Sacha Distel
Alexandre Sacha Distel, dit Sacha Distel, est un guitariste de jazz, compositeur et chanteur français né le à Paris 13e et mort le au Rayol-Canadel-sur-Mer (Var).
Naissance | |
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Décès |
(à 71 ans) Rayol-Canadel-sur-Mer (France) |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Alexandre Sacha Distel |
Pseudonyme |
Sacha |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Guitariste, guitariste de jazz, acteur, artiste d'enregistrement, musicien de jazz, compositeur, chanteur, auteur-compositeur-interprète |
Période d'activité |
- |
Parentèle |
Ray Ventura (oncle) |
Biographie
Origines, enfance, jeunesse
D'origine russe par son père, Lionia (Léonide) né à Odessa[1] en 1894 et mort en 1970, Sacha Distel est aussi le neveu de Ray Ventura par sa mère, Andrée Ventura (1902-1965), d'origine turque et de religion juive, pianiste et ancienne lauréate du Conservatoire[2].
Son père arrive en France en 1917, au moment de la révolution russe, pour y rejoindre son frère qui y possède une usine de produits chimiques. Il fait des études d'ingénieur chimiste avec l’intention de travailler dans l'usine de son frère mais celui-ci, en raison de difficultés financières, part vivre au Mexique. Son père devient alors garagiste, puis commerçant en produits électroménagers[3].
Ses parents travaillant tous les deux, il est mis au jardin d'enfants à l'âge de 3 ans et entre au cours préparatoire huit jours après[4].
Il apprend le piano très jeune. Bien qu'il l'admire, il ne voit alors jamais son célèbre oncle Ray Ventura, souvent parti en tournée, sauf lorsque celui-ci installe son orchestre à Paris. Sacha Distel intègre, le temps d'un dimanche après-midi, son orchestre, y jouant du saxophone miniature. Adorant chanter et en particulier imiter Maurice Chevalier, il participe à l'âge de 6 ans à un radio-crochet qu'il remporte[5].
Sous l'Occupation, la police française arrête sa mère le [6], non pas parce qu'elle est juive, mais pour des raisons politiques[7]. Elle est emprisonnée à la prison du Cherche-Midi, mais n’est pas déportée. Lors de l'arrestation de sa mère, espérant pouvoir empêcher la police d'emmener celle-ci (il a alors 9 ans), il se met à jouer du piano et à chanter[8]. Sur l'initiative de son père, il est confié à Fernande Chaboche à La Baconnière[9]. Il est caché comme treize autres enfants juifs par Constant Domaigné au collège de l'Immaculée-Conception, rue Crossardière à Laval[10], où il est enregistré sous le nom d’Alexandre Ditel, afin d'éviter la curiosité des militaires allemands présents dans les locaux du collège. Il reste au collège jusqu'à la libération de Laval au début d'[11] où un jour son père vient le chercher[12] et retrouve sa mère lors de la libération de Paris[13].
Il entre au lycée Janson-de-Sailly, puis au lycée Claude-Bernard, où il est un élève moyen[14].
Grâce à son oncle Ray Ventura, Sacha Distel s’intéresse progressivement au jazz. Il assiste aux diverses répétitions et enregistrements de l'orchestre de celui-ci : Les Collégiens. En 1947, lors du tournage du film Mademoiselle s'amuse, il demande à Henri Salvador, guitariste de cet orchestre, de lui donner des leçons de son instrument, ayant deviné que c'était un puissant moyen de séduction auprès des femmes[15]. Il devient son élève[16] tout en jouant dans les Noise Makers[17], l'orchestre de son lycée du 16e arrondissement de Paris (le lycée Claude-Bernard)[18], aux sonorités jazz Nouvelle-Orléans.
Ray Ventura, qui a eu vent de cela, lui propose de venir à une soirée à l’Alhambra l’hiver de 1948. Dizzy Gillespie y joue avec son orchestre. Entouré par Bruno Coquatrix, Paul Misraki, et André Hornez, Sacha découvre le bebop. Dans la salle, c'est une bataille d'Hernani[6].
