ISBN 978-2-84167-544-9)
  • Les Lèvres de Sylvie Vartan / Erwran Chuberre. Escalquens : Mic-Mac, 2008, 177 p. (ISBN 2-9525731-2-3)
  • Sylvie Vartan : il y a deux filles en moi / StĂ©phane Weiss. Grimal, 2010, 167 p. (ISBN 978-2-36203-002-4)
  • Sylvie Vartan, irrĂ©sistiblement / Camilio Daccache. Paris : Ipanema, coll. « Beaux-livres », 2011, 76 p. (ISBN 978-2-915397-71-0). Contient des fac-similĂ©s de divers documents sous pochette.
  • Sylvie Johnny : love story / Marie Desjardins. MontrĂ©al : Éditions du CRAM, coll. « Portraits », 2017, 188 p. (ISBN 978-2-89721-116-5)
  • Sylvie Vartan : la plus belle pour aller chanter / BenoĂ®t Cachin. Paris : GrĂĽnd, coll. « Passion musique », 2017, 272 p. (ISBN 978-2-324-01047-7)
  • Sylvie Vartan : Une histoire d'amour de Solène Haddad, 2015
  • YĂ©-YĂ© Girls of 60s French Pop de Jean-Emmanuel Deluxe (prĂ©f. Lio), YĂ©-YĂ© Girls of 60s French Pop (anthologie), Port Townsend (États-Unis), Feral House, , 256 p., brochĂ©, 20,3 cm x 20,3 cm (ISBN 978-1-936239-71-9 et 9781936239726, prĂ©sentation en ligne, Ă©couter en ligne)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleĂ©coute en ligne no 2 — Édition française : Jean-Emmanuel Deluxe (prĂ©f. Lio), Filles de la pop (anthologie), Paris, Huginn & Muninn, , 248 p., reliĂ©, grand format (ISBN 978-2-36480-651-1, prĂ©sentation en ligne)
  • Sylvie Vartan, Revue de mode, Édition Paris-MusĂ©es, 2004 (ISBN 978-2-87900-847-9)
  • Sylvie Vartan, le feu sous la glace, par Emmanuel Bonini, Flammarion, 2004 (ISBN 2080686127)
  • Sylvie Vartan, une fille de l'Est, par Éric et Christian Cazalot, Éditions Express Prelude & Fugue, 2003 (ISBN 978-2-84343-163-0)
  • Sylvie Vartan, par Camilio Daccache et Isabelle Salmon, Éditions Vaderetro, 1996 (ISBN 978-2-909828-41-1)

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