Accueil🇫🇷Chercher

Guy Gilles

Guy Émile Chiche, dit Guy Gilles, né le à Alger et mort le à Paris est un réalisateur et scénariste français.

Guy Gilles
Nom de naissance Guy Émile Chiche
Naissance
Alger, Département d'Alger, Algérie
Nationalité Drapeau de la France Française
DĂ©cès (Ă  57 ans)
18e arrondissement de Paris
Profession Réalisateur, scénariste
Films notables Le Clair de Terre
Le Jardin qui bascule
L'Amour Ă  la mer

Il est le frère du journaliste et réalisateur Luc Bernard et le cousin du compositeur Jean-Pierre Stora.

Biographie

L'héritage maternel lui permet de réaliser son premier court-métrage, Soleil éteint, en 1958. Il s'inspire du prénom de sa mère (Gilette) pour créer son pseudonyme. Après des études aux Beaux-Arts, il part pour Paris, où il travaille comme assistant auprès de François Reichenbach en 1964.

Son premier long-métrage, L'Amour à la mer (1962), dans lequel Juliette Gréco, Jean-Claude Brialy, Alain Delon et Jean-Pierre Léaud font de brèves apparitions, sort sans distributeur en 1965. On y voit déjà son futur acteur fétiche Patrick Jouané. Il travaille pour la télévision (sur les émissions Dim, Dam, Dom, Pour le plaisir…) et tourne des « ciné-reportages » (Ciné Bijou, Pop'âge).

Au pan coupé recueille les éloges de Marguerite Duras, puis Le Clair de Terre, avec Edwige Feuillère, reçoit ceux de Jean-Louis Bory (1970). Il tourne Côté cour côté champ, un court-métrage destiné à accompagner Le Voyou de Claude Lelouch.

Sa relation amoureuse avec Jeanne Moreau semble inspirer le long-métrage Absences répétées dont l'actrice interprète la chanson, film qui reçoit le prix Jean-Vigo en 1973.

Hélène Martin lui propose de réaliser un documentaire sur Jean Genet, Saint, poète et martyr. Il est diffusé lors de la quinzaine du cinéma homosexuel organisé par le GLH-PQ et Lionel Soukaz en 1978 au cinéma La Pagode à Paris en 1978, mais la projection est perturbée par le groupe d'extrême droite Jeune Nation qui frappe et blesse le réalisateur ainsi que des spectateurs.

Malgré un bon accueil critique, ses films sont boudés par le public, à l'exception du Clair de Terre. Le Crime d'amour, avec Richard Berry et Jacques Penot, sorti en 1982 après sept ans d'absence du grand écran, passe inaperçu. Cinq ans plus tard, Nuit docile ne remporte pas davantage de succès et se heurte à une critique indifférente ou hostile. Il s'agit de ses deux derniers longs-métrages sortis au cinéma[1].

Atteint du sida, rencontrant des difficultés avec la production, il peine à achever Néfertiti, la fille du soleil en 1994.

Hommages et postérité

  • Après sa mort, son frère, Luc Bernard, lui consacre en 1999 un documentaire, Lettre Ă  mon frère Guy Gilles, cinĂ©aste trop tĂ´t disparu.
  • Une rĂ©trospective a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e lors du 31e festival international du film de La Rochelle en juillet 2003.
  • Le court mĂ©trage de GaĂ«l LĂ©pingle, Guy Gilles et le temps dĂ©saccordĂ© (2008) propose un Ă©clairage de son Ĺ“uvre.
  • En , un hommage lui est rendu Ă  la CinĂ©mathèque française.
  • En 2018, des photographies inĂ©dites de Guy Gilles sont prĂ©sentĂ©es lors de l'exposition "ExposĂ©, paupières closes" Ă  la galerie Patrick Gutknecht du 4 octobre au 10 novembre[2] - [3].
  • En 2020, rĂ©Ă©dition en DVD chez Lobster, en version restaurĂ©e, de L’Amour Ă  la mer, Au pan coupĂ©, et Le Clair de Terre accompagnĂ©s de deux films rĂ©alisĂ©s par MĂ©lanie Forret et Prosper Hillairet, « En complicitĂ© » avec Jean-Pierre Stora, « D’un cafĂ© l’autre » avec Macha MĂ©ril, Jean-Christophe Bouvet, Philippe Chemin, et Gilles CarrĂ©.
  • Du 19 au 27 octobre 2022, une rĂ©trospective est organisĂ©e Ă  Paris et Ă  Saint-Denis (Grand Action, Reflet MĂ©dicis, Ecran)
  • Les 27 et 28 octobre 2022, Ă  l'UniversitĂ© Paris 8, (dĂ©partement cinĂ©ma/ESTCA), tenue d'un Colloque consacrĂ© Ă  Guy Gilles, intitulĂ© "Je croyais que la vie Ă©tait un poème". (OrganisĂ© par Nicolas Droin, MĂ©lanie Forret, GaĂ«l LĂ©pingle, Prosper Hillairet, Garance Rigoni, Marion Schmid et Jennifer Verraes)

Filmographie

Courts métrages
  • 1956 : Les Chasseurs d'autographes
  • 1958 : Soleil Ă©teint
  • 1959 : Au biseau des baisers
  • 1961 : MĂ©lancholia
  • 1964 : Journal d'un combat
  • 1965 : Paris un jour d'hiver
  • 1966 : Les CafĂ©s de Paris
  • 1966 : Chanson de gestes
  • 1966 : Le Jardin des Tuileries
  • 1967 : Un dimanche Ă  Aurillac
  • 1971 : CĂ´tĂ© cour, cĂ´tĂ© champs
  • 1976 : Montreur d'images
Longs métrages

Télévision

Comme acteur

Distinctions

Notes et références

  1. Guy Gilles (1940-1996), cineclubdecaen.com
  2. Jean-Sébastien Chauvin, « Un jeune homme mélancolique », Cahiers du cinéma,‎ , p. 96-97
  3. Joséphine Leroy, « Retours au pays », Trois couleurs,‎ , p. 48-52 (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • GaĂ«l LĂ©pingle (dir.) et Marcos Uzal (dir.), Guy Gilles : un cinĂ©aste au fil du temps, Yellow Now,
  • MĂ©lanie Forret, Guy Gilles Ă  contretemps, Éditions de l'Ĺ’il,

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.