Débuts comme guitariste de jazz
Dès le lendemain, Sacha Distel tente le tout pour le tout, en essayant de rallier les Noise Makers à sa nouvelle passion. Cette tentative scelle la fin de l’orchestre et donne naissance à deux groupes concurrents : les « Irréductibles » du style New Orleans de Guy Wormser et les « Aficionados » du cool jazz et du be-bop menés par Sacha Distel. En rencontrant Hubert Damisch, saxophoniste et fan de cool jazz (devenu depuis un historien de l'art), Sacha Distel monte le groupe qui lui permet d’entrer dans la cour des grands. Avec l’aide de Jean-Marie Ingrand (bassiste), Mimi Perrin (pianiste) et Jean-Louis Viale (batterie), ils décrochent à la Nuit du jazz du Coliséum le prix du meilleur petit orchestre moderne[6] (Hubert Damisch et Sacha Distel récoltant, quant à eux, des prix en tant que saxophoniste ténor et guitariste). Le café-restaurant Sully d’Auteuil les engage pour jouer tous les samedis après-midi, Jean-Louis Durand lui propose de l’accompagner pour une tournée en Bretagne. Pour Sacha Distel, une fois obtenu le baccalauréat, c’est le début de la carrière de musicien, qui commence l’année d’après. Il a 19 ans lorsque Ray Ventura l'expédie à New York pour y apprendre l'anglais et le métier d'éditeur.
À son retour, il commence par être guitariste de jazz dans les boîtes de Saint-Germain-des-Prés et du Quartier latin, notamment le Caveau de la Huchette. En 1955, il enregistre avec Lionel Hampton l'album French New Sound et avec John Lewis, le pianiste du Modern Jazz Quartet, Afternoon in Paris[6] - [note 1]. En 1956, Sacha Distel est considéré comme l'un des meilleurs guitaristes de jazz français[16]. Il joue avec Stéphane Grappelli, Roger Guérin, Bernard Vitet, Maurice Vander, Michel Portal, et bien d'autres. Il accompagne Juliette Gréco, Sarah Vaughan et découvre Frank Sinatra.
Scoubidou et autres succès
Ce travail d'accompagnateur de chanteurs l'encourage à se lancer lui-même dans la chanson. Le titre Scoubidou le lance définitivement en 1959[19]. Ce titre est au départ une pochade introduite dans un récital présenté au Casino d'Alger, en , avec un trio de jazz. Le refrain, « Des pommes, des poires et des scoubidous-bidous », inspiré du scat « shoo-bee-doo-be-doo »[20], devient rapidement populaire[21].
La Belle Vie
En 1961, une mélodie, Marina (La Belle Vie) que Sacha Distel compose à la demande de Roger Vadim pour l'un des sketches du film Les Sept Péchés capitaux rencontre un beau succès[note 2]. Les succès s'enchaînent : Personnalités en 1959, Mon Beau Chapeau en 1960[note 3], puis Quand on s'est connus, puis deux cha-chas bien dansants tels que Monsieur Cannibale et Scandale dans la famille, ainsi que L'Incendie à Rio, chanson humoristique sous forme de samba de carnaval[17].
Consécration
Sacha Distel vit une idylle passionnée de deux ans avec Brigitte Bardot, rencontrée en 1956 sur le tournage de Et Dieu... créa la femme dont il supervisait la bande son[22]. Sacha Distel épouse en 1963, à Megève, la skieuse Francine Bréaud avec qui il aura deux fils, Laurent en 1964, et Julien en 1967[23].
Couronné en 1959 par le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros, il débute à l'écran dans le film Les Mordus de René Jolivet. Pendant le milieu des années 1960 et la période yé-yé en France, Sacha Distel se fait discret sur les scènes hexagonales et se construit avec succès une carrière internationale. Il est très apprécié dans les pays anglo-saxons. Il s'investit également comme animateur à la télévision française[24] - [25]. À partir de 1963 (et jusqu'en 1971), il anime des émissions de variétés à la télévision, notamment les Sacha Show de Maritie et Gilbert Carpentier, émission qui avait notamment pour auteurs Serge Gainsbourg et Jean Yanne. Il chante entre autres avec Joe Dassin L'équipe à Jojo (1970), Henri Salvador, Mireille Mathieu et Joe Dassin dans un pastiche des Platters où ils interprètent la chanson Only You dans les années 1970.
