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Darry Cowl

Darry Cowl, de son vrai nom André Pierre Darricau, est un musicien et un comédien français, né le à Vittel (Vosges) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Darry Cowl
Description de cette image, également commentée ci-après
Darry Cowl lors de la cérémonie des César en 2001.
Nom de naissance André Pierre Darricau
Naissance
Vittel (Vosges)
Nationalité Drapeau de la France Française
DĂ©cès (Ă  80 ans)
Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)
Profession Acteur
Films notables Le Triporteur
Sois belle et tais-toi
Archimède le clochard
Touche pas Ă  la femme blanche !
Augustin, roi du kung-fu
Pas sur la bouche
Site internet Site officiel
Vue de la sépulture.

Biographie

André Pierre Darricau[1] est né le à Vittel en France, d'un père médecin issu de la haute bourgeoisie basque[2] - [3] et d'une de ses maîtresses. Il n'apprendra sa véritable filiation qu'à l'âge de 10 ans — après la mort de son père — et ne connaîtra jamais l'identité de sa mère biologique ; en effet, soucieuse des convenances, Louise Darricau, l'épouse de son père, avait simulé une grossesse pendant les six mois précédant sa naissance[4].

Sa famille quitte les Vosges vers 1930 pour s'installer à Bordighera, en Italie, où il passe son enfance. Il fait du scoutisme à la 42e Paris (promesse en avril 1939 à Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant) et commence à faire bien rire ses camarades en s'essayant sur les planches dans les fêtes de groupe, avec son frère Albert. Excellent élève, il n'en triple pas moins sa classe de seconde du lycée Voltaire à Paris. Après une grave blessure à la hanche en demi-finale du championnat de France de pelote basque, il commence des études musicales (piano et musique classique). Il s'inscrit alors au Conservatoire de Paris pour devenir concertiste, mais est recalé aux examens. Ayant remporté des prix d'harmonie et de composition, et obligé de gagner sa vie, il s'inscrit aux musicales Royalties comme copiste. Il fait la rencontre de Nelly Marcon, et l'épouse le , le temps d'une idylle d'un an. Il s'oriente ensuite vers le cabaret, où il devient pianiste-accompagnateur puis met au point son personnage ahuri et zozoteur de « frisotté à lunettes » comme il le désigne lui-même. Affligé d'un bégaiement à la suite d'une frayeur enfantine, il en guérit mais cultive sur scène ce défaut qui fait désormais partie de ses dons de fantaisiste[4].

Sacha Guitry l'ayant engagé dans Assassins et Voleurs (1957), il se tourne vers le cinéma, où son rôle dans Le Triporteur le rend rapidement célèbre (il n'y prononce qu'une seule fois les mots « petit canaillou », mais cette expression restera associée à jamais à l'acteur). Il apparaît dans d'innombrables comédies, souvent pour assouvir un besoin d'argent découlant d'une passion pour le jeu qu'il reconnaît volontiers.

Il remporte un premier succès au théâtre avec Docteur Glass à la Porte Saint-Martin et donne un nouveau ton à sa carrière avec des films plus ambitieux comme Augustin, roi du kung-fu d'Anne Fontaine. Son dernier rôle est celui d'un enfant adopté dans L'Homme qui rêvait d'un enfant de Delphine Gleize.

Il obtient également le Molière du meilleur second rôle masculin en 1995, et un César d'honneur en 2001. En 2004, lui est attribué le César du meilleur second rôle pour le rôle de Mme Foin dans Pas sur la bouche d'Alain Resnais.

Il se marie avec Rolande SĂ©gur en 1966[5] et publie plusieurs livres de souvenirs. Il prĂ©voit de faire son retour au théâtre en aux cĂ´tĂ©s de Jacques Balutin dans Hold Up, une pièce de Jean Barbier mise en scène par Jean-Luc Moreau, mais son mauvais Ă©tat de santĂ© l'en empĂŞche.

Il meurt le à son domicile de Neuilly-sur-Seine des suites d'un cancer du poumon. Il est incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise en présence des acteurs Jacques Balutin, Gérard Hernandez, Jean Reno, Bernard Haller, Danièle Evenou, Jackie Berroyer, Edouard Baer, Pierre Mondy et Patrick Chesnais et du chanteur Francis Lalanne ainsi que de son épouse Rolande Ségur et ses cendres sont récupérées par sa famille, avant d'être inhumées au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine (division 12) en .

Depuis 2006, l'association Vive Darry — présidée par son épouse Rolande Kalis et dont le secrétaire général est François Rollin — décerne chaque année le prix Darry Cowl à un talent pluridisciplinaire reflétant l'esprit du comédien[6] - [7].

Il est évoqué dans le 157e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.

Il est le père d'un fils, et grand-père d'un petit-fils nommé Mathieu.

Publications

  • Le Flambeur, Robert Laffont, 1986
  • Le Triporteur se livre, Flammarion, 1994
  • DĂ©bit de paroles, L'Archipel, 1996
  • MĂ©moires d'un canaillou, Éditions no 1, 2005

Filmographie

Années 1950
Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000

Court-métrage

Télévision

RĂ©alisateur

Box-office

Théâtre

Acteur

Metteur en scène

Musiques et chansons

Musiques de films

Distinctions

DĂ©corations

Notes et références

  1. Sur la famille Darricau, Henry Coston, Dictionnaire des dynasties bourgeoises et du monde des affaires, Paris, Éditions Alain Moreau, 1975
  2. Darry Cowl, Mémoires d'un canaillou, Éditions no 1, 2005
  3. Dans un « Grand échiquier » il déclarera à Jacques Chancel, que son nom de scène était une référence à son ancêtre le général Augustin Darricau
  4. Darry Cowl. L'enfance
  5. Darry Cowl lesgensducinema, 21 novembre 2017, consulté le 28 mai 2020
  6. Création du prix Vive Darry Cowl Le Monde, 11 septembre 2006
  7. Une salle en l'honneur de Darry Cowl Le Parisien, 15 novembre 2011
  8. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres », sur culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Propos de Darry Cowl recueillis par Christophe Carrière, « Darry Cowl aimerait bien ĂŞtre acteur. Heureux (Ă  juste titre) de sa prestation dans Augustin, roi du kung-fu, d'Anne Fontaine, il considère qu'il fait enfin du cinĂ©ma et dresse son CV en vue d'autres propositions intĂ©ressantes. », Première no 270, Hachette Filipacchi AssociĂ©s, Levallois-Perret, , p. 150, (ISSN 0399-3698)
  • Christian Berger, « NĂ©crologie des personnalitĂ©s disparues en 2006 : Darry Cowl », L'Annuel du CinĂ©ma 2007, Editions Les Fiches du cinĂ©ma, Paris, 2006, 752 p., p. 735, (ISBN 978-2-902-51614-8)

Liens externes

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