En 1960, Europe 1 dirige une enquête sur les goûts musicaux des jeunes. Ce dernier confirme la popularité de Sacha Distel auprès de vingt-six mille auditeurs entre 13 et 24 ans, puisque ce dernier arrive en tête du sondage[26].
Il produit et anime ensuite l'émission La Belle Vie sur TF1, de 1984 à 1985[23]. Durant la décennie 1960, il change trois fois de maison de disques : Philips (1959-63), RCA (1963-66), Pathé-Marconi (1966-1974).
Dans les années 1970 et 1980, il connaît encore de beaux succès. Ses principaux tubes sont Vite chérie, vite, Toutes les mêmes, Ma première guitare, Le soleil de ma vie (en duo avec Brigitte Bardot, Accroche un ruban,La vieille dame, Y en a qui font ça, Pour une nuit avec toi, Toute la pluie tombe sur moi, Le Bateau blanc. Voulant moderniser son image et estimant que sa production est mal exploitée par Pathé Marconi[27], il signe pour la distribution chez Disques Carrère en 1975. Au Royaume-Uni, le titre Toute la pluie tombe sur moi (Raindrops keep falling on my head) atteint la 10e place des ventes[28]. Il rechante sur scène avec Ray Ventura Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux, dans les années 1970[29].
Le à 3h20 du matin, au volant de sa Porsche 924 Carrera GT, il perd le contrôle de son véhicule et a un accident de la route sur la RN 7 dans la traversée du hameau de Maltaverne (commune de Tracy-sur-Loire, à proximité de Cosne-sur-Loire). Sa passagère, l'actrice Chantal Nobel, alors héroïne du feuilleton télévisuel Châteauvallon, est grièvement blessée, et restera handicapée à vie. Sacha Distel, légèrement blessé à la tête, est condamné à un an de prison avec sursis, pour blessures involontaires[30] - [31].
En , il présente en direct sur FR3, l'élection de Miss France 1989[32]
Reprise des succès de Ray Ventura
Revenant à nouveau aux succès de Ray Ventura, Sacha Distel enregistre en 1993, à l'instar du Grand Orchestre du Splendid en 1977, un disque complet des reprises des chansons de son oncle, avec la participation d'Henri Salvador, Paul Misraki, Salvatore Adamo, Michel Fugain, Philippe Lavil, Guy Marchand, Francis Perrin, Claude Brasseur, Jean-Pierre Foucault, Michel Legrand, Gérard Holtz, Michel Drucker, Enrico Macias, Christian Morin, Popeck, Jean-Pierre Cassel, Darry Cowl, Jacques Martin, Carlos, Sim et Stéphane Grapelli[33]. Il sort deux albums, l'un en 1993 Sacha Distel et ses collégiens jouent Ray Ventura, l'autre Swinguer la vie (1995).
Il tient le rôle principal dans la comédie musicale Chicago à Londres en 2001. En 2003, il tente un autre retour dans la chanson française avec un double CD, En vers et contre vous, recueil de mélodies jazzy associant de nouvelles compositions et des reprises de standards[34], sans grand succès[25].
Mort
Sacha Distel meurt le à l'âge de 71 ans des suites d'un cancer du côlon[25] - [35]. Il avait survécu précédemment à un cancer de la peau et à un cancer de la glande thyroïde[36]. Il repose dans la crypte familiale de la propriété de ses beaux-parents au Rayol-Canadel[37].
Vie privée
Par son charme et son physique de play boy, Sacha Distel a eu de très nombreuses aventures sentimentales, notamment avec Juliette Gréco, Jeanne Moreau, Brigitte Bardot et Annette Stroyberg. En 1961, il rencontre Francine Bréaud, championne de ski, avec qui il fonde une famille.
Hommages et références
En a lieu au Palais des sports la première de Hit Parade, comédie musicale rendant hommage aux titres de Claude François, Dalida, Mike Brant et Sacha Distel.
Références littéraires
- Sacha Distel et Henri Salvador sont les deux seuls chanteurs de variété française à figurer dans le Dictionnaire du Jazz[38], chacun ayant bien connu Ray Ventura, Sacha Distel étant son neveu et Henri Salvador chanteur à ses débuts dans son orchestre.
- « Je me souviens de l'époque où Sacha Distel était guitariste de jazz. » - Je me souviens, 50, Georges Perec.
Discographie jazz
Enregistrements :
- Night in Tunisia (avec Jaspar, 1955)
- Crazy Rhythm (avec Lionel Hampton, 1955)
- Modern jazz au club St-Germain (avec Bobby Jaspar, 1955)
- Afternoon in Paris (avec John Lewis, 1956)
- Two Guitar Blues (avec Jean-Pierre Sasson, 1956)
- Sacha Distel: Jazz d'aujourd'hui (avec Billy Byers, 1956)
- Olympia Orgy
- On serait des chats
- Round about Midnight
- N° 1 for Sacha
- Thanks Bill
- Avec ces yeux-là
- A piece of pizza
- Blues for Tiny
- Bobby Jaspar & Sacha Distel quintette (1957)
- Scotch Bop
- Everything happens to me
- Competition
- Sacha, Bill et Bobby
- No Sad Song for Sacha
- Stop and Go
- Hubert Fol & Sacha Distel Quintette : Jazz Boom (1954)
- Half Nelson
- I'll Remember April
- Sacha Distel : Les 7 Péchés capitaux / L'orgueil (1961)
- Marina
- Blue waltz de l'orgueil
- Sacha Distel: Back to jazz with Slide Hampton (1968)
- Felicidade
- The Good Life
- The Girl from Ipanema
- Francine
- Bird
- Living room
- Who can tell me why?
- Saki
- My Own Blues (1983)
- Jazz sur la Croisette (compilation avec Sacha Distel lors du Jazz festival de Cannes en 1958) - (INA Mémoire vive / Abeille Musique)
Quelques-unes de ses chansons à succès
- Scoubidou (des pommes, des poires...) (1959)
- Oh ! Quelle nuit
- La Belle Vie (aussi connue sous le titre anglais The Good Life) (1964)
- Ces mots stupides (1965) (en duo avec Joanna Shimkus)
- Scandale dans la famille (1965)
- La Petite Puce (mai 1966)
- Les Perroquets (mai 1966)
- L'Incendie à Rio (octobre 1966)
- Rebecca et moi (octobre 1966)
- Y en a qui font ça (octobre 1966)
- Monsieur Cannibale (1966)
- Elles sont futées (1966)
- La pétanque (1969)
- Toute la pluie tombe sur moi (1970)
- Ma première guitare (1972)
- Le Soleil de ma vie (en duo avec Brigitte Bardot) (1973)
- Accroche un ruban (1973)
- La vieille dame (1974)
- Pour une nuit avec toi (1975)
- Vite Chérie vite (1975)
- Toutes les mêmes (1976)
- Le père de Sylvia (1977)
- Le Bateau blanc (1980)
Singles
- La Mer (1991)
- Mesquita (1990)
- Michael et Raïssa (1989)
- Jazzy nostalgie (1988)
- Desperado (1986)
- Viva les bleus (1986)
- Jack et Jo (1985)
- Toi et moi ça ressemble à l'amour (1984)
- Je t'appelle pour te dire je t’aime (1984)
- Venise (1983)
- Parce que je t'aime (1983)
- Donne-moi la main encore (1982)
- Ma femme (1982)
- Le Soleil n'est jamais démodé (Toutes griffes dehors) (1982)
- Scoubidou (1981)
- Tu es sur ma liste (1981)
- Le Bateau blanc (1980)
- On n'est pas des grenouilles (1980)
- On ne peut plus se cacher (1979)
- Une fille beaucoup trop belle (1979)
- Venus (1978)
- Forever and Ever (1978)
- Fou d'amour (1978)
- Pour tes beaux yeux (1977)
- La Porte d'en face (1977)
- Pour une nuit avec toi (1976)
- Toutes les mêmes (1976)
- Babystar (1976)
- Vite chérie vite (1975)
- Quand on a une belle fille, on la garde pour soi (1975)
- Le voyage à Venise (1974)
- La vieille dame (1974)
- Accroche un ruban (1973)
- Le soleil de ma vie (1973) avec Brigitte Bardot
- Ainsi soit-il (1973)
- Wakadou Wakadé (1972)
- Chanson bleue (1972)
- Missié Missié (1972)
- C'est les vacances (1971)
- Moi j'aime pas ça (1971)
- Quand il y en a pour deux il y en a pour trois (1970)
- La Souris et le Rat (1970)
- Amour perdu (1970)
- Ça marche (1969)
- Fi...l...fi c'est fini (1969)
- Les bateaux s'en vont si loin (1969)
- La Pétanque (1969)
- Roméo et Juliette (1968)
- Allez donc vous faire bronzer (1968)
- Quel calamidad el amor (1968)
- Ces mots stupides (1967)
- Les Moustaches (1967)
- Sacha show (1966)
- La Petite Puce (1966)
- L'Incendie à Rio (1966)
- Petit oiseau bleu (1965)
- Chacun garde dans son cœur (1965)
- Love (1965)
- Scoubidou (1965)
- Scandale dans la famille (1965)
- La Chanson orientale (1964)
- Je sais que je t'aime (1964)
- Il tient le monde (1964)
- C'est pas vrai (1963)
- La la song (1963)
- Nous irons à Deauville (1963)
- Bossa nova (1962)
- L'Orgueil (1962)
- J'ai un rendez-vous (1962)
- Loin de toi (1962)
- Les Crocodiles (1962)
- Caterina (1962)
- Guitare et copains (1962)
- Le Boogie du bébé (1961)
- Madam' Madam' (1961)
- Samedi soir (1961)
- Personnalités (1959)
- Succès (1960)
- Mon beau chapeau (1960)
- Les Mordus (1960)
- Bye bye baby (1960)
- Gigi (1959)
- Sacha Distel à la guitare avec John Lewis (1959)
- Garde ça pour toi (1959)
- Scoubidou (1959)
- Altitude 10.500 (1959)
- Hommage à Django (1959)
- Oui oui oui oui (1959)
- Brigitte (1958)
- Sacha Distel chante (1957)
Albums[39]
- Jazz d'aujourd'hui (1956)
- Afternoon in Paris (avec John Lewis, 1956)
- Sacha Distel chante (1957)
- Gigi (avec Maurice Chevalier, Jane Marken et Marie-France (actrice)) (1959)
- En personne (1959)
- Danse party chez Sacha Distel (1959)
- Sacha N°2 (1960)
- Sacha Distel N°3 (1961)
- Everybody loves the lover (1961)
- Caterina (1962)
- From Paris with love (1962)
- Sacha Distel à l'Olympia (1963)
- Les filles moi j'aime ça (1963)
- Chacun garde dans son coeur (1964)
- Der vagabund aus Paris (1964)
- L.O.V.E. (1965)
- Sacha Distel (Et nous aussi mon frère) (1965)
- Sacha show à l'Olympia (1966)
- Sacha Distel (Signor Cannibale) (1966)
- Sacha show (1967)
- Noël (1968) réédité en CD en 1996 sous le titre Sacha Distel chante Noël
- Back to jazz with Slide Hampton (1969)
- The Good life (1969)
- Sacha Distel (La pétanque) (1969)
- Sacha Distel (Raindrops keep falling on my head) (1970)
- Close to you (1970)
- Andrew Fenner, Sacha Distel (1970)
- Sacha Distel (Amour perdu, Comme moi) (1971)
- More and more (1971)
- Chansons pour toi, album 73 (1973)
- La musique et l'amour (1973)
- Love music (1973)
- Pour une nuit avec toi (1975)
- Un amour, un sourire, une fleur (1975)
- Love is all (1962)
- Le père de Sylvia (1976)
- Forever and ever (1978)
- Star Discothek Sacha Distel (1978)
- From Sacha with love (1979)
- Musique et couleurs (1980)
- Julien Distel et Sacha : Scoubidou (1981)
- Sacha Distel (Perbacco disse bacco) (1982)
- My guitar and all that jazz (1983)
- Venise (1983)
- Move closer (1985)
- Et je pense à toi (1985)
- Jazzy (1988)
- Dédicaces (1992)
- Sacha Distel et ses collégiens jouent Ray Ventura (1993)
- Sacha Distel et ses collégiens - Swinger la vie (1995)
- Ecoute mes yeux (1998)
- Envers et contre vous/But beautiful (2003)
Filmographie
En plus de cinquante ans de carrière, quelques films et des dizaines de shows télévisés.
- 1953 : Femmes de Paris de Jean Boyer (apparition, membre de l'orchestre de Ray Ventura)
- 1960 : Les Mordus de René Jolivet.
- 1960 : Zazie dans le métro de Louis Malle (apparition au sortir d'une colonne Morris)
- 1962 : Les Sept Péchés capitaux de Claude Chabrol
- 1962 : Nous irons à Deauville de Francis Rigaud
- 1964 : La Bonne Soupe de Robert Thomas
- 1964 : La Bonne Occase de Michel Drach
- 1970 : Le Voyou de Claude Lelouch
- 1971 : Sans mobile apparent de Philippe Labro
- 1995 : Drôle de Noël pour Jeremy ! de François Hanss
- 2001 : Absolutely Fabulous de Jennifer Saunders et Dawn French[40]
Autobiographies
- Sacha Distel, Les pendules à l'heure, Paris, Carrère, , 365 p. (OCLC 17711474)
- Sacha Distel, Profession musicien, Éditions de la Martinière, , 334 p.. Le livre est inachevé par la mort de l'artiste, mais publié avec une préface de la famille.
- Francine Distel, L'amour n'est pas si simple, Jean-Claude Lattes, , 232 p.. Ce livre complète la biographie de son mari inachevée par son décès.
Notes et références
Notes
- Le morceau est une référence au Japon. C'est devenu un standard
- Anglicisée en The Good Life (paroles de Jack Reardon), la mélodie Marina devient un standard de jazz, interprété par Tony Bennett
- Un des exemples de transfert du répertoire anglo-saxon vers le répertoire français : c'est une adaptation du traditionnel gospel When the Saints go Marchin'in
Références
- Archives de l'état-civil de Paris (13e arrondissement, acte de naissance (copie intégrale).
- O'Connor 2004.
- Les Confidences de Sacha Distel, publiées dans le journal L'Écho républicain de la Beauce et du Perche du .
- Les Confidences de Sacha Distel, publiées dans le journal L'Écho républicain de la Beauce et du Perche du : « Mes premiers souvenirs d'enfance datent de l'école lorsque j'avais trois ans. C'est l'âge où je fus admis au jardin d'enfants. Mes parents travaillaient, je ne pouvais pas rester à grandir en regardant les lustres qu'ils vendaient. Au bout de huit jours, j'ai été admis en onzième. »
- Les Confidences de Sacha Distel, publiées dans le journal L'Écho républicain de la Beauce et du Perche du : « À l'époque, je ne voyais jamais mon oncle Raymond Ventura. Parce qu'il était en pleine réussite. Il était une grande vedette et par conséquent toujours en tournée… J'adorais chanter. Mon grand succès était dans le cercle de la famille : Il pleurait, pleurait comme une Madeleine. C'était une chanson de Maurice Chevalier. J'avançais le menton comme il convient, je chipais le canotier de grand-père… Radio-crochet : Cela se passait en public, salle Washington, je crois. Cela m'amusait vraiment. J'ai fait le concours avec un sang-froid admirable pour mes six ans et j'ai gagné ! »
- Marmande 2004.
- Les Confidences de Sacha Distel, publiées dans le journal L'Écho républicain de la Beauce et du Perche du : « Un jour, il était sept heures du matin, on a sonné. je voyais depuis des mois mes parents tourmentés. Mon père a demandé : Qui est là ?. J'ai entendu : Ouvrez, police !. Et c'était en effet la police française du 16e arrondissement. Elle était venue arrêter ma mère pour raisons politiques. »
- Les Confidences de Sacha Distel, publiées dans le journal L'Écho républicain de la Beauce et du Perche du : « Alors pensant que peut-être ils seraient contents d'entendre de la musique, que cela les ferait penser à autre chose et les empêcherait d'emmener maman, je me suis mis au piano et j'ai chanté, mais les policiers n'avaient pas d'oreille. Il n'y a rien eu à faire. Ils l'ont emmenée. Elle m'a embrassé en me demandant de ne pas pleurer. »
- Les Confidences de Sacha Distel, publiées dans le journal L'Écho républicain de la Beauce et du Perche du : « Nous sommes restés pendant deux jours, papa et moi, dans l'appartement vide. Et puis il m'a fait comprendre que moi aussi je devais partir. En Provence. Chez des gens “sûrs” que je connaissais d'ailleurs : ils avaient travaillé au magasin pour mes parents. »
- Les Confidences de Sacha Distel, publiées dans le journal L'Écho républicain de la Beauce et du Perche du : « Je suis arrivé à Laval. Bien sûr les gens qui m'accueillirent, “les amis sûrs”, furent très gentils. Ils m'entourèrent. Mais je ne pouvais pas rester chez eux, la dame me conduisit au collège de L'Immaculée Conception. Elle habitait à seize kilomètres dans la campagne, et venait me voir régulièrement. »
- Yagil 2010, p. 355.
- Les Confidences de Sacha Distel, publiées dans le journal L'Écho républicain de la Beauce et du Perche du : « Et puis ce fut le miracle. Deux longues, lentes, mortelles années s'étaient écoulées et ce fut comme le ciel bleu après l'orage, la Libération. Je vois mon père venant me retrouver, notre étreinte. »
- Les Confidences de Sacha Distel, publiées dans le journal L'Écho républicain de la Beauce et du Perche du : « Tous deux serrés l'un contre l'autre [Sacha Distel et son père], guettant derrière la fenêtre l'arrivée de maman… Ce moment-là ! Du plus loin que nous l'avons aperçue… le choc que cela peut faire dans la poitrine !… Oui, c'était un miracle. Tout le monde s'en était sorti. Les deux ans de séparation furent oubliés, anéantis. »
- Les Confidences de Sacha Distel, publiées dans le journal L'Écho républicain de la Beauce et du Perche du : « On me disait doué, mais – entre nous – je ne bûchais pas beaucoup et je devins le prototype de l'élève moyen sans plus, honnête, désireux de bien faire. »
- Les Confidences de Sacha Distel, publiées dans le journal L'Écho républicain de la Beauce et du Perche du : « Je dois d'avoir découvert la guitare à Henri Salvador. À la fin de l'été 1947, Ray Ventura tournait Mademoiselle s'amuse. J'étais encore en vacances et je traînais naturellement tous les jours sur le plateau. Mon oncle m'avait chargé d'une mission très importante : réveiller chaque matin Henri Salvador qui habitait précisément en face de chez nous, et l'emmener au studio… J'avais de l'argent de poche inemployé : il trouverait sa destination. Je m'achèterais une guitare ! Il me faut bien avouer que j'avais une arrière-pensée : Henri était un ravageur de cœurs. Ses succès féminins étaient nombreux…“Que veux-tu, petit, c'est ma guitare !” Je pensais que la guitare c'était un bon truc. Je demandai donc à Henri de me donner des leçons et nous en étions seulement à la quatrième lorsque le film se termina. Il ne me restait plus qu'à travailler seul. »
- Loupien 2004.
- Lesprit 2004.
- François Gibault, Libera Me, tome 2, Gallimard, 2015.
- Lachat 2013.
- Calvet 2006.
- Mortaigne et Siclier 2004.
- Interviewé par Thierry Ardisson en 1992 dans l'émission Double Jeu
- Le Nouvel Obs 2004.
- Fléouter 1966.
- Reins 2004.
- « LES GOUTS DES JEUNES EN MATIÈRE DE CHANSONS », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Les pendules à l'heure - Sacha Distel », sur Babelio (consulté le )
- « Sacha DISTEL », sur blogspot.fr (consulté le ).
- « Sacha Distel "Qu'est ce qu'on attend pour être heureux" », sur dailymotion.com
- leprogres.fr
- Le Monde 1988.
- « Comment l’élection de Miss France est devenue un show », sur europe1.fr,
- « Sacha DISTEL : découvrez son clip inédit réalisé par Télé Melody », sur melody.tv,
- Libé 2004.
- Mélanie Hennebique, « Sacha Distel : son calvaire médical raconté par ses 2 fils », sur Gala.fr,
- Émission de télévision « Vivement Dimanche », , Hommage à Sacha Distel
- Lena Lutaud, « J'irai chanter sur vos tombes », Le Figaro, cahier « Le Figaro et vous », 30-31 octobre 2021, p. 28-29 (lire en ligne).
- Carles, Clergeat et Comolli 1994.
- « Sacha Distel », sur Discogs (consulté le )
- Allociné -
Voir aussi
Bibliographie
Classement par date de parution.
Livres
- Philippe Carles, André Clergeat et Jean-Louis Comolli, Dictionnaire du Jazz, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1379 p. (ISBN 2-221-07822-5)
- Louis-Jean Calvet, Cent ans de chansons française, Éditions de l'Archipel, , 522 p. (lire en ligne).
- Limore Yagil, La France terre de refuge et de désobéissance civile (1936-1944), t. I, Éditions du Cerf, , 480 p. (lire en ligne).
- Rodolphe Lachat, Chronique des années rock'n'roll, Éditions Chronique, , 136 p. (lire en ligne).
- (de) Michael Fischer et Fernand Hörner, Lied und populäre Kultur - Song and Popular Culture 57 (2012) : Jahrbuch des Deutschen Volksliedarchivs Freiburg - 57. Deutsch-französische Musiktransfers : German-French Musical Transfers, Waxmann Verlag, , 600 p. (lire en ligne).
Articles
- Claude Fléouter, « Sacha Distel à l’Olympia », Le Monde, (lire en ligne).
- Rédaction Le Monde, « Sacha Distel condamné à un mois de prison avec sursis », Le Monde, (lire en ligne).
- Francis Marmande, « Sacha Distel, le jazz en face B », Le Monde, (lire en ligne).
- Bruno Lesprit, « Sacha Distel, c’était la belle vie », Le Monde, (lire en ligne).
- Rédaction Libé, « Homme à jam », Libération, (lire en ligne).
- Serge Loupien, « Un Sacha sachant jazzer », Libération, (lire en ligne).
- (en) Patrick O'Connor, « Sacha Distel. Smooth-voiced entertainer who brought the charm of the chanson from Paris to London », The Guardian, (lire en ligne).
- Rédaction Le Nouvel Obs, « Obsèques "dans la plus stricte intimité" pour Distel », Le Nouvel Observateur, (lire en ligne).
- Véronique Mortaigne et Sylvain Siclier, « Sacha Distel », Le Monde, (lire en ligne).
- (en) Reuters, « Sacha Distel, Entertainer Who Was Awarded Legion of Honor, Dies at 71 », The New York Times, (lire en ligne).
- Sacha Reins, « Sacha Distel. Adieu, crooner », Le Point, (lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Site de Sacha Distel
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) Carnegie Hall
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Rate Your Music
- (en) Songkick
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :